Sinnamary
Sinnamary est une commune française, située dans le département de la Guyane.
Sinnamary | |
Vue du bourg de Sinnamary. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Guyane |
Département | Guyane |
Arrondissement | Cayenne |
Intercommunalité | Communauté de communes des Savanes |
Maire Mandat |
Michel-Ange Jérémie 2020-2026 |
Code postal | 97315 |
Code commune | 97312 |
Démographie | |
Population municipale |
2 830 hab. (2021 ) |
Densité | 2,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 5° 22′ 39″ nord, 52° 57′ 35″ ouest |
Altitude | Min. 2 m Max. 278 m |
Superficie | 1 340 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Sinnamary (ville isolée) |
Aire d'attraction | Kourou (commune de la couronne) |
Élections | |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-sinnamary.fr |
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Géographie
modifierLocalisation
modifierLa cité est située le long du fleuve Sinnamary. La commune, située à 63 km de Kourou et à 112 km de Cayenne, est bordée par la mer au nord. Le point culminant est la montagne Plomb (355 m), située au sud de la commune[1]. Il existe également un grand lac créé par la retenue d'eau du barrage de Petit-Saut, partagé avec la commune de Saint-Élie. Elle a pour limites :
Au sud, le bassin versant de la crique Tigre jusqu'au confluent de la rivière de Sinnamary et de la crique Plomb, puis cette dernière jusqu'à la ligne de partage des eaux entre les rivières de Sinnamary et de Kourou ;
À l'ouest, la crique Yiyi prolongée jusqu'à la grande crique de Counamama jusqu'au bassin versant de la crique Tigre ;
À l'est, la crique Malmanoury. La commune englobe ainsi les hameaux de la pointe Combi, de la savane Manuel et de Corossony, encore habités aujourd'hui.
L'Anse, autrefois principal lieu habité, et les hameaux de Renner et de Malmanoury, dont la population a été expropriée lors de l'installation du Centre Spatial Guyanais, sont maintenant déserts.
Climat
modifierLe climat y est de type équatorial humide (longitude entre 2 et 6° Nord), type Af selon la classification de Koppen.
Urbanisme
modifierTypologie
modifierSinnamary est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sinnamary, une agglomération intra-départementale regroupant 1 commune[5] et 2 830 habitants en 2021, dont elle est une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Kourou, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
La commune, bordée par l'océan Atlantique au nord-est, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].
Morphologie urbaine
modifierLa commune est essentiellement composée d'un bourg principal.
Logement
modifierLe nombre total de logements dans la commune est de 1 101. Parmi ces logements, 74 % sont des résidences principales, 7,6 % sont des résidences secondaires et 18,1 % sont des logements vacants[13].
Voies de communication et transports
modifierToponymie
modifierLa définition de Sinnamary est Nihil Sine Maria ce qui veut dire « rien sans Marie ». Elle nous montre à quel point la population du bourg était pieuse.[réf. nécessaire]
Histoire
modifierSinnamary était à l'origine un village amérindien. En 2003, lors de fouilles archéologiques effectuées pour les travaux d’aménagement du projet Soyouz sur des cordons pré-littoraux, témoins d’anciens rivages de la côte de Guyane, on a découvert deux sites amérindiens importants[14].
Les premiers colons arrivèrent vers 1770.
Pendant la Révolution française, les Thermidoriens y déportèrent d'abord Billaud-Varenne et Collot d'Herbois ; ensuite le Directoire après son coup d'État du 18 fructidor an V () y déporta ses ennemis politiques d’alors : François Barthélemy, François Barbé-Marbois, André-Daniel Laffon de Ladebat, Guillaume Alexandre Tronson Ducoudray, le Général Pichegru, l'abbé Brottier, Antoine Murinais, Josèphe Rovère, Victor-Amédée Willot, François Aubry, Jean-Pierre Ramel, Charles Honorine Berthelelot de La Villeurnois, Isaac Delarue et Bourdon de l'Oise ; deux autres convois en 1798 y déportèrent 312 autres proscrits, principalement des prêtres réfractaires et des journalistes. Sur le total de 328 déportés par le Directoire à Sinnamary, 180 moururent sur place dans les mois qui suivirent leur arrivée[15].
Dans les années 1850, la découverte d'or fait venir de nombreux prospecteurs.
En 1933, un établissement pénitentiaire est créé pour accueillir des prisonniers indochinois.
En 1956, l'État construit le pont Madame de Maintenon qui permet de relier les deux rives du fleuve Sinnamary.
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2021, la commune comptait 2 830 habitants[Note 3], en évolution de −4,29 % par rapport à 2015 (Guyane : +10,29 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Sports
modifierÉquipements sportifs
modifier- Stade omnisports de Sinnamary[22].
- Stade Paul-Clet.
- Stade Relais.
Clubs sportifs
modifier- US Sinnamary, football.
- AC Corossony, football.
- VCS (Vélo Club de Sinnamary), cyclisme.
- Natation.
Médias
modifier- L'émission de télé-réalité de la chaîne française TF1,Première Compagnie y est tournée en 2005.
Économie
modifierL'économie de la ville est tirée par deux sites majeurs :
- le barrage de Petit-Saut ;
- le centre spatial guyanais dont l'Ensemble de Lancement Soyouz (ELS) est situé sur la commune. Sa mise en service a lieu le avec le lancement des deux premiers satellites Galileo.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierCuisine locale
modifierLe Byala et la Pimentade de bœuf sont des plats originaire de Sinnamary.
Jumelage
modifierLe François (Martinique) depuis le 1er juin 2022
Personnalités liées à la commune
modifier- Stanislas Joseph François Xavier Rovère (1748-1798), membre de la Convention et du Conseil des Anciens, déporté par le Directoire y est décédé.
- Marc-Jean Achard-Lavort prêtre réfractaire (1755-1798), y est décédé.
- Antoine Victor Augustin d'Auberjon (1731-1798), comte de Murinais, maréchal de camp des armées, député de la Seine en 1797, membre du Conseil des Anciens, déporté au bagne de Sinnamary où il mourut.
- Eudoxie Baboul (1901-2016), doyenne des Français, y est née.
- Elie Castor (1943-1996), député, conseiller général et successeur comme maire de Roland Verderosa.
- Jean-Claude Darcheville (1975-), footballeur. Né à Sinnamary où il est revenu jouer en amateur à la fin de sa carrière.
- Nicolas Jacquemin (1736-1819), évêque constitutionnel de Guyane, y fut d'abord curé (vers 1777-1787).
- Henri Salvador (1917-2008), compositeur et guitariste français.
Filmographie
modifier- Des Russes en Guyane, film documentaire de Rémi Rozié, France Ô et Beta Production, 2011, 52'. Le quotidien des ingénieurs et techniciens russes logés sur la commune lors de la construction de l'Ensemble de Lancement Soyouz dans l'enceinte du centre spatial guyanais.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
modifier- Sur la carte IGN les Montagnes Plomb seraient situées sur la commune de Saint Elie
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Sinnamary », sur insee.fr (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Kourou », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- Données INSEE compulsées par Linternaute - Logement à Sinnamary
- Rapport d'activité 2004 de l’Inrap page 15.
- Philippe de Ladebat, Seuls les morts ne reviennent jamais : Les pionniers de la guillotine sèche en Guyane française sous la Direction, Nantes, Amalthée, , 420 p. (ISBN 978-2-35027-894-0, lire en ligne)
- Maires de 1882 à nos jours, sur ville-sinnamary.fr
- Élu au scrutin proportionnel du 2 avril 1986 au 14 mai 1988.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
- pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
- STADES DE SINNAMARY — www.ville-sinnamary.fr