Le milieu marseillais désigne le crime organisé, les mafias ou le grand banditisme en provenance de la ville de Marseille.

Si les prémices d'un milieu marseillais remontent à la fin du XIXe siècle, période où une économie criminelle se développe sur le terreau des difficultés sociales, de l'immigration (corse et italienne surtout) et de l'essor des échanges portuaires, c'est à partir des années 1930 et des parrains François Spirito et Paul Carbone que l'on peut réellement parler de pègre marseillaise.

Jettant les bases de l'organisation hiérarchique du crime dans la ville, du clientélisme politique et de la corruption policière, les deux malfrats développent une organisation influente qui contamine toutes les strates de la société marseillaise et dont les principes survivront à leur mort avec la succession des différents parrains au cours du XXe siècle.

Aujourd'hui, le milieu marseillais apparait désorganisé comme il a pu l'être à d'autres moments de son histoire, faisant s'affronter violemment des caïds locaux dont la source principale d'enrichissement est le trafic de cannabis dans les cités les plus pauvres de la ville.

Histoire

modifier

1800-1914 : les prémices

modifier

1800-1880 : une criminalité présente mais limitée

modifier

Le banditisme de grand chemin, bien présent à Marseille et ses alentours sous la Révolution perdure de façon endémique sous l’Empire[1]. À partir de la Restauration, ces vols avec violence sont remplacés par des vols collectifs de marchandises, des trafics de biens volés et de fausse monnaie, ainsi que de la contrebande.

On compte également une petite délinquance formée par des cambrioleurs, des voleurs d'auberges, les chapardeurs des quais. Il semble qu'une hiérarchie sociale englobant une diversité de pratiques existe donc dès le début du XIXe siècle.

Entre 1820 et 1870, les grappillages portuaires engendrent un marché dynamique de marchandises volées et d'alcool de contrebande. Si les mieux organisés et les plus sophistiqués sont sans doute les faux-monnayeurs, cette criminalité parait à l'époque, et comme les bandes parisiennes de la Restauration, limitée et sous contrôle.

À partir des années 1860, le déplacement du trafic portuaire du Vieux-Port vers la Joliette met en terme aux vols de marchandises sur le quai Rive-Neuve. La criminalité est alors représentée par des bandes de faux-monnayeurs en voie d'internationalisation ainsi que par le retour des bandes de voleurs, dont certaines composées en majorité d'immigrés italiens. Le phénomène migratoire est aussitôt associé dans les discours populaires à une criminalité jugée importée des campagnes italiennes.

On réclame à la fin des années 1860 l'étatisation de la police municipale comme à Lyon, mais le gouvernement s'y refuse au titre que la classe ouvrière marseillaise semble poser moins de risque que celle de Lyon[2].

1880-1914 : les nervis et le développement de réseaux criminels

modifier
Les quartiers autour du port comme Le Panier voient se développer des bandes et trafics illégaux à partir de la toute fin du XIXe siècle.

Le nervi devient dans le Marseille de la fin du XIXe siècle la figure du malfaiteur, du voyou, de l'agitateur politique et du récidiviste. Dans l'image populaire, il rôde la nuit dans les vieux quartiers devenus des coupes-gorges pour détrousser les passants. Il est souvent associé à l'immigré italien, stigmatisé à cette époque dans une ville où se forge le stéréotype de l'Italien manieur de couteau[3]. Cette surreprésentation transalpine dans la criminalité s'expliquerait par une démographie plus criminogène (jeunesse, masculinité, célibat), le fait qu'ils évoluent souvent dans les catégories les plus populaires et le contexte politique et social difficile qui favorise l'alcoolisme et la violence.

Pourtant selon Laurence Montel, les nervis ne semblent pas être les ancêtre du Milieu marseillais tel qui apparaitra plus tard. En effet, si les conflits opposent régulièrement des bandes de quartiers ennemies (comme les bandes d'Endoume, de Saint-Jean ou des Carmes[4].) Ils sont à mettre en perspective avec une montée générale de la violence dans le monde ouvrier, souvent d'origine immigrée et sous-payé.

Les nervis ne sont d'ailleurs pas les acteurs dominants de la criminalité marseillaise. S'il n'y a pas encore de milieu à propre parlé, des réseaux puissants et une véritable économie criminelle ont commencé à se développer dans la prostitution en centre-ville, les jeux illégaux et le trafic de marchandise, favorisé par le développement des échanges maritimes internationaux à partir des années 1880-1890. Ceux qui tiennent ces organisations criminelles sont plus proches des futures élites de la mafia que les nervis, qui sont plutôt les ancêtres des petites mains du crime organisé marseillais[2].

Entre-deux-guerres (1920-1939)

modifier
Les parrains Paul Carbone et François Spirito.

Les années 20 : la pègre rentre dans l'imaginaire marseillais

modifier

Si la criminalité a grimpé depuis les décennies précédentes, Marseille bénéficie dans les années 1920 d'une image plutôt positive dans une époque en quête d'aventure. La pègre n'est pas encore aussi puissante qu'elle le sera la décennie suivante et la comparaison naissante avec Chicago semble plutôt originaire de l'imagerie collective que de la réalité.

Les années 30 : la montée en puissance et les ramifications du milieu marseillais

modifier

 C'est dans ces années qu'apparait réel basculement vers le milieu marseillais[5]. Son avènement annonce la détérioration de l’image de la ville, au cœur de différentes affaires isolées comme l’attentat contre le roi de Yougoslavie en 1934, ainsi que l’incendie des Nouvelles Galeries et le scandale de corruption policière en 1938.

 On assiste dans le crime organisé marseillais à l'émergence des machines à sous dans les bars, à l'apogée de la prostitution et à l'essor du trafic de stupéfiants à un moment où la demande outre-Atlantique se fait de plus en plus forte. Les réseaux s'internationalise d'ailleurs et préfigure l'âge d'or de la French Connection : par Marseille transite l'opium depuis la Chine et le Levant avant de partir pour les États-Unis. Le port et son quartier réservé Panier deviennent des hauts lieux de ces trafics.

 Les malfaiteurs sont alors bien plus organisés et défiants face aux autorités répressives : faux papiers d'identité, prête-noms, avocats renommés pour les plus riches, menace contre les témoins, etc. Certains malfrats sont si intimidants que les témoins refusent parfois d'eux-même de parler sans menace apparente[2].

 La police est face à cela démunie : elle ne peut quadriller tous les quartiers et, mal équipée, elle a du mal à arrêter des criminels très mobiles. Les faibles perspectives de carrière dans les forces de l'ordre favorisent la corruption et les ententes entre agents et trafiquants. La réputation de la police devient si mauvaise qu'une enquête interne est ouverte en 1938 et un remaniement y est opéré. La mafia parvient également à infiltrer les milieux politiques et agit pour le compte de certains politiciens : intimidation d'adversaires, contribution aux fonds de campagne, service d'ordre, etc. En retour, les mafieux attendent une progression sociale grâce à leurs nouvelles relations et une protection en cas de problèmes judiciaires[2].

 Cette connivence entre truands et politique est particulièrement marquée par les relations entre Simon Sabiani, premier adjoint à la mairie de 1929 à 1935, avec deux caïds de la pègre locale, l'Italien François Spirito et le Corse Paul Carbone. Lorsque l'affaire Stavisky éclate en 1934, l'inspecteur Bonny désigne Carbone, Spirito et Gaëtan de Lussats coupables de l'assassinat d'Albert Prince, conseiller à la Cour d’appel de Paris. Les trois hommes, rapidement mis hors de cause, sont soutenus par Simon Sabiani au moyen d'affiches apposées dans la ville. C'est le début de l'ère du clientélisme et de la corruption[5].

 Spirito et Carbone connaissent leur heure de gloire et font une démonstration de force en 1936 quand ils parviennent à faire rentrer 34 tonnes de parmesan italien dans la ville malgré l'embargo français contre les marchandises transalpines. Face à eux va rapidement s'élever un clan rival, les Frères Guérini, eux aussi corses. Ces derniers s'infiltrent également dans la politique en soutenant la candidature du socialiste Henri Tasso qui remporte des élections municipales de 1935. Les Guérini profitent de sa mandature pour faire embaucher à la mairie certains membres de leur entourage. On relèvera ainsi 77 repris de justice parmi les 2000 employés municipaux recrutés au cours de ces années[6].

 On rentre alors dans une « modernité criminelle d'ordre industriel et capitaliste d'inspiration nord-américaine » où les mafieux sont vus comme des criminels puissants respectueux de certaines valeurs, menant une vie de vaste en toute impunité grâce à leurs relations politiques et industrielles[2].

Seconde guerre mondiale

modifier

L'invasion allemande finit par départager les deux camps : alors que les frères Guérini choisissent la Résistance, Carbone et Spirito collaborent avec les occupants. Antoine et Barthélemy dit « Mémé » Guérini espionnent les Allemands, aident les réseaux clandestins, acheminent le matériel parachuté par les Alliés et cachent des soldats anglais dans les caves de leurs bars. Lors de ces activités souterraines, les deux frères font alors la connaissance de Gaston Defferre, lui aussi engagé dans la Résistance et futur maire de Marseille[4].

Si « Mémé » reçoit la croix de guerre à la Libération, son frère Antoine doit tout de même s'expliquer sur ses relations avec les Allemands dans ses établissements nocturne et doit sa quiétude à Robert Blémant, un ancien policier proche du banditisme.

À l'issue des conflits, le milieu marseillais change de tête et les parrains Guérini reprennent les affaires des anciens mafieux Spirito, contraint à l'exil, et Carbone, mort en 1943. Les obsèques de ce dernier à Paris attirent des personnalités diverses comme un secrétaire d'État, un ambassadeur allemand ainsi que les artistes Mistinguett et Tino Rossi[4].

La French Connection : l'apogée du milieu marseillais (1945-1972)

modifier
La French Connection connaitra son heure de gloire dans les années 1960.

Profitant des réseaux internationaux déjà établis entre Marseille et Saigon dès le début du XXe siècle, le milieu marseillais met en place de véritables routes maritimes transnationales pour fournir les États-Unis en héroïne où le marché grossit de plus en plus. Ce réseau, appelé French Connection, connait ses heures de gloires dans les années 1960, époque considérée comme la plus faste pour le milieu marseillais.

Années 1950 : la mise en place d'un réseau intercontinental de trafic d'héroïne

modifier

En 1950, les dockers marseillais opposé à la Guerre d'Indochine et aux suppressions de poste font grèves et bloquent le port. Situation inacceptables autant pour les gouvernements français et américains (qui craignent une contagion communiste) que pour le milieu criminel. Ce sont alors les hommes de main des malfrats, parfois libérés de prison pour l'occasion, qui jouent le rôle de "briseurs de grève" sous la bienveillance des autorités et libèrent le port en quelques jours[7] et les trafics, légaux ou non, peuvent reprendre.

La position de Marseille en Méditerranée fait d'elle un point central de la French Connection : la morphine-base, issue de la culture du pavot, arrive clandestinement de Turquie, avant d'être transformée par les chimistes marseillais pour d'être réexpédier sous forme d'héroïne aux États-Unis. La drogue est à l'époque la plus pure du monde, jusqu'à, dit-on, 98%[8]. Le réseau est alors principalement contrôlé par les frères Guérini en France, en relation avec le parrain Lucky Luciano à New York. Si les Corses ne contrôlent pas l'ensemble du traffic, il constitue le segment local d'un vaste marché, partenaires commerciaux, voire sous-traitants de la bien plus puissante Cosa Nostra[9].

Années 1960 et 1970 : essor et fin de la French Connection

modifier

Dans les années 1960, le trafic est estimé entre 1 200 et 2 300 kilos d'héroïne par an. En 1962, il fait l'actualité lorsque le célèbre animateur de télévision Jacques Angelvin est arrêté à New York pour sa participation au réseau. Les réactions faibles des autorités françaises, qui ne considèrent pas cela comme un réel problème intérieur, facilite l'essor de la French Connection ; en témoigne la déclaration du Ministre de l'Intérieur Raymond Marcellin : « c’est votre problème [à vous les Américains], pas le nôtre, puisque ce sont les Américains qui consomment. »[10]

Marseille fournit au début des années 1960 90% de l'héroïne injecté aux États-Unis et en 1969, ce sont 10 tonnes d'héroïnes par an qui transitent entre Marseille et les quais new-yorkais, soit un quart de la consommation américaine[11].

Au début des années 1970 et face à l'ampleur de ce trafic, les autorités américaines déclarent la guerre à la toxicomanie et envoient des agents de la DEA en France. Les saisies de laboratoires clandestins se multiplient, ainsi que de quantité importantes de stupéfiants. En 1972, la Turquie accepte sous la pression américaine de mettre fin à la culture du pavot. Les laboratoires marseillais, déjà mis à mal par les opérations policières, ferment alors les uns après les autres. La mafia américaine se tourne alors vers l'Asie du Sud-Est, touchée par de multiples conflits armés et grand producteur de pavot, et marque ainsi la fin de la French Connection[7].

Pour ce qui est des frères Guérini, leur règne avait déjà prit fin peu avant. Alors qu'ils veulent étendre leur influence en s'introduisant dans le monde des jeux parisiens, ils s'associent avec Robert Blémant. L'affaire tourne mal et s'enchaine une série d'assassinat et de vendettas au cours de laquelle périssent Blémant en 1965, puis Antoine Guérini et Claude Mondroyan, son assassin, en 1967. Le reste de la famille Guérini, y comprit Mémé, est finalement incarcérée à l'aube des années 1970[12].

1968-2000 : la guerre des parrains

modifier

Suite à la fin du clan Guérini et de la French Connection, le milieu connait une période de déstabilisation profonde dans les années 1970 lorsque s'affrontent dans une guerre sanglante pour le contrôle de l'empire Guérini les parrains Tany Zampa et Francis le Belge. En 1977, Zampa, qui s'est construit un empire influent, aurait même tenté de faire assassiner son ancien partenaire Jacky Imbert, dit « Jacky le Mat », qui réchappe miraculeusement[13]. Les deux hommes rentrent alors en guerre et le milieu se divise une fois de plus. Un épisode rend particulièrement compte de cette période de violence : la tuerie du Bar du Téléphone au cours de laquelle sont abattues dix personnes.

Pierre Michel, un juge arrivé de Metz, est alors persuadé que Zampa tient les commandes des établissements de nuit marseillais grâce à l'argent de l'héroïne. Harcelant le milieu, multipliant les perquisitions, allant même enquêter sur la Cosa Nostra à Palerme, il est finalement abattu en 1981 alors qu'il circulait en voiture sur le boulevard Michelet, six ans après la mort du juge François Renaud à Lyon.

La vague d'assassinats continue et on assiste aux morts des maffieux Marcel Francisci (1982), Gilbert le Libanais (1983) et Paul Mondoloni (1985). Zampa, principal suspect du meurtre du juge Michel, est finalement arrêté en 1983 avant de se suicider quelques mois plus tard.

Francis le Belge décide, à la suite de ces événements, de se faire discret et quitte la région marseillaise. Il est pourtant dénoncé pour une affaire de trafic d'héroïne par François Scapula et arrêté en 1988. Il retrouve toutefois rapidement la liberté et gère ses affaires de loin dans une semi-retraite depuis Paris jusqu'à son assassinat en 2000. Après avoir nettoyé le reste du clan Zampa aux côtés de Francis le Belge, Jacky le Mat retourne également dans l'anonymat.

Depuis les années 2000

modifier

Ces dernières décennies se sont développés dans les cités défavorisées de la ville des réseaux importants de trafics de drogue, et surtout de cannabis. Profitant de la hausse de la consommation de cette drogue dans la population et surtout chez les jeunes, des grands ensembles comme La Castellane, Bassens ou Frais Vallon se sont transformés en véritables « supermarchés de la drogue à l'échelle d'une vaste clientèle métropolitaine »[14]

Pour Laurent Mucchielli, ces violences criminelles ne sont pas nouvelles et ne semblent pas plus fréquents qu'aux grandes heures du grand banditisme local. Il explique ce phénomène par la multiplication des points de vente de drogue dans les quartiers pauvres qui entraîne une concurrence et des conflits entre bandes rivales pour s'accaparer les profits du traffic. Enfin, depuis la mort de Francis le Belge en 2000, le milieu marseillais pourrait être dans un état de relative désorganisation où des réseaux corses, gitans et maghrébins (comme ceux de Farid Berrahma, aujourd'hui décédé, des frères Bengler, de Raymond Minière ou de la Brise de Mer) collaborent ou s'affrontent dans un vaste réseau diversifié et complexe[9].

Le quotidien La Provence établit le nombre de morts liés aux règlements de comptes à Marseille et dans sa proximité à 170 entre 2008 et avril 2015[15].

Dans la culture populaire

modifier

Au cinéma

modifier

Dans la littérature

modifier

Bibliographie

modifier
  • Laurent Mucchielli, Délinquance et criminalité à Marseille : fantasmes et réalités , Paris, Fondation Jean-Jaurès, coll. « Les Essais »,‎ , 63 p.  
  • Eugène Saccomano, Bandits à Marseille, 1968  

Annexes

modifier

Articles connexes

modifier

{{Portail|criminologie|Marseille}} [[Catégorie:Milieu marseillais| ]]

  1. Clay (Stephen), « Le brigandage en Provence du Directoire au Consulat (1795-1802) » in Du Directoire au Consulat. 2. L’intégration des citoyens dans la grande nation,
  2. a b c d et e Laurence Montel et Céline Regnard, « Le banditisme et la criminalité organisée à Marseille : une histoire ancienne », MMSH,‎
  3. Laurence Montel, « Mi-marseillais, mi-italiens ? Stéréotype du nervi et affrontements dans le quartier réservé de la Belle Epoque » in Stéphane Mourlane et Céline Regnard (dir.), Les batailles de Marseille..., p. 29-38
  4. a b et c Bruno Aubry, Parrains du siècle, destins et déclins, GROUPE EXPRESS, (ISBN 9782843438196, lire en ligne)
  5. a et b (ar) Jean-Michel Verne, Main basse sur Marseille... et la Corse: La protection des hautes personnalités de De Gaulle à Hollande, Nouveau Monde éditions (ISBN 9782369420187, lire en ligne)
  6. « Marseille ou l'empire du Milieu », sur www.lexpress.fr (consulté le )
  7. a et b Alain Bauer et Christophe Soullez, Une histoire criminelle de la France, Odile Jacob, (ISBN 9782738180087, lire en ligne)
  8. « Expliquez-nous … la French connection », sur France info, https://plus.google.com/101981383502610968026 (consulté le )
  9. a et b Laurent Mucchielli, Sociologie de la délinquance, Armand Colin, (ISBN 9782200601027, lire en ligne)
  10. Daniel Psenny, « L’histoire vraie de la « French Connection » », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  11. Babette Stern, Narco Business: L'irrésistible ascension des mafias mexicaines, Max Milo, (ISBN 9782315003273, lire en ligne)
  12. « Repères méditerranéens - Mémé Guérini, portrait d'un trafiquant - Ina.fr », sur Repères méditerranéens (consulté le )
  13. Frederic Diefenthal, Marseille, capitale du crime ?, MICHEL LAFON, (ISBN 9782749924687, lire en ligne)
  14. Michel PERALDI, Sociologie de Marseille, LA DECOUVERTE, (ISBN 9782707186966, lire en ligne)
  15. « Règlements de comptes à Marseille et ses alentours : 170 morts depuis 2008 », sur francetv info (consulté le )