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Jean-Jacques Baligand (1697-1762) est un architecte et ingénieur français du XVIIIe siècle, ayant effectué la majeure partie de sa carrière en Lorraine au service du duc de Lorraine Stanislas Leszczynski . Il finit ingénieur en chef des bâtiments et ponts et chaussées de Lorraine et du Barrois.
Biographie
modifierJean-Jacques Baligand nait à Baives le . Son père est capitaine de cavalerie au service de l'Espagne[1]. Deux oncles paternels mènent également une carrière militaire, l'un au service de l'Électeur de Bavière, allié de la France, l'autre au service du roi Louis XIV, en tant que que cornette au régiment d'Egmont[2].
En 1738, il prend pour femme Marie-Catherine-Josèphe Dépret dont il a trois garçons et trois filles[3].
Il est d'abord employé aux canaux du Loing et de Picardie[2]. En 1744, il fait imprimer un projet de canal de navigation de Laon à Manicamp[2].
il est ensuite retrouvé en Lorraine où le duc Stanislas Leszczynski le nomme ingénieur ordinaire et directeur des bâtiments et du domaine. Le , il bénéficie d'une promotion et devient ingénieur en chef des ponts et chaussées de Lorraine et du Barrois[1], fonction qui vient d'être créée[2].
En tant que fonctionaire du duc Stanislas, Baligand loge à l'hôtel de la Monnaie, rue de la Monnaie à Nancy[3].
Le , le duc l'anoblit[1]. Jean-Jacques Baligand achète par la suite les seigneuries de Heillecourt et de Ferrières[2].
Jean-Jacques Baligand meurt à Nancy le . Il est enterré dans la Basilique Saint-Epvre de Nancy[1].
Réalisations
modifierJean-Jacques Baligand est l'auteur ou a participé à la plupart des grands travaux publics effectués en Lorraine au milieu du XVIIIe siècle.
Léopold Ier de Lorraine, duc de Lorraine, avait demandé à Germain Boffrand de construire un nouveau palais ducal, chargé de remplacer l'ancien palais des ducs à Nancy et pouvant rivaliser avec le Palais du Louvre. Le projet ne put être mené à bien. Baligand a été chargé par Stanislas de réaliser les plans rendus nécessaires par la démolition du « Louvre de Boffrand » et de la vieille intendance. Il termine les plans le . Ceux-ci vont ensuite être repris et révisés, le premier architecte du roi Emmanuel Héré étant chargé de la réalisation. Baligand a ainsi participé à quelques-unes des grandes réalisations dans la ville de Nancy : palais de l'intendance (Palais du gouvernement de Nancy), place de l'intendance[1].
Par lettres patentes du , Stanislas donne à Baligand un terrain conséquent sur la place devenue la place Stanislas[2].
L'hôtel particulier construit par Baligand à Nancy sur la place Stanislas entre 1756 et 1764, et qui portait le nom d'hôtel Baligand, est devenu en 1858 l'hôtel de préfecture de Meurthe-et-Moselle. La préfecture s'est ensuite étendue aux bâtiments voisins essentiellement par achat, parfois suite à expropriation[3].
Il a vendu rapidement les autres constructions qu'il fait ériger sue les terrains cédas par le roi de Pologne[3]
Lors de son premier emploi, Jean-Jacques Baligand fait imprimer en 1744 un projet de canal de navigation de Laon à Manicamp[1].
Jean-Jacques Baligand est l'auteur d'un manuscrit datant de 1757 : État général des Ponts et chaussées de Lorraine et de Barrois, conservé à la bibliothèque municipale de Nancy.
Cette même année , il jour un rôle central dans la reconstruction de la ville de Saint-Dié des Vosges, détruite par les flammes en traçant le plan de sa reconstruction[1].
Armes
modifierAnobli, Jean-Jacques Baligand est autorisé à prendre pour armoiries : « D'azur à un lus au naturel, terrassé de sinople, surmonté d'un armet morné, orné de ses bourrelets et lambrequin, aux couleurs de l'écu, et pour cimier le lys de l'écu »[2].
Postérité
modifier- calice aux armes de Jean-Jacques Baligand https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM54011123
Bibliographie
modifier- Michel Prévost, « Baligand (Jean-Jacques) » dans Dictionnaire de biographie française, vol. 4, Paris, 1948.
- Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain, bulletin n°8-9, août-septembre 1906, lire en ligne.
Articles connexes
modifier- Baives
- Stanislas Leszczynski
Notes et références
modifier- Michel Prévost, cité dans la bibliographie.
- Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain, cité dans la bibliographie, p. 224.
- Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain, cité dans la bibliographie, p. 225.