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Tentative d'assassinat de Donald Trump en 2024

fusillade du 13 juillet 2024 lors d'un événement de la campagne de Donald Trump à Butler, Pennsylvanie
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Ne doit pas être confondu avec Incident du rassemblement de Donald Trump à Las Vegas en 2016.

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La tentative d'assassinat de Donald Trump en 2024 est une tentative d'assassinat visant l'ancien président des États-Unis le , lors d'un rassemblement politique à Butler (Pennsylvanie), durant une campagne présidentielle pour laquelle il est pressenti pour être le candidat républicain après avoir gagné les primaires de son parti.

Tentative d'assassinat de Donald Trump
Image illustrative de l’article Tentative d'assassinat de Donald Trump en 2024
Donald Trump, président des États-Unis de 2017 à 2021 et vainqueur des élections primaires républicaines de 2024.
Localisation Butler, Pennsylvanie Drapeau des États-Unis États-Unis
Cible Donald Trump
Coordonnées 40° 51′ 26″ nord, 79° 58′ 16″ ouest
Date
18 h 11 (UTC-4)
Type Tentative d'assassinat
Armes Carabine semi-automatique AR-15
Morts 2 (le tireur et un spectateur)
Blessés 3, dont Donald Trump
Auteurs Thomas Matthew Crooks

Carte

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Alors qu'il est à la tribune, Donald Trump est visé à 18 h 11 (heure locale) par huit coups de feu. L'ancien président est touché à l'oreille droite avant d'être protégé par les agents du Secret Service. Il a alors le visage ensanglanté mais son état n'est pas critique et il est emmené dans un hôpital.

Deux personnes sont tuées : une personne de l'assistance, touchée par le terroriste, et le tireur lui-même, abattu par les forces de l'ordre. Outre Donald Trump, deux participants sont également blessés.

Le terroriste est Thomas Matthew Crooks, âgé de 20 ans et originaire de Bethel Park, en Pennsylvanie. Il est enregistré au niveau fédéral comme républicain mais a fait un don financier pour une cause démocrate en 2021. La réactivité des services de sécurité, notamment du Secret Service, ainsi que les mesures de protection du site, font l'objet de critiques.

Cet attentat est le premier contre un ancien président américain depuis celui contre Ronald Reagan, alors en exercice et qui fut sérieusement blessé d'une balle en 1981. L'incident est également comparé à la tentative d'assassinat de 1912 de l'ex-président Theodore Roosevelt, à nouveau candidat et sauvé de justesse.

Contexte

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Président des États-Unis de 2017 à 2021, Donald Trump est le candidat présumé du Parti républicain pour l'élection présidentielle américaine de 2024. Le rassemblement a lieu dans le cadre de sa campagne afin de mobiliser des votes dans l'État-clé de Pennsylvanie[1]. Les meetings de Trump sont soumis à des contrôles stricts pour détecter les armes et objets interdits[2].

Ce rassemblement, qui se déroule dans un lieu d'exposition agricole à Butler, est le dernier qu'il doit tenir avant la convention républicaine, devant commencer deux jours plus tard et au terme de laquelle il doit être officiellement investi candidat du Parti républicain à l'élection présidentielle[3].

Tentative d'assassinat

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Un diagramme cartographique illustrant les emplacements approximatifs de Thomas Matthew Crooks (en rouge), Donald Trump (en noir), et de l'équipe de contre-assaut du Secret Service (en bleu)[4],[5]

Donald Trump commence son discours à Butler, en plein air, devant une foule de dizaines de milliers de personnes à 18 h 8, heure d’été de la côte Est des États-Unis (EDT), avec une casquette Make America Great Again (MAGA) lui cachant partiellement les yeux et une chemise blanche ouverte à cause de la chaleur[6],[7].

À 18 h 11, l'ancien président américain fait l'objet d'une fusillade alors qu'il fait un mouvement de tête[8],[9],[10]. Thomas Matthew Crooks tire huit coups de feu en sa direction au moyen d'un fusil de type AR-15[11],[12],[13]. Crooks n'a pas été soumis à un contrôle de sécurité car il se trouvait à l'extérieur du périmètre sécurisé du rassemblement ; il s'était hissé sur le toit d'une remise, à environ 125 mètres de l'ancien président américain[14].

Quelques secondes après que Donald Trump a porté la main droite à son oreille, les agents du Secret Service qui se trouvent au pied de l'estrade se précipitent vers Trump pour l'entourer et le protéger au sol. L'assaillant continue de tirer. Pendant ce temps, la foule est en grande partie accroupie tout en ayant les yeux rivés sur l’estrade et de nombreux cris d'effrois se font entendre[15],[6].

Après environ 25 secondes au sol, Donald Trump se relève avec du sang sur l'oreille et le visage et sans sa casquette, restée au sol[16],[17]. Il lève ensuite le poing vers la foule devant le drapeau américain, en scandant « Fight ! » à plusieurs reprises, exhortant ses soutiens à continuer le combat[18]. Ses partisans lui répondent par des acclamations et des chants de « U-S-A! ».

L'ancien président est ensuite escorté jusqu'à un véhicule et conduit à l'hôpital de Butler pour être examiné et soigné[16],[19].

Outre Donald Trump, trois participants au rassemblement sont touchés : une personne décède et deux sont gravement blessées[20]. L'un des blessés se trouvait dans les gradins à main gauche du lieu[4]. Le représentant américain Ronny Jackson déclare qu'une balle a éraflé le cou de son neveu, provoquant une légère blessure[21].

Le New York Times poste ensuite une série de photos montrant la trajectoire de la balle ayant blessé Donald Trump[22]. La véracité de la photo prise par Doug Mills où la balle s'approche de la tête de l'ancien président est corroborée par les explications de l'ex-agent spécial du FBI Michael Harrigan. Bien que la plupart des appareils photo utilisés pour capturer des images de balles en vol ne sont normalement pas utilisés pour la photographie régulière, donnant une chance sur un million d'attraper une balle sur une trajectoire latérale comme celle-ci, « compte tenu des circonstances, si cela ne montre pas le chemin de la balle dans les airs, je ne sais pas ce que ce serait d'autre », indique l'expert[pas clair][23].

Suites

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Un porte-parole du Secret Service confirme qu'un « incident s'est produit » et affirme que Trump est « en sécurité »[24]. Donald Trump est touché à l'oreille droite avant d'être protégé par le Secret Service et escorté vers un véhicule ; il est ensuite emmené à l'hôpital de Butler et reste en sécurité dans un état non critique[25],[26],[27],[28].

Schéma des tirs.

D'après des sources concordantes, le tireur s’était positionné en sniper à une distance de 125 m du podium où se tenait Donald Trump[29], armée d'un semi automatique AR-15 calibre .226 Remmington.

Enquête

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Le Secret Service mène une enquête avec le département de la Justice, le FBI et le Bureau des alcools, tabacs, armes à feu et explosifs[30]. L’évènement est classé comme une tentative d'assassinat[31].

À la BBC, un partisan de Trump sur place indique que le tireur avait été signalé à la police et au Secret Service, le service de protection rapprochée des présidents et anciens présidents américains, qui n'aurait selon ce partisan pas réagi assez rapidement à cette alerte[32].

Le Secret Service se retrouve sous le feu des critiques après l'évènement, notamment par le camp républicain, dans la mesure où l'assaillant a pu se positionner sur le toit d'un hangar et tirer à autant de reprises avant d'être neutralisé[33],[34]. La réactivité des services de sécurité, notamment du Secret Service, ainsi que les mesures de protection du site, font l'objet de critiques[35]. Des responsables du Secret Service, du département de la sécurité intérieure et du FBI seront auditionnés par une commission de la Chambre des représentants tandis que la directrice du Secret Service, Kimberly Cheatle, est appelée à démissionner[33].

Assaillant

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Thomas Crooks
Tentative d'assassinat sur un homme politique
Image illustrative de l’article Tentative d'assassinat de Donald Trump en 2024
Information
Nom de naissance Thomas Matthew Crooks
Naissance [36]
Bethel Park (Pennsylvanie, États-Unis)
Décès (à 20 ans)
Butler (Pennsylvanie, États-Unis)
Cause du décès Abattu par le Secret Service
Nationalité Américaine
Victimes 1 mort et 3 blessés
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Le FBI identifie l'assaillant quelques heures après les faits comme étant Thomas Matthew Crooks, un homme âgé de 20 ans, originaire de Bethel Park, en Pennsylvanie[37].

Il est enregistré comme électeur du Parti républicain dans le comté d'Allegheny en Pennsylvanie. Il a toutefois fait une donation en pour une cause démocrate, le Progressive Turnout Project, à hauteur de 15 dollars, en janvier 2021[38],[39],[40],[41],[42]. Il avait fini ses études secondaires au lycée de Bethel Park en 2022[41].

Selon les premières investigations, ce dernier n'était pas connu des services judiciaires. Son père déclare à CNN essayer de comprendre ce qu'il se passait et qu'il s'entretiendrait avec les forces de police avant toute intervention médiatique[43].

Réactions

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Républicains

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Donald Trump réagit sur son réseau social Truth Social par un long communiqué[44]. Il adresse ses condoléances à la famille de la personne décédée, ainsi que ses pensées à celles blessées lors de l’attaque[45]. Il exprime également son ressenti lors de l’attaque : « J’ai tout de suite su que quelque chose n’allait pas quand j’ai entendu un bruit strident, des tirs, et immédiatement senti la balle me traverser la peau[46]. » Il écrit aussi qu'il est « plus important que jamais que nous restions unis »[47].

L'ancien président George W. Bush publie un communiqué condamnant une « attaque lâche » et se dit soulagé que le candidat républicain soit sain et sauf[48],[49].

L'homme d'affaires Elon Musk, tout en apportant son soutien à Donald Trump, annonce appuyer plus encore sa candidature présidentielle[50]. Il a également appelé à la démission de la directrice des services secrets américains[51]. L'homme d'affaires Jeff Bezos déclare que Trump « a fait preuve d'une grâce et d'un courage extraordinaire sous littéralement le feu »[52].

Des élus républicains comme le sénateur J. D. Vance ou Mike Collins, accusent le président Joe Biden d'avoir indirectement ou directement amené à la tentative d'assassinat, notamment par l'utilisation d'un vocabulaire diabolisant contre Donald Trump, ainsi que les médias en le traitant de fasciste[48]. Sebastian Gorka, assistant adjoint de Donald Trump quand il était président, déclare que « l'incident était à prévoir parce que le Parti démocrate a normalisé la violence dans les huit dernières années »[53].

Démocrates

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Déclaration du président Joe Biden.

Le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris reçoivent des briefings sur la tentative d'assassinat[54],[55], Biden disant qu'il est « soulagé d'apprendre » que Trump soit en sécurité[56]. Il déclare un peu plus tard que « tout le monde doit […] condamner [la tentative d'attentat] », et déclare être « heureux de savoir [que Donald Trump est en sécurité] »[57]. Biden communique par la suite avec Trump au téléphone[58].

Le représentant Ruben Gallego[59], la gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer[60], et le gouverneur de Pennsylvanie, Josh Shapiro, publient des déclarations condamnant la violence politique[2]. Nancy Pelosi déplore, elle aussi, la culture de violence politique en rappelant l'agression de son mari à coups de marteau quand elle présidait la Chambre des représentants en 2022[61].

L'ancien président Bill Clinton dénonce également cette tentative d'assassinat, qui « n'a pas sa place en politique »[48]. L'ancien président Barack Obama publie sur Twitter une condamnation de la tentative d'attentat, soulignant qu'« il n'y a absolument aucune place pour la violence politique dans notre démocratie »[62].

À l'étranger

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Cette tentative d’assassinat suscite beaucoup de réactions diplomatiques[3]. Dès les premières heures suivant l'événement, de nombreux chefs d'États et de gouvernement s'expriment sur le sujet, en « condamnant » l'attaque ou en exprimant leur solidarité à l'endroit de Donald Trump et des autres victimes. C'est notamment le cas du président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador[63], du président argentin, Javier Milei[64], de l'ancienne présidente Cristina Fernández de Kirchner[65] [13], de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro[66], du président chilien Gabriel Boric[67], du Premier ministre canadien Justin Trudeau, du président du gouvernement macédonien Hristijan Mickoski[68], du président salvadorien Nayib Bukele[69], du président équatorien Daniel Noboa[70], du président vénézuélien Nicolás Maduro[71], du président chypriote Níkos Christodoulídis[72], du président maldivien Mohamed Muizzu[73], du Premier ministre britannique Keir Starmer[74], du Premier ministre irlandais Simon Harris[75], du président finlandais Alexander Stubb[70], du Premier ministre de Suède Ulf Kristersson[76], du Premier ministre australien Anthony Albanese[77], du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez[78], du président ukrainien Volodymyr Zelensky[79], du Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif[80], de la présidente du Conseil des ministres d'Italie Giorgia Meloni[81], du président français Emmanuel Macron[82], du président turc Recep Tayyip Erdoğan[83], du président d'Azerbaïdjan Ilham Aliyev[84], du président tchèque Petr Pavel,[85] du Premier ministre hongrois Viktor Orbán[79], du président polonais Andrzej Duda[86], du Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis[87], du président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev[88], du Premier ministe géorgien Irakli Kobakhidze[89], du Premier ministre japonais Fumio Kishida[90], du président des Philippines Ferdinand Marcos Jr.[91], du Premier ministre indien Narendra Modi[79], du président sud-coréen Yoon Suk-yeol[92], du président taïwanais Lai Ching-te[80], du président indonésien Joko Widodo[93], du président de Zambie Hakainde Hichilema[94], du président sud-africain Cyril Ramaphosa[95], du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou[96]. C'est aussi le cas de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du secrétaire général des Nations unies, António Guterres[81].

Précédents

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Pour la première fois depuis mars 1981, lors de la tentative d'assassinat de Ronald Reagan, un président en exercice avait fait l'objet d'une tentative d'assassinat aussi aboutie[97]. L'événement est comparé à la tentative d'assassinat de Theodore Roosevelt en octobre 1912, lors de laquelle la cinquantaine de pages de son discours a sauvé la vie de l'ex-président, à nouveau candidat à l'élection présidentielle[98].

Conséquences

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Dans les jours qui suivent cette tentative d'assassinat de Donald Trump, les conséquences sur la campagne présidentielle sont jugées imprévisibles. Avant cet événement, toute l'attention médiatique était concentrée sur l'état de santé du président Joe Biden et sur sa capacité à affronter Donald Trump : quelque vingt parlementaires démocrates l'appelaient à se retirer après un débat jugé catastrophique face à l'ancien président républicain[99],[100].

Références

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