Bonjour Evynrhud,
Avant tout je tiens à m'excuser de ma réponse tardive... L'hiver et les microbes étant là j'ai été préoccupé par mes petits bouts choux. Et puis j'ai pris à t'écrire ce message très long...
Je te remercie pour toutes tes précisions ainsi que pour toutes tes recommandations. Je comprends tout à fait ta démarche et ton soucis de préserver les pages Wikipedia de toute promotion ou de toute publicité en garantissant un ton le plus neutre possible. Et je suis d'accord avec toi, les règles sont nombreuses et complexes
. Ta préoccupation est également ma préoccupation. Mais je me suis trouvée devant une difficulté majeure. D'une part, j'attire ton attention sur le parcours d'Alexandre Schmitt. En fait, il fait parti des 500 à 600 nez qui existent dans le monde. Mais c'est le seul qui a bifurqué dans le monde du vin, et je dois ajouter, des très grands vins du monde. Cela rend son parcours unique. Il est le seul qui a cette double connaissance, celle des matières aromatiques nécessaires à la composition des parfums et celle du vin. Je pourrai ajouter qu'il est le seul nez du vin au monde. Par soucis de neutralité de ton, je ne suis jamais allé sur ce terrain trop élogieux et j'ai essayé d'éviter le piège d'un ton publicitaire. C'est pourquoi je me suis imposée d'utiliser presque uniquement des éléments parus dans la presse vitivinicole, et chaque fois je me suis astreinte à mentionner la source comme le souhaite Wikipédia. La difficulté réside dans la modération de ton et l'ajustement du texte au plus près de l'expérience singulière de M. Schmitt, sans la minimiser ni la tronquer. Cependant, afin d'aller encore plus loin dans la neutralité du ton de l'article, je viens d'effectuer plusieurs changements dans l'article sur ces points que tu avais cités :
- "clientèle n'a depuis jamais cessé de croître"
- "afin d'obtenir un grand vin"
- "il s'agit de la recherche d'un esthétisme jusqu'à son obtention, une attitude artistique où sont généralement débattus les concepts d'harmonie, de puissance, d'éclat, de dynamique, de sensations de volume, etc.", "un caractère plus vibrant, une grâce mystérieuse"
- "est à l'origine du développement de l'olfaction dans le monde du vin" (J'abonde dans ton sens, cette tournure est maladroite)
Tu pourras voir les phrases modifiées dans l'article.
De plus, je me suis permise d'ajouter une note explicative à tes remarques, tu me diras ce que tu en penses car j'ai estimé que le ton initial de mon texte collait à la réalité de M. Schmitt :
- C'est l'accumulation de passages dithyrambiques, comme "l'un des meilleurs nez du monde" :
des 5 articles qui sont à la source de cette remarque, 3 d'entre eux vont plus loin encore et affublent M. Schmitt de meilleur nez du monde - j'ai pris la liberté de minorer leur propos en indiquant qu'il était considéré comme l'un des meilleurs nez, et non, comme le meilleur nez du monde ;
- "conseiller les plus grands noms du vin" :
cette source provient de Decanter, l'un des magazines internationaux les plus réputés du monde du vin ;
- "la liste de ses clients est impressionnante" :
la source est Jacques Dupont, il est le journaliste du vin au magazine Le Point, j'ai néanmoins modifier cette phrase dans le corps du texte ;
- "le légendaire œnologue" :
ce commentaire ne concerne pas M. Schmitt, mais M. Berrouet qui a notamment exécuté 44 millésimes de Petrus, il s'agit ici d'une traduction américaine ;
Et pour finir, sur ce point :
"Aucune substance consommable n'a la même complicité que le vin avec la parole" (ah ouai ? même moi qui suis un amoureux, voire plus, du vin, je ne pense pas cela ! Et le thé, le chocolat, le café, la grande cuisine, etc... ?
La phrase n'est pas de M. Schmitt mais de Mme Chatelain-Courtois. Naturellement tes remarques sont tout à fait censées mais j'attire ton attention sur le fait qu'il existe annuellement des milliers d'évènements, de symposium dans le monde consacrés au vin, il existe plus d'une centaine d'Universités d'œnologie, il y a des formations à la dégustation dans toutes les villes majeures de la moitié du monde. Quelque soit l'intérêt que l'on a pour le café, le thé, le fromage, l'huile d'olive, le chocolat, la bière, etc., aucun d'eux ne peut rivaliser avec le vin. A l'échelle de la planète, le besoin de connaissance et d'apprentissage qu'ils génèrent n'est pas comparable à celui du vin, même si leur complexité est au moins équivalente à celle du vin. Ce n'est pas défendre le vin, c'est juste un fait. La quantité de formations vouées à la dégustation des vins est innombrable. Et la dégustation est affaire de langage. Savoir déguster le vin, c'est savoir en parler. Le vin a une spécificité qu'aucun autre produit de la consommation courante n'a avec l'espèce humaine, et à ma connaissance, cette relation métaphysique n'a jamais été étudiée.
C'est aussi un plaisir pour moi de pouvoir échanger sur ce sujet avec un passionné.
D'ailleurs, j'espère bien, comme tu me le propose si bien
que j'aurai l'occasion d'écrire d'autres articles sur le vin... car c'est mon intention
.
J'attends tes dires sur tout ce qui vient d'être mentionné car j'aimerais que ces bandeaux disgracieux disparaissent, ainsi je pourrais enfin mettre mon article en anglais.
Je te souhaite une bonne soirée