Utilisateur:Froideval67/Brouillon/Eric Edenwlad
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Eric Edenwald, est un résistant de la police municipale de Colmar (Haut-Rhin) resté en poste au sein de l'administration en Alsace annexée pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est décédé le au camp de Dachau (Allemagne)[1].
Biographie
modifierEric Edenwald est le fils d'un employé des chemins de fer, il quitte l'école de Colmar à quatorze ans. Il obtient son certificat d'étude et travaille dans l'entreprise de textile colmarienne Kiener et Compagnie dans le département expédition.
D' à , il fait son service militaire au 4e régiment d'artillerie de campagne à Colmar.
Il passe le concours d'entrée de la police en septembre 1935 et en sort major de promotion. Après une année de stage, il prend ses fonctions le 1er septembre 1936 comme inspecteur de la sureté au sein de la police municipale de Colmar.
En 1939 il est mobilisé et participe à la campagne de France de 1940. Quand elle se termine, son régiment est replié dans le sud de la France où il est démobilisé le . Il rentre chez lui à Beblenheim (Haut-Rhin).
Après l'annexion de fait de l'Alsace, il conserve son poste et entre ainsi dans l'administration nazie. En , il est contraint de faire un stage de recyclage (Umschulung) au sein de l'école des cadres de la police à Berlin-Charlottenburg (Allemagne)[1].
Très rapidement après l'annexion, un groupe de policiers résistants se crée au sein de la police colmarienne. Eric Edenwald en fait partie avec ,Frédéric Hunsinger, René Hirlemann et Armand Walter.
Leurs rapports avec la Gestapo sont très limités aussi Eric Edenwald recrute un ami, Othon Klumpp responsable du téléscripteur de la Gestapo de Colmar et Suzanne Zipfel qui est secrétaire à la Gestapo locale. En ayant accès aux messages de la Gestapo, le groupe peut prévenir les personnes avant leurs arrestations.
Eric Edenwald entre également en contact avec d'autres mouvements de résistance comme ceux d'Eugène Hussmann, Jean-Jacques Rinck ou Alfred Weninger. Il s'engage dans l'aide à l'évasion en fournissant de faux papiers[1]. Grâce à Alphonse Hurth, employé au bureau de recensement de la ville de Colmar, le groupe dispose d'un important stock de cartes d'identité vierges. Son épouse Emilie se charge de les remplir, Eric Edenwald leur applique les tampons du service de police et Charles Baumann, employé de l'imprimerie Lorentz réalise les faux cachets.
Le , Eric Edenwald prévient Eugène Hussmann, Joseph Rey et Ernest Brenckmann qu'ils vont être arrêté par la Gestapo. Ces deux derniers sont quand même arrêtés.
Avec Frédéric Hunsinger, il s'engage au sein du réseau Famille Martin des Forces Française Combattantes (FFC) par l'intermédiaire de l'employé des eaux et forêt François Faller et du rédacteur Jean Hardt de Mulhouse (Haut-Rhin). Ils fournissent de nombreux renseignements grâce à leur profession[1].
En le groupe de résistants policiers est démantelé. Albert Schuh est arrêté le 2, Jean Gunther le 8 et Jean-Jacques Rinck le 14. Eric Edenwald est arrêté le avec Frédéric Hunsinger pour aide à l'évasion et transmission de fausses pièces d'identité. Ils sont emprisonnés à Colmar puis le 19 à Strasbourg (Bas-Rhin) et le 28 au camp de sureté de Schirmeck. Le ils sont transférés à la prison de la rue du Fil à Strasbourg. Par la suite ils sont détenus à la prison de Stadelheim à Munich (Allemagne) pour être jugé le par le Oberste SS und Polizeigericht, le tribunal de la police et de la SS. Ils sont condamnés à la peine de mort pour trahison et vol[2]. Ils sont transférés au camp de concentration de Dachau (Allemagne) où ils sont fusillés le [3].
Son épouse Emilie Edenwald est arrêtée le par la Gestapo. Elle est emprisonnée à Colmar, puis transférée le 26 à Mulhouse (Haur-Rhin) et enfin au camp de sureté de Schirmeck. Le elle est envoyée à la prison de Fribourg-en-brisgau (Allemagne) où elle est jugée le par le Volksgerichtshof (tribunal du peuple) qui la condamne à un an de prison. Elle est libérée le .
Reconnaissance
modifier- Une plaque commémorative à l'Hôtel de Police de Colmar (Haut-Rhin).
- Inscription de son nom sur la plaque commémorative posée sur le mur de la tour de l’église des Dominicains à Colmar pour les résistants colmariens morts pour la France. Cette plaque est inaugurée par le général de Gaulle le [4].
Notes et références
modifier- Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens. et Clavel, Christophe., La Résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, Département AERI, cop. 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 959964698, lire en ligne)
- Du fait de l'annexion de l'Alsace, les alsaciens ne sont pas considérés par les nazis comme des adversaires mais comme des traitres.
- Léon Strauss, « Edenwald Eric », sur fusilles-40-44.maitron.fr, (consulté le )
- Roger Lefort, « La Résistance et l’occupation Nazie en Alsace-Lorraine », sur memoresist.org (consulté le )
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Une fiche sur Frédéric Hunsinger et Eric Edenwald dans le DVD pédagogique de l'Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens. Eric Le Normand, Fondation de la Résistance, Département AERI, cop. 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4), (OCLC 95996469).
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- Léon Strauss, « EDENWALD ERIC », sur maitron.fr, (consulté le )