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Décès de Mireille Ndjomouo

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Le 9 mars 2021, Mireille Ndjomouo, une femme d'origine camerounaise de 44 ans est décédée, quelques jours seulement après avoir lancé un appel à l’aide sur les réseaux sociaux dans une vidéo filmée en direct de son lit d’hôpital, à l’Hôpital Charles-Le Moyne, à Longueuil, au Québec, Canada.

Mireille Ndjomouo
Mireille Ndjomouo

La mort de Mireille Ndjomouo est considérée comme le reflet des mauvais soins de santé et de la négligence médicale dont sont souvent victimes les personnes racisées vivant au Québec et au Canada. Les circonstances de sa mort ont ravivé le souvenir du décès de Joyce Echaquan, une femme Atikamekw de 37 ans, victime de racisme anti-autochtone et décédée à l'hôpital de Saint-Charles-Borromée, au Québec, Canada.

Les faits

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Mireille Ndjomouo est une femme noire d'origine camerounaise. Mère de trois enfants, elle est arrivée au Québec en 2017. Le 2 mars 2021, elle se rend à l’Hôpital Charles-Le Moyne de Longueuil pour des douleurs au pied. L'équipe médicale décide alors de la garder en admission.

Pendant plusieurs jours, elle aurait été traitée par un médicament contenant de la pénicilline, malgré avoir signalé au personnel hospitalier qu’elle y était allergique dès son arrivée à l'hôpital. Le dimanche 7 mars 2021 au matin, Mireille Ndjomouo diffuse sur les réseaux sociaux une vidéo de 6 minutes et 33 secondes. Dans l'enregistrement, elle lance un cri de détresse et un appel à l'aide poignant à ses proches et à la communauté camerounaise du Canada.

«Je n’arrive plus à respirer. J’ai des boutons partout sur le corps. [...] Ma bouche est paralysée. J’ai plein de douleurs», dit-elle, la bouche enflée et le souffle court, en se filmant. «Ils sont en train de me tuer. Sauvez ma vie, j’ai des enfants et je ne veux pas mourir. [...] Je vous en supplie».

En l'espace de quelques heures, la vidéo a été largement partagée sur les groupes de messagerie. La famille et la communauté camerounaise se sont mobilisés pour demander la sortie de Mireille Ndjomouo de l’Hôpital Charles-Le Moyne et son transfert dans un autre hôpital. Après des heures de négociation et de pression, l’Hôpital Charles-Le Moyne aurait finalement accepté de respecter la demande de la patiente. Elle est finalement transférée à l’Hôpital général juif de Montréal où les médecins constatent qu’elle est dans un état critique. Elle y décède le mardi 9 mars 2021.

Réactions

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Malgré la forte mobilisation de la diaspora camerounaise du Canada dès le partage de la vidéo du cri de détresse, l'histoire et le décès de Mireille Ndjomouo passe d'abord sous silence dans la presse québécoise. C'est seulement après la publication d'un article1 du Journal de Montréal paru le 11 mars 2021, que l'affaire est médiatisée au Québec.

Notes et références

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  1. "Morte après un cri de détresse", dans Le Journal de Montréal, 11 mars 2021
  2. "Décès de Mireille Ndjomouo: manifestation devant l’hôpital Charles-Le Moyne", dans Le Journal de Montréal, 13 mars 2021