Traité du Quirinal

traité qui vise à offrir un cadre de coopération stable et formalisé dans la relation entre la France et l'Italie
Traité du Quirinal
Description de l'image Macron Draghi Quirinale 2021 (2).jpg.
Langues Français, Italien
Signé
Palais du Quirinal,
Rome, Drapeau de l'Italie Italie
Parties
Parties Drapeau de la France France Drapeau de l'Italie Italie
Signataires Emmanuel Macron Mario Draghi

Le « traité entre la République française et la République italienne pour une coopération renforcée »[1], dit traité du Quirinal (en italien : trattato del Quirinale), est un traité signé le entre la France et l'Italie visant à offrir un cadre de coopération stable et formalisé dans la relation entre les deux pays. Il serait l'équivalent transalpin du traité de l'Élysée qui organise la coopération franco-allemande[2].

Contexte et objectif modifier

Présentation du traité par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.

S'agissant d'un traité international bilatéral, son objectif est d'améliorer la relation franco-italienne en matière : d'affaires étrangères et européenne, de coopération transfrontalière, spatiale et intérieure, de sécurité et de défense, de politiques migratoires, de justice, de coopération économique, industrielle et numérique, de développement social, durable et inclusif, d'enseignement, formation recherche et innovation, de culture, jeunesse et société civile.

À cet effet, les deux parties organisent un Sommet intergouvernemental annuel, lors duquel elles font le point sur la mise en œuvre du Traité, dont les mesures de mise en œuvre disposent, entre autres, une « feuille de route indicative » précisant les objectifs des coopérations bilatérales prévues et leur examen périodique.

Selon certains, il pourrait être une alternative à l'amitié franco-allemande comme moteur de l'Union européenne[2] et permettrait de redonner une place à l'Italie exclue de fait de la relation privilégiée entre la France et l'Allemagne de l'après-guerre[3]. Ce rapprochement aurait aussi pour but de contrebalancer le poids de l'Allemagne en Europe souvent soutenue par les pays de l'Est, notamment en matière de droits sociaux[4].

Préalablement à la signature du traité, la France et l'Italie présentent des profils économiques similaires, ayant déjà noué des coopérations industrielles (entre Airbus et Finmeccanica, Thales et Leonardo, Essilor et Luxottica, PSA et FCA...) et opéré de multiples investissements croisés[5]. La France est ainsi en 2021 le premier investisseur et le premier employeur étranger en Italie[5].

Historique modifier

Le projet a été initialisé par Emmanuel Macron et Paolo Gentiloni en [6] puis mis en suspens pendant le gouvernement Conte I, du fait de la réticence et de l'opposition politique de ses membres, puis relancé par le gouvernement Conte II[7]. Début 2020, Giuseppe Conte et Emmanuel Macron réaffirment leur volonté de signer ce projet de traité lors de leur rencontre à Naples le [8]. Succédant à Giuseppe Conte le , Mario Draghi déclare face au Sénat le vouloir mieux structurer les relations entre la France et son pays, en référence au traité du Quirinal, devant être signé dans le courant de l'année[9].

Références modifier

  1. Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « Le Traité du Quirinal », sur France Diplomatie - Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
  2. a et b « Traité du Quirinal. France et Italie veulent un Traité de l’Élysée transalpin », sur Ouest-france, .
  3. (it) « I dossier Italia-Francia / Riparte il Trattato del Quirinale », sur Il Sole 24 ORE (consulté le ).
  4. « Nouveau sommet Italie-France : la reprise du traité du Quirinal », sur Club Italie-France, (consulté le ).
  5. a et b « Le traité franco-italien consacre l’entente de deux économies déjà très proches », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  6. « France-Italie: une confrontation continue », sur Telos, (consulté le ).
  7. « France et Italie renouent le dialogue après un an de tensions », sur Les Echos, (consulté le ).
  8. « Emmanuel Macron se rend à Naples pour un sommet franco-italien sur fond de coronavirus », sur Ouest France, (consulté le ).
  9. Valérie Segond, « Mario Draghi veut remettre l’Italie sur pied », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes modifier