Utilisateur:AbenaqShirl/Brouillon


Biographie modifier

Louis-Maurice-Antoine Bresson est né à Lyon en 1817 et est mort en 1893 au même endroit. Il est issu d’une famille modeste et son père était également architecte[1]. Ses œuvres sont très importantes à Lyon et dans les régions voisines. Il fut membre de la société académique d’architecture de Lyon (note de bas de page), de la société topographie historique, de l’académie des sciences, belles lettres et arts devant laquelle il prononça lors de sa réception un discours sur l’architecture religieuse du IV ème au XIII ème siècle ou encore de la société des Numismates de France  L’architecte construisit des immeubles de rapport, il édifia ou restaura des châteaux et des lieux de culte en associant modernité et tradition. Le catalogue de ses travaux répertorie une douzaine d’églises, une dizaine de chapelles, plus d’une vingtaine de collège et couvents, dix-huit châteaux construits ou restaurés par ses soins, une vingtaine de maisons et hôtels à Lyon.  Il commença ses études d’architecture à l’école Saint-Pierre avec la direction de Chenavard. Ensuite, il se rendit à Paris où il travailla dans un atelier nommé «L’atelier Lebas» puis en 1842 il fut reçu à l’école des Beaux-Arts. Sa mère, veuve, fit de lourds sacrifices pour lui permettre de poursuivre son éducation artistique. Néanmoins, il sut faire hommage à cela en se montrant digne, sérieux et travailleur. Bresson ne travailla pas uniquement dans l’art, il donna des cours de mathématiques à des camarades ayant plus de moyens financiers que lui pour augmenter son budget jugé beaucoup trop modeste. Des rumeurs ont prétendu qu’il l’avait son linge dans le fleuve de la Seine pour économiser. Durant son séjour à Paris, il connut deux architectes lyonnais qui sont Bossan et Louvier avec qui il entretint de très bonnes relations jusqu’à la mort de ceux-ci. Bossan fut également l’architecte de la basilique de Fourvière à Lyon. L’artiste travailla beaucoup avec Bossan et en hommage à cette bonne relation et à leurs différents travaux communs, il tint  prononcer au nom de la Société d’Architecture de Lyon le discours d’usage sur la tombe de son collègue en… Il était membre dans la société des numismates de France. Il possédait une collection de monnaies et de médailles. Il possédait une très riche collection de monnaies et médailles. Il était heureux de les montrer aux vrais connaisseurs. L’architecte fit également partie de la société des bibliophiles. Sa bibliothèque était fascinante. La sélection de livres comme de gravures a été choisie avec tant de rigueur qu’il arrivait à réunir des ouvrages précieux pour leur rareté. Sous sa direction et par ses conseils, la société de Topographie historique dont il fut le président publia le grand plan scénographique de Lyon du XVIème siècle. Il était également membre de la société linnéenne bien qu’il ne s’y fit pas remarquer par ses travaux. Il s’intéressa aux choses qui s’y traitaient ; il aimait les productions de la nature et plantait judicieusement des arbres dans sa propriété d’Ecully. Durant un moment l’architecte assista aux séances de la commission consultative des beaux-arts. Ses appréciations et celles de son ancien maître A.M Chenavard étaient très recherchées. Bresson quittera par la suite Paris en 1842 âgé de vingt-six ans. Lorsqu’il quitta Paris, et ce jusqu’à sa mort le 27 avril 1893 pendant près d’un siècle il travailla avec beaucoup de dévotion. Son entourage déclara que dès le matin et jusqu’au soir, son bureau, ses chantiers et ses soirées l’occupaient. Excepté des soirées passées dans des réunions de Sociétés savantes où il travaillait une fois de plus. L’architecte passait aussi ses soirées à vendre des livres ou des objets d’art ou encore des visites. Ses nuits étaient donc des nuits de dur labeur. Même par de circonstances douloureuses, les joies de la famille n’ont pu interrompre ce travail acharné. En effet, il perdit très tôt la compagne de sa vie et se réfugia dans les études pour fuir la douleur profonde. Puis, lorsqu’il vit sa fille mariée enlevée à un de ses élèves qui fut aussi un collègue honoré et respecté et un petit-fils qu’il perdit et en qui il avait placé son goût pour vivre, il se consola dans le travail pour évacuer ses peines et chagrins.  Grâce à son travail de labeur, il parvint à être parmi les premiers de son art. Auteur de la notice (note de bas de page), ses qualités telles que l’honnêteté et la sincérité contribuèrent à son talent.  Son étude approfondie des mathématiques lui a permis d’acquérir une rectitude de son jugement (note de bas de page p.8) de son jugement.  Sa bonne conscience lui obligea d’avoir une sage économie dans les travaux qu’on lui confiait. Ses clients lui restèrent longtemps fidèles car ils reconnaissaient ses mains sages et pleines de responsabilités.

Bresson dans la vie courante modifier

Selon l’auteur (note de bas de page), il était grand, mince d’une démarche légèrement indécise, il avait en général l’air distrait ou encore abstrait. A première vue, son apparence ne montrait pas son incroyable intelligente. Néanmoins, lorsqu’il regardait son entourage d’un regard profond (note de bas de page p.8)  et limpides qu’abritaient un beau front plein d’ampleur les gens étaient impressionnés. Sa tête est décrite comme quelque chose de sculptural , son nez était très bien dessiné, sa bouche fine entouré de fines moustaches, son menton orné d’une moustache soulignait harmonieusement l’ovale de son visage. Celui-ci était d’une grande pureté. Ses conversations sont décrites comme très intéressantes et celui-ci possédait une fabuleuse mémoire. Il adorait converser de ce qu’il savait uniquement.  Quand au cours de la conversation qui lui plaisait son interlocuteur changeait soudainement de sujet, Bresson devenait tout d’un coup muet et indifférent au sujet méconnu. Cet homme n’était pas comme tout le monde et n’avait naturellement pas les mêmes goûts que les autres. Il avait des goûts rigoureux et le vide brillant que couvre une discussion mondaine en général écœurait la sincérité de son esprit. Son biographe précisait que «Lyonnais dans l’âme» (note de bas de page le doc du musée des beaux-arts), il aimait tout ce qui intéressait cette ville, ses vieux souvenirs, ses vieux restes, ses vieux monuments. Partisan des améliorations modernes, il aurait voulu concilier les progrès avec le respect des travaux précieux de nos ancêtres. Il siégea quelque temps (1875-1879) à la commission des bibliothèques de Lyon. Les voyages le distrayaient dès qu’il put en faire, mais aussi différentes études qui n’avaient aucuns liens avec celles qui faisaient dans l’immédiat. Doté d’un bon sens et de nature patiente, il donnait de bons conseils. Ses élèves se servaient de sa longue expérience. Ils apprenaient près de lui à construire un jugement plus aiguisé qui allait en opposition avec leurs  premières  impressions. L’enseignant était ferme mais juste et bon à la fois. De plus, en tant que patron il fut aussi apprécié à tel point que ses employés lui vouaient un attachement respectueux durant quarante ans. Il savait faire respecter les règles et la ponctualité avec justesse et savait aussi exprimer ses ordres courtoisement. Simple religieux, ses convictions humbles et solides l’aidèrent à supporter bon nombre de souffrances qui vinrent rythmer sa vie. De plus, Bresson était de plus, un très bon ami.  Il n’avait pas d’ennemis. Ces derniers gardèrent  pieusement son souvenir.

La collection Bresson modifier

  La collection de Louis Bresson architecte et membre de la société des numismates de France avait été commencée par son père également architecte en 1820. Elle pouvait être divisée en trois sections. La première consistait en une série de numismatique composée de médailles grecques et romaines de grande qualité. La seconde section était consacrée aux beaux-arts: elle comprenait une bibliothèque de très beaux exemplaires d’ouvrages anciens et modernes sur l’architecture depuis Vitruve jusqu’à Viollet-le-Duc et  des recueils de gravures d’ornements des XVIème siècle, XVII ème siècle et XVIII ème siècles. Ainsi que d’autres estampes et notamment des portraits. On y remarqueait par exemple l’œuvre quasi complète d’Androuet du Cerceau et celles de Jean Lepautre. Presque complète en mille deux cents planches et de Piranèse en vingt volumes.  La troisième section était lyonnaise: elle rassemblait les historiens de Lyon, les ouvrages relatifs aux beaux-arts et à l’art monumental, une collection d’almanachs lyonnais en ancienne reliures, une collection quasi-complète des ouvrages historiques et héraldiques du père Ménestrier presque tous également en reliures anciennes. Léon Galle nota à ce propos que Louis Bresson « en homme d’esprit n’a pas sacrifié à cette mode stupide et barbare qui consiste à enlever les vieilles et respectables  reliures en veau ou en vélin pour les remplacer par des couvertures en maroquin poli ». Cependant, il se faisait un devoir de faire relier pour les sauvegarder les livres rares dont la reliure détériorée ne pouvait pas être conservée. Il ne collectionna pas les impressions lyonnaises du XVI ème siècle, il ne s’intéressa pas non plus aux ouvrages relatifs aux régions voisines de Lyon. Il se préoccupa quasi exclusivement de ce qui avait trait à la ville de Lyon elle même. Sa collection lyonnaise était complétée par un ensemble de plans d’une centaine de pièces, augmenté de vues de la ville et de portraits de personnages lyonnais et par une série de numismatique composée d’un grand nombre de jetons d’échevins, de quelques pièces de la Renaissance et de médailles diverses. Toutes ces pièces étaient remarquables, au dire de Léon Galle, Louis Bresson « ayant toujours aimé à réunir la valeur artistique à la valeur historique dans les objets de sa collection » : « Du reste, il faut bien dire que M.Bresson a formé la plus grande partie de ses collections à une époque où les livres et les objets d’art se trouvaient facilement et en abondance. Ils n’étaient recherchés que par l’élite des artistes, des savants, des curieux ».

  1. Denis Galindo, <<Erudition et Bibliophile en France au XIX ème siècle: LA SOCIETE DES BIBLIOHPILES LYONNAIS (1885-1914), CENACLE D'AMIS DES LIVRES, SOCIETE SAVANTE ET ASSOCIATION D'EDITEURS AMATEURS EN PROVINCE SOUS LA TROISIEME REPUBLIQUE>>, P.42, THESE DE DOCTORAT EN HISTOIRE D'ART CONTEMPORAINE, Sous la direction du professeur DOMINIQUE VARRY, Lyon, Université Lumière Lyon 2, 2008. Consulté au Musée des Beaux-Arts de Lyon: TU 319