Tricastins

tribu celto-ligure
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Les Tricastins (en Latin Tricastini) sont un peuple celto-ligure de la Gaule narbonnaise.

Tricastini
Image illustrative de l’article Tricastins
Extrait de la table de Peutinger avec la ville de Senomagus, capitale des Tricastins

Ethnie Peuplade celte
Confédération cavare
Villes principales Saint-Paul-Trois-Châteaux
Région actuelle Drôme, Vaucluse
Frontière Meminii

Localisation

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Les Tricastins habitaient entre le Rhône et les Préalpes, dans un territoire centré sur l'actuelle commune de Saint-Paul-Trois-Châteaux et qui constitue, du IVe à la fin du XVIIIe siècle, le diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux (en latin : Dioecesis Tricastrinensis). Mentionnés dans la Géographie de Strabon, ils appartiennent à la confédération des Cavares[1].

Histoire

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Les Tricastins sont cités par Tite-Live à propos des invasions gauloises en Italie[2], menées par Bellovèse, au VIe siècle av. J.-C. Ce chef de tribus fit étape en pays des Tricastins lors de son périple[1]. Ils sont également nommés dans sa narration du passage des Alpes par Hannibal[3], par Silius Italicus[4], qui reprend le texte de Tite-Live. Ces récits laissent apparaître une installation ancienne des Tricastins dans cette région entre le VIIIe et le IIe s. av. J. C.[1].

La conquête romaine dans le sud-est de la France actuelle se produit en plusieurs périodes : celle de Tricastins, des Voconces et des Cavares s'est déroulée entre 125 av. J.-C. et 118 av. J.-C.[1].

Leur capitale est appelée Augusta Tricastinorum par Pline l'Ancien[5]. Cependant, aucune source ne la présente comme une colonie romaine avant l'époque des Flaviens. Le cadastre B d'Orange, l'antique Arausio, indique une fixation tardive de leur frontière sud lors de l'érection d'Orange en colonie : c'est en 77 que la capitale des Tricastins reçoit le nom de Colonia Flavia Tricastinorum[6]. Une inscription latine d’époque romaine concernant leur cité a été retrouvée en 1961 lors des fouilles de la rue dite « aux colonnes » à Vaison-la-Romaine et conservée au musée archéologique Theo Desplans. Gravée sur plaque de marbre, elle était destinée à compléter une base de statue. Elle honore Antistia Pia Quintilla qui fut flaminique de la colonia Flavia Tricastinorum, et a été élevée par son affranchi Philocrite ou Philocrate[7],[8]. La table de Peutinger donne le nom gaulois de cette ville, Senomagus, qui serait le quartier de Saint-Pierre-de-Sénos à Bollène[9].

Galerie

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Notes et références

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  1. a b c et d André Pelletier, André Blanc, Pierre Broise et Jean Pieurr, Histoire et Archéologie de la France ancienne : Rhône-Alpes de l'age du fer au Haut Moyen-Age, Le Coteau (42), Horvath, 29 p. (lire en ligne)
  2. Tite-Live, Histoire romaine, V, 34
  3. Tite-Live, Histoire romaine, XXI, 31
  4. Silius Italicus, Punica, III
  5. Pline l'Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne], III, 5, 6.
  6. H. Rolland, Une inscription de Vaison, CRAI, 105-2, 1961, p.359-363 lien renvoie vers un autre article[réf. à confirmer]
  7. C. Goudineau, « Note sur Antistia Pia Quintilla, flaminique et patronne », Gallia, vol. 37, no 2,‎ , p. 271-273 (lire en ligne).
  8. H. Rolland, « Une inscription de Vaison », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,, vol. 105, no 2,‎ , p.359-363 (lire en ligne).
  9. Ernest Desjardins et Auguste Longnon, Géographie historique et administrative de la Gaule romaine, 1878, p. 225-226 [1]