Utilisateur:ACPM Formation Insertion Professionnel/Brouillon
- → N'hésitez pas à publier sur le brouillon un texte inachevé et à le modifier autant que vous le souhaitez.
- → Pour enregistrer vos modifications au brouillon, il est nécessaire de cliquer sur le bouton bleu : « Publier les modifications ». Il n'y a pas d'enregistrement automatique.
Si votre but est de publier un nouvel article, votre brouillon doit respecter les points suivants :
- Respectez le droit d'auteur en créant un texte spécialement pour Wikipédia en français (pas de copier-coller venu d'ailleurs).
- Indiquez les éléments démontrant la notoriété du sujet (aide).
- Liez chaque fait présenté à une source de qualité (quelles sources – comment les insérer).
- Utilisez un ton neutre, qui ne soit ni orienté ni publicitaire (aide).
- Veillez également à structurer votre article, de manière à ce qu'il soit conforme aux autres pages de l'encyclopédie (structurer – mettre en page).
- → Si ces points sont respectés, pour transformer votre brouillon en article, utilisez le bouton « publier le brouillon » en haut à droite. Votre brouillon sera alors transféré dans l'espace encyclopédique.
L’Association pour la Coopération Professionnelle en Méditerranée (ACPM) est un organisme français de formation professionnelle, au service des régions, de l'État, des branches professionnelles et des entreprises.
L'ACPM, est constituée en association type loi 1901. L'institution propose des formations professionnelles qualifiantes, sanctionnées par un titre professionnel du ministère du Travail mais aussi des parcours d'accompagnement et d'insertion professionnelles pour tous les publics.HistoriqueEn 1950, au port de Marseille, arrivaient chaque jour plusieurs centaines d’émigrés d’Afrique du Nord, principalement d’Algérie, alors colonie Française composée, avant 1957, de trois départements (Alger, Oran, Constantine) et des territoires du Sud et après 1957 d’une quinzaine de départements. C’étaient, dans leur grande majorité, des hommes adultes seuls qui venaient chercher du travail dans le bâtiment en participant à la reconstruction des villes détruites par les bombardements lors de la deuxième guerre mondiale.
Beaucoup avaient connu notre pays en combattant à nos côtés lors de la libération de la France. Ils ne trouvaient pas de travail dans leur pays et avaient souvent une famille nombreuse à nourrir. Malheureusement, dès leur arrivée, la situation de ces émigrés se dégradait très vite: venus sans qualification, parfois sans argent (certains dans l’attente de pensions de guerre) et, presque dans tous les cas, sans aucune préparation à vivre au sein de la société française, avec ses règles si différentes de celles de leurs villages d’origine. Dès leur arrivée sur les quais de Marseille, ils étaient abordés par les rabatteurs des « marchands de sommeil» qui leur promettaient gîte et emploi… et s’emparaient de leurs petites économies… Livrés à eux-mêmes, ils se heurtaient rapidement à une grande quantité d’obstacles comme la langue ou la lourdeur de l’administration française. Beaucoup s’entassaient, certains avec leur famille, dans les bidonvilles qui apparaissaient tout autour de Marseille, avec des risques sanitaires importants D’autres occupaient les logements insalubres du centre-ville avec, parfois, des rotations pour utiliser le même lit à tour de rôle… Louis Belpeer et sa femme Simone Belpeer, chargés par le Secrétariat Social de Marseille de mener une étude sur la situation critique des «peuples d’outre mer» de Marseille, prennent conscience de cette situation de détresse humaine et, après avoir réalisé leur travail d’information, décident de tenter une action pour y remédier. En 1950, les Belpeer créent une association : l’ATOM (Aide aux Travailleurs d’Outre Mer) avec deux objets: l’accueil des migrants en transit et l’implantation de travailleurs sédentaires. Au début, ils disposent de peu de moyens (distribution de vêtements et de couvertures provenant de surplus américains) mais, grâce aux réseaux que Louis Belpeer développe au sein de la bourgeoisie chrétienne, des milieux catholiques engagés, de la jeunesse militante universitaire et des anciens de la résistance en place dans les instances politiques et administratives, ils obtiennent les soutiens matériels et financiers pour développer avec succès l’ATOM et ses activités. L’ATOM installe sur le port de Marseille un service d’accueil des migrants qui quantifie les entrées et les sorties, apprécie la possibilité et la capacité qu’ont les nouveaux immigrés à s’installer, facilite leurs démarches administratives et les oriente vers un des « foyers » que Simone Belpeer installe dans les bidonvilles et les cités. Ces foyers procurent aux immigrés les services d’un médecin, d’une assistante sociale ainsi que de moniteurs et de monitrices. A l’attention des femmes, on enseigne (dans les centres socio-éducatifs) l’alphabétisation, les arts ménagers, l’hygiène, la puériculture et l’économie domestique. Les adolescents et adolescentes reçoivent aussi une remise à niveau scolaire. Les hommes peuvent suivre des cours du soir et ont un accès à la préformation (centre de préformation professionnelle) et à la formation professionnelle pour apprendre un métier. L’antenne du port devient vite limitée et Louis Belpeer et le Conseil d’Administration de l’ATOM créent en 1951 le CANA (Centre d’Accueil pour les Nord Africains) qui accueille, héberge et forme les jeunes gens et réalise des formations et des cours du soir pour les adultes. Le CANA est financé alors par le Ministère de l’Intérieur. Après 1961, ce sera le FAS (Fonds d’Action Sociale) qui prendra le relais Les centres de FPA (Formation Professionnelle Accélérée) étaient gérés par l’ANIFRMO (Association Nationale Interprofessionnelle pour la Formation Rationnelle de la Main-d’Oeuvre), qui deviendra l’AFPA (Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes) en 1964. Ces centres pouvaient former les immigrés aux métiers du bâtiment, gros-œuvre et second-œuvre, à condition, bien sûr, qu’ils aient pu passer avec succès le test d’entrée indispensable. Malheureusement, la plupart des travailleurs nord-africains ne pouvaient passer toutes les épreuves du test pour des questions d’analphabétisme (même s’ils parlaient le français, en général), de difficultés à dessiner ou à tracer des traits ou de carence de connaissances de base des lois physiques élémentaires (verticalité, horizontalité, alignement…). Louis et Simone Belpeer décident d’apporter une « préformation » de préparation à la formation professionnelle, de façon à ce que les immigrés puissent passer avec succès le test d’entrée. Cette préformation était dispensée selon trois axes: - l’alphabétisation, - une initiation aux techniques de base des métiers manuels, - une formation pour s’adapter à la vie en France intitulée «initiation à la vie moderne » Devant le succès de cette initiative et le nombre croissant de candidats, le Centre de Préformation devient en 1958 l’ACPM (Association du Centre de Préformation de Marseille). Une direction bicéphale Simone Belpeer avait rencontré son futur époux Louis Belpeer pendant la guerre alors qu’il dirigeait bénévolement un foyer d’origine catholique – qu’il avait lui-même fondé – pour étudiants d’outre-mer. Ce foyer avait la particularité d’être «ouvert à toutes les races, toutes les origines et toutes les religions». Le président du foyer lui demanda de le codiriger avec Louis Belpeer. A partir de cette époque et jusqu’à leur retraite, «les Belpeer» ont constamment « codirigé » les différents organismes qu’ils ont créés. Leurs compétences étaient très complémentaires: Louis Belpeer, organisateur, « politique », homme de réseaux et Simone Belpeer, instigatrice de la pensée générale, humainement proche des publics en difficulté et en empathie avec eux. Un «dispositif missionnaire» Au début de son existence, l’ACPM fait partie de la « nébuleuse » ATOM, ensemble d’organismes créés par M. et Mme Belpeer dans leur lutte pour l’insertion de publics d’immigrés ou de réfugiés, d’origine maghrébine, au départ, puis provenant de toutes origines: asiatiques, africains noirs, tsiganes, etc. Un des principaux organismes financeurs de l’ACPM, le FAS (Fonds d’Action Sociale), fut créé en 1958, l’année même de la création de l’association. Au début, il s’agissait du FAS Algérien (Fonds d’action Sociale pour les travailleurs musulmans d’Algérie en métropole et pour leurs familles). Cet organisme avait été créé dans le cadre du « Plan de Constantine » (Plan de développement économique et social en Algérie) et répartissait son intervention de part et d’autre de la Méditerranée (1/3 en métropole et 2/3 en Algérie).