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Jean Appier dit Hanzelet est né le 15 novembre 1596 à Haraucourt. Il était ce que l'on appellerait aujourd'hui un polytechnicien. On le trouve d'abord comme imprimeur à Pont-à-Mousson. Il devient ensuite «maître des feux artificiels en l'artillerie » à la cour de Lorraine. Il a laissé quelques objets d'art qu'il a lui-même gravés mais il est surtout connu pour son traité sur les machines de guerre et les feux d'artifice.

Sobriquet

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Il était souvent de tradition de donner au fils aîné le même prénom que son père ce qui est le cas ici. Le père et le fils s'appelle tous deux Jean Appier. Pour les distinguer, on utilisait alors un surnom. Hanzelet est un sobriquet composé dans la langue populaire de l'époque qui signifie littéralement «Hans le petit» que l'on peut traduire par «Jean le petit», le jeune. Il garda toute sa vie ce sobriquet et il s'en servi comme signature.

Notoriété

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Dom Calmet le présente ainsi : « HANZELET, maître d'artillerie de S.A. de Lorraine, il était un esprit fort inventif et un habile ouvrier en différents genres. Il a fait de belles découvertes dans les machines de guerre et les feux d'artifice. C'est des premiers auteurs qui eut traité de cette dernière matière. Il était, outre cela, graveur et imprimeur comme le témoignent plusieurs livres qui sont sortis de sa presse[1] ».

Albert Jacquot[2] " le présente à son tour comme imprimeur mais également comme "graveur en taille douce".

Il existe une rue Hanzelet à Haraucourt et une rue Jean Hanzelet (ce qui est un pléonasme) à Pont-à-Mousson. Le lycée professionnel de Pont-à-Mousson porte également ce nom.

Imprimerie

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De 1623 à 1628, il est «imprimeur juré» et graveur à Pont-à-Mousson, au service de l'université. L'histoire retient de cette période la publication de la thèse de Nicolas-François de Lorraine ; « le combat d'honneur contesté par les quatre éléments sur l'heureuse entrée de Madamme la duchesse de La Vallette en la ville de Metz » en 1624 ; une «récréation mathématique» du professeur Levreuchon parue en 1624 et rééditée en 1626 et 1629 ; « la vie de Philippe De Gueldres » en 1627 et «les apophtègmes» en 1628[3].

En août 1628, il publie un livre composé par le sieur Hordal, professeur à l'université de Pont-à-Mousson, sans la permission du recteur de l'université. Cette initiative lui valu une amende et lui fit perdre son habilitation d'imprimeur.

Publications personnelles

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Le principal ouvrage d'Hanzelet est sans contexte son traité  : «La pyrotechnie de Hanzelet lorrain ou sont représentez les plus rares & plus appreuvez » secrets des machines &des feux artificiels propres pour assieger, battre, surprendre & defendre toutes places» qui paru en 1630.


Gravure

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La première œuvre connue et signée Hanzelet est une gravure qui accompagne le «physicum comatae speculum» que Charles Lepois fit imprimer à Pont-à-Mousson en 1619. En 1620 parait le «recueil de plusieurs machines militaires et feux artificiels pour la guerre et récréation». L'ouvrage comprend 50 gravures imprimées et signées Hanzelet[4]. Il illustra «Les Honneurs et applaudissements rendus par le Collège de la Compagnie de Jésus, Université et Bourgeoisie du Pont-à-Mousson en Lorraine l'an 1623, aux SS. Ignace de Loyole et François Xavier[5]». Toujours en 1623 parait une plaquette intitulée «Sacra atque hilaria Mussipontana». Les illustrations ne sont pas signées mais plusieurs érudits les attribuent formellement à Hanzelet.


Les ouvrages consultés émettent des avis contradictoires sur les talents de graveur de Hanzelet. Selon des témoignages indirects, Hanzelet se serait retiré en Italie vers 1630 où «il aurait gravé des pièces licencieuses qu'un artiste de renom ne s'aventurerait pas à réaliser»[6] mais rien de concret ne vient étayer ces affirmations. A l'inverse, les pièces détenues par le musé lorrain témoignent d'une excellente maîtrise de l'art.
Les figures qui illustrent les publications issues de son imprimerie sont faites à partir de moulage qu'il a lui-même confectionné. Pour s'en convaincre, on peut consulter la publication qu'il a illustré.


Artillerie

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Pyrotechnie

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Mathématiques

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Bibliographie

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  1. Mémoire de la société philotechnique De Pont-à-Mousson, Tome 1, Pont-à-Mousson, Imprimerie Eugène ORY, , 200 p. (lire en ligne), p. 128
  2. Albert Jacquot, Essai de répertoire des artistes lorrains, imprimeurs, relieurs, Paris, Typographie PLON-NOURRIT et Cie, , 18 p. (lire en ligne), p. 14
  3. Albert Jacquot, « Essai de répertoire des artistes lorrains », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. « mémoire de la Société d'archéologie lorraine », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  5. « Les Honneurs et applaudissements rendus par le Collège de la Compagnie de Jésus », sur bibliotheque-numerique.inha.fr, (consulté le )
  6. Roger-Armand WEIGERT, Inventaire du fond français, graveurs du XVIIe siècle, Mayenne, Joseph FLOCH, , 555 p. (lire en ligne), page 44