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Education

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Dans un monde où la connaissance prime, l’éducation et la formation des femmes et des hommes est la première de toutes les ressources d’un pays. Non seulement pour élever la performance économique nationale dans la compétition généralisée mais aussi pour assurer la cohésion sociale, sans laquelle rien n’est possible. Dans ce contexte, la société française s’inquiète à juste titre des évolutions de l’université, du lycée et du collège. Elle se penche plus rarement sur l’école primaire : l’école élémentaire et l’école maternelle seraient les maillons forts de notre système. Pourtant, chaque année, sur 800 000 élèves d’une classe d’âge, 20 % quittent l’école primaire sans aucune formation scolaire – donc sans véritable perspective d’avenir. Ces 150 000 laisséspour- compte annuels représentent 3 millions d’individus en . 20 ans ! Impossible de se consoler avec les performances des élèves qui réussissent le mieux : les enquêtes internationales montrent que là où certains pays permettent à 15 % d’une classe d’âge d’accéder au meilleur niveau scolaire, la France se contente d’y conduire à peine 5 % de ses élèves. Nous sommes perdants sur tous les tableaux. De nombreux acteurs de l’Éducation nationale connaissent bien cette brutale réalité : du ministère de la rue de Grenelle à Paris jusqu’aux écoles les plus modestes qui maillent notre territoire, en passant par les syndicats, les enseignants, les parents et les élèves AVANT PROPOS eux-mêmes. Ils savent aussi que la situation, loin de s’améliorer ou de se stabiliser, se dégrade depuis une quinzaine d’années. Avec ce rapport, l’Institut Montaigne veut mettre en évidence les mécanismes qui produisent l’échec à l’école. Il entend aussi éclairer la réflexion et guider les décisions en montrant, à la lumière d’expériences internationales, qu’il n’y a pas de fatalité en la matière. Il est encore temps car chaque année assombrit davantage l’avenir de dizaines de milliers d’élèves, déchire un peu plus notre tissu social et nous handicape dans la course à la connaissance. Les propositions que ce rapport avance peuvent contribuer à changer la donne. François Rachline. Directeur général de l’Institut Montaigne Professeur à Sciences Po

  1. L’échec scolaire à l’école primaire est une bombe à retardement pour notre société : « quatre écoliers sur dix, soit environ 300 000 élèves, sortent du CM2 avec de graves lacunes : près de 200 000 d’entre eux ont des acquis fragiles et insuffisants en lecture, écriture et calcul ; plus de 100 000 n’ont pas la maîtrise des compétences de base dans ces domaines1 », a pointé le Haut Conseil de l’Éducation en 2007.
  2. Malgré de nombreuses interventions législatives et tentatives de réformes ces dernières années, le niveau moyen des écoliers français continue de se dégrader.
  3. Les investissements effectués dans le système éducatif depuis 1990 n’ont pas permis d’améliorer cette situation. Pour l’heure, l’école ne parvient pas à « transformer les ressources en résultats » : la question des moyens est celle de leur meilleure utilisation, pas celle de leur augmentation.
  4. Les conséquences de cette situation sont dramatiques pour notre pays puisque chaque année 150 000 jeunes quittent le système éducatif sans qualification, soit 1,5 million en dix ans. Avec un tel handicap, la France ne pourra pas se hisser à la hauteur des objectifs fixés par la stratégie de Lisbonne (2000) pour bâtir une économie et une société de la connaissance. (1) Haut Conseil de l’Éducation (HCE), L’école primaire, Bilan des résultats de l’École, 2007, p. 7. Diagnostic : Comment va notre école ?
  5. L’école aggrave l’inégalité des chances. La proportion d’élèves en retard à l’entrée en sixième se situe bien au-delà de la moyenne pour les enfants d’employés, d’ouvriers et d’inactifs.
  6. L’école est calée sur le rythme des adultes, pas sur celui des enfants. L’organisation du temps scolaire ne prend pas assez en compte les besoins des enfants mais s’accorde plutôt avec des intérêts sociaux, économiques et politiques.
  7. L’organisation de l’école en cycles (loi de 1989), voulue pour faciliter la progression des élèves, n’a pas été mise en oeuvre. Le redoublement reste massivement pratiqué alors qu’il est inutile et conduit presque systématiquement à l’échec scolaire.
  8. L’aide aux élèves en difficulté prend la forme d’un enchevêtrement complexe de dispositifs mal coordonnés entre eux et coûteux.
  9. Les spécialistes du système éducatif s’accordent à reconnaître l’importance déterminante des enseignants dans la réussite de leurs élèves.
  10. Malgré la place centrale de « l’effet-maître », l’Éducation nationale continue d’affecter et de rémunérer les enseignants en fonction de leur ancienneté, non des besoins des élèves.
  11. Les directeurs d’école primaire ne disposent ni du statut ni des moyens nécessaires à l’exercice de leur mission.
  12. C’est l’ensemble de l’organisation administrative du premier degré qui n’est plus adapté à ses besoins de pilotage de proximité. L’accroissement de leurs charges administratives empêche les Inspecteurs de l’Éducation nationale de mener à bien leur mission pédagogique.
  13. Les programmes scolaires sont trop lourds pour être réalisés dans le cadre d’une année très courte de 140 jours utiles. Les enseignants sont donc contraints à un arbitrage entre les différents apprentissages. In fine ils prennent seuls la décision des contenus qu’ils enseignent.
  14. L’absence de statut pour les écoles primaires nuit à leur bonne gestion comme à la mise en oeuvre de projets et d’objectifs réellement en phase avec les problèmes spécifiques de chaque établissement. Comparaisons internationales
  15. Des enquêtes internationales comme PISA et PIRLS fournissent des repères objectifs sur le niveau des écoliers français. Alors que les dépenses pour l’éducation, tous degrés d’enseignement confondus, sont plus élevées en France que dans des pays comparables, les performances des jeunes Français sont médiocres par rapport à celles de leurs voisins.
  16. La France a l’année scolaire la plus courte d’Europe alors qu’elle a un volume horaire annuel qui la place au-dessus des pays de l’OCDE et de l’Union européenne. Les pays en tête des enquêtes internationales ont un volume horaire généralement beaucoup moins lourd, et une année beaucoup plus étendue. Ces mêmes pays ne pratiquent pas – ou exceptionnellement – le redoublement, encore très présent en France.
  17. La majorité des pays de l’UE forment leurs futurs enseignants selon un modèle simultané de formation académique et professionnelle. Quant à la formation continue, son caractère facultatif en France empêche sa réelle efficacité, ce qui n’a évidemment aucun effet incitatif.
  18. Les pays qui réussissent le mieux sont ceux qui parviennent à inciter les meilleurs à devenir enseignant ou encore qui mettent en place des équipes pédagogiques efficaces et soudées.
  19. De nombreux systèmes ont fait le choix d’une autonomie comme d’une responsabilité fortes de leurs écoles. Avec un système qui se veut en théorie très centralisé, la France est relativement isolée en Europe. Ses écoles peinent à dégager des marges de manoeuvre pédagogiques.
  20. Dans de très nombreux pays, l’expérimentation constitue un principe de fonctionnement du système scolaire. En France, les expérimentations demeurent isolées – voire empêchées – alors que certaines sont très probantes pour lutter contre l’échec scolaire. Quatre séries de propositions pour vaincre l’échec scolaire
  21. Respecter l’organisation de l’école en cycles d’apprentissage cohérents. a. Clarifier l’organisation des cycles entre l’école maternelle et l’école élémentaire. b. Réduire drastiquement le nombre des redoublements. c. Prendre réellement en charge les élèves en difficulté.
  22. Revenir à une année scolaire plus ample et moins dense, c’està- dire à des semaines de travail réparties sur 5 jours et déployer un calendrier annuel plus long. a. Revenir immédiatement à une semaine de 5 jours de travail, incluant le mercredi. b. Rendre l’année scolaire moins compacte en l’allongeant d’au moins deux semaines.
  23. Miser sur la qualité des enseignants pour faire progresser le . système éducatif.
a. Renforcer la communication autour du métier d’enseignant et mettre en oeuvre un dispositif incitatif pour les candidats à cette profession. 
b. Instaurer des formations en alternance selon la formule de l’apprentissage, pour accéder au métier d’enseignant. 
c. Améliorer la politique salariale pratiquée en début de carrière, afin d’inciter les personnes les plus compétentes et les plus performantes à devenir professeurs des écoles. 
d. Créer des dispositifs contraignants pour assurer l’obligation annuelle de formation continue en enrichissant la carte des formations comme en pénalisant ceux qui se soustraient à ce devoir. 
  1. Mettre en oeuvre une gouvernance efficace des écoles primaires et un pilotage effectif du système.
a. Prendre le décret d’application pour la création d’établissements publics d’enseignement primaire2 (EPEP) expérimentaux tel que prévu par la loi relative aux libertés et responsabilités locales du 13 août 2004. 
b. Sélectionner et former des directeurs d’écoles de qualité exerçant un réel pilotage de leur établissement. 
c. Revoir complètement le rôle des Inspecteurs de l’Éducation nationale (IEN). 
  1. D’ici 2012, créer des EPEP qui permettent des expérimentations dans les écoles primaires. (2) Voir la Note de l’Institut Montaigne Écoles primaires en ZEP : faire plus et différemment, septembre 2006.

Covoiturage en France

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Rapport JAMET

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http://www.gouvernement.fr/presse/remise-au-premier-ministre-du-rapport-de-pierre-jamet-sur-les-finances-departementales

c- En matière de transport, ouvrir l’expérimentation à une organisation et à une participation financière au covoiturage en lieu et place de certains transports par cars, plus ou moins vides, aux horaires limités pour des raisons de coût. Il ne s’agit pas de systématiser, mais d’offrir la possibilité de faire quelques expériences. La protection de l’environnement, les finances politiques et les relations sociales y trouveraient avantage.


Le covoiturage Le dopage du covoiturage et son encadrement juridique à cet effet Si le développement de l’offre de transport collectif et son encadrement normatif (notamment en matière de sécurité) vont incontestablement dans le sens du développement durable, les coûts induits pour les départements sont élevés. La technique du covoiturage, qui se développe de façon spontanée, mériterait d’être fortement encouragée et organisée dans la mesure où elle présente les avantages majeurs suivants : - l’acte d’accepter de renoncer à sa propre voiture pour se déplacer dans la voiture d’un tiers constitue un premier pas important vers le passage au transport collectif. Il s’agit sur le plan sociologique d’une étape intéressante vers le réflexe de report modal, - pour les « covoitureurs », la participation aux frais par les « covoiturés » représente une atténuation de charges, sans pour autant constituer un revenu. Dans le contexte de stagnation du pouvoir d’achat, cette atténuation de la charge automobile, notamment en milieu rural, peut s’avérer fort appréciable, - pour les deniers publics, le système est transparent et ne coûte pratiquement rien. Toute substitution par du covoiturage organisé de la desserte en milieu rural ou en heures creuses peut générer d’importantes économies en matière de transports à la demande ou de transports réguliers à faible fréquentation, - en matière de transport scolaire dans les zones isolées, des économies substantielles et rapides sont possibles. Le covoiturage pourrait prendre un essor rapide avec les mesures proposées suivantes : - conférer aux Départements le rôle d’autorité organisatrice du covoiturage hors périmètre de transports urbains (ou aux Régions si à l’avenir le transport inter urbain devient une compétence exclusive régionale), - reconnaître le covoiturage comme un élément constitutif des plans de transports départementaux, au même titre que le transport à la demande, - mettre en place un dispositif d’agrément par les Départements des « covoitureurs » avec délivrance d’une carte d’agrément, - mettre en place en lien avec les compagnies d’assurance une garantie responsabilité particulière complémentaire, prise en charge globalement par les Départements dans le cadre de l’agrément, - considérer que la participation aux frais des « covoiturés », dès lors qu’elle est globalement inférieure à 120% des frais de carburant (pour tenir compte des frais d’entretien) ne constitue pas un revenu soumis à cotisations sociales, taxes ou impôts, - identifier les véhicules des covoitureurs agréés par un logotype, - permettre aux covoitureurs de prendre en charge des covoiturés aux arrêts de transports des lignes régulières d’autocars, - permettre une participation aux frais du covoituré sous forme d’un titre de transport du réseau collectif, - permettre l’organisation d’un covoiturage pour les transports scolaires en zone rurale peu dense, avec un dispositif d’agrément renforcé et la possibilité pour les familles bénéficiaires d’AIT (Allocation individuelle de transports) de reverser cette AIT au particulier effectuant le covoiturage scolaire organisé sans que ce versement ne soit considéré comme un revenu taxable ou soumis à cotisation sociale

Développement rural

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http://www.ademe.fr/htdocs/publications/lettre/av35/collectivites.htm

Covoiturage et transport en commun

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Le numero 185 (juin 2010) de Fnaut Infos (Fédération Nationale d'Usagers des Transports) comporte un dossier de 4 pages sur le covoiturage.


Le dossier est très focalisé sur la relation du covoiturage avec les transports en commun (complémentarité ou concurrence?), avec un parti pris assez prononcé en faveur de la 2ème hypothèse.


Le covoiturage ne se développerait que lorsque les TC sont déficients. Il aurait sur eux des effets pervers potentiels dûs à la diminution du coût des déplacements auto (!).


La FNAUT est opposée au financement public du covoiturage car il concurrence selon elle les TC, tout en reconnaissant son intérêt collectif (!). Dire qu'un usager économise facilement 1000€ par an avec le covoiturage et que les pouvoirs publics n'ont donc pas besoin d'aider le covoiturage semble être un raisonnement erroné. Car si on n'aide pas, pas de covoiturage et pas de 1000€ économisés.


La FNAUT n'a manifestement pas encore intégré le fait que le covoiturage est une alternative crédible à l'autosolisme, et à la difficulté (impossibilité?) d'offrir partout des TC performants et à un coût acceptable pour la collectivité.

Si le covoiturage longue distance se développe, c'est parce que la SNCF a privilégié le TGV, rapide certes, mais hors de prix pour de très nombreux budgets.


Il aurait été intéressant d'ouvrir le dossier à d'autres thématiques:

   * covoiturage et internet: comment s'y retrouver? fracture numérique?
   * covoiturage et animation sur le terrain: pour lever les objections
   * covoiturage et solidarité: pour un peu plus de cohésion sociale
   * covoiturage et relance de l'auto-stop: pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple? 

Une alternative low cost au taxi

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http://www.lesechos.fr/journal20100427/lec1_les_strategies/020492777978.htm

auto-stop participatif, slugging

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Document de référence

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http://groups.google.fr/group/developper-le-covoiturage?hl=fr