Chimane (langue)

langue amérindienne parlée en Bolivie
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Le chimane (en espagnol Chimán, Chimane' ou Tsimane' ) est une langue amérindienne, de la famille des langues mosetenanes, parlée en Bolivie par les Chimane. Elle est reconnue comme langue officielle dans la constitution bolivienne de 2009[2].

Chimane
Chimán
Pays Bolivie
Région Département de Beni, Amazonie
Nombre de locuteurs 4,735 (Adelaar 2000)
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Drapeau de la Bolivie Bolivie
Codes de langue
IETF cas[1]
ISO 639-3 cas [1]
Étendue Langue individuelle
Type Langue vivante
Glottolog mose1249
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue vulnérable (VU) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde

Écriture

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Le chimane est écrit depuis le début des années 1980 avec une orthographe basée sur le système espagnol et conçue par Wayne Gill[3]. Les sons chimane n'existant pas en espagnol sont représentés à l’aide de diacritiques : ‹ ṕ, ć, q́u, tś, ćh, mʼ, nʼ, ä ›. Beaucoup de publications chimanes utilisent cette orthographe et elle a été largement enseignée depuis dans les écoles chimanes.

En 1996, Colette Grinevald conçoit une autre orthographe pour le mosetene et le chimane. Cette orthographe utilise les diacritiques présents sur les claviers espagnols et plusieurs digrammes ou trigrammes : ‹ ph khdh ch chh tsh dh ›. Elle a été adoptée par les Mosetenes[3].

La loi 3603 du , reconnait comme patrimoine culturel et intangible la langue tsimane (chimane-mosetene) avec son alphabet unique propre et décrète que toute œuvre scientifique, littéraire, pédagogique et en général tout usage écrit de la langue du peuple chimane-mosetene doit utiliser cet alphabet unique[4], sans spécifier de quel alphabet unique il s’agit.

Les couleurs dans la langue chimane

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La langue des Chimanes dispose de moins de mots pour décrire les couleurs que l'anglais, l'espagnol et selon une étude publiée en 2017 les Tsimanes ont plus de mal à définir chaque couleur, sauf pour le noir, le blanc et le rouge (des résultats similaires ont été trouvés en 2015 chez des chasseurs-cueilleurs Hadza en Afrique)[5]. Les mots « noir » et « blanc » ont tendance à dériver des mots « sombres » et « légers » et le « rouge » semble presque universellement associé au sang. Les Chimanes décrivent plus facilement les couleurs « chaudes » (jaunes et orangés par exemple) que les couleurs dites froides comme le bleu et le vert ceci est également vrai en anglais et en espagnol, et semble être une caractéristique fréquente dans les cultures humaines. Une hypothèse est que les objets importants comme les aliments ou les vêtements sont plus souvent de couleur chaudes. selon l'auteur de l'étude (Gibson) " Nous voyons les mêmes couleurs que les chasseurs-cueilleurs mais ils n'ont pas besoin d'étiqueter ces couleurs ". Ce travail montre que la capacité à décrire les couleurs est peut-être plus enracinée dans la culture que dans notre biologie et la façon dont nous voyons réellement le monde[6].

Notes et références

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  1. a et b code générique
  2. Art.5 CPE
  3. a et b Sakel 2004.
  4. Ley 3603 de Enero 17 de 2007, declara patrimonio cultural, intangible de la nacion la lengua tsimane (chimane-mostene)
  5. Zorich Z (2017) Is the sky really blue? Some hunter-gatherers don’t describe colors the same way most people do, Science Mag, 18 sept 2017
  6. Edward Gibsona, Richard Futrell, Julian Jara-Ettinger, Kyle Mahowald, Leon Berge, Sivalogeswaran Ratnasingamb, Mitchell Gibson, Steven T. Piantadosi & Bevil R. Conway (2017) Color naming across languages reflects color use résumé ; doi: 10.1073/pnas.1619666114

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (es) Jeanette Sakel, A Grammar of Mosetén, Berlin/New York, Mouton de Gruyter, , 504 p. (ISBN 3-11-018340-4, lire en ligne)
  • (es) Jeanette Sakel, El Mosetén y Chimane (Tsimane’) (prépublication), (lire en ligne)

Articles connexes

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