Terre cuite provençale

type de terre cuite

La terre cuite provençale est un matériau au cœur d'une industrie emblématique traditionnelle, d'artisanat d'art, de poterie et de diverses productions en terre cuite, céramique, faïence et porcelaine, brute ou vernissée, de Provence et région Provence-Alpes-Côte d'Azur[1].

Service d'olives et tapenade dans des plats en terre cuite provençale.
Poterie provençale, du marché de Provence de Digne-les-Bains

Histoire modifier

L'invention de la terre cuite date un peu partout dans le monde de la Révolution néolithique liée à la sédentarisation de l'humanité, et à ses besoins croissants avec le temps, de poterie alimentaire, et domestique, et de matériaux de construction d'habitat (au Paléolithique supérieur de la Préhistoire, vers -7000 en France, avec pour plus anciens vestiges connus les Vénus paléolithique, dont la Vénus de Dolní Věstonice en céramique du musée national de Prague, plus ancien témoignage de création en terre cuite connue d'Occident, 29 000 à 25 000 ans avant le présent...).

La terre cuite est le plus ancien des arts du feu, bien antérieure à la métallurgie et au verre. Les potiers et fabricants de terre cuite se développent au cours de l'évolution des civilisations, durant l'Antiquité, en particulier avec les céramique grecque antique, céramique en Égypte antique, civilisation Celtes, puis durant l'Antiquité romaine... La production de poterie, facile à fabriquer, à faible coût de production, décuple avec l'apparition du tour de potier (apparu en Mésopotamie vers -3500, et au Ier siècle av. J.-C. en Provence).

A ce jour modifier

L'industrie artisanale historique de la terre cuite, reste à ce jour un des emblèmes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec des centaines d'ateliers et commerces d'artisans potiers céramistes, dont certains sont labellisés Entreprise du patrimoine vivant[2].

Technique de fabrication modifier

Production modifier

Fabrication modifier

La fabrication d'objets en terre cuite, céramique, faïence, ou porcelaine, commence par le mélange de diverses variétés et qualités d'argiles, marnes, et silice (avec une qualité de matières premières abondantes en Provence-Alpes-Côte d'Azur). La pâte obtenue est conservée au repos (pourrissage) durant quelques semaines à quelques mois. Elle est ensuite façonnée à la main, au tour de potier, ou par moulage...

Cuisson modifier

La terre cuite à partir de 600 à 800 °C se transforme en matériau réfractaire, plus solide, plus étanche, et plus résistante aux hautes températures des feux de cuisson directs. Les objets façonnés sont cuits au four à poterie, environ 8 heures de 850 °C à 1 150 °C selon la nature de la terre et des argiles utilisées. Contrairement au grès (céramique) particulièrement résistant, composé d'une argile à très forte teneur en silice, ou à la porcelaine totalement vitrifiée, la terre cuite reste poreuse après cuisson (non étanche à l'eau, et sensible au gel). Son étanchéité peut être assurée par émaillage.

Décoration modifier

Les pièces fabriquées peuvent être rendues étanches et décorées par émaillage, au pinceau à l'aide d'oxydes métalliques, broyés et dilués, de différentes couleurs, ou trempées de façon partielle ou totale, dans des bains de glaçure alcaline à base de sel (chimie), de plomb ou d'étain. À la suite d'une seconde cuisson à 960 °C durant 5 heures pour la faïence, les sels fondent et donne un aspect glacé. En mélangeant diverses formules de sel minéraux, on obtient les différentes teintes : jaune, orange, vert, rouge, brun foncé, aux couleurs de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (drapeaux de Provence-Alpes-Côte d'Azur)...

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

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