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Alix Marquet
Autoportrait, 1924
Naissance

Nièvre
Décès

Paris
Nationalité
Drapeau de la France Française
Activité
Sculpteur et peintre

Alix Marquet est un sculpteur français, né en 1875 dans la Nièvre et mort à Paris en 1939. Il exerça à Paris et exposa de nombreuses œuvres au Salon des artistes français dont plusieurs furent récompensées. Il fut vice-président de la Société des artistes français et de l'École nationale supérieure des beaux-arts.

Biographie modifier

Alix Marquet est né à Oudan (Nièvre) le 8 janvier 1875. Sa famille déménage à Prémery (Nièvre) peu de temps après pour s'installer en face du cimetière, son père Charles étant tailleur de pierre.

Alix Marquet s’intéresse très tôt à la taille de la pierre et au dessin, et avant ses quinze ans il est remarqué par Henry Ferrier, receveur des postes à Prémery mais aussi artiste peintre, qui lui inculque ses premières notions d'art, aidé par Achille Millien (poète de Beaumont-la-Ferrière) et par le docteur Léopold Charpentier.

En 1891, il obtient une subvention du département de la Nièvre et part s'installer à Paris, rue Delambre, dans un humble logis qu'il partage avec un autre jeune sculpteur, Ernest Nivet. Pour survivre, il exécute des travaux de praticien le jour, suit les cours de la ville le soir, et consacre une partie de ses nuits à son propre travail.

Dès 1893 (il n'a que 18 ans), il réalise le buste de son père, Charles Marquet, qui est accepté au Salon des artistes français. Il déménage rue Boissonnat, puis cité Falguière, avant de s'installer dans son atelier du 1 rue Gager-Gabillot à Paris 15e dans lequel il exerça jusqu'à sa mort.

Il s'impliquera rapidement dans la Société des artistes français et sera membre du jury dès le Salon de 1927[1],[2].

En 1926 il épouse Claudia Lespiat, diplômée de l'école des Beaux Arts de Paris, professeur de dessin à la ville de Paris et artiste peintre, et ils auront une fille, Lysiane, en 1929. Bien qu'installé à Paris, il ne cessera de retourner régulièrement à Prémery dans la maison familiale de son épouse, où il a conservé de nombreuses attaches et amis.

Il meurt le 27 juin 1939à Paris et est enterré à Prémery (Nièvre) dans la tombe familiale.

Œuvres modifier

Sculptures et monuments modifier

  • En 1901 il réalise un sujet représentant l'imploration qui obtient la troisième médaille au Salon des Artistes Français (acquis par l'état pour le musée de Nevers).
  • En 1903 il obtient la seconde médaille au Salon des Artistes Français pour sa composition Fin de Labeur, acquise aussi par l'état et envoyée au musée de Nîmes. Il obtient aussi cette année là une bourse du Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux Arts[3]. La version exécutée en marbre de Fin de Labeur est exposée au salon de 1906[4], et vaut à l'artiste le prix Desprez de l'Académie des Beaux Arts.
  • En 1905 il obtient la première médaille au Salon des Artistes Français pour une œuvre émouvante Ceux qui restent, c'est à dire la veuve et l'orphelin.
  • En 1907 il réalise le nu d'une fillette qui vient de se piquer à une rose, tombée à ses pieds et porte à ses lèvres la petite blessure : Il n'est pas de rose... (réalisé en marbre) et obtient le Prix national au Salon des artistes français de 1907.
  • Le Salon de 1909 accueille le monument du commandant Provost, tué à Casablanca. Réalisé en pierre et en bronze, il fut érigé à Nevers, mais enlevé par les allemands pour réutiliser le bronze lors de la Deuxième Guerre mondiale.
  • Commandé par l’État et la ville de Paris, la Fin d'un rêve est un sujet funéraire en marbre destiné au cimetière Montparnasse, qui fut exposé au Salon de 1910, et lui valu d'être nommé Chevalier de la Légion d'Honneur.
  • Exposé au Salon de 1914, il réalise un groupe, les Vignes du Seigneur, représentant un personnage bedonnant et écroulé (Bacchus) soutenu par un faune cornu et hilare (mi-homme mi-chèvre), lui aussi acquis par l'état. Ce Faune sera aussi exécuté sous forme de buste, en pierre et en bronze.
  • En 1916 Alix Marquet est ordonné Officier de la Légion d'Honneur.
  • En 1918 il réalise toute la décoration sculpturale de la Caisse d'épargne de Nevers (Préfecture de la Nièvre).
  • Le Salon des artistes français de 1920 lui valu un ses plus grands succès avec le vote de la médaille d'honneur pour la Femme nue (nommée aussi Mélancolie), modèle en position semi-assise au regard mélancolique, marbre acquis par la ville de Paris pour le Petit Palais.
  • En 1921 il expose au Salon un buste intitulé Silence qu'il destinait au tombeau de son père. Ce buste est toujours en place au cimetière de Prémery, érigé sur la tombe familiale.
  • Pendant cette période d'après-guerre (1923 à 1925) il eut à exécuter des monuments aux morts, et en particulier ceux de Nevers (place Carnot)[5], de Prémery (face à l'église), de Pierrefitte et d'Arleuf.
  • En 1926 il réalise la Baigneuse (avec une version plus dénudée dite la Chaste Suzanne) qui sera installée au milieu d'un petit bassin d'eau dans les jardins du [Champ-de-Mars (Paris)|Champ de Mars]] à Paris jusqu'à la fin des années 2000, puis démontée suite à un accident (casse).
  • Aux alentours de 1931-1932, il réalise Le passé, le présent et l'avenir, groupe de trois femmes qui représentent les trois âges, Léda, jeune femme issue de la mythologie grecque, représentée enlaçant un cygne, ainsi que La Mère et l'Enfant, statue installée le 5 mai 1979 square Alix Marquet dans le quartier du Maupas à Nevers.
  • En 1933, il réalise le Rocher de Sisyphe représentant Sisyphe, héros mythologique, condamné à rouler éternellement un rocher énorme jusqu'à la cime d'une montagne. Cette œuvre monumentale, réalisée en bronze, sera érigée au Parc Saint Lambert (Paris 15°) et enlevée par les Allemands lors de la Deuxième Guerre mondiale pour réutiliser le bronze.
  • En 1938, il réalise le monument Achille Millien, installé dans les jardins du Palais ducal de Nevers.
  • En 1939, il réalise sa dernière œuvre, le buste d'Adolphe Chérioux (conseiller municipal de Paris 15° et président du conseil de Paris, 1857-1934), qui fut présenté au Salon des artistes français[6] et était destiné à être installé dans un square de Vaugirard, mais qui fut détruit dans les sous-sols de la mairie du 15° durant l'occupation.

Bustes modifier

Alix Marquet a réalisé tout au long de sa vie de nombreux bustes d'amis, de connaissances, de personnalités :

  • le buste de Jean Jaurès, exécuté en 1928 d'après photo, dont l'original est à la chambre des députés de Paris, et une réplique installée à Imphy (Nièvre).
  • le buste du docteur Jules Renault, enfant de Prémery, dont l'original en marbre se trouve à l'académie de médecine de Paris et l'autre en bronze à l'hôpital de Nevers.
  • les bustes de Octave Denis Victor Guillonnet, Victor Charreton (musée de Clermont-Ferrand), le marquis de Sigoyer, Jean Boisson, le Dr Querat, E. Groslard, Paul Laurens, H. Massé, Jean Locquin, le général Jean Étienne Cheutin, Charles Cézar-Bru…

Peintures modifier

C'est sous le nom de Marc Aluet qu'il signa ses peintures et dessins. Il réalisa des portraits de sa femme, de sa fille, de parents proches ou d'amis, mais aussi des paysages et des natures mortes. Les portraits du peintre Octave Denis Victor Guillonnet[7] et de son ami Cézar-Bru[8] sont exposés au Salon des artistes français de 1936. En 1928 il reçoit pour une de ses peintures la médaille d'argent au Salon des artistes français.

Distinctions modifier

  • Hors concours depuis 1905 au Salon des Artistes Français
  • Prix national en 1907
  • Chevalier de la Légion d'honneur en 1910
  • Officier de la Légion d'honneur en 1924
  • Médaille d'honneur des Artistes Français
  • Médaille du Conseil supérieur des Beaux Arts
  • Vice-président de l'école nationale supérieure des Beaux Arts[9]
  • Vice-président de la Société des artistes français[10]
  • Sociétaire perpétuel des Artistes français en 1936
  • Membre du comité de défense de la propriété artistique
  • Membre du comité de l'Amicale des sculpteurs français
  • Membre de la commission des sites et monuments naturels
  • Vice-président de l'Aiguillon (société qui a été fondée par les Nivernais de Paris)

Bibliographie modifier

  • Journal La Montagne, mai 1979 : « La mère et l'enfant perpétuera le souvenir d'Alix Marquet, artiste et artisan nivernais »" , 25 & 26 mars 1976 : « Alix Marquet, sculpteur nivernais méconnu », des 7 et 9 juillet 1963 : « Prémery a marqué son attachement à trois de ses fils dont elle peut légitimement être fière : Alix Marquet, Maurice Mignon et le Dr jules Renault »
  • Le Journal du centre du 5 mai 1979 : « Inauguration de la statue la mère et l'enfant du sculpteur nivernais Alix Marquet »"
  • Journal hebdomadaire Vaugirard Grenelle du 8 juillet 1939 : « Les obsèques de M. A. Marquet, vice-président de la Société des Artistes Français »
  • Le Nivernais de Paris du 10 août 1939 : « Un grand artiste disparait Alix Marquet»
  • Journal L'Écho de la Nièvre du 1er novembre 1923 : « Inauguration, à Nevers, du Monument aux Enfants de la Nièvre morts pour la Patrie » et « Alix Marquet" »
  • Journal La Revue moderne n°6 du 25 mars 1912 : « Alix Marquet »
  • Revue Le Miroir de France : « Alix Marquet »

Galerie de photos modifier

Notes et références modifier

  1. « Société des Artistes Français - Élection du jury pour le Salon de 1927 : Alix Marquet, section sculpture », le Journal (Paris),‎ , p.4 lire en ligne sur Gallica
  2. « Courrier des arts. Société des Artistes français », le Figaro,‎ , p. 5 lire en ligne sur Gallica
  3. « Les Prix du Salon », le Figaro,‎ , p. 3 lire en ligne sur Gallica
  4. « Le prix du salon et les bourses de voyage », le Figaro,‎ , p. 3 lire en ligne sur Gallica
  5. « M. Poincaré à Nevers », le Journal des Débats,‎ , p. 4 lire en ligne sur Gallica
  6. « Le Salon de 1939 « M. Alix Marquet a évité l'emphase en célébrant M. Adolphe Chérioux » », le Journal des Débats,‎ , p. 4 disponible sur Gallica
  7. « Les Salons de 1936 », le Journal des Débats,‎ , p. 4 lire en ligne sur Gallica
  8. « Les Salons de 1936 », le Journal des Débats,‎ , p. 4, lire en ligne sur Gallica
  9. « Conseil supérieur des Beaux Arts : élection d'Alix Marquet », Revue des Beaux Arts,‎ , p. 9 lire en ligne sur Gallica
  10. « Le Salon de 1939 ... Alix Marquet nommé vice-président des Artistes Français », le Journal des Débats,‎ , p.3 lire en ligne sur Gallica

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