Utilisateur:Amiral Bouclettes/Brouillon9
Membre du Conseil constitutionnel | |
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depuis le | |
Directrice de cabinet du ministre de la Justice | |
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Mathieu Hérondart (d) Rémi Decout-Paolini (d) | |
Secrétaire générale du ministère de la Justice | |
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Stéphane Verclytte (d) Catherine Pignon (d) | |
Procureure générale Cour d'appel de Versailles | |
- | |
Marc Robert (d) Marc Cimamonti (d) | |
Procureure générale Cour d'appel de Rennes | |
- | |
Léonard Bernard de la Gatinais (d) | |
Directrice des Services judiciaires | |
- | |
Jean-François Beynel (d) | |
Directrice de l'École nationale de la magistrature | |
15 - | |
Naissance | |
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Nom de naissance |
Véronique Marie-Thérèze Berardi |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Conjoint |
Distinctions |
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Véronique Malbec (née Berardi), née le à Mont-de-Marsan, est une magistrate française. Après avoir été à la tête de la direction des Services judiciaires puis des parquets généraux de Rennes et de Versailles, elle est secrétaire générale du ministère de la Justice depuis 2018.
Biographie
modifierFormation
modifierTitulaire d'une maîtrise en droit privé obtenue à l'université de Bordeaux[1], elle entre à l'École nationale de la magistrature et est nommée auditrice de justice en 1980[2].
Carrière
modifierVéronique Malbec commence sa carrière au tribunal de grande instance de Tours, où elle exerce comme juge d'instruction de 1982 à 1985[3]. Elle est ensuite successivement substitute du procureur de la République puis première substitute près le tribunal de grande instance de Périgueux[3], substitute générale près la cour d'appel de Limoges en 1996[4] puis près la cour d'appel de Poitiers en 1998[5]. Nommée inspectrice des services judiciaires en 2000[6], elle devient substitute générale près la cour d’appel de Paris en 2002[7] avant de rejoindre la Chancellerie comme sous-directrice de l’organisation judiciaire et de la programmation à la direction des Services judiciaires en 2004[8].
En 2006, elle devient directrice adjointe[9] et directrice de la formation continue et du département international de l'École nationale de la magistrature[10], dont elle assure la direction par intérim entre le départ de Michel Dobkine et la nomination de Jean-François Thony en [11]. Elle revient à Paris en 2008 comme inspectrice générale adjointe des services judiciaires[12].
Directrice des Services judiciaires
modifierEn , sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Michèle Alliot-Marie la nomme directrice des Services judiciaires en remplacement de Dominique Lottin[13]. Chargée de la gestion de la carrière des magistrats et des moyens des juridictions, elle est confrontée à une grève nationale de dix jours au début de l'année 2011 à la suite d'une déclaration présidentielle menaçant de sanctions les magistrats qui auraient failli dans l'affaire de Pornic[14]. La même année, elle gère la procédure disciplinaire à l'encontre du vice-procureur de Bobigny, Jean-Dominique Le Milon, qui avait assimilé lors d'un procès les méthodes de policiers prévenus — qui avaient accusé à tort un automobiliste d'avoir renversé l'un d'eux — à celles de la Gestapo, et que le Conseil supérieur de la magistrature avait à deux reprises refusé de sanctionner[15],[16].
Procureure générale
modifierAprès trois ans passés à la tête de cette administration centrale, elle succède à Léonard Bernard de la Gatinais[17] comme procureure générale près la cour d'appel de Rennes en 2013[18],[19]. En poste dans la cinquième cour d'appel de France, elle dénonce, lors d'une visite du ministre Jean-Jacques Urvoas en 2016, le manque de moyens de sa juridiction et estime que celle-ci est la moins bien dotée en nombre de magistrats : « notre ministère est sinistré, les enveloppes budgétaires ne permettent pas de couvrir les besoins »[20].
Après l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, la garde des Sceaux Nicole Belloubet, séduite par ses propositions en matière de « simplification des procédures civile et pénale », propose Véronique Malbec pour succéder à Marc Robert comme procureure générale près la cour d'appel de Versailles, un poste très convoité puisqu'à la tête de la deuxième plus grande cour d'appel de France[14]. Tandis que Jean-François Thony lui succède à Rennes, le Conseil supérieur de la magistrature valide sa nomination qui intervient le [21]. Lors de l'audience solennelle de son installation, elle déclare : « les justiciables sont exigeants : ils ont raison, et nous ne devons pas les décevoir »[22]. S'adressant aux parlementaires présents, elle ajoute : « vous votez les lois, mais aussi les crédits : nous comptons sur vous ! »[23].
Secrétaire générale du ministère de la Justice
modifierLe , elle est choisie pour succéder à Stéphane Verclytte en tant que secrétaire générale du ministère de la Justice[24], poste qu'elle est la première femme à occuper[25]. En cette qualité, elle est nommée haute fonctionnaire de défense et de sécurité auprès de la garde des Sceaux[26] et haute fonctionnaire chargée de la terminologie et de la langue française au ministère de la Justice[27]. Emmanuel Macron est soupçonné d'avoir fait pression sur la Chancellerie pour décider personnellement du profil du magistrat à nommer à ce poste stratégique[28].
Vie privée
modifierVéronique Malbec est en couple avec Frédéric Veaux, préfet et directeur général de la Police nationale[29]. Elle a trois enfants[2].
Décorations
modifier- Officier de la Légion d'honneur (décret du , chevalier depuis le )[30]
- Officier de l'ordre national du Mérite (décret du , chevalier depuis le )[31]
- Médaille d'honneur de l'administration pénitentiaire, or
Notes et références
modifier- « Biographie de Véronique Malbec », sur whoswho.fr, Who's Who in France (consulté le )
- « Mme Véronique MALBEC », sur lesbiographies.com (consulté le )
- « Véronique Malbec », sur allgov.com (consulté le )
- Décret du 29 août 1996 portant nomination de magistrats
- Décret du 19 août 1998 portant nomination de magistrats
- Décret du 29 mai 2000 portant nomination de magistrats
- Décret du 28 juin 2002 portant nomination de magistrats
- Arrêté du 18 février 2004 portant nomination (administration centrale)
- Arrêté du 10 novembre 2006 portant nomination d'une directrice adjointe à l'Ecole nationale de la magistrature
- Arrêté du 17 février 2006 portant nomination (Ecole nationale de la magistrature)
- Décision du 15 septembre 2007 portant attribution de fonctions (Ecole nationale de la magistrature)
- Décret du 27 août 2008 portant nomination de magistrats
- Décret du 13 janvier 2010 portant nomination d'une directrice à l'administration centrale - Mme Malbec (Véronique)
- Jean-Baptiste Jacquin, « Premières nominations de hauts magistrats de l’ère Macron », Le Monde, (lire en ligne)
- Conseil supérieur de la magistrature, « P067 - Conseil supérieur de la magistrature statuant comme conseil de discipline des magistrats du parquet », sur conseil-superieur-magistrature.fr, (consulté le )
- « Le CSM refuse de sanctionner un magistrat », Le Point, (lire en ligne)
- « Véronique Malbec, nouvelle procureure générale de Rennes », Maville, (lire en ligne)
- Décret du 21 mai 2013 portant nomination (magistrature) - Mme MALBEC (Véronique)
- « Rennes. Véronique Malbec nommée procureure générale près la cour d’appel », Ouest-France, (lire en ligne)
- Camille Allain, « Rennes: Le cri d'alarme de la procureure de la cour d'appel », 20 Minutes, (lire en ligne)
- Décret du 4 décembre 2017 portant nomination (magistrature)
- Théophile Le Diouron, « Cour d’appel de Versailles, Véronique Malbec nouveau procureur général », sur conciliateurs.fr, (consulté le )
- François Desserre, « Versailles a un nouveau procureur général », Actu.fr, (lire en ligne)
- Décret du 24 septembre 2018 portant nomination de la secrétaire générale du ministère de la justice - Mme MALBEC (Véronique)
- Shahinez Benabed, « Véronique Malbec, au(x) service(s) de la Place Vendôme », Acteurs publics, (lire en ligne)
- Décret du 12 octobre 2018 portant nomination d'une haute fonctionnaire de défense et de sécurité - Mme MALBEC (Véronique)
- Arrêté du 3 décembre 2018 portant nomination du haut fonctionnaire chargé de la terminologie et de la langue française au ministère de la justice
- Justine Chevalier, « L'Elysée à la manoeuvre pour trouver le successeur de François Molins », BFM TV, (lire en ligne)
- Christophe Cornevin, « Frédéric Veaux, un « grand flic » prend les rênes de la police nationale », Le Figaro, (lire en ligne)
- Décret du 13 juillet 2018 portant promotion et nomination
- Décret du 14 mai 2013 portant promotion et nomination