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Cbyd

Bonjour ! Je suis Dominique Cambrésy, alias Cbyd, je contribue depuis bientôt 10 ans et je suis membre de l'association depuis 2012. Cette candidature s'inscrit parmi d'autres dans le projet TOM (Tolérance, Ouverture et Mixité), dont je vous incite à consulter la page.

Qui suis-je sur les projets Wikimédia ?

Mon compte global cumule environ 28 000 contributions sur les projets Wikimédia, dont plus de la moitié sur Wikipédia en français (19000), viennent ensuite Wikidata (7 000) et Commons (2 000), le reste étant anecdotique. Je participe aussi bien à des projets de maintenance (homonymie, orphelins) qu'à des projets rédactionnels (Projet:Afrique/Biographies de femmes, Projet:Les sans pagEs par exemple qui œuvrent à combler le fossé des genres), ainsi qu'aux divers GLAMs mis en place avec les musées lillois.

J'ai régulièrement l'opportunité d'animer des présentations et des ateliers de formation sur Wikipédia et l'univers Wikimédia à des publics tels que des universitaires, des bibliothécaires, des conservateurs et conservatrices de musées, des étudiant-e-s et des militant-e-s associatifs de divers horizons, et je m'étonne encore de la perception qui est faite de Wikipédia et surtout de Wikimédia France. Les wikipermanences organisées à Lille m'ont permis de rencontrer encore d'autres catégories de personnes et mon constat est qu'il y a encore un important chantier d'ouverture et de communication de l'association vers l'extérieur, pour s'adresser à davantage de "viviers" de partenaires...

Qui suis-je dans la « vraie » vie ?

Je suis enseignant en collège depuis une vingtaine d'années (j'ai 44 ans) et formateur à l'Espé, je suis également impliqué dans diverses associations d'éducation populaire et dans l'animation de plusieurs Communs, où j'aime tisser des liens avec la culture "wiki". J'habite la métropole lilloise.

Pourquoi cette candidature ?

Le projet TOM porte une envie collective de faire évoluer l'association vers des pratiques plus transparentes et impliquant davantage les contributeurs et contributrices. Pour ma part, j'ai envie d'ouvrir l'association à des pratiques existantes au sein des Communs et réciproquement d'infuser les principes collaboratifs et libres au sein de cette galaxie en pleine expansion. L'envie aussi d'aller vers de nouveaux publics et d'étayer ce qui est déjà pratiqué en matière d'ouverture de l'association. L'idée n'est pas de tout casser : il y a de nombreux projets qui réussissent et qu'il faudra poursuivre voire dupliquer, il y a des évolutions à poursuivre en continuité.

Cbyd (discussion) 14 septembre 2016 à 14:52 (CEST)

Réponses aux questions du CA

1. Le conseil d’administration est organisé en groupes de travail. Dans quels groupes comptez-vous vous investir et pourquoi ?

Je compte intégrer le groupe contrôle interne. Cela me permettra de mieux comprendre le fonctionnement de l'association. Si possible j'aimerais pouvoir participer à au moins une réunion de chaque groupe en début de mandat de façon à mieux cerner les champs d'action de chacun.

2. Le conseil d’administration regroupe des personnes d'horizons divers, chacun apportant des compétences et des expériences particulières. Que pensez-vous apporter à ce collectif ?

Je pense apporter ma connaissance du milieu enseignant, de la formation (initiale et continue) et de l'éducation populaire pour développer les relations entre le mouvement et ces viviers de relais du mouvement voire de futur-e-s contributeur-trice-s.

3. Exercez-vous ou avez-vous exercé d’autres responsabilités au sein du mouvement (participation à un comité d’attribution de fonds, organisation ou conduite de projet, mandat dans une organisation affiliée...) ? Et à l’extérieur du mouvement ?

Au sein du mouvement, je co-anime le groupe local de Lille et mène les divers projets GLAM avec les musées locaux ainsi que des actions de formation à la contribution à destination de publics variés. J'ai assuré un mandat de président de la section locale et de membre du bureau national d'une association professionnelle nationale. J'ai également été membre du CA d'un simili centre social. Enfin mon expérience du CA et des diverses instances d'un établissement scolaire ne devrait pas être totalement inutile.

4. Comment concevez-vous le rôle de membre du conseil d’administration ?

Être membre du CA ne confère aucun droit supplémentaire. Par contre, être membre du CA permet :

• de faire émerger les projets des différentes communautés de contributeur.trice.s,
• d'être le lien entre l'organe exécutif et la communauté,
• d'être le garant du bon fonctionnement de l'association.

5. Comment concevez-vous...

1. le rôle du conseil d’administration vis à vis de l'équipe salariée et de la directrice exécutive ?

Le CA délègue à la directrice exécutive le management de l'équipe salariée et la recherche de fonds. Le CA est là pour vérifier que l'organe exécutif remplit les missions qu'il lui a confiées.

Le CA remonte à l'exécutif ce qui fonctionne ou non sur le terrain. C'est le CA qui ajuste en permanence la politique de l'exécutif en fonction des besoins des communautés et des ressources disponibles.

2. les relations entre le conseil d’administration et les membres de l’association ?

Être membre du CA signifie d'abord être membre de l'association. Le CA est un outil pour gérer l'association et servir le partage du savoir. Le CA doit être le plus transparent possible et ouvert à l'ensemble des membres de l'association.

3. le positionnement de Wikimédia France vis à vis de la Wikimedia Foundation ?

Wikimédia France reçoit une partie de ses subsides de la Foundation. Rendre compte à la Foundation de l'usage de ces fonds est une garantie d'appartenance et d'adhésion au projet mondial de libre connaissance. Wikimédia France n'a pas de raison d'existence sans la Foundation.

4. le positionnement de Wikimédia France vis à vis du reste du mouvement ?

Il me paraît important que tous les chapitres francophones se retrouvent dans des actions communes pour gérer la même ressource. Il n'y a pas de frontière dans Wikipédia. L'entité à gérer est Wikipédia francophone et tous les projets francophones.

6. L'association compte 335 membres, dont 10 % de femmes. 10 à 20 % des membres sont régulièrement impliqués dans ses actions. Deux tiers des membres ont déclaré avoir un compte sur les projets Wikimedia. Quelles actions concrètes proposez-vous pour impliquer des membres dans la réalisation des objectifs de l'association ?

10% de femmes : Il faut utiliser un langage inclusif, multiplier les ateliers contributifs à destination d'un public féminin. Il faut que les questions d'égalité femmes-hommes deviennent une priorité au sein du mouvement.

Impliquer les membres : Pour cela, il faut mettre en place des outils collaboratifs et participatifs avec tous les membres. Il faut instaurer des lieux de débat, des moments de rencontre ouvert à tou.te.s. Ici aussi, il faut être inclusif. Le CA n'a pas à choisir les membres pour remplir telle ou telle tâche. Tous les membres sont susceptibles d'accomplir une tâche. Et une tâche ne doit jamais être accomplie par une seule personne. C'est une garantie de transparence et de pérennité.

7. Quels devraient être les rapports à la contribution d’un membre du conseil d’administration de Wikimédia France ?

Un membre du CA ne doit pas se couper de la communauté qu'il doit servir. Un membre du CA doit continuer à contribuer en son nom propre. Il doit continuer à s'impliquer pour ne pas s'éloigner du projet de départ, le partage et la libre diffusion de la connaissance.

8. Que pensez-vous de la démarche de reconnaissance d’utilité publique engagée par l’association ?

Sur le principe, Wikimédia France a son rôle à jouer en tant qu'association d'utilité publique. Dans la pratique, je me demande si Wikimédia France a vocation à gérer du patrimoine, des legs et des donations. Cela signifie qu'il va falloir qu'à terme elle acquiert des compétences juridiques et fiscales qu'elle n'a pas.

9. Être au CA signifie prendre les décisions au nom de l'association sans pouvoir toujours expliquer en détail le pourquoi d'une décision, générant parfois une frustration chez les membres. Comment le gérerez-vous ?

Pour moi, si on peut pas expliquer une décision, c'est que le débat qui a normalement abouti à cette décision n'a pas eu lieu.

Expliquer que certains éléments, comme ceux relevant du droit du travail ne peuvent pas être dévoilés, c'est déjà expliquer.

Les discussions sont ouvertes sur Wikipédia. Elles sont fermées sur Wikimédia. Il faut une plus grande ouverture vers les membres.

10. Quelle politique de ressources financières préconisez-vous pour l'association ?

Les ressources financières viennent de la Foundation et des milliers de petits dons. Ces dons font la force de l'association. Il serait intéressant de faire un retour à tous nos donateurs de façon à les remercier et à pérenniser leur engagement.

Existe-t-il des thématiques de la vie de l'association à ce point problématiques voire nocives qu'il faille en limiter l'accès aux seuls membres du CA, assisté(e)s ou non, à leur convenance, des collaborateurs salariés de l'association ?

Outre les informations protégées par la loi, bien sûr qu'il existe des informations dont la divulgation pourrait nuire à l'association. Pour autant je ne les qualifierais pas de nocives et le CA peut annoncer ce qui relève du contrôle interne. je pense que la confidentialité doit néanmoins rester l'exception, en respectant la loi, et que la transparence doit être cochée "par défaut".

Que penses-tu de la friendly space policy et plus généralement de la manière dont le mouvement gère les problèmes de harcèlement et de comportements toxiques ?

Je pense que le mouvement doit réguler les comportements nuisibles car ils freinent l'implication de certain-e-s membres voire les font fuir, ce qui est hautement dommageable. Être un bon contributeur ou une bonne contributrice n'autorise pas des comportements outranciers. En même temps, il me semble nécessaire de réguler ces comportements de manière publique et transparente, en renvoyant systématiquement aux chartes telles que cette friendly space policy. Bannir ces comportements ne doit pas signifier interdire la critique, par exemple envers le fonctionnement de la direction. Les critiques (formulées sous une forme acceptable et policée) sont nécessaires pour évoluer. Le risque de les filtrer d'une manière ou d'une serait de verrouiller les débats en limitant l'accès et ainsi de laisser accroire que les critiques sont interdites par le régime, que des personnes sont intouchables et que le mouvement est vérolé.