La Dame à l'ombrelle
La Dame à l'ombrelle (The Lady With The Umbrella) est une œuvre de Jacques Joseph dit James Tissot. Elle représente une femme dans un format très vertical, manifestant une inspiration japonaise et anglaise. L'œuvre est présente dans les collections du musée Baron-Martin.
Artiste | |
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Date |
Vers |
Type | |
Matériau | |
Dimensions (H × L) |
142 × 54 cm |
No d’inventaire |
GR-93-723 |
Localisation |
Contexte
L’auteur du tableau La Dame à l’ombrelle (The Lady With The Umbrella) est Jacques Joseph dit James Tissot[1]. Tissot est né le 15 octobre 1836 à Nantes[1].
Il est formé par Louis Lamothe et Hippolyte Flandrin, deux peintres académiques et commence donc sa carrière par des sujets historiques mais il marque un intérêt croissant pour l'Angleterre au point de changer son prénom Jacques-Joseph en James et vient s'installer à St John's Wood, pour fuir le Commune[2],[3],[4]. Il s'insère bien dans le milieu artistique londonien ; il travaille la gravure aux côtés de Francis Seymour Haden et devient un proche de James McNeill Whistler tandis que John Ruskin admire son travail[3],[5]. C'est là qu'il fait la rencontre de Kathleen Newton, une irlandaise qui deviendra son modèle et sa compagne[6].
Certaines de ses toiles comme la Dame à l'ombrelle, peinte pendant sa période londonienne, témoignent de son intérêt pour au autre pays, le Japon[2].
Description
Cette peinture de James Tissot présente format vertical prononcé[7]. L’artiste y représente Mme Newton vêtue d’une longue robe resserré à la taille, noire, accessoirisée d’une fleur rouge posée sur son buste. Elle se tient très droite, d’une manière très élégante tenant de sa main droite l’ombrelle jaune et marron. Son autre bras est placé le long du corps. Elle porte un chapeau noir très élégant, avec des détails de dentelle.
Analyse
Tout dans ce tableau rappelle la passion sincère du peintre pour l’art japonais dont il fut l’un des premiers collectionneurs de son temps. Cela se remarque par la lune dans l’ombrelle symbole de la beauté féminine, par les fleurs rouges du corsage évoquant les plaisirs passés ou à venir, l’ombrelle en papier et la déformation des mains[8].
L’expression mélancolique et énigmatique de cette femme tant aimée de Tissot dit aussi son goût sincère pour la peinture anglaise contemporaine. La modernité du peintre est patente dans le fond abstrait sur lequel s’enlève la jeune femme et permet, comme dans les estampes japonaises, de faire le lien avec l’univers[8].
La Dame à l’ombrelle est peut-être l’œuvre la plus japonisante de Tissot ; son format vertical est inspiré des impressions japonaises ainsi que le thème de la peinture. Sa tenue pourrait être décrite comme « parisienne » et c’est bien ce que Tissot recherchait lorsqu’il a choisit la tenue de son modèle pour cette peinture[7].
Références
- Mirimonde et F. Davoine, A.P. de Mirimonde et F. Davoine, Musée Baron Martin
- Jacques Rittaud-Hutinet , Chantal Leclerc, Encyclopédie, des arts en Franche-Comté
- Cyrille Sciama, « Suite du Fils prodigue : Le Veau Gras », sur Musée d'Arts de Nantes
- Œuvres choisies, musée Baron Martin
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. III. L-Z / E. Bénézit, (lire en ligne)
- « James Jacques Joseph Tissot Biography With All Details | jamestissot.org », sur www.jamestissot.org (consulté le )
- Cyrille Sciama, James Tissot a cura di Cyrille Sciama
- Don d'Edmond Pigalle, Cartel de l'oeuvre
Liens externes