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TONY GARNIER | ARCHITECTE - URBANISTE | 1869 - 1948

Chronologie biographique modifier

Tony Garnier


Tony Garnier est le premier architecte-urbaniste du XXe siècle. Nombre de ses projets sont en effet à l’origine d’avancées considérables dans la réflexion que menaient alors les architectes sur ce qu’ils considéraient être l’architecture moderne.

1869, 13 août à [Lyon] dans le quartier de la Croix-Rousse – Naissance de Antony Garnier. Il est le fils de Pierre Garnier, dessinateur en soierie et d’Anne Evrard, tisseuse. Devenir architecte est un objectif qu’il nourrit dès l’enfance. Cette motivation fait toute la différence à une époque où le schéma " architecte de père en fils " est encore très présent.
1883-1886, Il commence des études à l’école de la Martinière aux Terreaux, Lyon.
1886-1889, il poursuit ses études à l’école des Beaux Arts de Lyon où il est enfin lauréat.
1890-1899, Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris. En 1889, il part à Paris, où il tente à six reprises le concours du Grand Prix de Rome, en présentant pour l'épreuve finale le sujet « Un hôtel pour le siège central d'une banque d'État. ». Ce prix lui permet de séjourner à l'Académie de France à Rome (connue sous le nom de « la Villa Médicis »), du 29 décembre 1899 au 31 décembre 1903 (quatre ans), afin d’y étudier les monuments antiques. Il y réalise une série d'aquarelles représentant différents sites de la ville. C'est aussi à Rome, en 1901, que Tony Garnier commence à travailler sur son projet de Cité industrielle.
1899–1917, La Cité industrielle, vaste dessin élaboré, demeure l’une des entreprises les plus ambitieuses du XXe siècle, un jalon majeur de l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme.
1904, La Cité industrielle est exposée comme envoi supplémentaire au «Projets de villas» en bordure du Parc de la Tête d’Or (Lyon).


1905, Le Maire Edouard Herriot fait appel à un jeune architecte lyonnais qui lui est recommandé par son prédécesseur Augagneur. Tony Garnier, à l’âge 36 ans, de décide de revenir au sein de sa ville natale: Lyon. La complicité entre ces deux jeunes hommes dynamiques fait naître de grands travaux urbains, permettant au visionnaire de la Cité industrielle de marquer durablement sa ville natale. Hôpitaux, abattoirs, stade, écoles, quartier d’habitation, maisons individuelles: pendant une trentaine d’années Tony Garnier est omniprésent à Lyon. Au moment où Tony Garnier se réinstalle à Lyon, après ses études parisiennes et son séjour romain, sa ville natale vit une extraordinaire mue industrielle.
1907, Tony Garnier est nommé membre de la Commission des musées.
1909-1928, Anciene halle des abattoirs de la Mouche.
1912-1919, Villa de Catherine Garnier à Saint-Rambert.
1915, 20 Juillet, à l’âge de 46 ans il épouse Catherine Laville de 21 ans sa cadette. Ils s’installent tous deux dans la villa qu’il construit à Saint-Rambert.
1917, Publication de la version définitive de la Cité industrielle.
1917-1924, Troisième villa à Saint-Rambert.
1919, Projet de Bourse du Travail à Lyon.
1921, Projet de monument aux morts, place du Trocadéro à Paris.
1922-1933, Quartier des États-Unis à Lyon.
1924, Monument aux morts de Monplaisir à Lyon.
1926, Monument Auguste Chauveau 1926 Ancienne École vétérinaire de Lyon Conservatoire national supérieur de musique et de danse.
1927-1933, École de Tissage à Lyon.
1930-1931, Projets d’École des Beaux-Arts à Lyon.
1937, Tombeau Garnier Cimetière de la Croix-Rousse.
1938, Tony Garnier démissionne de ses fonctions de professeur à l’École régionale d’architecture de Lyon.
1939, il est déménagé à Roquefort-la-Bédoule (Bouches-du-Rhône).

Il meurt le 19 janvier 1948 à Roquefort-la-Bédoule. Son corps est rapatrié à Lyon en novembre 1949, au cimetière de la Croix-Rousse.

Tony Garnier et le Musée des Beaux-Arts de Lyon modifier

1903, 19 Janvier Tony Garnier propose à la commission Consultative et de Surveillance des musées, l’achat des œuvres qu’il expose cette même année au Salon de la Société des artistes lyonnais, mais cette tentative se solde en effet par un échec. La Commission rejete la proposition à une forte majorité.
1907, Tony Garnier est nommé membre de cette même Commission, fonction qu’il occupe jusqu’au début de 1939. Son rôle au sein de cet organisme qui contrôle essentiellement les acquisitions et la surveillance des aménagements du Musée.
1917, 24 janvier il soumet en effet à Henri Focillon un plan de transformation du jardin du Palais des Arts, tout constituant une sorte du musée lapidaire de plein air et réalisant l’alliance de la végétation et des Antiques, au cœur même du Musée dont il aurait prolongé la fonction.
1952, Madame Tony Garnier don des six (6) aquarelles de la Cité industrielle datées en 1917 et de soixante-huit dessins parmi lesquels des paysages réalisés en Rome, Athènes, Marseille, Paris, Lyon, Château-Gaillard… Simultanément, l’Etat déposait onze vues de Tusculum.
1970, le don massif du Comité Tony Garnier fait entrer près de deux cents (200) œuvres au Musée de Beaux-Arts.
1982, Μ.Wertheimer offre au Musée une majorité des œuvres.
Au total, ce sont près de trois cent cinquante pièces qui viennent enrichir le Cabinet des dessins du Musée.

Les premières années à Lyon modifier

En 1904, Antony Garnier à l’âge de trente-cinq ans, retourne à Lyon et ouvre son agence. La carrière de Garnier sera étroitement liée aux ambitions d’Edouard Herriot qui nourrit de vastes desseins pour Lyon.
Dans l’attente de commandes publiques Garnier établit un projet de lotissement de sept villas en bordure du Parc de la Tête-d’Or à Lyon, dans l’idée d’attirer l’attention d’une clientèle privée.
Ses dessins laissent apparaître de nombreux caractères qui annoncent le «style Garnier» des années 1910 -1920: l’emploi de piliers carrés, l’absence d’ornementation, le motif de pergola, le mur-pignon à redents ou encore la toiture-terrasse, dernier détail visible sur l’une des villas.


Parmi les premières commandes que reçoit du maire de Lyon se trouvaient: la vacherie du Parc de la Tête-d’Or, l’usine de pasteurisation du lait pour Villeurbanne, l’usine de meubles Mercier et Chaleyssin à Lyon où l’architecte généralise le béton armé pour élever trois niveaux d’ateliers. Le motif de tour octogonale, forme emblématique de Garnier, apparaît pour la première fois sur ce dernier chantier. En plus, la conception d’un quartier industriel du tissage de la soie et au projet d’une école municipale de tissage à Lyon ; dernier équipement qui fera l’objet de nombreuses propositions entre 1917 et 1927. Dès lors, la carrière de Garnier sera étroitement liée aux ambitions du nouveau maire de Lyon qui nourrit bientôt de vastes desseins pour sa ville.[1]

Les théories architecturales de Tony Garnier modifier

Tony Garnier construit sans prendre parti dans le débat entre modernité et tradition. A aucun moment il ne souhaite participer au mouvement moderne et à ses congrès: La rationalité est dans l’œuvre de l’architecte, elle n’est pas affaire de style ou de courant. Le nouveau n’est pas son horizon. Il invente, mais ne va pas: Il invente, sans volonté, du nouveau. Tony Garnier va affronter à quatre reprises l’académisme:

1. La Cité Industrielle (1899-1901-1904) : Une provocation conçue comme telle qui, à terme, révolutionnera l’urbanisme.

2. Le concours de la Fondation Rothschild: Il invente le «barre», supprime la cour et la rue corridor.

3. Le Quartier industriel du tissage de la soie (1908): Il donnera le premier lotissement en béton, parfaitement lisse.

4. Le Quartier des Etats-Unis: Une réflexion nouvelle sur l’habitat social.

Dans la généalogie de la modernité, Garnier figure pourtant en bonne place parmi les précurseurs, même si son isolement à Lyon l’aurait de fait privé d’une véritable audience nationale, selon l’analyse de Henri Russel-Hitchcock et de Michel Roux-Spitz. Pour René Jullian, Garnier se révèle comme l’une des personnalités les plus fécondes des premières décennies du siècle dont la synthèse architecturale et urbaine a profondément marqué la science de l’urbanisme C. Krzysztof Pawlowsky, «En matière d’urbanisme, toute idée neuve et hardie est intéressante. De l’ensemble de ces idées se dégagera la science vaste et éminemment utile pour l’avenir social et économique des cités», écrivait l’architecte en 1930. Artiste et dessinateur de talent, constructeur, virtuose du fer et génial précurseur dans l’emploi du béton armé selon Louis Piessat.[2]

La période moderne de Garnier se termine quand, précisément, l’architecture dite moderne commence. Cette époque moderne est caractérisée par des toit-terrasse, l’absence d’ornement, le béton armé, des escaliers extérieur, des pilotis.

Dans la séparation de l’ornement, se détermine l’architecture de Garnier qui invente une architecture nouvelle. La retenue décorative est déjà une tentation du silence dont Garnier ne se départira pas: réduction du vocabulaire décoratif, silence de l’œuvre. L’ornement est, pour Garnier, un milieu de vie, c’est ce qui l’entoure: il a pris le rôle du mobilier, lequel s’est intégré à la construction. Séparé de la façade, l’ornement est devenu mobilier.

Une Cité industrielle, 1899-1904-1917 modifier

T. Garnier. Cité Industrielle, Lyon, 1899-1917. The Cité Industrielle is a hygienic, socially utopian city that was highly influential at important expert gatherings where architects and town planners shared ideas, such as the Congrès internationaux d’Architecture moderne (CIAM, 1928-1959), because of its strict separation of functions. Le Corbusier applauded the Cité in the periodical L’Esprit nouveau (1921) as a prototype for the functional city, where the separation of functions fostered public health.

«La Cité industrielle, un site géographique comportant deux collines, à l’image de la ville natale de l’architecte…[3] La ville est installée sur un promontoire rocheux. La zone industrielle est nettement détachée de l’ensemble. Elle est située en contrebas, au confluent d’un fleuve…»

Tony Garnier élabore les plans d’une cité idéale, appelée « Une Cité Industrielle», pendant son séjour à la Villa Médicis (1899-1904). Il sera réprimandé à maintes reprises par l’Académie pour ne pas se consacrer entièrement à son sujet de recherche «Tusculum» : reconstitution d’une cité romaine. Comparée à une cité du travail, la « Cité Industrielle » de Tony Garnier reflète les idées fouriéristes. Quatre grands principes se dégagent: fonctionnalisme, espace, verdure, ensoleillement.
La Cité industrielle est exposée pour la premier fois en 1904 comme envoi supplémentaire «Projets de villas en bordure du Parc de la Tête-d’Or à Lyon. La publication définitive 1917 constitue une référence majeure dans l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme du XXe siècle. En 1920, l’architecte Le Corbusier publie dans la revue L'Esprit Nouveau certains extraits de l’étude La Cité industrielle. En outre, en 1923 il avait fait référence à son œuvre Pour une architecture à l’architecte Garnier.
Cette ville idéale, fondée sur la collectivisation des sols, organise rationnellement ses différents quartiers en fonction des activités industrielles et doit apporter à ses habitants les meilleures conditions de logement, de travail, mais aussi de déplacement, d’éducation, de santé et des loisirs. Toute la réflexion de l’architecte se porte sur l’habitation humaine et l’organisation de la cité, les typologies de ses constructions comme la structure de ses édifices. Garnier se consacre à des idées avant-gardistes en travaillant sur le projet d’une ville moderne, ville de taille moyenne (35 000 habitants), aux quartiers différenciés, autonome économiquement et étudie précisément les données du problème.[4]

«Il s’agit d’un jalon délimitant nettement une période passée et ouvrant tous les espoirs possibles», écrivait Le Corbusier à Garnier en mai 1919. Tous les édifices importants sont presque exclusivement bâtis en ciment armé», écrivait-il dans l’introduction de la Cité industrielle, avant d’ajouter: «Qui ne voit aussi que l’emploi de tels matériaux permet, mieux que jamais, d’obtenir de grandes horizontales et de grandes verticales, propres à donner aux constructions cet air de calme et d’équilibre qui les harmonise avec les lignes de la nature». À cet air de calme et d’équilibre, s’ajoutent le bleu du ciel et la blancheur des constructions.[5]


Ce projet, exposé en 164 plans précis jusque dans les moindres détails de construction, influence par la suite les modèles théoriques d'urbanisation des premières années de l'Union soviétique. On peut voir des reproductions de certaines de ses planches au musée urbain Tony Garnier (quartier des États-Unis à Lyon). Cet architecte lyonnais emblématique, au style particulièrement reconnaissable, conçoit ses ensembles — tels l'hôpital Herriot ou la cité des États-Unis — comme une cité en miniature, dans le sillage des grandes utopies socialistes du XIXe siècle, et s'appuyant sur le principe des cités-jardins qui sont réalisées à la même époque en Europe et aux États-Unis.

Sa réflexion architecturale se caractérise par l'adoption de principes formels et typologiques forts, tels la recherche d'un rapport intérieur-extérieur et d'îlots dits ouverts, qui inspirent plus tard l'architecture et l'urbanisme. Ses maîtres mots sont le fonctionnalisme, l'espace, la lumière et la verdure.
L'idéal de Tony Garnier de séparation des fonctions urbaines et des activités a été fortement appliqué dans le quartier Slotermeer dans l'ouest d'Amsterdam par l'urbaniste Cornelis van Eesteren auquel a été dédié le musée Van Eesteren, ouvert le 15 octobre 2010.

La nouveauté de la Cité industrielle réside indéniablement dans le caractère totalisateur d’une démarche qui synthétise un réseau d’idées nouvelles alors débattues dans l’Europe entière, «un urbanisme raisonné, des formes simplifiées, un matériau industriel, le ciment armé […].

Tony Garnier a médité à la fois l’urbanisme, l’architecture de la cité et son organisation sociale» (Leniaud).

Tony Garnier et la Méditerranée modifier

La Cité industrielle revêt les caractères d’une ville méditerranéenne dont les constructions cubiques et blanches irradient sous un ciel bleu. La sculpture joue un rôle majeur dans l’art de Garnier et se conjugue avec ses architectures géométriques conçues en béton et en ciment armé. Tous ses projets de villas découlent d’une observation attentive de l’habitat vernaculaire des pays méditerranéens. Ces maisons cubiques aux façades blanches et à toiture plate figuraient déjà sur la reconstitution de l’acropole de Tusculum[6]

L’architecte comme «personne» sous le regard de Tony Garnier modifier

L’architecture construite est une contingence, sa véritable existence se trouvant ailleurs, dans une posture face au client, aux entreprises, à la Ville et à ses édiles et sans doute face à la République. Cet architecte libéral travaille pour le bien public et pour le sauvetage de l’humanité.
L’architecte comme «personne» s’oppose à l’architecte d’avant-garde qui ne peut, lui, exister que par ses propositions architecturales, ses idéaux urbanistiques. Il ne se refuse pas d’ailleurs à copier: La galerie des Machines. Ιl s’accommode aisément d’une conception traditionnelle de l’art et de l’artiste de la ville dont il a la charge.

Liste des projets réalisés modifier

  • 1904-05 La Vacherie Municipale, Parc de la Tête-d’Or Allée des moutons, 69006.
  • 1905 Tombe Gailleton, Ancien cimetière de Loyasse, 69005 Lyon.
  • 1906 Installation d’une cuisine à vapeur à l’Hôtel-Dieu, Lyon.
  • 1909 Réaménagement de la clinique du docteur Jaboulay à l’Hôtel-Dieu, Lyon.
  • 1911 Villa de l’architecte à Saint-Rambert.
  • 1912 Trois logements dans la Vacherie du parc de la Tête-d’Or.
  • 1913 Villa de Madame Garnier à Saint-Rambert5, rue de la Mignonne 69009 Lyon.
  • 1913 Usine Mercier et Chaleyssin, Rue Barème, rue Boileau 69006 Lyon (réalisée 1913-1914).
  • 1919 Monument à Eduard Aynard, Place de la Bourse 69002 Lyon.
  • 1919 Central téléphonique Vaudrey, Rue Vaudrey, rue Vendôme, rue Edison, rue Chaponnay,69003 Lyon.
  • 1920 Ile aux Cygnes, devise: Philae, Parc de la Tête d’Or 69006 Lyon.
  • 1921 Troisième villa à Saint-Rambert.
  • 1922 Villa Gros, Saint-Didier au Mont d’Or, 54, route de Limonest Saint-Didier-au-Mont d’Or.
  • 1924 Monument aux morts du quartier du Montplaisir, 8, rue Léo et Maurice Trouilhet 69008 Lyon.
  • 1925 Pavillon de Lyon-Saint-Etienne à l’exposition des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris.
  • 1926 Agrandissement de la Villa à Cassis.
  • 1926 Monument à Auguste Chauveau, Ecole vétérinaire, Conservatoire National Supérieur de Musique 3, quai Chauveau 69009 Lyon.
  • 1927 Ecole de tissage, 43, cours du Général Giraud 69001 Lyon (réalisée en 1933).
  • 1928 Jardin au Salon des Arts décoratifs modernes, Lyon (réalisée-détruit).
  • 1928-29 Stade nautique de Gerland, Lyon.
  • 1930 Jardin de la Villa à Carnoux.
  • 1937 Tombe Garnier, cimetière de la Croix-Rousse, 69004 Lyon.
  • 1940 Tombe Jancert, cimetière de Caluire-et-Cuire, Lyon.

Réalisations et projets modifier

La Vacherie du Parc (1904-1905) modifier

La vacherie du Parc, laiterie municipale située dans le Jardin zoologique de Lyon, au sein du Parc de la Tête d'Or, a été la première commande de la ville de Lyon[1].

Les abattoirs de La Mouche (1909-1928) modifier

Vue de l'entrée de la Halle Tony Garnier

Le Marché aux bestiaux et les abattoirs de Lyon constituent le premier projet d’envergure confié à Tony Garnier. Il en est désigné officiellement comme l’architecte, par me Conseil municipal, le 30 juin 1906. Les travaux sont commencés en 1909. En 1914, l’ensemble, qui n’est pas achevé, accueille l’Exposition international urbaine «La Cité moderne». Réquisitionnés durant la Première Guerre mondiale, les bâtiments sont affectés à la production d’armement. Les travaux reprennent en 1924 et aboutissent en 1928.[7]

Exposition de Lyon : l'extérieur du Palais de l'Industrie.

L’élaboration du projet dure deux ans et demi. Ce programme complexe réunit deux fonctions: des abattoirs ainsi qu’un marché aux bestiaux. Organisation horizontale, séparation des fonctions, rationalisation des circulations, tels sont les principes qui guident l’établissement du plan d’ensemble sur un vaste terrain de 23 000 m2. Les bâtiments sont organisés selon deux axes orthogonaux, formés par la rue couverte et la halle, dans le sens des opérations : gare, quais, écuries, marché, abattoirs, halls d’abattage et services. Dès 1914, les abattoirs de La Mouche furent unanimement salués par les critiques comme l’une des réalisations contemporaines les plus novatrices et contribuèrent fortement à la notoriété de Garnier.[8]

La Cité des malades: l’hôpital de Grange-Blanche (1910-1933) modifier

Dès son premier mandat, Herriot songe à la construction d’un hôpital moderne qui doit entraîner à terme la fermeture de l’Hôtel-Dieu de Lyon qui, au début du XXe siècle, ne répond plus aux conditions d’hygiène et d’organisation de services que réclame l’exercice d’une médecine moderne.[9]
Le premier projet de l’hôpital est dressé le 29 août 1910 et le deuxième avant-projet le 23 mars 1911. La version définitive avec d’autres modifications de moindre ampleur seront pratiquées jusqu’en 1926. Les fondations furent commencées en 1913, mais la guerre interrompit les travaux. L’hôpital put être inauguré en 1933.[10]
La physionomie générale des bâtiments s’inspire d’ailleurs largement des établissements sanitaires projetés dans la Cité industrielle, des constructions basses, comportant deux étages seulement, couvertes de toits-terrasses. Sur une parcelle de 16 hectares marquée par une déclivité nord-sud, Garnier organise rationnellement les différentes parties du nouvel hôpital, plaçant les services généraux au nord et isolant notamment les services des contagieux dans la partie la plus haute du terrain.[11]

L'Hôpital Édouard-Herriot (1911-1933) modifier

L'Hôpital Édouard-Herriot (anciennement Grange-Blanche) , place d'Arsonval, Lyon 3e. Il s'agit aujourd'hui du plus grand hôpital de la région Rhône-Alpes. Sa particularité est d'être composé de multiples pavillons dédiés fonctionnellement dans un cadre de verdure, avec une circulation médicale par un réseau souterrain de coursives. Cette organisation est le reflet des principes hygiénistes appliqués à l'architecture depuis la fin du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle[12].

Le stade de Gerland (1913-1926) modifier

Stade de Gerland, Lyon, France

Le stade de Gerland est la troisième grande commande que l’architecte reçoit de la municipalité lyonnaise avant 1914 après les abattoirs de La Mouche et l’hôpital de Grange-Blanche.
• Si la chronologie de l’élaboration du projet et de la réalisation est embrouillée, entre 1913, date de décision de la construction et 1926, date de son inauguration, la conception en est claire. S’il a la forme classique du stade moderne librement inspiré des cirques antiques, le traitement est plus monumental que jamais. Le stade est prévu pour accueillir 25 000 à 30 000 spectateurs. L’ensemble est construit en béton de mâchefer et ciment armé, seules les tribunes sont recouvertes de pierre.[13]

Le quartier des États-Unis (1922-1933) modifier

Le quartier des États-Unis est la quatrième grande commande publique que reçoit Garnier à Lyon. En 1917, la municipalité décide la construction d’un boulevard industriel dans la banlieue sud-est de Lyon. Garnier étudie alors un vaste projet d’urbanisme qui ne sera que partiellement réalisé. Les études se poursuivent en 1919 et 1920, sous le titre Habitations en commun-centre industriel à Lyon entre la Guillotière et Venissieux, project publié dans les Grand Travaux de la Ville de Lyon. Garnier a conservé sa vision globale associant, en une totalité, l’industrie, les logements, les services publics, les hôtels, les magasins.[14] Les travaux débutent en 1922 et se poursuivent jusqu’en 1933. Si le quartier des États-Unis a fortement contribué à la renommée contemporaine de Garnier, il n’en demeure pas moins que la ville idéale de l’architecte repose en réalité sur la maison individuelle, les nombreuses vues urbaines de la Cité industrielle en témoignent.[15]


Architecture du quartier Etats-Unies à Lyon

L’École de Tissage (1927-1933) modifier

L’École de tissage, construite entre 1927 et 1933, répondra précisément à ce schéma. Le premier projet est établi en 1915 et publié dans Les Grands travaux de la Ville de Lyon (1920). La composition de la façade principale s’ordonne selon une rigoureuse symétrie axiale qui elle-même répond à la symétrie du plan du bâtiment qui accueille les salles d’enseignement et l’administration de l’établissement. La simplicité de l’ordonnance est conforme à la destination technique du bâtiment et Garnier recourt à un motif de pilastres en très forte saillie, sans chapiteau, qu’il répète sur toute sa longueur, à l’image d’un ordre colossal. La maîtrise des grands programmes utilitaires permet d’utiliser habilement les contraintes d’un terrain difficile.[16]

L’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt (1926-1934) modifier

L’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt demeure la seule œuvre de Garnier réalisée en dehors de Lyon. n 1925, André Morizet, maire de Boulogne Billancourt et admirateur de la Cité industrielle, sollicite Garnier en vue de la construction du nouvel hôtel de ville de sa commune. Les seules prescriptions du maire recommandent «De l’air, du jour, le somptuaire sacrifié au pratique».
Le bâtiment devait se situer à l’emplacement de l’ancienne mairie. Garnier établira trois propositions entre 1926 et 1928 mais les plans définitifs ne sont arrêtés qu’en 1930. Cette chronologie vient du fait que le choix du nouveau terrain, à l’intersection de deux axes diagonaux déterminant le nouveau centre urbain est long à déterminer et «officialiser. Les travaux s’échelonnent jusqu’en 1934.[17]
Toutes les tentatives visaient essentiellement à étudier la séparation du bâtiment en deux blocs distincts et leur articulation: une partie réception et l’autre bloc regroupant les bureaux de l’administration, librement accessibles au public et organisés suivant le principe du grand hall central.[18]


Les monuments aux morts modifier

A la fin de la guerre de 1914, Garnier dessine de nombreux projet de monuments aux morts. Le monument permet à Garnier de changer l’échelle de ses projets ou d’intégrer une dimension affective qui s’oppose à la pauvreté et à la rétention de la période antérieure. Le vocabulaire architectural s’en trouvera profondément modifié. Il va retrouver les grands thèmes de l’architecture symbolique: obélisques, colonnes, inscriptions, l’inclinaison et la massivité de la pyramide. Les projets de monuments en seront environnés. Garnier ne semble pas chercher à construire de nouveau projets dans les années ’20, à l’exception des multiples études d’écoles d’art. Lorsque l’architecture répond à un programme concret le résultat est totalement irréaliste.[19]

Œuvres monumentales représentatives: Monument aux morts cimetière de Loyasse, Monument aux morts «Lyon confluent du Rhône et de la Saône», Monument aux morts de Lyon à la colline de Fourvière, Monument aux morts de la ville de Lyon ; L’ile aux Cygnes, Palais de la Société des Nations, Monument aux morts à la place de Trocadéro, Monument de confluent Lyon-Saint-Etienne, Aménagement de confluent Saône-Rhône; cinéma, Monument aux morts du quartier de Montplaisir, Concours pour un monument dédié à Christophe Colomb à Saint-Dominique, Monument à Auguste Chauveau, Monument au capitaine Ferber, Monument à Edouard Aynard, Monument à Louis Pierre Mouillard.

C’est également dans les années vingt que l’architecte dessine des projets monumentaux: aéroports, hippodromes, escaliers entourés de murailles, accès souterrains, entrées de jardin, fontaines etc.[20]

C’est la période où Garnier avait quitté le classicisme, quand bien même il restait fidèle à des notions esthétiques, telles que la symétrie ; il y revient à l’époque où l’architecture moderne se développe.

Chronologie de l’œuvre modifier

Scolarité modifier

1888 Ecole militaire de Santé, concours de la Société académique d’Architecture de Lyon, médaille d’or.
1889 Un pavillon de bains, esquisse d’architecture, concours d’entrée à l’Ecole nationale des Beaux-Arts, 1e épreuve (7 juillet).
1890 Une entrée de jardin public, esquisse d’architecture, concours d’entrée à l’Ecole nationale des Beaux-Arts, 2e épreuve (3 mars).
1890 Persépolis, exercice d’histoire d’architecture, médaille (18 décembre).
1891 Prix Muller Sœhnée (décembre).
1892 Marché au poisson pour une ville secondaire, esquisse d’architecture de 2e classe, mention (7 juillet).
1892 Un musée-bibliothèque, concours de construction, 5e médaille (12 août).
1892 Un grand escalier pour une bibliothèque nationale dans une capitale, concours d’architecture, 1ère médaille (8 décembre).
1893 Un établissement thermal, concours d’architecture, 2e médaille (19 octobre).
1896 Un sanatorium pour les officiers et soldats convalescents des armées de Terre et de Mer, concours Chenavard, 2e prix (17 avril), exposé au Salon de 1897.
1896 Un jardin d’acclimatation, prix du concours Labarre (24 juin).
1898 Un dressoir, concours Godebœuf, 1ère médaille (29 décembre).
1899 Une cheminée monumentale, concours Rougevin, 1ère seconde médaille (24 février).
1899 Un jardin botanique pour une capitale, concours Chenavard, 2e prix (1’ avril).

Prix de Rome modifier

1892 Un monument à Christophe Colomb, 1ère essai, admis 5e sur la liste supplémentaire.
1893 Un hippodrome, 1ère essai.
1894 Un palais pour l’Institut, 2e essai, admis 9e en Loge.
1894 Ecole centrale des Arts et Métiers.
1894 Un sanatorium dans une haute station alpestre, 2e essai, admis 7e en Loge.
1895 Un palais pour les expositions et les fêtes, 2e second Grand Prix de Rome.
1896 Entée principale d’un grand bain public dans une capitale, 2e essai, admis 2e en Loge.
1896 Ecole supérieure de Marine, 2e second Grand Prix de Rome.
1897 Une préfecture maritime, 2ème essai, admis 3e en Loge.
1897 Eglise votive dans un lieu de pèlerinage, 1er second Grand Prix de Rome.
1898 Palais pour la réception des souverains en France, arrivé 4e en Loge.
1899 Ecole supérieure de Commerce, 2e essai, admis 2e en Loge. Paris: Ed. A.Guérinet, pl.138.
1899 Siège central pour une banque d’Etat, Grand Prix. La Construction moderne, 12 août 1899.

Rome, Villa Médicis modifier

1899-1904 Séjour à l’Académie de France à Rome.
1901 Relevé et reconstruction du Tabularium, Envoi de 1ère année.
1901 Cité industrielle, Envoi complémentaire de 1ère année.
1902 Reconstruction de l’Arc de Titus, Envoi de 2e année.
1903 Relevé des ruines de Tusculum, Envoi de 3e année.
1904 Reconstruction de Tusculum, Envoi de 4e année.
1904 Cité industrielle, Envoi complémentaire de 4e année.

Projets et réalisations modifier

1904 Habitations en bordure du parc de la Tête-d’Or, Lyon (30 novembre).
1904 Villas entourées de grands jardins, 3 variantes, Lyon (30 novembre).
1904 Construction de béton en ciment armé, villa, Lyon (30 novembre).
1904-05 La Vacherie Municipale, Parc de la Tête-d’Or Allée des moutons, 69006 Lyon. (réalisée)
1905 Concours d’habitations à bon marché pour la Fondation Rothschild, Paris.
1905 Ecole municipale de tissage, projet A, Lyon.
1905 Projet de désaffectation de l’Hôtel-Dieu et de construction du nouveau quartier, Lyon (mars-août).
1905 Avant-projet de construction d’un hôpital de 1000 lits en remplacement de l’Hôtel-Dieu, Lyon (août).
1905 Salles des malades de l’Hôtel-Dieu, Lyon (septembre).
1905 Tombe Gailleton, Ancien cimetière de Loyasse, 69005 Lyon (réalisée).
1906 Installation d’une cuisine à vapeur à l’Hôtel-Dieu, Lyon (réalisée).
1906 Concours pour la rénovation des quartiers situés derrière la Bourse à Marseille, 2e prix (janvier).
1907 Abattoirs et Marché aux bestiaux de Reims, concours, 2e prix.
1907 Marché aux bestiaux et Abattoirs de la Mouche, 2e projet, Lyon (2 mars).
1907 Abattoirs et Marché aux bestiaux de Reims, project définitif.
1908 Ecole municipale de tissage, projet B, Lyon.
1908 Quartier industriel du tissage de la soie (31 juillet).
1908 Ecole de tissage et habitations salubres (= rue de Belfort), Lyon (15 août).
1909 Réaménagement de la clinique du docteur Jaboulay à l’Hôtel-Dieu, Lyon (réalisée).
1910 Hôpital de Grange-Blanche, Lyon (achevé en 1933).
1911 Villa de l’architecte à Saint-Rambert (réalisée).
1911-14 Abattoirs et Marché aux bestiaux de Nantes, île de Beaulieu, projet.
1912 Trois logements dans la Vacherie du parc de la Tête-d’Or (réalisés).
1913 Villa de Madame Garnier à Saint-Rambert5, rue de la Mignonne 69009 Lyon (réalisée).
1913 Usine Mercier et Chaleyssin, Rue Barème, rue Boileau 69006 Lyon (réalisée 1913-1914).
1914 Stade de Gerland, rue Jean Bouin, avenue Tony Garnier, avenue Jean Jaurès, allée Pierre de Coubertin 69007 Lyon (achevé en 1924).
1914 Monument au capitaine Ferber, Lyon.
1917 Lotissement pour habitations de contremaîtres de l’usine Berliet, Venissieux.
1917 Sanatorium franco-américain.
1917 Ecole d’enseignement théorique et pratique des Arts, Lyon.
1917 Proposition de modification au jardin du Palais des Arts.
1918 L’usine de pasteurisation du lait à Villeurbanne.
1918 Projet d’installation d’un service central des Postes, Télégraphe et Téléphone à l’Hôtel-Dieu, Lyon.
1918 Monument aux morts, parc de l’Est, Lyon.
1918 Monument aux morts, cimetière de Loyasse.
1918 Monument aux morts de la Croix-Rousse, Lyon.
1919 Monument à Eduard Aynard, Place de la Bourse 69002 Lyon (réalisée).
1919 Monument à Louis Pierre Mouillard, Musée des Beaux-Arts de Lyon.
1919 Monument à Adrien Lachena.
1919 Central téléphonique Vaudrey, Rue Vaudrey, rue Vendôme, rue Edison, rue Chaponnay, 69003 Lyon (réalisée en 1927).
1919 Quartier des Etats-Unis ; Lyon (achevé en 1931).
1919 Bourse du travail, Lyon.
1919 Ecole municipale de tissage et de broderie (impasse, puis cours des Chartreux), Lyon.
1920 Concours pour le Monument aux morts de Lyon.
Loyasse, repris sous la devise: La Sarra Parc de l’Est, repris sous la même devise Lyon confluent.
Fouvrière, devise: Aynay.
Croix-Rousse, repris sous la devise: Athéna.
Ile aux Cygnes, devise: Philae, Parc de la Tête d’Or 69006 Lyon (réalisé en 1930).
1921 Monument aux morts, place du Trocadéro, Paris.
1921 Troisième villa à Saint-Rambert (réalisée).
1922 Villa Gros, Saint-Didier au Mont d’Or, 54, route de Limonest Saint-Didier-au-Mont d’Or (réalisée).
1922 Inscription au concours du Chicago Tribune.
1922-24 Palais de la Société des Nations.
1923 Sanatorium de Saint-Hilaire du Touvet.
1924 Aménagement du confluent Saône-Rhône, cinéma.
1924 Monument aux morts du quartier du Montplaisir, 8, rue Léo et Maurice Trouilhet 69008 Lyon (réalisée).
1924 Crédit lyonnais, projet de façade, Lyon.
1925 Pavillon de Lyon-Saint-Etienne à l’exposition des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris (réalisée-détruit).
1926 Agrandissement de la Villa à Cassis (réalisée).
1926 Monument à Auguste Chauveau, Ecole vétérinaire, Conservatoire National Supérieur de Musique 3, quai Chauveau 69009 Lyon (réalisée).
1926-28 Hôtel de Ville de Boulogne-Billancourt, 26, avenue André Morizet Boulogne-Billancourt (achevé en 1935).
1927 Ecole de tissage, 43, cours du Général Giraud 69001 Lyon (réalisée en 1933).
1928 Jardin au Salon des Arts décoratifs modernes, Lyon (réalisée-détruit).
1928-29 Stade nautique de Gerland, Lyon (réalisée).
1929 Concours pour un monument dédié à Christophe Colomb, Saint-Dominique.
1930 Jardin de la Villa à Carnoux (réalisée).
1930 Ecole des Arts, Lyon.
1931 Ecole des Arts et Métiers d’art, Lyon.
1932 Institut d’éducation physique, Gerland, Lyon.
1932 Groupe scolaire du Quartier des Etats-Unis, 1°, Lyon, projets A et B.
1933 Groupe scolaire du Quartier des Etats-Unis, 2°, Lyon.
1933 Lavoir, bain-douche du Quartier des Quartier des Etats-Unis, 1°, Lyon, projets A et B.
1933-38 Cité hospitalière de Merz, concours et études.
1935 Théâtre Massenet, Saint-Etienne (participation au concours non confirmée).
1935 Concours pour le parc boisé de Parilly Lyon ; 2e mention.
1936 Concours pour l’Hôpital de Périgueux (inscription au nom de Durand, collaborateur de T. Garnier).
1936 Clinique Pasteur, hôpital de Lons-le-Saunier, 55, rue du Docteur Jean-Michel Lons-le-Saunier (réalisée).
1937 Tombe Garnier, cimetière de la Croix-Rousse, 69004 Lyon (réalisée).
1938 Ecole supérieure de jeune-filles, Moulins-sur-Allier, concours, 1er prix.
1940 Tombe Jancert, cimetière de Caluire-et-Cuire, Lyon (réalisée).

Expositions modifier

1896 Paris, Salon d’architecture, «Une rue de Paris».
1897 Paris, Salon d’architecture, « Sanatorium pour les officiers et soldats convalescents des armées de Terre et de Mer ».
1899 Paris, Salon d’architecture, « Château-Gaillard » (croquis de voyage).
1901 Rome, travaux des pensionnaires de la Villa Médicis, « Tabularium » (Envoi de 1er année).
1903 Lyon, Salon de la Société des Artistes lyonnais « Vues de Rome et de Château-Gaillard ».
1904 Paris, « Reconstruction de Tusculum » (Envoi de 4e année) et « Cité Industrielle » (Envoi complémentaire).
1907 Lyon, Exposition internationale d’hygiène urbaine, «Plan de cité industrielle, villas, habitation à bon marché ; plan de vacherie modèle du parc ; plans d’abattoirs ; projets (assainissement des villes, 7e division).
1907 Lyon, Salon de la Société lyonnaisse des Beaux-Arts, «Etat actuel et reconstruction de Tusculum»
1909 Paris, Salon d’architecture, « Tusculum et perspective aérienne des Abattoirs de La Mouche de Lyon».
1914 Lyon, Exposition internationale urbaine, architecte en chef, président de la classe Architecture, « Plan des abattoirs de la ville de Lyon et le pavillon es contagieux de l’Hopital Grange-Blange ».
1916 Paris, Salles du Jeu de Paume, Exposition de la Cité reconstituée, « Hôpital de Grange-Blanche, Stade de Gerland, Abattoirs de La Mouche ».
1925 Paris, Pavillon de Marsan, exposition de dessins.
1925 Paris, Exposition internationale des Arts décoratifs industriels et modernes, pdt section Architecture.
1925 New York, Exposition Internationale d’architecture, « Villa de Saint-Rambert ».
1933 Paris, Exposition d’architecture française organisée par la Société des Architectes Diplômes par le Gouvernement (SADG), « Stade pour les sports athlétiques à Lyon et Villa à Saint-Rambert ».


Bibliographie sur l’œuvre de Tony Garnier modifier

• Alain Guiheux et Olivier Cinqualbre (dir.), Tony Garnier, l’œuvre complète, ouvrage publié à l’occasion de l’exposition présentée au Centre Georges Pompidou, 7 mars - 21 mai 1990, Paris, Centre Georges Pompidou, 1990. • Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste. • Institut français d'architecture, Archives d'architecture du vingtième siècle, p. 172-173, Pierre Mardaga éditeur, Liège, 1995 (ISBN 2-87009-446-9)
• Philippe Dufieux, Sculpteurs et architectes à Lyon (1910-1960) de Tony Garnier à Louis Bertola, Lyon, Éditions Mémoire active, 2007, préface de Jean-Michel Leniaud, 141 p., (ISBN 978-2-908185-61-4)
• Musée Urbain Tony Garnier, numéro spécial de Esthétiques et Cités, publié avec le concours de l’Office Public Communautaire des H. L. M de Lyon.
• Philippe Dufieux et Jean-Michel Leniaud (dir.), Tony Garnier, la Cité industrielle et l'Europe, actes du colloque international, Lyon, Conseil d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement du Rhône, 28 et 29 novembre 2008, Lyon, CAUE, 2009, 319 p., (ISBN 978-2-912533-18-0)
• Jorge León, "Carne de Matadero: El colaboracionismo de los poderes públicos durante la Exposición Internacional de Lyon bajo ideología higiénico-progresista ». Seminario Internacional sobre Eventos Mundiales y Cambio Urbano, EMCU - Universidad de Sevilla, 26-28 Novembre 2012, (ISBN 84-695-6462-5), p. 141–151.
• Pierre Gras, "Tony Garnier" Éditions du Patrimoine / Centre des Monuments Nationaux, Paris 2013 (ISBN 978-2-7577-0272-7)
• Philippe Dufieux, "Tony Garnier et l'Exposition de 1914", dans Lyon centre du monde! L'Exposition internationale urbaine de 1914, catalogue d'exposition, Lyon, musées Gadagne, 21 novembre 2013 - 27 avril 2014, Maria-Anne Privat-Savigny (dir.), Lyon, Fage éditions, 2013, p. 64-77, (ISBN 978-2-84975-305-7)


Publication des travaux de Tony Garnier modifier

• Tusculum, état actuel et restauration, portfolio des planches de l’Envoi de Rome de 1904, Paris, 1905 et 1912.
• Une Cité industrielle. Étude pour la construction des villes, Paris, Vincent, 1917, 164 pl.; 2e éd., 1932; 3e éd. Henri Poupée, Paris, Philippe Sers, 1989.
• Les Grands travaux de la ville de Lyon. Études, projets et travaux exécutés, préface d’Édouard Herriot, Paris, Massin, 1919, 56 pl.
• Architecture vivante, étude d’Albert Morancé et de Jean Badovici, Paris, Éditions Albert Morancé, 1932, [publication de vingt-sept planches de la Cité industrielle et de vingt planches des Grands travaux de la Ville de Lyon].
• Tony Garnier 1869-1948, publication posthume d’un choix de dessins de Garnier par le Comité Tony Garnier, préface d’Édouard Herriot, introduction de Louis Piessat, Lyon, Durand-Girard, 1951.

Note modifier

Cet article est dans le cadre pédagogique del Université Lyon III | Master 2 Patrimoine et Musées - Muséographique et du Cedalyon.

  1. Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste, p.11-12.
  2. Philippe Dufieux, Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste, p. 03-04.
  3. Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste, p. 07-08.
  4. Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste, p. 07-08.
  5. Une Cité industrielle, 1899-1904-1917, p.45-47.
  6. Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste, p.29 - 30.
  7. Tony Garnier, L’œuvre complète, Centre Georges Pompidou, collection Monographie, 1990, p.146 - 149.
  8. Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste, p.13-14.
  9. Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste, p.15-16.
  10. Alain Guiheux et Olivier Cinqualbre (dir.), Tony Garnier, l’œuvre complète, ouvrage publié à l’occasion de l’exposition présentée au Centre Georges Pompidou, 7 mars - 21 mai 1990, Paris, Centre Georges Pompidou, 1990, p.155 - 156.
  11. Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste, p.15-16.
  12. Notice no PA00117813, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  13. Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste, p.17-18.
  14. Alain Guiheux et Olivier Cinqualbre (dir.), Tony Garnier, l’œuvre complète, ouvrage publié à l’occasion de l’exposition présentée au Centre Georges Pompidou, 7 mars - 21 mai 1990, Paris, Centre Georges Pompidou, 1990, p.94 - 96.
  15. Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste, p.19-20.
  16. Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste, p.25-26.
  17. Journal de l’exposition, Tony Garnier 1869-1948, Architecte et urbaniste, p.27 - 28.
  18. Alain Guiheux et Olivier Cinqualbre (dir.), Tony Garnier, l’œuvre complète, ouvrage publié à l’occasion de l’exposition présentée au Centre Georges Pompidou, 7 mars - 21 mai 1990, Paris, Centre Georges Pompidou, 1990, p. 184.
  19. Alain Guiheux, «La cite céleste», p. 191.
  20. Alain Guiheux, «La cite céleste», p. 196.