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Odile Sankara est une comédienne et metteure en scène burkinabè.

Jeunesse et formation

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Odile Sankara est la sœur cadette de Thomas Sankara, le fondateur[non neutre] du Burkina-Faso, issue comme lui d'un père peul et d'une mère mossi. La mort de son illustre[non neutre] frère le 15 octobre 1987 est un traumatisme[Interprétation personnelle ?]. Elle parti en exil vers la France. Elle est titulaire d'une licence de Lettres de l'université de Ouagadougou. Elle revient au pays en 1990 et s'initie au théâtre grâce à la compagnie Feeren. Elle y reçoit notamment l'enseignement d'Amadou Bourou. Sous sa direction, elle joue des textes de Bourou lui-même, comme La boutique ou Le roi silure, mais aussi des textes d'autres auteurs comme Oedipe roi et Pylade de Pasolini. Elle multiplie alors les allers-retours entre le Burkina Faso et l'Europe. En 1992-1993, elle participe au projet Millénium de et par Emmanuel Genvrin avec le Théâtre Vollard (La Réunion).

La reconnaissance

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De 2002 à 2007, Odile Sankara est en résidence auprès de la scène nationale de Belfort, Le Granit. Elle y joue notamment Nous verrons bien, une pièce en deux scènes écrite et dirigée par Jean Lambert-Wild et Benoît Lambert (2005)[1]. La même année, elle participe au Festival d'Avignon avec La mue, de et par Jean Lambert-Wild[2]. Elle joue ensuite au Théâtre du Peuple de Bussang dans Duvet-moufles-bonnet de et par Pierre Guillois en 2007. Elle poursuit avec Les coépouses de Fatima Gallaire. Ce début de notoriété lui permet de multiplier les contacts.[Interprétation personnelle ?] Depuis 2004, elle travaille avec le Théâtre des Amandiers de Nanterre. Elle joue ainsi Médée sous la direction de Jean-Louis Martinelli, puis fait partie de la distribution de La République de Mek-Ouyes et de Mitterrand - Sankara de Jacques Jouet, toujours avec Jean-Louis Martinelli à la mise en scène. Cette dernière pièce, imaginée autour d'une joute verbale entre le vieux président rusé et le jeune capitaine fougueux, renvoie à l'histoire familiale d'Odile.[Interprétation personnelle ?] Entre 2009 et 2012, elle réalise avec les Amandiers une tournée internationale pour laquelle elle reprend le rôle de Médée [3].

En 2009, après avoir joué le rôle de Merteuil dans Quartett de Heiner Müller, dans une mise en scène de Fargass Assandé, elle retrouve Jean Lambert-Wild pour Ro-Oua et le peuple des Rois, d'après Joséphine la Cantatrice ou le peuple des souris de Kafka. En 2010, elle rejoint à nouveau Fargass Assandé pour Le roi se meurt de Ionesco. En parallèle, elle travaille avec Moïse Touré sur le projet La vie est un songe, d'après Les bouts de bois de Dieu de Sembène Ousmane, et joue dans Banquet Shakespeare mis en scène par Ezequiel Garcia-Romeu au Théâtre de la Commune d'Aubervilliers. Elle travaille également avec le Théâtre de l'Union de Limoges.

En 2016, elle joue dans La tempête de Shakespeare, puis monte Paroles dues, une adaptation de textes d'Aimé Césaire. Le spectacle est présenté en 2017 au Centre international de théâtre de Ouagadougou (CITO) [4].

L'écriture

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Odile Sankara, en 2007, participe à la deuxième édition du projet Écritures d'Afrique sous la houlette de France Culture et de la Comédie française. Membre fondatrice de l'Association Talents de femmes, elle lance un concours littéraire Grazia Zermann, qui permet de faciliter la scolarisation des jeunes filles au Burkina Faso. Par ailleurs, elle a publié un recueil de nouvelles aux éditions Léonce Deprez. C'est un marche-pied vers des textes plus ambitieux[Interprétation personnelle ?], comme L'exil en 2008, qui sera lu au Tarmac de la Villette. Suivront Le corps au-delà des frontières, mise en scène en 2012 par la chorégraphe Salia Sanou, et Miel des champs en 2015. Pour ce dernier texte, elle avait obtenu une résidence à La Chartreuse, le centre national des écritures du spectacle à Villeneuve-lès-Avignon.

Prises de position

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Odile Sankara a soutenu Mariam Sankarala veuve de Thomas Sankara, et a toujours laissé entendre la responsabilité de Blaise Compaoré dans l'assassinat de Thomas Sankara. Néanmoins, elle n'a jamais voulu être active en politique.[Interprétation personnelle ?] En 2007, elle a initié une Caravane mondiale Thomas Sankara, rejointe par plusieurs personnalités comme le musicien tchadien Koulsy Lamko, une manière pour elle de faire un "devoir de mémoire" entre l'omerta qui règne sur la question de sa mort au Burkina-Faso de l'époque et l'indifférence feutrée des autorités françaises[Interprétation personnelle ?][5]. Ainsi, elle a accueilli avec enthousiasme la révolution populaire qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir en 2017. « Depuis le 31 octobre 2014, et la chute de Compaoré, le théâtre revit au Burkina. Il est même devenu la première tribune politique du pays » affirme-t-elle alors à L'Humanité[6].

Références

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  1. « Nous verrons bien », sur Jean Lambert-wild & associés (consulté le )
  2. « Mue », sur Jean Lambert-wild & associés (consulté le )
  3. Sud Plateau TV, « Invitée : ODILE SANKARA comédienne dans "Médée" », sur Sud Plateau TV, (consulté le )
  4. « “Parole due” : textes d’Aimé Césaire mis en scène par Odile SANKARA », sur ArtistesBF (consulté le )
  5. Bruno Jaffré, « Odile Sankara, soeur de Thomas Sankara : “On a voulu empêcher Mariam Sankara de revenir au Burkina” interview », sur Thomas Sankara Official website, (consulté le )
  6. « Odile Sankara : " C'est maintenant que tout commence " », sur L'Humanité, (consulté le )