Utilisateur:Blufrog/Page de travail

Bon, ben voilà, il n'y a plus qu'à travailler...

J'ai travaillé à recycler l'ancien AdQ Hiroshige, dont le label avait sauté faute de sourçage, car malgré ce problème, l'article était fondamentalement sain et de bonne qualité (j'ai retrouvé à peu près toutes les sources).
J'en ai entre autre sorti les commentaires d'estampes appartenant à la série Cinquante trois stations du Tōkaidō de l'édition Hōeidō, pour en faire un véritable article, avec la totalité des cinquante cinq estampes de la série, son histoire, sa mise en perspective, etc. Sans oublier bien sûr le sourçage.
Je vous propose maintenant cet article un peu atypique au label « Bon Article », car il s'agit là de l'œuvre la plus connue d'Hiroshige, et des estampes japonaises ayant eu la plus grande diffusion dans toute l'histoire de l’ukiyo-e.
Azurfrog (d) 4 août 2009 à 14:41 (CEST), alias Blufrog (d · c · b) (changement nécessaire pour avoir un compte unique).


Les meisho dans la culture japonaise

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L’œuvre de Hiroshige s'inscrit dans le prolongement de la tradition des meisho, ces représentations des paysages et des lieux célèbres. Les meisho zue (« livres de lieux célèbres ») se répandent à la fin de l'ère Edo et viennent relayer la vogue des meisho ki, les « guides de lieux célèbres »[1], dont l'un des premiers représentants est le Kyo warabe, de Nakagawa Kiun, publié en 1658, ou le Edo suzume[2] de Hishikawa Moronobu, publié en 1677[1].

Au début du XIXe siècle, capitalisant sur le succès rencontré par le Tōkaidōchū Hizakurige de Jippensha Ikku, de nombreux guides de voyage portant sur le Tōkaidō voient le jour. Les stations de la route leur servent souvent de trame narrative, avec bien des fois une forte connotation sexuelle (les femmes rencontrées dans chacune des stations)[3]. Le Tokaido meisho zue en six volumes publié en 1797, de Akisato Rokō (qui écrit les textes) et de Takehara Sunchōsai (l'illustrateur principal), marque la transition entre les meisho ki, les guides de voyage où le texte prédomine, et les séries d'estampes que Hiroshige publiera plus tard[4].

Le Tokaido meisho zue donne en effet une place beaucoup plus considérable aux illustrations de lieux célèbres (environ 30% de la totalité des pages). L'ouvrage est un travail en grande partie collectif, puisque, outre les œuvres de Takehara Sunchōsai lui-même, il comprend des gravures de vingt cinq autres artistes, dont le peintre de cour Tosa Mitsusada[4]. Le Japon jugera d'ailleurs l'ouvrage suffisamment significatif pour le présenter à Paris, lors de l'Exposition universelle de 1867[4].

Lorsqu'enfin le talent de paysagiste de Hokusai et de Hiroshige parvient à pleine maturité, aux alentours de 1830, c'est l'image qui prend la place principale, avec les séries meisho de Hokusai (en particulier les Trente-six vues du mont Fuji) et de Hiroshige.


[5] [6]

(en) {{Ouvrage}} : paramètre titre manquant

[7]

  1. a et b Seiichi Iwao, Teizō Iyanaga, et al. 2002, p. 1785-1786
  2. Edo suzume, « les moineaux de Tokyo », c'est à dire « les gens de Tokyo ».
  3. Jilly Traganou 2004, p. 113
  4. a b et c Jilly Traganou 2004, p. 114-115
  5. Jilly Traganou 2004, p. 114 et suivantes
  6. David Nokes 1998, p. 41
  7. David Nokes 1998, p. 41
Bibliographie
  • (en) Seiichi Iwao, Teizō Iyanaga, et al., Dictionnaire historique du Japon, Maisonneuve & Larose, (ISBN 9782706816321)
  • (en) Jilly Traganou, The Tōkaidō road: traveling and representation in Edo and Meiji Japan, Routledge, (ISBN 9780415310918)


Version de départ

Liste des références sans bibliographie suffisante :

* Andrew Sanders, The Short History of English Literature, 1996, p. 432

  • Rosalie Mander, Mrs Browning: The Story of Elizabeth Barrett, London Weidenfeld and Nicolson,1980, page 87
  • Martin Bidney, Patterns of Epiphany: From Wordsworth to Tolstoy, Pater, and Barrett Browning, Southern Illinois University Press, 1997, page 172.
  • Janet Todd, Mary Wollstonecraft, a revolutionary lile (« La vie révolutionnaire de Mary Wollstonecraft »), London, Weindenfled & Nicolson, 2000, « Preface », page x.

(en) Janet Todd, Mary Wollstonecraft, a revolutionary lile, Londres, Weindenfled & Nicolson,

  • Elizabeth Barrett Browning, The Seraphim and Other Poems, 1833, « Preface », page II.

(en) Elizabeth Barrett Browning, The Seraphim and Other Poems,

* Mary Sanders Pollock, Elizabeth Barrett and Robert Browning: A Creative Partnership, Ashgate Publishing Company, 2003

  • The Letters of Robert Browning and Elizabeth Barrett, (1845-1846) (« La correspondance de Robert Browning et d'Elizabeth Barrett »), ed. by Elvan Kinther, tome 1, 1969
  • Virginia Woolf, Flush, a Biography (1933), The Hogarth Press, 1983, page 56 (Traduction de Lauraine Jungelson, 1994, page 15).


  • Virginia Woolf, Flush, a Biography, Hogarth Press (1e édition), 1933, puis Harcourt, 1976, Brace, University of Adelaide, 2004, (ISBN 0-15-631952-7) (Harcourt 1976).

(en) Virginia Woolf, Flush, a Biography, University of Adelaide, (ISBN 0-15-631952-7)

  • William S. Peterson, Sonnets From The Portuguese, Massachusetts, Barre Publishing, 1977.

(en) William S. Peterson, Sonnets From The Portuguese, Massachusetts, Barre Publishing,

  • Gardner B. Taplin, The Life of Elizabeth Browning, New Haven, Yale University Press, 1957, pages 470 sq.)

(en) Gardner B. Taplin, The Life of Elizabeth Browning, New Haven, Yale University Press,


  • Rudolf Kassner : Die Mystik, die Künstler und das Leben, Sämtliche Werke, Pfüllingen, Günther Neske, 1969, vol. 1, page 265 à 266.

(de) Rudolf Kassner, Die Mystik, die Künstler und das Leben, vol. 1, Pfüllingen, Günther Neske,


  • Letters of Robert Browning and Elizabeth Barrett Barrett, 1845-1846, 1969, tome I page 41.
  • Harriett Hosmer, Letters and Memories (« Lettres et Souvenirs »), New York, Cornelia Carr, 1912, page 99.
  • Essays and Reviews, ed. G. R. Thompson, New York, 1984, page 141.
  • Virginia Woolf. Collected Essays, « Aurora Leigh », London, 1966, i, page 218.
  • Anthony Trollope, Can You Forgive Her?, Introduction by Professor David Skilton, 739 pages, 40 original illustrations by Phiz (Hablot Knight-Browne) and others.
  • Cora Kaplan, Aurora Leigh And Other Poems (« Aurora Leigh et autres poèmes »), London, The Women’s Press Limited, 1978.
  • Aurora Leigh, V, vers 13 à 15.
  • Hippolyte Taine, Notes on England (« Notes sur l'Angleterre »), Londres, 1957, page 270.
  • Ecclésiaste, XII, 12
  • Linda Lewis, Elizabeth Barrett Browning's Spiritual Progress (« Le cheminement spirituel d'Elizabeth Barrett Browning »). Missouri, Missouri University Press. 1997.
  • Anthony Kenny, Arthur Hugh Clough, a Poet's Life, 2005, pages 181 et 218.
  • Gardner B. Taplin, The Life of Elizabeth Browning, New Haven, Yale University Press, 1957.
  • Elizabeth Barret Browning, Letters of Elizabeth Barrett Browning to Mary Russell Mitford, 1836-1854, ed. Elvan Kintner, 2 vols., Cambridge, Mass., 1969, ii, page 238
  • W. E. Aytoun, Blackwood's Edinburgh Magazine, 81 (1857), page 33.
  • Edward Bulwer Lytton, « Preface to the edition of 1840 » (« Préface de l'édition de 1840 »), Ernest Maltravers, London, pages viii, ix.
  • Lilian Whiting, A study of Elizabeth Barrett Browning. Little, Brown and Company, 1899. page 189.
  • Angela Leighton, Elizabeth Barrett Browning, Indiana University Press, 1986, analyse : pages 8 à 18.
  • « One Word More », Edmund Clarence Stedman, ed., A Victorian Anthology, 1837–1895. Cambridge: Riverside Press, 1895, Bartleby.com, 2003
  • Edgar, Allan Poe, The Raven and Other Poems (« Le corbeau et autres poèmes »), New York, Wiley & Putnam, 1845
  • James D. Hart, The Oxford Companion to American Literature, 1956, page 194.
  • Voir Robert Ferrieux, coord. et auteur principal, La littérature autobiographique en Grande-Bretagne et en Irlande, ouvrage collectif. Paris, Ellipses, 2001, 384 pages, « Difficulté de toute définition », page 24
  • Westminster Review, 67 (1857), 306, Letters, ed. Gordon S. Haight (New Haven, Conn., 1954-1978, ii, page 342.
  • Richard Henry (ou Hengist) Horne (1802-1884), officier de marine et écrivain, poète et critique, avec qui Elizabeth Barrett Browning collabora pour A New Spirit of the Age, 1844
  • Rudolf Besier, The Barretts of Wimpole street; a comedy in five acts, Boston : Little, Brown, and company 1930. (OCLC 1429566)


Référencement Harvard :

Dans la bibliographie
  • {{ouvrage|langue=en|auteur=|titre=|lieu=|éditeur=|année=|isbn=}}
Pour la référence

<ref>{{harvsp|David Nokes|1998|p=41}}</ref>

Nota bene : Pour rechercher des références d'ouvrages, années, auteurs, ISBN, OCLC, Giovanni-P (d · c · b) conseille la consultation du Worldcat

Rien à voir, mais peut-être utile sur Commons

Simple, on va par exemple sur œuvres de Wright présentes sur Commons et on complète la description de chacun des tableaux avec les données que tu souhaites y voir. Sur commons, pour indiquer que le texte qui suit est en français, on tape :

  • {{fr|''Traces de pas dans une boîte aux lettres'', 2008, par [[:fr:Jean Douille|Jean Douille]] (1998-2009), galerie de Madame du Chmol à [[:fr:Trifouilly-les-Oies|Trifouilly-les-Oies]], huile sur pq, 10 x 13 cm.}}

(ne pas recopier ce qui précède, c'est un exemple Émoticône) Giovanni-P (d) 23 juin 2009 à 09:43 (CEST)

Article Divali : Point de départ, au tout début

Phrase à reprendre complètement, car assez trompeuse puisque on y parle de Baisakhi, alors que l'on peut croire que l'on parle de Divālī :

Pour les Sikhs, la fête de Divālī devint le deuxième jour le plus important après celui de Baisakhi (aux alentours du 13 avril). La raison en est qu'au cours de cette journée, après avoir transformé profondément la communauté sikh pour en faire l'organisation quasi militaire qu'elle devint dès lors, le dixième Guru Gobind Singh établit officiellement en 1699 le Khalsa, que consacre la coutume du pahul, une sorte de baptème rituel[1].

Argumentaire :

Histoire de varier les plaisirs, je vous propose une plongée dans la pensée populaire indienne au travers de cet article sur Divālī, la grande fête de l'Inde qui est à la fois l'équivalent de Noël et du Nouvel An.

Sans chercher à esquiver la complexité de la mythologie indienne, ni le redoutable enchevêtrement des légendes et traditions que Divālī évoque pour un Indien, cette présentation a l'ambition de rester cependant claire et pédagogique. Elle a bénéficié de la relecture, des critiques et des apports précieux de Robert Ferrieux (d · c · b) et de Giovanni-P (d · c · b)


नमस्ते, रोबेर्त् और गिओवन्नि

धन्यवाद !


JANE AUSTEN (suite)
Influences reçues

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Dans la foulée, les Janeites ont maintenant à leur disposition toute une série d'articles connexes, allant de Cassandra Leigh à Fanny Knight, en passant — entre autres — par Tom Lefroy, Eliza ou Philadelphia Hancock. Sans oublier ni les Assembly Rooms de Bath ni la transmission des héritages par entail.


Voir aussi : [Janet M. Todd, Jane Austen in context, plus la chronologie de Kathryn Sutherland]


Claudia L. Johnson, Jane Austen, 1990, p. 25 et suivantes

Les adaptations à l'écran des romans de Jane Austen Par Lydia Martin Prospect and refuge in the landscape of Jane Austen Par Barbara Britton Wenner


David Cecil (trad. Virginie Buhl), Un portrait de Jane Austen, 2009


Portrait de Fanny Burney, par Edward Francisco Burney
Portrait de Samuel Richardson.

La première influence dont bénéficie Jane Austen est celle de sa famille. Comme tous ses frères et sœurs, elle est encouragée par son père à se familiariser avec les grands auteurs, et à accès à la bibliothèque paternelle, où elle peut découvrir les poèmes de Pope et de Shakespeare, les essais d'Addison et de Johnson, les romans de Fanny Burney, de Fielding, de Sterne, et de Richardson. Cet apprentissage littéraire est renforcé par les lectures que leur fait leur père, George Austen[2].

C'est aussi dans ce contexte familial que l'humour de Jane Austen trouve à s'exercer, car ses frères partagent avec elle un solide sens sens de l'humour : Edward, doté d'un caractère jovial, ou Henry, toujours plein d'optimisme, même face aux échecs professionnels qu'il connaîtra, ou même James, l'aîné, échangent leurs plaisanterie et emplissent la maison d'une atmosphère joyeuse, à laquelle Francis, et surtout l'espiègle Charles, « notre petit frère adoré », répondent pleinement[3].

Si Fanny Burney partage avec Jane Austen son sens du picaresque féminin et du bizarre, si elle lui révèle les possibilités du discours indirect libre, elle développe aussi certains thèmes « féministes » qui seront ensuite repris par Jane Austen. Celle-ci lui rend d'ailleurs un hommage appuyé dans Northanger Abbey[4] : les romans de Fanny Burney, tels que Camilla, Evelina, Cecilia, ou The Wanderer constituent une critique de l'hypocrisie de la société patriarcale d'alors, dont les figures masculines protectrices sont souvent les premières à opprimer les femmes qu'ils sont censés défendre[5].

Samuel Richardson a eu également une influence certaine sur l'œuvre de Jane Austen, qui avait lu et relu The History of Sir Charles Grandison. Certaines scènes de Mansfield Park (Fanny à Portsmouth) évoquent Clarissa (Clarisse Harlowe), et l'angoisse de Fanny rappelle celle de Clarissa[6]. De façon paradoxale cependant, Jane Austen rejette Richardson, mais y fait cependant régulièrement allusion, et retourne à Sir Charles Grandison lors de la mise en chantier de chacun de ses romansValerie Grosvenor Myer, Samuel Richardson, p. 176.

Humour et ironie

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Sans doute le premier aspect qui frappe le lecteur qui découvre les romans de Jane Austen sera-t-il son humour — dont elle use pour dégonfler la vanité prétentieuse de ses personnages[7] — et son style pétillant[8]. La gaieté, la légèreté, l'humour souvent inattendu, qui marquent le style de Jane Austen font parfois place à une ironie plus mordante.

Dans son essai de 1952, Jane Austen: Irony as Defense and Discovery (Jane Austen : l'ironie comme instrument de défense et de découverte), Marvin Mudrick voit dans l'ironie de Jane Austen « une défense contre ses sentiments, et le signe révélateur de sa propre vie étroite et amère de vieille fille »[9]. Si cette thèse est quelque peu battue en brêche par l'usage constant de l'ironie chez Jane Austen depuis ses Juvenilia, l'autre aspect de l'essai de Mudrick (l'usage de l'ironie comme instrument de découverte) rend bien compte du fait que Jane Austen y fait souvent appel pour amener le lecteur à se poser des questions sur le sens réel de ce qu'elle écrit, et, ce faisant, à adopter une interprétation plus complexe des interactions de ses personnages.

Un exemple classique en est la phrase qui ouvre Pride and Prejudice : « It is a truth universally acknowledged, that a single man in possession of a good fortune, must be in want of a wife » (« c'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire à la tête d'une belle fortune est forcément en quête d'une épouse ») ; car derrière la signification apparente de cette affirmation, Jane Austen nous invite à comprendre en fait que les filles à marier sont en quête d'hommes fortunés, comme en témoigne d'ailleurs la suite, où elle ajoute : « This truth is so well fixed in the minds of the surrounding families, that he is considered as the rightful property of some one or other of their daughters » (« Cette vérité est si bien ancrée dans l'esprit des familles du voisinage qu'il est considéré comme la propriété légitime de l'une ou l'autre de leurs filles »)[10].

Il arrive que l'humour de Jane Austen devienne plus méchant (wicked wit), voire choquant, tel que l'atteste l'une des lettres qu'elle écrit à Cassandra : « Mrs Hall, of Sherborne, was brought to bed yesterday of a dead child, some weeks before she expected, owing to a fright. I suppose she happened unawares to look at her husband. » (« Mme Hall, de Sherborne, a accouché hier d'un enfant mort-né, quelques semaines avant la date prévue, à la suite d'une grande frayeur. J'imagine que, sans y prendre garde, elle aura regardé son mari. »)[11].

S'il est vrai là encore qu'on a pu voir dans l'humour noir quelque peu inconvenant de Jane Austen une défense contre la dureté de la condition féminine (trois de ses belles-sœurs meurent en couche[11]), il reste que Jane Austen, considérée par ses vingt-quatre neveux et nièces comme good quiet Aunt Jane (la bonne et tranquille tante Jane), est en réalité une redoutable observatrice de la société qui l'entoure, qui n'hésite guère à stigmatiser les défauts de ses contemporains et aime à choquer[12].

Humour décalé (burlesque)

Discours indirect libre

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Une caractéristique du style de Jane Austen est son recours fréquent au discours indirect libre (free indirect speech) : il s'agit d'une forme narrative dont la particularité est de ne pas utiliser de verbe introducteur (« parler », « dire », ou encore « penser ») ; autrement dit, la proposition subordonnée contenant l'énoncé cité se retrouve privée de proposition principale. Dans le discours indirect libre, la voix du personnage et celle du narrateur « s'enchevêtrent », de sorte qu'on ne sait jamais parfaitement si c'est le narrateur ou le personnage qui parle. Mais, allégé de toute partie et ponctuation introductives, il a pour effet la fluidité et la vivacité du récit.

Ainsi par exemple Jane Austen fait-elle penser tout haut son héroïne, Catherine Morland, lorsque l'imagination endiablée de celle-ci lui fait voir dans l'abbaye de Northanger un lieu où se sont déroulés de sombres drames dignes des romans gothiques :

« (...) Catherine's blood ran cold with the horrid suggestions which naturally sprang from these words. Could it be possible? Could Henry's father ? And yet how many were the examples to justify even the blackest suspicions! (...)[13] »

« (...) Le sang de Catherine se glaça avec les horribles suggestions qu'évoquaient tout naturellement ces mots. Était-ce possible ? Le père de Henry avait-il pu ? Et pourtant, comme les exemples justifiant jusqu'aux soupçons les plus noirs étaient nombreux ! (...) »

Cette forme narrative, selon Margaret Anne Doody, aurait été introduite dans la littérature anglaise par Fanny Burney et quelques autres femmes écrivains de la fin du XVIIIe siècle, dont Jane Austen aurait ainsi recueilli l'héritage[14].

Chez Jane Austen, l'indirect free speech, le discours indirect libre, a pu être perçu comme une forme d'ironie, dans la mesure où l'auteur fait semblant d'adhérer aux propos du personnage qu'il fait ainsi parler ; mais ce peut être aussi pour Jane Austen une manière d'exprimer sa sympathie pour la personne qui parle[14]. Le ton ironique est particulièrement évident dans Northanger Abbey, lorsque Jane Austen laisse ainsi parler Catherine Morland ; son usage devient en revanche plus complexe dans les derniers romans : ainsi, lorsque c'est Emma qui s'exprime ainsi, c'est pour Jane Austen le moyen de montrer l'habilité et le caractère manipulateur de son personnage. En tout état de cause, Jane Austen est le premier écrivain à développer pleinement le discours indirect libre comme moyen de représenter l'âme d'un personnage dans son vécu instantané (to represent the lived self in the moment)[15].

Réflexions incongrues, nonsense
?

Bibliographie

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  • Emily Auerbach, Searching for Jane Austen, University of Wisconsin Press, 2004, (ISBN 9780299201845), 344 pages : pages 129 et 130 : "Sparkling" (au sujet d'Elizabeth Bennet), et surtout The famous ironic opening of Pride and Prejudice ("It is a truth universally acknowledged, that a single man in possession of a good fortune, must be in want of a wife") invites us to rewrite the very first sentence of her novel (..) into single women want husbands with fortunes.

Thèmes

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Relations sociales à l'orée du XIXe siècle

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Omniprésent dans l'oeuvre de Jane Austen. Aspects autobiographiques (Bath, les bals...).

À la fin du XVIIIe siècle, les distractions possibles, pour une société aisée qui dispose de loisirs importants, restent peu nombreuses, et sont essentiellement tributaires des relations sociales que l'on entretient avec ses voisins.

Mais les activités sociales de l'époque, pour les héros de Jane Austen comme pour sa propre famille, sont limitées par les distances : on ne peut guère se rendre qu'en un lieu que l'on peut atteindre au moyen d'un cheval attelé[16]. Ceci définit et limite donc le nombre de familles avec lesquelles on est en relation, singulièrement à la campagne.

Ainsi, la famille de Jane Austen était fort liée avec une douzaine d'autres familles, tels que les Digweed de Steventon, les Bigg de Manydown, les Lefroy d'Ashe, etc. C'est avec elles que l'on organise des dîners, des bals, des jeux de cartes, ou que l'on suit la meute ensemble[16]. On se reunit parfois aussi dans de simples soirées, au cours de laquelle une demoiselle pourra mettre en valeur ses talents de pianiste, pour permettre un bal improvisé, ou pour égayer les invités d'une ambiance sonore plaisante.

Un autre aspect des loisirs est lié au temps nécessaire pour voyager et gagner une ville un peu distante. Dans Sense and Sensibility par exemple, il faut trois jours pour aller de Barton à Londres ; il n'est donc pas question de n'aller y passer que quelques jours, mais bien en fait quelques mois. Les voyages à Bath — le lieu de villégiature couru, un peu mondain et artificiel — ou à Londres — la grande ville où tout est possible — sont donc conçus comme des expéditions de longue durée, dont la date de retour sera fonction des circonstances.

Il en va de même lorsque l'on rend visite à un membre de sa famille qui habite une autre région d'Angleterre : là aussi, on restera chez sa famille 15 jours, un mois, plusieurs mois..., à charge de réciprocité. Ce sera par de telles visites familiales que Jane Austen et sa sœur Cassandra seront le plus souvent amenées à se séparer, et donc à s'écrire.

C'est ce mode de vie et ces loisirs qui constituent la toile de fond des romans de Jane Austen.


Comme le dit Mrs Bennet alors qu'elle est attaqué sur la vie provinciale retirée qu'elle et sa famille doivent mener, I know,' says Mrs. Bennet, ' that we dine with twenty- four families (Pride and Prejudice). On se retrouve pour dîner, danser, jouer aux cartes,

Mariage et condition féminine à cette époque

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Le mariage — avec en arrière-plan permanent la condition féminine à la fin du XVIIIe siècle et au tout début du XIXe — est le thème le plus évident[17] et le plus présent dans les romans de Jane Austen. Il est l'aboutissement, le but ultime vers lequel tendent toutes les rencontres sociales.

C'est qu'en effet il s'agit d'une grave affaire pour les femmes de cette époque : le droit anglais ne reconnait alors pas en général la femme comme un sujet juridique indépendant. Si elle est mariée, ses droits tant politiques qu'économiques sont supposés être « couverts » (« covered ») par ceux exercés par son mari ; si elle ne l'est pas, c'est son père, ou sa famille, de par la coutume à défaut de la loi, qui gèrent ses intérêts[18].

À l'aube du XIXe siècle, une femme est estimée avant tout à l'aune de sa « mariabilité » (Marriageability is the primary criterion of female value)[19]. On accorde la plus grande attention à ses accomplishments, ces talents d'agrément destinés à faire honneur à son futur mari, tels que le piano, le chant, le dessin et l'aquarelle, la maîtrise du français...

Le rôle de la femme est tellement centré sur le mariage dans l'esprit des hommes de l'époque que ce n'est qu'en 1918 que les femmes pourront voter aux élections législatives, et qu'il sera même proposé que l'on exclut du droit de vote les vieilles filles, au motif qu'« elles avaient échoué à attirer ou à plaire à un mari » (they had failed « to please or attract » mates)[19].

Pour les femmes, le statut de « vieille fille » survient d'ailleurs rapidement : À 38 ans, Jane Austen prend conscience qu'elle est devenue une vieille femme, et s'y résigne sur le mode humoristique : « Maintenant que la jeunesse m'abandonne, je trouve bien des douceurs dans le fait d'être une sorte de chaperon, car je suis installée sur le sofa près du feu, et je peux boire autant de vin qu'il me plait. » (« (...) as I leave off being young, I find many Douceurs in being a sort of Chaperon for I am put on the Sofa near the Fire & can drink as much wine as I like »)[20].

Il n'est donc pas étonnant dans ces conditions de voir, dans Pride and Prejudice, l'aspect quasi-obsessionnel que prend pour Mrs Bennet le souci de marier ses cinq filles.

Critique sociale et féminisme

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Cette attention à la situation de la femme et aux difficultés auxquelle elle s'affronte dans la société d'alors expliquent aisément que de nos jours la critique accorde une large place à l'étude du féminisme chez Jane Austen[21].

On voit ainsi un exemple de thème féministe dans Northanger Abbey, avec la violente attaque contre The Spectator à la fin du chapitre V (du fait de la façon injuste et dégradante dont les femmes y sont traitées), ou encore la description de la façon parfaitement intéressée et malséante dont l'héroïne, Catherine Morland, est traité par le Général Tilney [22].

Cependant, cette approche de Jane Austen n'est pas toujours très naturelle pour les lecteurs de Jane Austen, qui y recherchent avant tout le plaisir que leur donne son style alerte, sans analyser plus loin tel ou tel aspect. On a pu d'ailleurs remarquer que la manière dont ses héroïnes aspirent au mariage semble bien peu féministe, et correspondait en fait à une vision très conservatrice du monde[21].

En sens inverse, certains critiques, comme Misty G. Anderson, ont vu en Mansfield Park un précurseur du roman lesbien, au vu de « la façon remarquable dont Mary et Fanny sont attirées l'une vers l'autre »[23].

Peut-être peut-on noter qu'il est vain de chercher chez Jane Austen un concept qui n'est apparu dans le vocabulaire qu'en 1851 (avec l'apparition du mot feminism dans l'Oxford English Dictionary), et plus tard encore dans le langage courant, où le mot de féminist n'est entré en usage qu'aux alentours des années 1880-1890[24].

En revanche, ce sont les héroïnes de Jane Austen, qui font vivre ses romans, qui y exposent leurs préoccupations, leurs idées, leurs révoltes ou leurs sentiments d'injustice. Elles sont souvent brillantes, analysent finement le monde qui les entourent, et savent être fortes. Des personnages comme Elizabeth Bennet (Pride and Prejudice) ou Emma Woodhouse (Emma) plaident la cause du féminisme par leur existence même[25]. Et la lecture de ces romans par les femmes de l'époque a contribué à créer une culture féminine, quelque soit l'étiquette précise que l'on veuille lui donner.


Thèmes « gothiques »

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Les romans gothiques, si prisés alors, tels que ceux d'Ann Radcliffe, l'auteur des Mystères d'Udolphe, écrit en 1794, ont mis à la mode ces intrigues sombres où d'innocentes jeunes femmes sont confrontées à de mystérieux personnages demeurant dans de sinistres chateaux.

Cette approche dramatisée, aussi peu réaliste que possible, est fort loin du style naturel de Jane Austen, qui n'y fait une incursion, sur le mode parodique au demeurant, qu'au travers de Northanger Abbey : l'ancienne abbaye qu'habite la famille Tilney prend en effet aux yeux de la jeune Catherine Morland des allures de sombre demeure gothique. Son nouvel ami Henry Tilney se moque de ses craintes mêlées d'une certaine excitation en lui disant : « Will not your mind misgive you when you find yourself in this gloomy chamber — too lofty and extensive for you, with only the feeble rays of a single lamp to take in its size (...) ? » (« Votre esprit ne concevra-t-il pas quelque appréhension lorsque vous vous retrouverez dans cette chambre lugubre — trop haute et trop vaste pour vous, avec les faibles rayons d'une unique lampe pour vous en révéler l'étendue (...) ? »)[26].

Si Jane Austen fait avec Northanger Abbey une magistrale démontration qu'elle aurait pu écrire un roman gothique tout aussi terrifiant que ceux d'Ann Radcliffe ou de Matthew « Monk » Lewis, son but est plutôt de montrer à quel point Catherine Morland souhaite de tout son cœur être effrayée : même lorsqu'un mystérieux manuscrit se révèle n'être qu'une simple note de blanchisserie oubliée, elle continue à traquer les drames que l'abbaye n'a pu manquer d'abriter[26].

Code moral
Les romans de Jane Austen sont sous-tendus par un certain code moral : dépenser plus que son revenu, savoir être aimable avec ses inférieurs, ne pas être hautain et méprisant, avoir un comportement honorable, ce sont là des qualités qui apparaissent recommandables à la lecture de Pride and Préjudice, par exemple. Mais ce sont aussi précisément celles dont George Austen recommandait l'exercice à son fils Francis, l'un des frères de Jane, alors qu'il s'apprêtait à embarquer comme officier, à quatorze ans[27]..
Le roman et le (la) romancier(ère) aux environs de 1800

Margaret Oliphant, essayiste, historienne, et mère de cinq enfants, note en 1882 que si la culture britannique célèbre les hommes à l'origine de "l'afflux de noble poésie au tournant du 18e et du 19e siècle", elle est sans le moindre scrupule "negligent of the sudden development of purely feminine genius at the same great era".

Egalement : Publication of a woman = public woman !

p. 2 de [28]
  • On lit des romans, mais c'est alors une littérature peu considérée. Les héros de Jane Austen prennent souvent la défense de cette forme littéraire (Northanger Abbey, Pride and Prejudice...), montrant l'intérêt que Jane Austen porte à la défense du genre ;
  • les romans sont surtout lus (et d'ailleurs écrits) par les femmes, suite à l'alphabétisation rapide de celles-ci au XVIIIe siècle.
Les paysages

Les paysages, Jane Austen et William Cowper (page 69 de DC)

Edmund Burke
en parler, au niveau de la critique sociale ?

Notes et Références

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  1. Ramesh Chandler Dogra, et Dr Gobind Singh Mansukhani, Encyclopaedia of Sikh religion and culture, 1996, page 56
  2. David Cecil (trad. Virginie Buhl), Un portrait de Jane Austen, 2009, p. 49
  3. David Cecil (trad. Virginie Buhl), Un portrait de Jane Austen, 2009, p. 51-57
  4. Claudia L. Johnson, Jane Austen, 1990, p. 24-25
  5. Claudia L. Johnson, Jane Austen, 1990, p. 25-26
  6. Valerie Grosvenor Myer, Samuel Richardson : Richardson's influence on Jane Austen, par Park Honan, p. 165-174
  7. Note liminaire de Emma, édition Orient Blackswan, 1983, p. X
  8. « Pétillant », sparkling, pour reprendre le terme appliqué au personnage d'Elizabeth Bennet. Voir Emily Auerbach, Searching for Jane Austen, 2004, p. 129-130
  9. Marvin Mudrick, Jane Austen: Irony as Defense and Discovery, 1952, p. 91
  10. Emily Auerbach, Searching for Jane Austen, 2004, p. 129-130
  11. a et b Eileen Gillooly, Smile of discontent: humor, gender, and nineteenth-century British fiction, 1999, p. 11
  12. David Nokes, Jane Austen, 1998, p. 115
  13. Jane Austen, Northanger Abbey, R. Bentley, 1833, p. 154.
  14. a et b Lois E. Bueler, The tested woman plot, Ohio State University Press, 2001, p. 196
  15. Janet M. Todd, The Cambridge introduction to Jane Austen, Cambridge University Press, 2006, p. 30
  16. a et b David Cecil, Un portrait de Jane Austen, 2009, p. 41
  17. Steven H. Gale, Encyclopedia of British Humorists, 1996, p. 62
  18. Eileen Gillooly, Smile of discontent, "Positioning the Feminine", 1999, p. 9
  19. a et b Eileen Gillooly, Smile of discontent, "Positioning the Feminine", 1999, p. 10
  20. Eileen Gillooly, Smile of discontent, "Positioning the Feminine", 1999, p. 11
  21. a et b Devoney Looser, Jane Austen and discourses of feminism, 1995, p. 1-16
  22. B. C. Southam, Jane Austen: the critical heritage, 1996, p. 295
  23. cité par Devoney Looser, Jane Austen and discourses of feminism, 1995, p. 13
  24. cité par Devoney Looser, Jane Austen and discourses of feminism, 1995, p. 4-5
  25. cité par Devoney Looser, Jane Austen and discourses of feminism, 1995, p. 6
  26. a et b Emily Auerbach, Searching for Jane Austen, 2004, p. 88-92
  27. David Cecil, Un portrait de Jane Austen, 2009, p. 44-47
  28. Eileen Gillooly, Smile of discontent, "Positioning the Feminine", 1999, p. 1-12

Assassinat d'Abraham Lincoln

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Remarques en vrac :

  • L'intro est à mon avis trop courte, en ce qu'elle ne reflète pas l'ensemble des points importants de l'article (par ex., le sort des conjurés, ou encore, les conséquences).
  • J'ai de grands espaces vides sur mon écran à la fin de « Échange de prisonniers et projet initial d'enlèvement » , et de « Relations entre les conjurés » (du fait de la taille des photos plus du {{clr}}).
  • Je suis surpris que « L'assassinat d'Abraham Lincoln dans la culture populaire américaine » ne soit illustré que par trois items en tout.
  • Dans le chapitre « Culpabilité de Mudd », la phrase « Sans doute choisi par les conspirateurs afin de pouvoir prodiguer des soins médicaux à Lincoln au cas ou ce dernier aurait été blessé » ne comprend pas de verbe.
  • L'article est au présent de façon générale, mais le chapitre « Culpabilité de Mudd » me parait mélanger passé et présent. Par exemple : « (...) les présidents Jimmy Carter et Ronald Reagan écrivirent tous deux des lettres à Richard Mudd dans lesquels ils mentionnent leur conviction que son grand-père était innocent ».
  • En m'appuyant sur la page de discussion de l'article américain, je note quelques points intéressants :
    • il manque (en anglais comme en français) tout un chapitre sur les différentes théories de complots qui, comme pour JFK, entourent l'assassinat de Lincoln. Je cite : « This is quite surprising since there is work on this subject. Not only that, coverage of assassination conspiracy theories does have Wikipedia precedent: there is a section of the JFK assassination article regarding conspiracy theories as well as an entire article devoted solely to that subject.
      Missing from this article are even the theories that were contemporaneous to the assassination such as the Grand Confederate Theory
       »
    • Un certain nombre de points non sourcés faisaient partie des raisons pour lesquelles l'article anglais n'a finalement pas été proposé comme Bon Article, en février 2008. Je note par exemple :
      « Le procès débute le 9 mai 1865[80], dure près de sept semaines et voit défiler 366 témoins[réf. nécessaire] » : la date est sourcée, mais pas la durée et le nombre de témoins.
      Idem pour « Powell s'exclame: « Je suis fou ! Je suis fou ! », détache son cheval de l'arbre où Herold l'a laissé et part au galop, seul[réf. nécessaire] ».
      À ces points à sourcer, je pense qu'il serait bon d'ajouter le passage « Lincoln est considéré dès après sa mort comme un martyr et un héros de l'histoire des États-Unis, s'attirant même l'hommage posthume de dirigeants sudistes[réf. nécessaire] » (dans « Conséquences »).

Je rajouterais les autres points que je pourrais trouver plus tard.


JANE AUSTEN :

Biographie

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Selon l'un de ses biographes, les informations sur la vie de Jane Austen sont « célèbres pour leur rareté » (famously scarce)[1]. Il ne nous reste que quelques lettres d'ordre personnel ou familial (selon une estimation, il ne resterait que 160 lettres de Jane Austen, sur un total de 3 000)[2]), et sa sœur Cassandra, à qui la plupart d'entre elles étaient adressées, a brûlé la plupart d'entre elles et censuré celles qu'elle n'avait pas détruites[3]. D'autres lettres furent détruites par les héritiers de l'amiral Francis Austen, le frère de Jane[4].

La plus grande partie des éléments biographiques produits dans les cinquante années qui ont suivi la mort de Jane Austen l'ont été par ses proches, et reflètent la tendance familiale à accentuer la face « bonne et tranquille » de « tante Jane » (« good quiet Aunt Jane »). Depuis ce temps, les chercheurs n'ont trouvé que peu d'éléments nouveaux.[5].

Famille

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Silhouette de Cassandra Austen, la sœur et la meilleure amie de Jane.

Le père de Jane Austen, William George Austen (1731–1805), et sa femme, Cassandra (1739-1827), viennent tous deux de bonnes familles de la gentry[6]. George descend d'une famille de fabriquants de tissus de laine, qui se sont peu à peu élevés au rang de la petite gentry terrienne[7]. Sa femme Cassandra, de son côté, fait partie de la famille en vue du baron Leigh[8]. De 1765 jusqu'à 1801, c'est à dire pendant une grande partie de la vie de Jane Austen, George Austen est recteur de la paroisse de l'église anglicane de Steventon[N 1], ainsi que d'un village voisin, dans le Hampshire. De 1773 jusqu'en 1796, il arrondit ses revenus par des activités annexes de fermier d'une part, et d'enseignant de l'autre, vis à vis de trois ou quatre garçons qu'il a pris en pension chez lui à cet effet.[9].

La proche famille de Jane Austen est importante. Elle compte en effet six frères, James (1765-1819), George (1766-1838), Edward (1767–1852), Henry Thomas (1771–1850), Francis William (Frank) (1774-1865), Charles John (1779–1852), et une sœur, Elizabeth Cassandra (1773–1845), qui, comme Jane Austen, meurt sans s'être mariée. Elizabeth Cassandra est l'amie la plus proche et la confidente de Jane Austen tout au long de sa vie[10]. Parmi ses frères, c'est de Henry que Jane se sent la plus proche ; il est tout d'abord banquier, puis, lorsque sa banque fait faillite, il devient clergyman de l'église anglicane. Henry est également l'agent littéraire de sa sœur. Son large cercle londonien d'amis et de connaissances compte des banquiers, des marchands, des éditeurs, des peintres et des acteurs : il permet ainsi à Jane d'avoir une vision d'une catégorie sociale normalement inconnue de quelqu'un qui vit dans une petite paroisse au fond du Hampshire rural[11].

George, quant à lui, est envoyé très jeune vivre dans une famille locale, car, comme Le Faye, biographe de Jane Austen, le rapporte, il est « mentalement anormal et sujet à des crises »[12]. Il se peut qu'il soit d'autre part sourd et muet[12].

Charles et Frank, eux, servent dans la marine, où ils s'élèvent tous deux au grade d'amiral. Edouard est adopté par un cousin, Thomas Knight, et hérite du domaine des Knight, dont il reprend le nom en 1812[13].

Jeunes années et éducation

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Le presbytère de Steventon, tel qu'il est dépeint dans A Memoir of Jane Austen, se trouvait dans une vallée, entouré de prairies[14].

Jane Austen est née le 16 décembre 1775, au presbytère de Steventon, et est baptisée le 5 avril 1776[15]. Après quelques mois, sa mère place Austen chez Elizabeth Littlewood, une femme qui habite à proximité, et qui va être la nourrice de Jane Austen, qu'elle élève pendant un an ou un an et demi[16]. En 1783, selon la tradition familiale, Jane et Cassandra sont envoyées à Oxford pour y être éduquées par Mrs Ann Cawley ; elles déménagent avec elle à Saouthampton un peu plus tard cette même année. Les deux sœurs contractent alors le typhus, dont Jane manque mourir[17]. Jane Austen est alors élevée chez elle, jusqu'à son départ pour le pensionnat au début de l'année 1785, avec sa sœur Cassandra. L'enseignement du pensionnat comprend probablement le français, l'orthographe, les travaux de couture et de broderie, la dance, la musique, et peut-être le théatre. Dès décembre 1786, Jane et Cassandra sont de retour chez elles, car leurs parents ne peuvent se permettre financièrement d'envoyer leurs deux filles en pension[18]. Le reste de l'éducation de Jane se fait par la lecture, pour laquelle son père et ses frères James et Henry la conseillent[19].

Il semble que George Austen donne à ses filles un accès sans restriction à l'ensemble de sa bibliothèque, à la fois importante et variée, tolère certaines des tentatives littéraires un peu « risquées » de sa fille Jane, et fournit les deux sœurs en papier et matériel coûteux pour leurs écrits et leurs dessins[20]. Selon Park Honan, un biographe de Jane Austen, la vie au foyer des Austen baigne dans une « atmosphère intellectuelle ouverte, amusée et facile », où les idées de ceux avec qui les Austen peuvent ne pas être d'accord sur le plan social ou politique sont cependant prises en compte et discutées[21]. Après être revenue du pensionnat en 1786, Jane Austen « ne vit plus jamais nulle part en dehors de son environnement familial immédiat »[22].

Les représentations théatrales privées font aussi partie de l'éducation de Jane Austen. Depuis l'âge de sept ans jusqu'à ses treize ans, sa famille et les amis proches montent une série de pièces, y compris la pièce de Richard Sheridan, The Rivals, créée en 1775, et celle de David Garrick, Bon Ton. Bien que l'on n'en connaisse pas les détails, Jane Austen est certainement partie prenante de ces activités, en tant que spectateur tout d'abord, puis en tant que participante lorsqu'elle grandit[23]. La plupart de ces pièces sont des comédies, ce qui constitue une piste pour comprendre la façon dont le sens comique et satirique de Jane Austen s'est formé[24].

Juvenilia

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Portrait de Henry IV. Écrit du propre aveu de Jane Austen par « un Historien partial, plein de préjugés et ignorant », l'Histoire d'Angleterre fut illustrée par Cassandra Austen, la sœur de Jane (1790 environ).

Peut-être dès 1787, Jane Austen commence à écrire des poèmes, des histoires, des pièces pour son propre amusement et celui de sa famille[25]. Jane Austen établit plus tard des « copies au propre » de 29 de ces œuvres précoces, en trois carnets reliés, que l'on connait aujourd'hui sous le nom de Juvenilia, et qui contiennent des œuvres initialement écrites entre 1787 et 1793[26]. Il existe des éléments manuscrits tendant à prouver que Jane Austen a continuer à y travailler jusque vers 1809-1810, et que sa nièce et son neveu, Anna et James Edward Austen, y ont fait quelques additions jusqu'en 1814[27].

Parmi ces œuvres se trouve un roman satirique constitué de lettres et intitulé Love and Freindship (sic), dans lequel elle se moque des romans populaires sentimentaux (novels of sensibility)[28] ; on y trouve également son Histoire d'Angleterre, un manuscrit de 34 pages accompagné de 13 miniatures à l'aquarelle de sa sœur Cassandra. Cette Histoire d'Angleterre parodie des écrits populaires historiques, et tout particulièrement l'Histoire d'Angleterre d'Oliver Goldsmith de 1764[29]. Jane Austen écrit par exemple :

« Henry le Quatrième se hissa sur le trône d'Angleterre à sa grande satisfaction en l'an 1399, après être parvenu à convaincre son cousin et prédécesseur Richard le Second de le lui abandonner, et de se retirer pour le reste de sa Vie au château de Pomfret, où il se trouva qu'il fut assassiné. »

« Henry the 4th ascended the throne of England much to his own satisfaction in the year 1399, after having prevailed on his cousin & predecessor Richard the 2nd, to resign it to him, & to retire for the rest of his Life to Pomfret Castle, where he happened to be murdered[30]. »

Selon le spécialiste Richard Jenkyns, les Juvenilia de Jane Austen sont anarchiques et pleines d'une turbulente gaieté ; il les compare à l'œuvre du romancier du XVIIIe siècle, Laurence Sterne, et aux Monty Python du XXe siècle[31].

Âge adulte

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Lorsque Jane Austen parvient à l'âge adulte, elle continue à vivre chez ses parents, en se livrant aux activités habituelles pour une femme de son âge et de son statut social : elle joue du piano-forte, aide sa sœur et sa mère à superviser les domestiques, assiste les femmes de la famille lorsqu'elles accouchent et les personnes âgées de la famille sur leur lit de mort[32]. Elle envoie quelques courts écrits à ses nièces Fanny Catherine et Jane Anna, qui viennent de naître[33]. Elle est particulièrement fière de ses talents de couturière[34].

Jane Austen se rend aussi à l'église régulièrement, rend de fréquentes visites à ses amies et ses voisins[N 2], et lit des romans — souvent écrits par elle-même — le soir, à haute voix, avec sa famille. Les relations avec les voisins impliquent souvent de danser, soit de façon improvisée, lors d'une visite, après le souper, soit lors des bals qui ont lieu régulièrement dans les salles de réunion de l'hôtel de ville[35]. Son frère Henry dit plus tard que « Jane adorait danser, et d'ailleurs y excellait »[36].

En 1793, Jane Austen commence, puis abandonne une courte pièce de théatre, intitulée plus tard Sir Charles Grandison, ou l'Homme heureux, à laquelle elle retournera pour la terminer vers 1800. Il s'agit d'une courte parodie de quelques résumés faits dans les livres de classe du roman contemporain favori de Jane Austen, L'Histoire de Sir Charles Grandison (1753), de Samuel Richardson[37]. Honan fait l'hypothèse qu'un un moment donné, peu de temps après avoir écrit Love and Freindship [sic] en 1789, Jane Austen décide « d'écrire pour le profit, et de concentrer ses efforts sur l'écriture d'histoires », c'est à dire de devenir écrivain professionnel[38]. Quelque soit le moment précis où elle prend cette décision, à partir de 1793, Jane Austen commence à écrire des œuvres plus longues et plus élaborées[38].

Au cours de la période située entre 1793 et 1795, Jane Austen écrit Lady Susan, un court roman épistolaire, généralement décrit comme son ouvrage de jeunesse le plus ambitieux et le plus élaboré[39]. Il ne ressemble à aucun de ses autres ouvrages. Claire Tomalin, biographe de Jane Austen, décrit l'héroïne de la nouvelle comme une prédatrice sexuelle qui use de son intelligence et de son charme pour manipuler, trahir et tromper ses victimes, qu'il s'agisse de ses amants, de ses amis, ou de sa famille. Claire Tomalin écrit :

« Raconté au travers de lettres, c'est là une histoire aussi bien ourdie qu'une pièce de théatre, et d'un cynisme de ton qui égale les comédies les plus scandaleuses de la Restauration, qui ont peut-être été l'une des sources de son inspiration... [Ce court roman] occupe une place unique dans l'œuvre de Jane Austen en tant qu'étude d'une femme adulte dont l'intelligence et la force de caractère sont supérieures à celles de tous ceux dont elle croise la route[40]. »

Premiers romans

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Après avoir achevé Lady Susan, Jane Austen s'est essayée à son premier roman, Elinor and Marianne. Sa sœur Cassandra se rappellera plus tard qu'il fut lu à la famille « avant 1796 », et était raconté sous la forme d'une série de lettres. En l'absence des manuscrits originaux, il est impossible de dire dans quelle mesure le brouillon original a survécu dans le roman publié en 1811 sopus le nom de Sense and Sensibility[41].

Quand Jane Austen atteint l'âge de vingt ans, Thomas Langlois, le neveu de voisins de la famille, vient à Steventon de décembre 1795 à janvier 1796. Il vient juste d'obtenir un diplôme universitaire, et s'apprête à déménager à Londres pour s'y former au métier d'avocat (barrister). Tom Lefroy et Jane Austen sont sans doute présentés l'un à l'autre à l'occasion d'un bal ou d'une autre réunion entre voisins, et il est clair, d'après les lettres de Jane Austen à Cassandra, qu'ils passent alors beaucoup de temps ensemble : « J'ai presque peur de te dire comment mon ami irlandais et moi-même nous sommes comportés. Imagine-toi tout ce qu'il y a de plus dissolu et de plus choquant dans notre façon de danser et d'être assis ensemble »[42]. La famille Leroy intervient et écarte Tom à la fin de janvier. Le mariage n'est pas réaliste, comme Tom et Jane le savent bien eux-mêmes. Aucun des deux n'a d'argent, et il dépend d'un grand-oncle irlandais pour financer son éducation et s'établir professionnellement. Si Tom Lefroy revient plus tard dans le Hampshire, il est soigneusement tenu à l'écart de la famille Austen, et Jane Austen ne le reverra jamais[43].

Jane Austen commence à travailler à un second roman, First Impressions, en 1796, dont elle termine le premier jet en août 1797, alors qu'elle n'a que 21 ans (ce devait devenir plus tard Pride and Prejudice). Comme c'est le cas pour tous ses romans, Jane Austen lit l'ouvrage à haute voix à toute la famille pendant qu'elle y travaille, et il devient un de leur préférés (« an established favorite »[44]). À cette époque, son père fait une première tentative pour publier un de ses romans. En novembre 1797, George Austen écrit à Thomas Cadell, un éditeur reconnu de Londres, pour lui demander s'il envisagerait de publier « un Roman Manuscrit, comprenant trois volumes, à peu près de la longueur de Evelina, de Miss Burney », le risque financier étant assumé par l'auteur (il s'agit de First Impressions). Cadell retourne rapidement la lettre de M. Austen marquée « Refusée par retour du courrier » (« Declined by Return of Post ») ; il se peut que Jane Austen n'ait pas eu connaissance de la tentative de son père[45]. Après avoir terminé First Impression, elle retourne à Elinor and Marianne, et, de novembre 1797 jusqu'à mi 1798, elle le retravaille de façon très importante ; elle renonce au format épistolaire en faveur d'un récit à la troisième personne, et produit quelque chose de proche de Sense and Sensibility[46].

Vers le milieu de 1798, après avoir terminé son travail de réécriture de Elinor and Marianne, Jane Austen commence à écrire un troisième roman sous le titre provisoire de Susan (il s'agit du futur Northanger Abbey), une satire des romans gothiques alors fort populaires[47]. Jane Austen termine l'œuvre environ un an plus tard. Au début de 1803, Henry Austen offrit Susan à Benjamin Crosby, un éditeur de Londres, qui paie 10 livres sterling pour le copyright. Crosby promet une publication rapide et va jusqu'à faire la publicité du livre en l'annonçant comme étant « sous presse », mais ne fait rien de plus. Le manuscrit reste aux mains de Crosby, sans être publié, jusqu'à ce que Jane Austen lui en rachète les droits en 1816[48].

Bath et Southampton

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En décembre 1800, le Révérend George Austen décide sans préambule de cesser d'exercer son ministère, de quitter Steventon, et de déménager avec sa famille à Bath, dans le Somerset. Si cette cessation d'activité et ce voyage furent une bonne chose pour les aînés de la famille, Jane Austen reçoit un choc lorsqu'elle apprend qu'elle va quitter la seule maison qu'elle a jamais connue[49]. Une indication de son état d'esprit est son manque de productivité en tant qu'écrivain pendant le temps où elle vit à Bath. Elle peut travailler un peu à Susan, et elle commence puis abandonne un nouveau roman, The Watsons, mais ce travail ne ressemble en rien à l'activité des années 1795-1799[50]. Claire Tomalin suggère que ceci reflète une profonde dépression la rendant incapable d'écrire, mais Honan est d'un avis contraire, et remarque que Jane Austen a écrit ou retravaillé ses manuscrits pendant toute sa vie active, à l'exception d'une période de quelques mois aprèsz la mort de son père[51].

En décembre 1802, Jane Austen reçoit sa seule proposition de mariage. Elle et sa sœur sont en visite chez Alethea et Catherine Bigg, des amies de longue date qui vivent près de Basingstoke. Leur plus jeune frère, Harris Bigg-Wither, vient de terminer son éducation à l'Université d'Oxford et se trouve également à la maison. Harris Bigg-Wither fait donc sa proposition, et Jane l'accepte. La nièce de Jane, Caroline Austen, et Reginald Bigg-Wither, un descendant, le décrivent comme un garçon manquant de séduction ; c'est un grand gaillard d'aspect quelconque, qui parle peu, et bredouille quand il finit par parler, faisant montre d'une certaine agressivité dans la conversation, et à peu près dénué de tact. Cependant, Jane Austen le connait depuis l'enfance et le mariage offre de nombreux avantages pratiques à elle-même et à sa famille. Il est en effet l'héritier de vastes propriétés familiales situées dans la région où les sœurs ont grandi. Avec de telles ressources, Jane Austen pourrait assurer à ses parents une vieillesse confortable, donner à Cassandra une maison à elle, et peut-être, aider ses frères à faire carrière. Le lendemain matin, Jane Austen se rend compte qu'elle a fait une erreur et reprend son accord[52]. Aucune correspondance de cette époque ni aucun journal ne permettent de connaître ce qu'elle pensait de cette demande en mariage[53]. En 1814, Jane Austen écrit une lettre à sa nièce, Fanny Knight, qui lui a demandé son avis au sujet d'une relation sérieuse ; elle écrit dans cette lettre : « ayant tant écrit sur un aspect de la question, je vais maintenant changer de perpsective, pour vous conjurer de ne pas vous engager plus avant, et de ne pas songer à l'accepter à moins qu'il ne vous plaise réellement. Tout doit être préféré ou supporté plutôt que de se marier sans Affection »[54].

En 1804, alors qu'elle vit à Bath, Jane Austen commence sans l'achever un nouveau roman, The Watsons. L'histoire est centrée sur un clergyman invalide avec peu d'argent et quatre filles non mariées. Sutherland décrit ce roman comme « une étude sur les dures réalités économiques de la vie des femmes financièrement dépendantes »[55]. Park Honan suggère, et Claire Tomalin est d'accord sur ce point, que Jane Austen choisit d'arrêter de travailler sur le roman après la mort de son père le 21 janvier 1805, d'autant que sa situation personnelle ressemblait trop à celle de ses personnages pour qu'elle n'en ressente pas un certain malaise[56].

La maladie qui devait emporter le Révérend Austen frappe soudainement, le laissant, comme Jane Austen le rapporte à son frère Francis, « complètement inconscient de son propre état », et il meurt rapidement[57]. Jane, Cassandra et leur mère se retrouvent dans une situation financière précaire. Edward, James, Henry et Francis Austen s'engagent à fournir des contributions annuelles pour soutenir financièrement leur mères et leurs sœurs[58]. Pendant les quatre années suivantes, le train de vie de la famille reflète leur insécurité financière. Elles vivent la plupart du temps en location à Bath, puis, à partir de 1806, à Southampton, où elles partagent une maison avec Frank Austen et la femme qu'il vient d'épouser. Une grande partie de cette période se passe à rendre visite à d'autres branches de la famille[59].

Le 5 avril 1809, environ trois mois avant le déménagement de la famille à Chawton, Jane Austen écrit une lettre à Richard Crosby où elle exprime sa colère — car il n'a toujours pas publié Susan — en lui proposant un nouveau manuscrit du roman si cela est nécessaire à la publication immédiate du livre. Crosby répond qu'il ne s'est pas engagé à publier le roman avant une quelconque échéance, qu'il ne s'est d'ailleurs même pas engagé à le publier du tout, mais que Jane Austen peut lui racheter les droits pour les dix livres qu'il avait lui-même payées, et se trouver un autre éditeur. Jane Austen, cependant, n'a pas les moyens de racheter le manuscrit[60].

Chawton

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Vers le début de l'année 1809, Edward, l'un des frères de Jane Austen, offre à sa mère et à ses sœurs une vie plus assurée, en mettant à leur disposition un grand cottage dans le village de Chawton[61], cottage qui faisait partie du domaine voisin d'Edward, Chawton House. Jane, Cassandra et leur mère emménagent dans le cottage de Chawton le 7 juillet 1809[62]. À Chawton, la vie est plus calme qu'elle ne l'avait été depuis le déménagement de la famille à Bath en 1800. Les Austen ne fréquentent pas la gentry avoisinante, et ne reçoit que lorsque des membres de la famille viennent leur rendre visite. Anna, la nièce de Jane Austen décrita ainsi la vie de la famille Austen à Chawton : « C'était une vie très tranquille, de notre point de vue, mais elles lisaient beaucoup, et en dehors des tâches domestiques nos tantes s'occupaient à aider les pauvres et à apprendre à lire ou à écrire à tel garçon ou telle fille »[63]. Jane Austen écrit presque tous les jours, mais en privé, et semble avoir été dispensée de quelques unes des tâches domestiques de façon à lui laisser plus de temps pour écrire[64]. Dans cet environnement, elle est de nouveau à même de retrouver sa capacité à écrire[65].

Auteur publié

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First edition title page from Sense and Sensibility, Jane Austen's first published novel (1811)

Pendant son séjour à Chawton, Jane Austen réussit à publier quatre romans, qui sont généralement bien reçus. Grâce à son frère Henry, l'éditeur Thomas Engerton accepte de publier Sense and Sensibility, qui apparait en octobre 1811. La critique est favorable, et le roman devient à la mode parmi les « leaders d'opinion »[66] ; dès le milieu de l'année 1813, l'édition est épuisé. Le revenu que Jane Austen tire de Sense and Sensibility lui permet une certaine indépendance financière et psychologique[67]. Egerton publie alors Pride and Prejudice, une version retravaillée de First Impressions, en janvier 1813. Il fait au livre une large publicité, et c'est un succès immédiat, qui obtient trois critiques favorables et se vend bien. Dès octobre 1813, Egerton est à même de commencer la mise en vente d'une seconde édition[68]. Mansfield Park est ensuite publié par Egerton en mai 1814. Si la critique ignore Mansfield Park, c'est en revanche un grand succès auprès du public. Tous les exemplaires sont vendus en à peine six mois, et les gains de Jane Austen sur ce roman sont plus importants que pour aucun de ses autres romans[69].

Jane Austen apprend que le roi George IV admire ses romans et garde un exemplaire de chacun d'eux dans chacune de ses résidences. En novembre 1815, le bibliothécaire du Prince Régent invite Jane Austen à venir en visite à la résidence londonienne du Prince, en suggérant que Jane Austen dédicace au Prince son prochain roman, Emma. Bien que Jane Austen n'aime pas celui-ci, elle peut difficilement repousser la requête[70]. Elle écrira plus tard Plan d'un Roman, selon les suggestions de diverses origines, qui pose sous forme satirique les grandes lignes du « roman parfait » sur la base des multiples suggestions du bibliothécaire pour un prochain roman de Jane Austen[71].

Au milieu de l'année 1815, Jane Austen quitte Egerton en faveur de John Murray, un éditeur londonien plus connu qui publie Emma en décembre 1815, ainsi qu'une deuxième édition de Mansfield Park en février 1816. Emma se vend bien, à la différence de la nouvelle édition de Mansfield Park, et cet échec contrebalance la plus grande partie des gains que Jane Austen tire de Emma. Ce sont là les derniers romans publiés du vivant de Jane Austen[72].

Pendant que Murray prépare la publication de Emma, Jane Austen commence à écrire un nouveau roman qu'elle intitule The Elliots, plus tard publié sous le titre Persuasion. Elle en achève la première version en juillet 1816. De plus, peu après la publication de Emma, Henry Austen rachète à Crosby les droits de Susan. Jane Austen est contrainte de repousser la publication de ces deux romans maintenant achevés, par suite des difficultés financières que connait la famille. La banque de Henry Austen fait faillite en mars 1816, lui faisant perdre tous les biens qu'il détenait, le laissant lourdement endetté, et faisant subir des pertes conséquentes à Edward, James et Frank Austen. Henry et Frank ne peuvent plus faire face aux contributions qu'ils versaient pour aider leur mère et leurs sœurs[73].

Maladie et mort

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Jane Austen est enterrée dans la cathédrale de Winchester.

Tôt dans l'année 1816, Jane Austen commence à ressentir quelques troubles de santé. Elle commence par ignorer la maladie et continue à travailler et à participer aux activités habituelles de la famille. Vers le milieu de l'année, elle-même et sa famille ne peuvet plus douter que sa santé décline, et l'état physique de Jane Austen amorce une longue, lente et irrégulière détérioration, qui s'achève avec sa mort l'année suivante[74]. La majorité des biographes de Jane Austen s'appuient sur le diagnostic rétrospectif que le Dr Vincent Cope s'est efforcé de porter en 1964, et qui met sa mort au compte de la maladie d'Addison. Cependant, la phase finale de sa maladie a pu être également décrite comme étant la maladie de Hodgkin.

Jane Austen continue à travailler en dépit de sa maladie. Elle n'est plus satisfaite de la fin de The Elliots et réécrit les deux chapitres finaux, qu'elle termine le 6 août 1816. En janvier 1817, Jane Austen commence à travailler sur un nouveau roman, qu'elle intitule The Brothers (Les Frères), dont le titre deviendra Sanditon lors de sa première parution en 1925, et elle en termine douze chapitres avant d'arrêter son travail à la mi-mars 1817, probablement parce que sa maladie lui interdit de continuer[75]. Jane Austen parle de son état aux autres personnes de manière désinvolte, parlant de « bile » et de rhumatisme, mais à mesure que la maladie progresse, elle éprouve des difficultés grandissantes à marcher ou à trouver l'énergie nécessaire à d'autres activités. À la mi-avril, Jane Austen ne quitte plus son lit. En mai, leur frère Henry escorte Jane et Cassandra à Winchester pour un traitement médical. Jane Austen meurt le 18 juillet 1817, à l'âge de 41 ans. Grâce à ses relations religieuses, Henry fait en sorte que sa sœur soit enterrée dans l'aile nord de la nef de la cathédrale de Winchester. L'épitaphe composée par son frère James loue les qualités personnelles de Jane, exprime l'espoir de son salut et mentionne les « dons exceptionnels de son esprit » (« the extraordinary endowments of her mind »), sans mentionner explicitement ses réalisations en tant qu'écrivain[76].

Publication posthume

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Après la mort de Jane Austen, Cassandra et Henry Austen conviennent avec Murray de la publication regroupée de Persuasion et de Northanger Abbey en décembre 1817. Henry Austen écrivit pour l'occasion une Note biographique qui, pour la première fois, identifie sa sœur comme l'auteur des romans. Claire Tomalin décrit cette note comme un éloge funèbre plein d'affection et écrit avec soin[77]. Les ventes sont bonnes pendant un an — 321 exemplaires seulement restent invendus à la fin de 1818 — puis déclinent. Murray se débarasse des exemplaires restant en 1820, et les romans de Jane Austen ne sont pas réédités pendant douze ans[78]. En 1832, l'éditeur Richard Bentley rachètent les droits restants de tous les romans de Jane Austen, et, à compter de décembre 1832 ou janvier 1833, les fait paraitre en cinq volumes illustrés, dans le cadre de sa série Romans classiques (Standard Novels). En octobre 1833, Bentley publie la première édition complète des œuvres de Jane Austen. Depuis lors, ses romans ont été constamment réédités[79].

Accueil de la critique

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Réactions contemporaines

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En 1816, la rédaction de The New Monthly Magazine note la parution de Emma, mais décide de ne pas en faire la critique.

Les œuvres de Jane Austen ne lui apportent que peu de renommée personnelle car elles étaient publiées de façon anonyme. Bien que ses romans deviennent rapidement à la mode parmi les « leaders d'opinion », tels que la princesse Charlotte Augusta, fille du Prince Régent, le futur George IV, ils ne font l'objet que de quelques critiques favorables[80]. La plupart de ces critiques sont courtes, et dans l'ensemble favorables, bien que superficielles et prudentes[81]. Elles se préoccupent essentiellement des leçons morales données par ces romans[82]. Sir Walter Scott, un des romanciers majeurs de l'époque, rédigea l'une d'entre elle, de façon anonyme. Se servant de cette critique comme d'une plate-forme pour défendre la cause du roman, qui avait alors mauvaise réputation, il loue le réalisme de Jane Austen[83]. L'autre importante critique précoce de l'œuvre de Jane Austen est publiée par Richard Whately en 1821. Il établit des comparaisons favorables entre Jane Austen et des grands noms de la littérature tels que Homère et Shakespeare, louant les qualités dramatiques de son style narratif. Whately et Walter Scott fixe le ton de la critique envers l'œuvre de Jane austen pour pratiquement tout le restant du XIXe siècle[84].

Au XIXe siècle

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Parce que les romans de Jane Austen ne se conforment pas aux attentes de la littérature romantique et victorienne selon lesquelles « une puissante émotion doit être authentifiée par une manifestation insigne de couleur et de son dans l'écriture »[85] , les critiques du XIXe siècle préfèrent en général les œuvres de Charles Dickens et de George Eliot[86]. Bien que les romans de Jane Austen soient republiés en Grande-Bretagne à partir des années 1830 et continuent à bien se vendre, ils ne font pas partie des bestsellers[87].

George Henry Lewes compara les œuvres de Jane Austen à celles de Shakespeare.

Jane Austen compte de nombreux admirateurs parmi ses lecteurs, qui se considèrent eux-mêmes comme faisant partie de l'élite littéraire : ils considèrent le fait qu'ils apprécient les œuvres de Jane Austen comme une marque de leur goût. Le philosophe et critique littéraire George Henry Lewes exprime ce point de vue dans une série d'articles enthousiastes publiés dans les années 1840 et 1850[88]. Cette idée perdure dans la seconde moitié du XIXe siècle avec le romancier Henry James, qui fait référence plusieurs fois à Jane Austen en louant son œuvre, et qui, en une occasion, la met au même rang que Shakespeare, Cervantes, et Henry Fielding en tant que « grands peintres de la vie » (« fine painters of life »)[89].

La publication en 1869 du livre A Memoir of Jane Austen (Mémoire de Jane Austen) de son neveu, James Edward Austen-Leigh, présente Jane Austen à un public élargi en tant que « chère tante Jane », la respectacle tante restée vieille fille. La publication de ce livre déclenche la réimpression des romans de Jane Austen. Les premières éditions populaires paraissent en 1883, et les éditions illustrées et les collections suivirent promptement[90]. Leslie Stephen, écrivain et critique, décrit l'engouement populaire qui commence à se développer en faveur de Jane Austen dans les années 1880 d'« Austenolâtrie »[91]. Au tout début des années 1900, des membres de l'élite littéraire réagissent contre cette ferveur populaire de Jane Austen, en parlant d'eux-mêmes comme des Janeites pour se distinguer des masses qui ne comprennent pas réellement le sens de ses œuvres[92]. C'est ainsi que Henry James réagit négativement à ce qu'il décrit comme « un engouement fasciné » (a beguiled infatuation) à l'égard de Jane Austen qui dépasse la valeur et l'intérêt intrinsèques de son œuvre[93].

Durant le dernier quart du XIXe siècle, les premières critiques négatives envers Jane Austen sont publiées. En fait, après la publication du livre de son neveu, plus de critiques ont été émises contre Jane Austen en l'espace de deux ans que pendant les cinquantes années précédentes[94].

Vingtième siècle

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Plusieurs ouvrages importants ont pavé la route pour que les romans de Jane Austen deviennent un sujet d'études académiques. Le premier jalon important est un essai, daté de 1911, du spécialiste de Shakespeare Andrew Cecil Bradley, de l'Université d'Oxford, « qui est généralement considéré comme le point de départ d'une recherche universitaire sérieuse sur l'œuvre de Jane Austen »[95]. Dans cet essai, il catégorise les romans de Jane Austen en « précoces » et « tardifs », selon une analyse toujours utilisée aujourd'hui par les spécialistes[96].

Le second jalon important est l'édition des œuvres complètes de Jane Austen de R. W. Chapman en 1923. Il s'agit non seulement de la première édition savante des œuvres de Jane Austen, mais également de la première édition savante consacrée à un queconque romancier anglais. Le texte de Chapman reste la base de toutes les éditions ultérieures de l'œuvre de Jane Austen[97]. Avec la publication en 1939 du livre de Mary Lascelles, Jane Austen and Her Art (Jane Austen et son art), la recherche académique sur Jane Austen prend forme[98]. Les études novatrices de Mary Lascelles comprennent une analyse des livres qu'avait lu Jane Austen, et l'impact de ces lectures sur son œuvre, ainsi qu'une analyse approfondie de son style et de son « art narratif ».

Dans un élan de remise en cause pendant les années 1940, les chercheurs abordent l'œuvre de Jane Austen avec un recul nouveau et soutiennent qu'elle est un écrivain subversif. Ces remises en cause, ainsi que les jugements portés par F. R. Leavis et Ian Watt déclarant que Jane Austen est l'un des plus grand auteurs de fiction de langue anglaise, font beaucoup pour la réputation de Jane Austen parmi les universitaires[99]. Ils tombent d'accord pour dire qu'« elle combine les qualités d'intériorité et d'ironie, de réalisme et de satire de Henry Fielding et de Samuel Richardson pour se révéler comme un écrivain supérieur à l'un comme à l'autre »[100]. La période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale a vu de nouvelles études de Jane Austen, faisant appel à des approches critiques variées, telles que le féminisme, ou, de façon peut-être plus discutable, le post-colonialisme. Cependant, l'écart continue à se creuser entre l'appréciation populaire des romans de Jane Austen et les vues universitaires sur son œuvres.

List of works

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Modèle:Columns-start Novels

Unfinished fiction

Other works

  • Sir Charles Grandison (1793, 1800)[101]
  • Plan of a Novel (1815)
  • Poems
  • Prayers
  • Letters

Modèle:Column Juvenilia – Volume the First[102]

  • Frederic & Elfrida
  • Jack & Alice
  • Edgar & Emma
  • Henry and Eliza
  • The Adventures of Mr. Harley
  • Sir William Mountague
  • Memoirs of Mr. Clifford
  • The Beautifull Cassandra
  • Amelia Webster
  • The Visit
  • The Mystery
  • The Three Sisters
  • A beautiful description
  • The generous Curate
  • Ode to Pity

Juvenilia – Volume the Second

Juvenilia – Volume the Third

  • Evelyn
  • Catharine, or the Bower

Modèle:Columns-end

Références

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  1. Fergus, "Biography", Jane Austen in Context, 3-4.
  2. Le Faye, "Letters", Jane Austen in Context, 33.
  3. Le Faye, A Family Record, 270; Nokes, 1.
  4. Le Faye, A Family Record, 279.
  5. Fergus, "Biography", Jane Austen in Context, 3-4.
  6. Honan, 29-30.
  7. Honan, 11-14; Tucker, "Jane Austen's Family", The Jane Austen Companion, 143.
  8. Tomalin, 6, 13-16, 147-51, 170-71; Greene, "Jane Austen and the Peerage", Jane Austen: A Collection of Critical Essays, 156-57; Fergus, "Biography", Jane Austen in Context, 5-6; Collins, 10-11.
  9. Honan, 14, 17-18; Collins, 54.
  10. Fergus, "Biography", 3; Tomalin, 142; Honan, 23, 119.
  11. MacDonagh, 50-51; Honan, 24, 246; Collins, 17.
  12. a et b Le Faye, Family Record, 22.
  13. Tucker, "Jane Austen's Family", 147; Le Faye, Family Record, 43-44.
  14. Le Faye, Family Record, 20.
  15. Le Faye, Family Record, 27.
  16. Tomalin, 7-9; Honan, 21-22; Collins, 86; Le Faye, Family Record, 19. Le Faye et Collins ajoutent que les Austen suivent cette coutume pour tous leurs enfants.
  17. Le Faye, Family Record, 47-49; Collins, 35, 133.
  18. Tomalin, 9-10, 26, 33-38, 42-43; Le Faye, Family Record, 52; Collins, 133-134.
  19. Le Faye, "Chronology", 2-3; Grundy, "Jane Austen and Literary Traditions", 190-91; Tomalin, 28-29, 33-43, 66-67; Honan, 31-34; Lascelles, 7-8. Irene Collins pense que « Jane Austen utilise quelques uns des mêmes livres de classe que les garçons dont son père avait été le précepteur ». Collins, 42.
  20. Honan, 66-68; Collins, 43.
  21. Honan, 211-12.
  22. Le Faye, Family Record, 52.
  23. Le Faye, "Chronology", 2-3; Tucker, "Amateur Theatricals at Steventon", The Jane Austen Companion, 1-2; Gay, ix, 1; Tomalin, 31-32, 40-42, 55-57, 62-63; Honan, 35, 47-52, 423-24, n. 20.
  24. Honan, 53-54; Lascelles, 106-07; Litz, 14-17.
  25. Le Faye, Family Record, 66; Litz, "Chronology of Composition", The Jane Austen Companion, 48; Honan, 61-62, 70; Lascelles, 4.
  26. Honan, 62-76; Le Faye, A Family Record, 270.
  27. Sutherland, 14; Doody, "The Short Fiction", The Cambridge Companion to Jane Austen, 85-86.
  28. Litz, 21; Tomalin, 47; Honan, 73-74; Southam, "Juvenilia", The Jane Austen Companion, 248-49.
  29. Honan, 75.
  30. Austen, The History of England, Catharine and Other Writings, 134.
  31. Jenkyns, 31.
  32. Gary Kelly, "Education and accomplishments," Jane Austen in Context, 256-57; Tomalin, 101-03, 120-23, 144.
  33. Le Faye, Family Record, 84.
  34. Honan, 265.
  35. Tomalin, 101-03, 120-23, 144; Honan, 119.
  36. Cité par Tomalin, 102; voir aussi Honan, 84.
  37. Southam, "Grandison", The Jane Austen Companion, 187-89.
  38. a et b Honan, 93.
  39. Honan, 101-102; Tomalin, 82-83
  40. Tomalin, 83-84; voir aussi Sutherland, 15.
  41. Sutherland, 16-18; LeFaye, "Chronology", 4; Tomalin, 107, 120, 154, 208.
  42. Qtd. in Le Faye, Family Record, 92.
  43. Le Faye, "Chronology", 4; Fergus, "Biography", 7-8; Tomalin, 112-20, 159; Honan, 105-11.
  44. Le Faye, Family Record, 100, 114.
  45. Le Fay, Family Record, 104; Sutherland, 17, 21; quotations from Tomalin, 120-22.
  46. Le Faye, "Chronology", 5, 7; Fergus, "Biography", 7; Sutherland, 16-18, 21; Tomalin, 120-21; Honan, 122-24.
  47. Litz, 59-60.
  48. Le Faye, Chronology, 5, 6, 10; Fergus, Biography, 8-9; Sutherland, 16, 18-19, 20-22; Tomalin, 182, 199, 254.
  49. Collins, 8-9.
  50. Sutherland, 21.
  51. Le Faye, Chronology, 6-8; Fergus, Biography, 8; Sutherland, 15, 20-22; Tomalin, 168-75; Honan, 215. Doody exprime le même avis que Tomalin. Margaret Anne Doody, Jane Austen, that disconcerting child in Alexander and McMaster, The Child Writer, 105.
  52. Le Faye, "Chronology" 6; Fergus, "Biography", p. 7-8; Tomalin, 178-81; Honan, 189-98.
  53. Le Faye, "Memoirs and Biographies", Jane Austen in Context, 51.
  54. Lettre datée du 18 novembre 1814, Jane Austen's Letters, 278-282.
  55. Sutherland, 15, 21.
  56. Le Faye, "Chronology", 7; Tomalin, 182-84; Honan, 203-05.
  57. MacDonagh, 111; Honan, 212; Tomalin, 186.
  58. Honan, 213-14.
  59. Tomalin, 194-206.
  60. Tomalin, 207.
  61. Chawton, lors du recensement de 1811, compte une population de 417 habitants. Collins, 89.
  62. Le Faye, "Chronology", 8; Tomalin, 194-206; Honan, 237-45; MacDonagh, 49.
  63. Grey, "Chawton", dans The Jane Austen Companion, 38
  64. Grey, "Chawton", 37-38; Tomalin, 208, 211-212; Honan, 265-66, 351-352.
  65. Doody, "The Shorter Fiction", The Cambridge Companion to Jane Austen, 87.
  66. Honan, 289-290.
  67. Honan, 290, Tomalin, 218.
  68. Sutherland, 16-17, 21; Le Faye, "Chronology" 8-9; Fergus, "The Professional Woman Writer", 19-23; Tomalin, 210-12, 216-20; Honan, 287.
  69. Le Faye, "Chronology", 9; Fergus, "The Professional Woman Writer", 22-24; Sutherland, 18-19; Tomalin, 236, 240-41, 315, n. 5.
  70. Lettre de Jane Austen à James Stannier Clarke, 15 novembre 1815 ; lettre de Clarke à Jane Austen, 16 novembre 1815 ; lettre de Jane Austen à John Murray, 23 novembre 1815, Le Faye, Jane Austen's Letters, 296-298.
  71. Note sur leur relation; Correspondance; Litz, 164-165; Honan, 367-369, décrit l'épisode en détail.
  72. Le Faye, "Chronology", 8-9; Sutherland, 16-21; Fergus, "The Professional Woman Writer", 23-27, 30, n.29, 31, n.33; Fergus, "Biography", 10; Tomalin, 256.
  73. Le Faye, "Chronology", 6, 10; Fergus, "The Professional Woman Writer", 26-27; Tomalin, 252-254.
  74. Honan, 378-379, 385-395
  75. Tomalin, 261.
  76. Le Faye, "Chronology", 10-11; Fergus, "The Professional Woman Writer", 26-27; Tomalin, 254-71; Honan, 385-405.
  77. Tomalin, 272.
  78. Tomalin, 321, n.1 and 3; Gilson, "Editions and Publishing History", dans The Jane Austen Companion, 136-137.
  79. Gilson, "Editions and Publishing History", p. 137 ; Gilson, "Later publishing history, with illustrations," Jane Austen in Context, p. 127 ; Southam, "Criticism, 1870-1940", 102.
  80. Honan, Jane Austen, 289–90.
  81. Fergus, 18–19 ; Honan, Jane Austen, 287–289, 316–317, 372–373 ; Southam, "Introduction", Vol. 1, 1.
  82. Waldron, 83–91.
  83. Southam, "Scott in the Quarterly Review", Vol. 1, 58 ; Waldron, "Critical Responses, Early", Jane Austen in Context, 86 ; Duffy, "Criticism, 1814-1870", The Jane Austen Companion, 94-96.
  84. Waldron, "Critical Responses, Early", Jane Austen in Context, 89-90 ; Duffy, "Criticism, 1814-1870", The Jane Austen Companion, 97 ; Watt, "Introduction", 4-5.
  85. Duffy, "Criticism, 1814-1870", The Jane Austen Companion, 98-99; MacDonagh, 146; Watt, "Introduction", 3-4.
  86. Southam, "Introduction", Vol. 1, 2 ; Southam, "Introduction", Vol. 2, 1.
  87. Johnson, "Austen cults and cultures", The Cambridge Companion to Jane Austen, 211 ; Gilson, "Later publishing history, with illustrations," p. 127.
  88. Southam, "Introduction", Vol. 1, 152; Southam, "Introduction", Vol. 2, 20-21.
  89. Southam, "Introduction", Vol. 2, 70.
  90. Southam, “Introduction”, Vol. 2, 58-62.
  91. Southam, "Introduction", Vol. 2, 47.
  92. Southam, "Introduction", Vol. 2, 46; Johnson, "Austen cults and cultures", The Cambridge Companion to Jane Austen, 213.
  93. Southam, "Henry James on Jane Austen", Vol. 2, 230.
  94. Southam, "Introduction", Vol. 1, 1.
  95. Brian Southam, cité dans Trott, "Critical Responses, 1830-1970", 92 ; Southam, "Introduction", Vol. 2, 79.
  96. Southam, "Introduction", Vol. 2, 79.
  97. Southam, "Introduction", Vol. 2, 99-100; voir également Watt, "Introduction", 10-11; Gilson, "Later Publishing History, with Illustrations", 149-50 ; Johnson, “Austen cults and cultures”, 218.
  98. Southam, "Introduction", Vol. 2, 107-109, 124.
  99. Johnson, "Austen cults and cultures", 219; Todd, 20.
  100. Todd, 20.
  101. The full title of this short play is Sir Charles Grandison or The happy Man, a Comedy in 6 acts. For more information see Southam, "Grandison", The Jane Austen Companion, 187-189.
  102. This list of the juvenilia is taken from The Works of Jane Austen. Vol VI. 1954. Ed. R. W. Chapman and B. C. Southam. Oxford: Oxford University Press, 1988, as supplemented by additional research reflected in Margaret Anne Doody and Douglas Murray, eds. Catharine and Other Writings Oxford: Oxford University Press, 1993.
  1. Irene Collins estime que, lorsque George Austen prend ses fonctions de recteur, en 1764, Steventon ne compte pas plus de trente familles. Collins, 86.
  2. Pour les conventions sociales de la gentry en général, voir Collins, 105.


Stockage de sources

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E-goyomi

The prints of Isoda Koryūsai Par Allen Hockley, Koryūsai Isoda

Japanese popular prints Par Rebecca Salter

Hokusai Par Seiji Nagata, Hokusai Katsushika, John


Pintura e escritura do mundo flutuante Par Madalena Hashimoto

Corrida

Causes d'épuisement physique du toro lors du premier tiers, sur terredetoros.com

Où placer la pique ?


Technique de la pique


Julien Lescarret grâcie Jironcillo

Pas de chance pour lui, il avait été massacré par les piques

À propos de piques et de butoirs, sur torofstf.com