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Les écrans et les enfants

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Faut-il limiter le temps qu'un enfant passe devant un écran ?

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Canada

En Amérique du Nord et en Europe, plusieurs directions de santé publique et associations de pédiatres ont formulé des recommandations concernant l'exposition des enfants aux écrans. Voici les recommandations émises par la Société canadienne de pédiatrie (SCP) et les Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire.[1]

Recommandations pour les enfants de 5 ans et moins

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Avant 2 ans
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Selon ces études, les tout-petits de moins de 2 ans ne devraient pas être exposés à la télévision ou à tout autre écran.

De 2 à 5 ans
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Selon ces études, les enfants de cet âge ne devraient pas passer plus de 1 heure par jour devant un écran, tous appareils confondus.

Recommandations du SCP pour les enfants de plus de 5 ans

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En juin 2019, la Société canadienne de pédiatrie a émis pour la première fois des recommandations sur l’usage des écrans chez les enfants de plus de 5 ans. Pour les enfants de cet âge, aucun temps d’écran maximal n’a été suggéré. La SCP mise plutôt sur une saine utilisation des écrans qui ne nuit pas aux activités scolaires, à l’activité physique, au sommeil et aux activités sociales des enfants, car ces activités doivent être priorisées.

Si la SCP ne suggère pas de temps limite, les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures recommandent pour leur part un temps d’écran maximal de 2 heures par jour pour les enfants de plus de 5 ans.

Effet des écrans sur le développement des enfants

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Pour bien se développer, un tout-petit a besoin d’avoir des contacts avec les autres et de faire toutes sortes d’activités (ex. : casse-têtes, pâte à modeler, bricolage, culbutes, lancer un ballon, regarder des livres). D’ailleurs, les interactions qu’un enfant a avec son environnement et son entourage sont la meilleure source de stimulation pour lui. Or, plus un enfant passe du temps devant un écran durant une journée, moins il lui en reste pour jouer et parler avec les autres. Pour cette raison, les écrans ne devraient pas prendre trop de place dans sa vie.

De la même manière, une grande utilisation des écrans réduit souvent le temps accordé aux activités physiques et au jeu libre. Plusieurs études ont d’ailleurs établi un lien entre la sédentarité causée par l’utilisation des écrans et le surpoids chez les enfants. De plus, le manque d’activité physique et la sédentarité pourraient également nuire au développement d’habiletés motrices indispensables au développement global de l’enfant (ex. : marcher, courir, lancer, sauter, ramper, etc.).

Chez les enfants, une très grande exposition aux écrans en bas âge serait ainsi associée à : [2]
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  • une moins bonne motricité à l’entrée à l’école parce qu’ils n’ont pas assez couru, sauté, lancé, dessiné ou découpé;
  • de faibles habiletés sociales en raison d’un manque d’interactions;
  • des capacités cognitives moins élevées, particulièrement en ce qui concerne la mémoire à court terme, le développement du langage et l’apprentissage de la lecture et des mathématiques;
  • un mauvais contrôle des émotions et des comportements (agressivité, difficulté à se calmer seul et passivité);
  • des difficultés d’attention;
  • des problèmes de sommeil;
  • une mauvaise estime de soi;
  • des problèmes de santé (surplus de poids, obésité, fatigue, maux de tête, myopie, problèmes de posture, mauvaise alimentation, hypertension, diabète de type 2, problèmes cardiovasculaires à long terme, etc.).
  1. Tania Tremblay, Andréanne Gagné et Nathalie Bigras, « Limiter le temps-écrans des enfants favorise leur développement langagier », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Les écrans et les jeux vidéo | MILDECA », sur www.drogues.gouv.fr (consulté le )