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Bourges occupée

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Le 1er septembre 1939, l'Allemagne nazie sous la dictature d'Hitler attaque la Pologne, dans le but de récupérer le couloir de Dantzig. C'est alors que le 3 septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne vont s'opposer à Hitler en déclarant la guerre.

Le 14 juin 1940 l'armée allemande d'occupation entre dans Paris. 5 jours après, 9 juin, arrivant par la route de la Charité-sur-Loire, un régiment motorisé entre dans Bourges sans aucune opposition. Les autorités lui ont en effet donné le statut de ville ouverte. Quelques tirailleurs sénégalais postés du coté de la prison du Bordiot et du quartier de la butte d'Archelet sont capturés ou tués. L'armée Allemande envahit alors la ville de Bourges [1].

La ligne de démarcation

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L'armistice signé le 22 Juin prend vraiment effet le 25 Juin 1940 à 0h00. Son annonce a été accueillie par la population avec résignation mais aussi avec soulagement. Dans cet armistice, l'article 2 prévoit la partition de la France en deux parties. La ligne de démarcation sépare alors la France occupée (sous administration militaire Allemande) et France libre (sous administration du régime de Vichy). Cette frontière parcourt treize départements et s'étend sur près de 1 200 kilomètres. Elle est lourde de conséquence pour le département du Cher puisque sa moitié sud appartient à la zone libre et l'autre moitié est occupée par les Nazis.

Dans le Cher, cette ligne longe le fleuve (Le Cher) de Thénioux à Preuilly. A travers la campagne elle rejoint ensuite au Subdray la route G.C.31 qu'elle empreinte jusqu'à Plaimpied. Ensuite, elle suit le canal du Berry jusqu'à St Just et, à nouveau la route G.C.31 jusqu'au sud de Crosses. De là, elle rattrape, au nord de Jussy-Champagne, la route G.C.15 puis la route G.C.100 qui passe par Raymond, Ouroüer-Les-Bourdelins, Germigny-l'Exempt et la Chapelle-Hugon, tout cela constituant la frontière jusqu'à Apremont.

Pour traverser cette ligne, il faut demander un laissez-passer (Ausweis fur den Kleine Grenzverkehn) auprès des autorités allemandes. Il est très difficile d'en obtenir. Par conséquent, très peu de personnes réussissent à franchir la ligne. Les laissez-passer ne sont que temporaires (de trois à 6 mois). De plus le trafic postal est interrompu. Afin de communiquer les français utilisent des cartes pré-rédigées ou des transferts tels que lettre ou colis. De même, la ligne de démarcation est perméable au trafic de marchandises, et les transferts d'argent sont interdits.

En février 1941, la surveillance de la ligne est très rigoureuse, en effet la Wehrmacht et la douane contrôlent les points de passages officiels, organisant des patrouilles régulières dans les campagnes sur les bords du Cher et sur les routes frontalières. Les sentinelles allemandes n'hésitent pas à tirer si des personnes tentent illégalement de franchir la ligne de démarcation. Malgré les moyens mis en œuvre par les Nazis, des passeurs parviennent à fournir de faux laissez-passer, aident à faire passer du courrier, dénichent de faux papiers d'identité et réussissent à faire passer des passagers clandestins. Mais ces clandestins ne parviennent pas tous à rejoindre la zone libre. Certains sont arrêtés, puis envoyés aux prisons de Bourges et Orléans. D'autre part, les dénonciations sont nombreuses.

Une vie quotidienne difficile

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En plus du contrôle total de la zone occupée, les Allemands ponctionnent les ressources agricoles et industrielles de la France. La population subit donc des restrictions, avec un rationnement de la nourriture. De plus, les bombardements provoquent de considérables destructions matérielles. Les habitants vont également, le 31 juillet 1940, perdre la validité de leur permis de conduire de véhicules automobiles.[2] Par la suite, un nouveau permis est instauré par la force d'occupation, incluant des règles très strictes tel qu'un rationnement de la quantité d'essence ainsi que la désignation d'un unique fournisseur.

A Bourges comme ailleurs, les Allemands utilisent les autorités administratives françaises pour faire appliquer leurs décisions, tout en mettant en place une Feldkommandantur dans la capitale berrichonne et des Kreiskommandantur et des Ortskommandantur dans les autres sous-préfectures et villes moyennes. De ces différentes et multiples administrations, naît chez les berrichons un sentiment de très grande confusion. Des affiches sont placardées pour déterminer les attributions et les divers services. La gendarmerie départementale surveille rigoureusement le respect des règles.

Parmi celles-ci, il y a l'instauration d'un nouveau couvre-feu, de 21h à 5h, avec la mise en place de l'heure allemande. De plus, tous les drapeaux Français sont brûlés et remplacés par le drapeau orné d'une Croix gammée.

La ville de Bourges possédant un terrain d'aviation et une usine de fabrication aéronautique va faire l'objet d'une implantation d’escadrilles d'avions bombardiers allemands.[3]

  1. « 1940 - La ligne de démarcation dans le Cher », sur berrichou.free.fr (consulté le )
  2. Roland Narboux, l'Histoire de Bourges au XXème siècle 1940-1970, Bourges, coll. « histoire locale »,
  3. Alain Rafesthain, La résistance aux mains nues, Royer, , 320 p. (ISBN 2-908670-45-3)