Tron

film sorti en 1982
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Tron est un film de science-fiction américain réalisé par Steven Lisberger et sorti en 1982.

Tron
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo du film.
Réalisation Steven Lisberger
Scénario Steven Lisberger
Bonnie MacBird
Musique Wendy Carlos
Acteurs principaux
Sociétés de production Walt Disney Productions
Lisberger/Kushner
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre science-fiction
Durée 96 minutes
Sortie 1982

Série Tron

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Avec notamment les acteurs Jeff Bridges, Bruce Boxleitner, David Warner et Cindy Morgan dans les rôles principaux, le film a pour sujet le monde informatique et des jeux vidéo du début des années 1980, et présente à la fois une plongée dans un monde virtuel et le concept de l'intelligence artificielle, alors qu'à l'époque, la souris à boule faisait à peine ses débuts. Le film présente également la particularité d'avoir été le premier long métrage dont la conception fût assistée par ordinateur pour la plus grande partie de ses scènes.

Malgré un succès initial mitigé, Tron est devenu un film culte pour les amateurs de science-fiction. Il est le point de départ d'une franchise. En 2010, il fait ainsi l'objet d'une suite, intitulée Tron : L'Héritage, réalisée par Joseph Kosinski. Un troisième film, Tron: Ares, est prévu en 2025.

Synopsis

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Kevin Flynn, un talentueux programmeur américain de jeux vidéo, travaille pour l'éditeur ENCOM. Mais la paternité des jeux qu'il développe est usurpée par un de ses collègues, Ed Dillinger qui, devenu président d'ENCOM, parvient à le faire licencier.

Devenu le gérant d'une salle d'arcade où tournent ses propres jeux, mais au bénéfice d'ENCOM, Flynn tente, chaque soir depuis chez lui, de pénétrer le système informatique de son ancienne société. À l'aide de son programme informatique « CLU » (pour « Codified Likeness Utility »), il recherche des preuves de la spoliation dont il a été victime. Mais le système informatique d'ENCOM, bien protégé, est sous le contrôle du MCP (« Master Control Program », le « Maître Contrôle Principal » en VF), un ancien programme d'échecs créé par Dillinger qui a atteint le stade d'une intelligence artificielle par une évolution autonome incontrôlée.

CLU ayant été neutralisé par le MCP, Flynn n'a d'autre choix que de s'introduire physiquement chez ENCOM pour accéder de l'intérieur au système informatique de l'entreprise. Pour cela, il compte sur la complicité de ses anciens collègues, Lora et Alan, qui travaillent toujours dans son ancienne entreprise.

Parvenu à entrer chez ENCOM, Flynn accède à un terminal informatique situé dans les laboratoires de la compagnie où est mené un projet de recherche sur la dématérialisation (téléportation) des objets. Alors qu'il est détecté par le MCP, celui-ci prend le contrôle d'un laser expérimental et l'active sur Flynn, le dématérialisant pour l'injecter au cœur du système informatique.

Au sein du réseau informatique d'ENCOM régi par le MCP, les programmes ont la même apparence que leurs concepteurs. Flynn y retrouve donc ceux qui reprennent les traits de Lora (programme « YORI ») et Alan (programme « TRON »), mais aussi Dillinger (programme « SARK »). Cependant, Flynn est capturé par les entités à la solde du MCP, celles-ci essayant de l'éliminer en le lançant sur la « grille des jeux » d'ENCOM : des combats de disques et des courses de motocycles lumineux.

Flynn, en tant que concepteur de ces jeux, réussit à s'échapper et entreprend de libérer le système de la mainmise du duo SARK / MCP. Il y parvient finalement, récupérant au passage la preuve de ses droits de propriété, ce qui provoque la chute de Dillinger à la tête d'ENCOM, Flynn récupérant son poste de président.

Fiche technique

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 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

La fiche technique complète comporte plus de 350 personnes et ne peut pas être retranscrite ici in extenso.
Sauf mention contraire, les informations proviennent des sources concordantes suivantes : Mark Arnold[7], IMDb[8] et Allociné[9].

Distribution

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Sauf mention contraire, les informations proviennent des sources concordantes suivantes : Mark Arnold[10] et IMDb[8].

Production

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Naissance de l'informatique et animation

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Dans les années 1970, plusieurs sociétés commencent à utiliser l'outil informatique pour produire des animations. On peut citer Mathematic Application Group Inc (en) (MAGI) fondée en 1966 par Phillip Mittelman ou Robert Abel & Associates (en) (RA&A), fondée en 1971 par Robert « Bob » Abel (1937-2001)[2],[M 1], pionnière dans l'usage de l'informatique pour les publicités à la télévision[11]. Mittelman est l'un des enseignants du Massachusetts Institute of Technology[M 1]. La société MAGI installée dans le campus de Long Island de l'Institut de technologie de New York et utilise un logiciel nommé Synthavision créer pour représenter l'exposition aux radiations nucléaires[M 1].

Le cinéaste Richard Taylor rejoint RA&A en 1973 et travaille sur la production de Star Trek, le film (1979)[11]. Taylor rejoint en 1980 la société Information International Inc (en) (Triple-I) qui s'est spécialisée dans les effets spéciaux pour le cinéma et la télévision générée par ordinateur[11]. Du côté des jeux vidéos, l'époque est aux bornes d'arcade avec des titres comme Space Invaders sorti en 1978[M 2].

Edwin Catmull conçoit en 1972 pour son mémoire à l'Université d'Utah un court métrage d'une version numérique de sa main grâce à des polygones, qui sera utilisé dans le film Les Rescapés du futur (1976)[M 1]. Catmull et Alvy Ray Smith travaillent en équipe à l'Institut de technologie de New York bien que Smith ait été contacté par le Palo Alto Research Center[M 1] (PARC). Le PARC utilise alors le programme SuperPaint (en)[M 1].

En 1980, la souris informatique n'était pas encore répandue, l'invention de la souris à boule datant de 1979[12],[13]. Le premier ordinateur grand public équipé d'une souris est l'Apple Lisa commercialisé en 1983[14]. À cette époque, les graphistes de l'informatique travaillaient de longues heures uniquement avec un clavier en mode texte.

Le projet de Steven Lisberger

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Homme à la barbe poivre et sel, aux cheveux ébouriffés, portant une chemise claire et un gilet noir.
Steven Lisberger en 2010 au Comic Con de San Diego.

Le film provient d'un concept du réalisateur Steven Lisberger, passionné d'informatique[2]. Lisberger avait fondé son propre studio, les Steven Lisberger Studios, en 1973 à Boston[M 1]. Il développe un intérêt pour l'animation et les images générées par ordinateur[15]. L'artiste Roger Allers indique dans le documentaire The Making of Tron présent dans le DVD collector que les premières productions du studio de Lisberger comptent des publicités télévisuelles et l'émission Sesame Street[15]. Lisberger est alors connu pour des publicités pour la marque de chewing-gum Bubblicious (en)[M 3] lancée en 1977. Il réalise aussi une publicité avec un guerrier lumineux en forme de néon dessiné par John Norton sur un fond noir[M 3]. La principale production du studio reste AnimalOlympic (1980) vendue à NBC pour laquelle le studio a dû déménager à Venice en Californie afin d'engager un plus grand nombre d'animateurs[15],[M 4]. Ce film réalisé pour les Jeux olympiques d'été de 1980 à Moscou n'a pas eu le succès escompté en raison du boycott américain[15] à la suite de l'invasion de l'Afghanistan par l'Union soviétique en 1979. Le second projet de Lisberger a été déposé en 1978 auprès de l'office américain des droits d'auteurs et s'intitule Futurebowl, dépôt est au nom du studio[M 4]. Les deux projets de Lisberger capitalisent sur les événements de l'époque, les jeux olympiques et le marché émergeant des jeux vidéos[M 4].

Le projet parallèle de film indépendant Tron devient alors un sujet d'inquiétude pour Lisberger et il cherche alors l'aide d'un studio important, au mieux l'une des majors[15]. Mais seul Disney est un un studio important, les autres sont tournés vers la télévision comme Hanna-Barbera et Ruby-Spears[M 4]. Dans cette optique de se rapprocher des grands studios, Lisberger déménage à Venice Beach avec plusieurs collaborateurs au 1510 Andalusia Avenue[M 5] .

Avec le producteur Donald Kushner, Lisberger passe deux ans à rechercher les technologies pour réaliser le film[2]. Lisberger déclare s'être inspiré de Star Wars (1977) et des Dents de la mer (1975) et vouloir faire un film généré par ordinateur[16]. En 1980, les storyboards du film Tron sont déjà créés quand Lisberger entre en contact avec Disney comme le rappelle l'artiste Andy Gaskill[15]. Richard Taylor présente les productions de Triple-I à la direction de Disney qui accepte de lancer le projet Tron[15]. Mais pour le réalisateur d'infographie Bill Kroyer, un des problèmes rencontrés est lié au fait que les créateurs de programmes informatiques n'avaient pas une vision cinématographique de leur production, n'étant pas des cinéastes[15]. Kroyer a rencontré Lisberger lors d'une présentation de ses projets à Disney et intéressé car plus innovant pour lui que la production Disney du moment, Taram et le Chaudron magique (1985)[M 5], Kroyer est devenu le réalisateur de l'animation du film AnimalOlympic[M 6]. Lisberger débauche aussi Bonnie MacBird alors directrice des scénarios chez Universal Pictures[M 7].

Steven Lisberger continue à embaucher de jeunes talents comme Roger Allers, Brad Bird ou Arne Wong, qui préféra stopper sa carrière de surfeur suite à une violente vague[M 6]. Dans le cadre de la production d'AnimalOlympic, Lisberger rencontre plusieurs grands artistes dont Gilda Radner, Billy Crystal, Harry Shearer et Michael Fremer (en)[M 8]. Lors d'un trajet entre le studio d'enregistrement à Manhattan l'aéroport JFK, Lisberger voit une publicité pour le jeu Pong et demande à Radner ce qu'elle pensait d'en faire une réalité, évoquant son projet Futurebowl[M 8].

Futurebowl : le concept original

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Le projet Futurebowl est décrit par Steven Lisberger comme un un jeu de football avec des guerriers dans le jeu vidéo[M 9]. Bien qu'il avoue ne pas avoir de grandes compétences sur l'aspect technique de l'informatique, Lisberger imagine un Programme Maître qui dirige tel un empereur les autres éléments, les envoyant mourir dans l'arène[M 9]. Il souhaitait avoir un méchant comme HAL[M 9]. Pour l'arène, il voyait une version futuriste de Kirk Douglas dans Spartacus (1960) s'échappant vers une autre partie de l'ordinateur voir un autre monde[M 9]. Ce voyage entre les mondes s'inspire de Yellow Submarine (1968) et devait être presque uniquement en animation, seul l'acteur Flynn aurait été incrusté dans l'animation[M 9]. Ce principe rappelle les premières productions de Walt Disney avec les Alice Comedies (1923-1927).

La Moto Light Cycle, un véhicule présent dans le film lors de la séquence des jeux.

Une fois la production d'AnimalOlympic achevée, Lisberger a cherché des talents pour mettre en forme son idée[M 9]. Il embauche Chris Lane comme chef décorateur[M 9] et développe les concepts avec les circuits imprimés[M 10]. Lane imagine aussi le monde peuplé de personnages et même des animaux comme des taureaux et des chevaux[M 10]. John Norton s'occupe de la partie électronique, Kroyer des concept art et des storyboards tandis que Allers développe le personnage du MCP[M 9]. Le nom du projet change de Futurebowl à pour Tron, un mot à la consonnance et contenu dans électronique[M 9]. Darrell Rooney, collaborateur venu de Boston, réalise aussi des storyboards mais sert de premier figurant pour le personnage de Tron, filmé sur fond noir dans un coin des studios de Venice[M 7]. Rooney continue en faisant des tests d'autres personnages du monde virtuel comme des cowboys, des gladiateurs avec des Disques de la Mort, utilisant sa tenue quotidienne sauf pour le chapeau de cowboys[M 7]. Le monde virtuel est conçu sur des feuilles de papier noir et des esquisses avec des crayons Prismacolors (en)[M 10]. L'équipe imagine aussi à cette époque les motos lumineuses[M 10]. La plupart des esquisses ont été déposées auprès de l'office des droits d'auteurs dès 1979[M 10]. Le studio Lisberger compte alors 65 employés[M 10]. Pour Rooney, Lisberger n'avait parlé du projet Futurebowl/Tron lorsqu'ils étaient à Boston, ce qui permet de dater l'idée après le déménagement en septembre 1978[M 10].

Début du travail avec Disney

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Quand la société Walt Disney Productions acquiert les droits de Tron à l'auteur et réalisateur Steven Lisberger, le studio luttait désespérément pour se réinventer[M 11]. Une stabilité financière permet au studio de persister au début des années 1970, malgré la mort de Walt Disney en 1966, mais la seconde moitié de la décennie voit le studio enchaîné les déceptions en salles au point que l'action en bourse devient la risée du secteur cinématographique[M 11]. La direction demande à changer la formule traditionnelle du film familial et à de jeunes directeurs de prendre des risques dont Tron[M 11]. C'est le président Dick Cook qui accueille Lisberger[17].

Au début de l'année 1980, plusieurs personnes décident de quitter la production de Rox et Rouky (1981). Jerry Rees se considérait comme limité par les réalisateurs et demande à rejoindre un groupe de travail établi au troisième étage de l'Animation Building, travaillant sur les storyboards de Tron[18]. Rees demande l'autorisation à Tom Wilhite, directeur de la publicité, et il rejoint Bill Kroyer déjà dans l'équipe[18]. Wilhite demande lui aussi à être transféré sur la production de Tron (1982) se sentant non productif sur Rox et Rouky[18]. Lisberger tourne des épreuves de tournage (rushs) au sein des Steven Lisberger Studios avec un personnage nommé Tron[15]. L'acte officiel de transfert des droits d'auteurs pour l'adaptation cinématographique basé sur le concept Futurebowl aux studios Disney est daté du [M 4].

Pré-Production

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Malgré son intérêt pour l'informatique Lisberger n'était pas assez avisé sur le sujet pour développer son idée Tron et décide de faire des recherches avec son équipe[M 12]. Après quelques coups de fils, il obtient l'autorisation de visiter plusieurs lieux de la Californie du Nord dont Apple à Cupertino et le Palo Alto Research Center (PARC) de Xerox[M 12]. Chez Apple, Lisberger et ses artistes ont pu visiter "à l'étage" pour voir les cartes mères et les circuits imprimés en cours de développement[M 12]. Au PARC, Alvy Ray Smith et Alan Kay acceptent d'être consultant sur le film, le premier pour un an[M 12]. Pour Kallay, le PARC était un terrain de jeu pour l'équipe de Tron qui pouvait y voir l'avenir optimiste de l'informatique avec des stations de travail personnelles comme le Xerox Alto ou les prémices de l'Ethernet, Lisberger était pris par la la vision lumineuse de Kay[M 12]. Lisberger explique qu'il utilise l'art comme un moyen d'expression spirituelle, alors dans la soixantaine, il voyait dans l'informatique une forme de révolution, se sentant comme Spartacus[M 13]. Il ajoute qu'en tant qu'adepte de la Psychologie analytique de Jung, l'informatique permettrait de voir la meilleure personne en vous, en tant qu'utilisateur[M 13]. Les programmes sont devenus des versions alternatives des utilisateurs au sein des machines, reprenant nos répliques, nos émotions, nos désirs et les recréent dans leurs monde alternatif[M 13].

Production

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Le nom du film (et du personnage interprété par Bruce Boxleitner) « TRON » vient de elecTRONique. Bien avant la création du film, ses créateurs avaient inventé un personnage rétro-éclairé dont l'apparence renvoyait à un univers électronique. Cette première esquisse a d'abord été utilisée pour promouvoir des chaînes de radio aux États-Unis avant de donner naissance à un projet de film basé sur ce concept. Sur les anciens systèmes informatiques, la fonction trace on, appelée par la chaîne de commande TRON permettait de suivre les processus de fonctionnement d'un programme en activant un fichier de suivi. Certaines rumeurs veulent que le personnage principal porte ce nom à cause de la fonction qu'il opère initialement dans le système informatique où il évolue[réf. nécessaire].

MCP est le sigle de « Maître Contrôle Principal » en français et de « Master Control Program » en version originale. « Master Control Program » est aussi le nom d'un système d'exploitation réel, le Burroughs MCP (en) qui fonctionnait sur Burroughs large systems (en), un des plus grands mainframes de la compagnie Burroughs Corporation. Jeff Bridges fait partie des noms qui circulent pour incarner John Rambo dans le film Rambo[19].

Parmi les responsables de l'équipe des effets spéciaux du film, on compte les designers et artistes Syd Mead[20], Jean Giraud (Moebius)[20] et l'illustrateur Peter Lloyd (en),[20], ceux-ci étant supervisés par Harrison Ellenshaw[20] et Richard Taylor[2],[20].

Le film a été tourné en Californie aux Walt Disney Studios de Burbank et au Laboratoire national Lawrence Livermore[21] d'avril à .

La majeure partie du film se passe en un temps réel extrêmement court. En effet, tous les évènements dont l'action se situe dans le monde virtuel sont à l'échelle de l'informatique, c'est-à-dire que les temps sont mesurés en nanosecondes. On peut donc supposer que toute l'aventure de Flynn dans le monde virtuel ne dure que quelques secondes dans le monde réel.

Les concepteurs de Tron ont poussé les informaticiens plus au de là de leur limite et plus vite que ceux n'ayant pas participé au film[15]. Comme l'explique Richard Taylor, la production a conçu des objets par ordinateur alors qu'il n'y avait pas d'objets tridimensionnels en jeu[15].

Effets spéciaux

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Homme accroupi dans un costume moulant blanc avec des train bleu imitant des connections électriques
Jay Maynard dans un costume similaire aux tenues utilisées pendant le tournage

Tron est le premier film à présenter des séquences retravaillées ou conçues par ordinateur, et de l'imagerie informatique de manière intensive, non seulement comme un élément d'effets spéciaux — comme dans Mondwest (1973) ou Star Wars (1977) —, mais aussi pour concevoir un monde virtuel[2].

Phillip Mittelman, fondateur du MAGI, indique que le studio a utilisé des photographies tridimensionnelles et le système d'animation par ordinateur Synthavision pour produire le film[15]. Il évoque aussi les effets liés aux textures et au contraste[15]. Ces explications sont disponibles dans un documentaire intitulé Beyond Tron (« Au-delà de Tron »)[15]. Le DVD collector comporte aussi les vidéos de Triple-I qui ont encouragé le studio Disney a lancé le projet Tron[15], aussi disponibles sur le site de Richard Taylor[22]. Pour Mark Arnold, Triple-I se rapproche du travail de Kraftwerk[15].

Quatre sociétés d'informatique fourniront les images de synthèse du film :

  • deux basées à Los Angeles : Triple-I et RA&A
  • deux basées à New York : Digital Effects (en) (fondée par Jeff Kleiser) et MAGI, cette dernière ayant fourni la plus grande partie du travail grâce à l'installation d'une ligne téléphonique transcontinentale avec les studios de Disney à Burbank en Californie[2]. Toutefois, la durée de calcul informatique nécessaire pour créer une scène permettait de couper le lien deux jours et demi à cinq jours entre chaque transmission[2].

Les scènes du monde virtuel du film sont tournées (puis retravaillées) à Burbank tandis que les scènes du monde réel sont tournées à Los Angeles et au Laboratoire national Lawrence Livermore d'Oakland en Californie[2]. Le superviseur des effets spéciaux techniques John Scheele explique que le studio a utilisé la méthode traditionnelle des cellulos de l'animation avec des couches différentes pour chaque couleur[16].

Recération d'une moto de Tron avec le logiciel Bryce 3D en 2002

Les séquences informatiques du film ont été notamment conçues grâce à l'utilisation d'un supercalculateur. Il est notable qu'au vu des moyens techniques de l'époque, même un des ordinateurs les plus puissants de l'époque comme les Cray étaient incapables de générer une image complète en une seule fois[23]. En 1982, un ordinateur Cray avait une capacité de 8 Mégaoctets (Mo) de mémoire vive, pour un coût de 7 000 000 de dollars[23]. Pour Tron, chaque rendu d'image nécessitait 18 Mo de mémoire. Pour chaque rendu d'image, ils ont donc du générer une seule ligne à la fois et ne pouvaient donc voir le résultat de leurs efforts que lorsque ces lignes de balayage étaient combinées au film[23]. Une partie de l'activité de matte painting a été sous-traitée par la société Cuckoo's Nest Productions basée à Taipei, ce qui explique la présence de plusieurs noms en taïwanais dans le générique[21].

Pour le producteur Donald Kushner, la partie la plus difficile du film était de rendre le monde fantastique et le monde réel cohésifs l'un à l'autre[16]. Il est rejoint par le cinéaste Richard Taylor, pour qui, le plus difficile a été de regrouper les productions en prises de vue réelles et les effets générés par ordinateur[15]. Le rendu lissé et artificiel obtenu avec les images de l'époque n'est pas un défaut, puisqu'il permet de donner un caractère artificiel au monde de l'ordinateur par rapport à la réalité. Ce rendu a par ailleurs été utilisé plus tard par John Carpenter en 1996 pour créer le sous-marin dans le film Los Angeles 2013, les trucages ayant été faits par Buena Vista Visual Effects, une branche de Disney.

Références cachées à d'autres œuvres

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Voici quelques easter eggs (références cachées à d'autres œuvres) du film.

  • Sur une affiche dans le bureau d'Alan Bradley, on peut lire les mots « Gort klaatu barada nikto », en référence à la formule qu'utilise Klaatu, l'alien du film Le Jour où la Terre s'arrêta (1951) de Robert Wise pour diriger son robot, Gort (visible à 0:27:11 dans le film).
  • Sur un des murs lumineux de la salle de surveillance de Sark, où celui-ci donne ses ordres et s'isole pour dialoguer avec le MCP, un petit Pac-Man clignote sur la droite de l'écran (à 0:45:30 dans le film).
  • Lors de la scène du voilier solaire, on peut apercevoir une tête de Mickey Mouse au sol (à 1:12:29 dans le film).
  • La réplique du professeur Walter Gibbs (Barnard Hughes) : « Il m'arrive de rêver à mon ancien garage » est une allusion à la série télévisée Monsieur Merlin, dans laquelle Hughes incarnait l'enchanteur Merlin, reconverti en mécanicien.[réf. nécessaire]

Bande originale

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La bande originale du film a été composée par Wendy Carlos et elle comprend aussi deux compositions du groupe Journey : Only Solutions et 1990's Theme[10]. Wendy Carlos, né Walter Carlos, est connu et reconnu pour l'utilisateur du synthétiseur pour jouer de la musique classique, comme avec l'album Switched-On Bach (1968)[10],[24] ou Orange mécanique (1971)[NB 1].

Le générique initial du film, présent sur le DVD, mentionne la bande originale complète de Wendy Carlos qui a été en partie remplacée par la chanson Only Solutions de Journey[15].

La bande originale a été initialement mise en vente sous forme de disques vinyles et de cassettes par CBS Records[10] (réédition en 2002).

Post-production

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Afin d'assurer la promotion du film, le studio produit une émission spéciale de 30 minutes, intitulée Computers are people, too! a été diffusée le en syndication[25]. Lisberger explique dans ce film le monde informatique de Tron et comment le personnage de Flynn interprété part Jeff Bridges est aspiré dans ce monde virtuel[15]. Une version du court métrage est disponible sur l'édition DVD collector du film[15].

Durant la décennie, plusieurs projets d'attractions liés à des films sont envisagés, mais les mauvais résultats des films en question mettent un terme à ces projets[26]. David Koenig évoque Robin des Bois (1973), L'Île sur le toit du monde (1974), Le Trou noir (1979) mais aussi Tron (1982)[26].

Sortie et accueil

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Le film sort aux États-Unis en juillet 1982 et récolte 33 000 000 $. En France, le film enregistre 906 149 entrées[27]

Accueil critique

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Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 72 % d'avis favorables, sur la base de 69 critiques collectées et une note moyenne de 6,40 sur 10 ; le consensus du site indique : « Bien que peut-être pas aussi fort dramatiquement que technologiquement, TRON est une œuvre de science-fiction originale et visuellement époustouflante qui représente une étape marquante dans l'histoire de l'animation par ordinateur »[28]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 58 sur 100, sur la base de 13 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis mitigés ou moyens »[29].

En France, le site Allociné donne au film une note moyenne de 3,6 sur 5, sur la base de 5 critiques de presse collectées. Parmi celles-ci, le critique Yann Tobin du magazine Positif (n°263, paru en janvier 1983) indique : « Tel quel, Tron est une fête pour les yeux et une intéressante approche pédagogique de l’informatique. On aurait simplement apprécié que tant d’efforts aussi brillamment accomplis aient généré un peu plus d’émotion »[30].

Analyse

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William Kallay écrit que Tron est l'un des films les plus innovants jamais produit utilisant une technologie alors inaboutie, l'informatique et des effets spéciaux visuels "à l'ancienne" issues de la magie, un groupe hétéroclite d'anciens hippies et d'artistes informatiques[M 11]. Tron est l'aboutissement d'un immense risque artistique, d'ingénuité créative, tout comme des chocs créatifs, des accomplissements techniques et des sacrifices personnels[M 11]. Tron est aussi l'histoire de la transformation des studios Walt Disney[M 11]. Kallay explique que le studio Disney avant Tron « n'a pas réussi à s'approprier les changements des années 1960 et 1970 conservant un aspect familial mais qui reste piégé dans le temps, comme si une fée avait jeter un sort pour protéger le studio des sévices du Temps »[M 14]. Pour Kallay, sans Tron, il n'y aurait pas de Pixar, le studio Disney n'aurait pas eu sa renaissance[M 11] et les Effets spéciaux numériques n'auraient pas évolué aussi rapidement[M 15]. Kallay considère Tron au même niveau que 2001, l'Odyssée de l'espace (1968) ou Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir (1977)[M 15].

Mark Arnold écrit que le film Tron est un « virage important pour Disney, car au lieu d'être à la traîne sur des sujets tendance de l'époque comme la science-fiction ou le fantastique, Disney est désormais à l'avant-garde d'une nouvelle tendance »[16]. Arnold indique que l'édition DVD comprend de nombreux éléments, dont une interview du créateur et réalisateur Steven Lisberger[16]. Il écrit avoir été un peu confus par le film au premier visionnage en raison de ce côté innovant et qu'il apprécie le film[16].

Distinctions

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Entre 1982 et 1983, le film Tron a été sélectionné dans diverses catégories et a remporté une récompense[31],[32].

Récompense

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Nominations

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Exploitation

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Façade du El Capitan Theatre avec l'affiche de Tron en 2005.

Le film a fait l'objet d'un regain d'intérêt à partir des années 2000 qui ont vu la production de deux suites Tron : L'Héritage (2010) et de Tron: Ares (prévu pour 2025)

Une série d'animation Tron : La Révolte a été diffusée à partir du aux États-Unis sur Disney XD. Une bande-annonce est présente dans les bonus de l'édition vidéo de Tron : L'Héritage.

Éditions en vidéo

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  • 1983 - VHS avec format 4/3
  • 17 Août 1987 - VHS avec format 4/3
  • Avril 1997 - VHS avec format 4/3

En France, le film Tron est sorti en DVD édition collector le [33], et ressorti en DVD DVD le [34]. Avec l'arrivée du Blu-ray, une édition est sortie le [35]. Le film est également sorti en VOD le [5].

Jeux vidéo

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Borne d'arcade du jeu vidéo Tron.

Jeu de société

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Dans la culture populaire

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Cinéma

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  • Dans le film I, Robot (2004) d'Alex Proyas, on peut relever plusieurs similitudes avec le film Tron ; à la fin, l'officier de police Del Spooner (Will Smith) se jette dans un immense rayon lumineux qui est en fait l'ordinateur principal qui dirige tous les robots, afin de lui injecter un « virus » pour le détruire. À la fin de Tron, Kevin Flynn se jette dans un rayon lumineux qui est en fait le MCP, pour permettre à Tron d'y placer un programme qui le détruira.

Télévision

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  • Dans la série Chuck (2007-2012), qui prend place à Burbank, le héros Chuck Bartowski, un geek devenu agent secret contre son gré, est un grand fan de Tron. On peut remarquer une affiche du film dans sa chambre.
  • Dans la série Le Laboratoire de Dexter, l'épisode « Fin de partie » du montre le personnage Dexter qui tombe dans un univers similaire à celui de Tron. Dans cet épisode, sont présents les Light Cycle et un maître du virtuel qui ressemble au MCP de Tron.
  • Dans la série Les Simpson, une référence au film est faite dans l'épisode « Simpson Horror Show VI » du .
  • La forme du MCP est reprise par la série South Park pour représenter Moïse ; la première fois dans l'épisode « Les Scouts juifs » du . Dans l'épisode 4 de la saison 14, « Vous avez 0 ami », Stan se fait happer par son profil Facebook, devenu trop puissant et se retrouve dans un monde virtuel où tous les profils sont représentés par leur propriétaire et où, à l'image de l'univers de Tron, ils sont vêtus de combinaisons et de casques luminescents.
  • La série télévisée Automan (1983-1984) reprend en partie l'univers de Tron. Le héros est un hologramme au costume lumineux dont la voiture prend des virages à 90°.
  • Le monde de Tron, futuriste lors de sa création, mais quelque peu « rétro » à peine trente ans plus tard, avec ses objets virtuels « fil de fer » et ses motos bizarres virant à angle droit, est parodié dans un épisode de la série Futurama de Matt Groening intitulé « Law and Oracle » (). On y voit l'antihéros de l'histoire, le peu doué Philip J. Fry, devenu pour l'occasion un motard de la police, se lancer sur son étrange moto électronique à gros pneus à la poursuite d'un délinquant routier qui a dépassé la limite de vitesse... de la lumière. Il s'avère que ce dangereux contrevenant n'est autre qu'Erwin Schrödinger qui transporte dans sa voiture, outre des hallucinogènes d'une puissance inconnue, une mystérieuse boîte contenant son célèbre (et très agressif) chat quantique.

Musique

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  • Le clip de la chanson 12:51 du groupe The Strokes, réalisé par Roman Coppola en 2003, s'inspire du film.
  • Le clip de la chanson From Paris to Berlin d'Infernal, sorti en 2005, s'inspire de l'univers épuré du film, notamment de ses courses de moto.
  • Le clip de la chanson Qu'en est-il de la chance de Pierre Lapointe, sorti en 2006, s'inspire également de la course de moto de Tron mais, au lieu de laisser un mur derrière elle, la moto efface les lignes.
  • Le clip de la chanson The Tron girl de la websérie The key of Awesome (en) s'inspire de l'univers de Tron.
  • Le groupe français Daft Punk rend hommage au film lors de sa tournée mondiale Alive 2007 ; pendant leurs concerts, lors du rappel (titres Human After All/Together/One More Time (Reprise)/Music Sounds Better With You), les deux membres du groupe apparaissent vêtus de costumes de scène noirs à bandes orange rappelant les combinaisons cybernétiques des personnages du film. Ils participeront également à la bande originale du film Tron : L'Héritage.
  • L'univers du clip du morceau Abiura di me (2008), interprété par l'Italien Caparezza, reprend le design visuel de Tron ainsi que le Light Cycle.

Jeux vidéo

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  • L'univers de Tron apparaît dans le jeu vidéo Kingdom Hearts 2 où il fait partie du système de l'ordinateur d'Ansem. La Grille devient un monde jouable dans Kingdom Hearts 3D: Dream Drop Distance.
  • Dans Darwinia, les ingénieurs qui servent à prendre bâtiments, technologies et « âmes » des vies numériques de Darwinia, ainsi que les nuages ou encore le relais de communication du dernier niveau du jeu, sont directement inspirés de l'univers de Tron.
  • Dans Grand Theft Auto V, le mode de jeu « Retour à la ligne » qui ressemble au jeu des motos dans Tron est disponible sur Grand Theft Auto: Online.

Notes et références

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  1. Les albums Switched-On Bach et Walter Carlos' Clockwork Orange ont initialement été publiés sous le nom de Walter Carlos, mais à l'époque de Tron, elle avait déjà fait sa transition et s'appelait désormais Wendy Carlos.

The Making of Tron

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Références

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  13. Anne-Sylvie Weinmann, « André Guignard, un virtuose de la micromécanique », sur Musée Bolo, (consulté le )
  14. Cf. Tom Hormby, « A History of Apple's Lisa, 1979–1986 », sur lowendmac.com, (consulté le ).
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  29. (en) « Tron (1982) », Metacritic.com (consulté le 21 mai 2023).
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  40. Fiche du jeu sur le site boardgamegeek.com (consulté le 16 janvier 2016).

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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