Utilisateur:Froideval67/Brouillon/Modification Emiles Baas

Biographie

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Emile Baas est le fils d'Auguste Baas, contremaître, et de Louise Judel. Le , il épouse Madeleine Doubinger[1].

De 1924 à 1929, il est étudiant en philosophie à la Faculté des Lettres de Strasbourg. Parallèlement, pour financer ses études, il est répétiteur au collège de Wissembourg puis de Sélestat[2]. En 1928, il obtient une licence de philosophie. En 1929, il est professeur de philosophie à Sélestat. En 1937, il prend deux années de congés, qu'il passe à Paris, pour préparer l'agrégation de philosophie qu'il obtient en 1937. A la rentrée scolaire de cette même année, il est professeur agrégé de philosophie au lycée de Thionville. Pour la rentrée 1938, il est muté au lycée Kléber à Strasbourg[3].

Son action au sein de la Paroisse universitaire de Strasbourg

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Il est responsable de la « Paroisse universitaire de Strasbourg, » une association d'enseignant catholiques de l'école publique. Cette association, défend les valeurs de la laïcité et de fidélité à la patrie. Tout au long de l'année, les membres se réunissent pour débattre de leurs valeurs. A la fin des vacances d'été, Emile Baas organise au mont Saint-Odile, des « Carrefours » d'une semaine pendant laquelle les sujets évoqués pendant l'année sont repris et complétés par des conférences.

Réfugié à Rodez

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En 1939, il est mobilisé et fait son peloton d'élève officier de réserve (EOR) à Fontenay-le-Comte[2]. Il est affecté, comme aspirant, au 223e régiment d'infanterie à Epinal où il combat et est fait prisonnier. Il participe aux combats de la bataille de France et il est fait prisonnier à Epinal[4]. Il est libéré, en juillet 1940, en temps qu'Alsacien « de souche allemande ».

A sa libération, il décide de rester en Alsace annexée mais à la rentrée scolaire 1940, il refuse de prêter le serment de fidélité au Führer exigé dans la fonction publique en Alsace germanisée et nazifiée. Il est obligé de quitter l'Alsace. Il obtient un poste au lycée Ferdinand-Foch de Rodez où il déménage avec sa famille.

A Rodez, il s'investie dans la vie associative. Très sensible au sort des réfugiés alsaciens et mosellans, il travaille avec Pierre Stahl, responsable du bureau des jeunes réfugiés dépendant du Secrétariat général de la jeunesse (SCG) de Vichy[3].

La création des « Carrefours des Tilleuls »

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Dans le cadre des«  paroisses universitaires » il recrée les « Carrefours ». Ceux ci ont lieu en 1941,1942 et 1943 à la « Maison des tilleuls » à Montréjeau. Ils prendront le nom de « Carrefours des Tilleuls ». En été pendant une semaine, des enseignants, des élèves mais aussi des intellectuels alsaciens se retrouvent pour débattre. De nombreux membres du Groupe mobiles d'Alsace Sud (GMA Sud) puis de la Brigade indépendante Alsace Lorraine (BIAL) y viendront comme Antoine Ancel-Diener, Adelphe Peltre ou Bernard Metz l'organisateur du GMA Sud et le la BIAL[3]. Pierre Stahl participe aux sessions de 1941 et 1942.

Les « Carrefours des Tilleuls » sont des lieux d'échanges pour les jeunes réfugiés alsaciens et lorrains. Ils apprennent la situation de leurs région et ce qu'est l'idéologie le nazisme. Emile Baas est l'intervenant principal. Après la guerre, Bernard Metz, dans son rapport d'activité de résistant, fait référence au rôle d'Emile Baas dans la formation intellectuel des résistants alsaciens-mosellans[3].

Emile Baas édite et diffuse les travaux des Carrefours des Tilleuls en 1941 et 1942 sous forme de fascicules[2]. Mais pas de celui de 1943, il se sent menacé et change d'identité pour devenir Jean Maurois.

En 1943, il cache, à l'abbaye Notre-Dame-des-Neiges, Robert Schuman, député de la Moselle, évadé d'Allemagne et recherché par la Gestapo[4]. Il tente de s'engager dans la Brigade Indépendante d'Alsace-Lorraine (BIAL) au sein de l'unité de Diener-Ancel mais se dernier pense qu'il sera plus utile au redressement de l'Alsace à sa libération[2].

D'octobre à décembre 1943, il participe activement à la rédaction des numéros 20 à 23 des « Cahiers du Témoignage chrétien : Alsace Lorraine, Terres françaises ». Il est un des créateur et éditorialiste du journal catholique « Le Rouergat » dont le premier numéro parait le 8 octobre 1944 et qui insiste sur le devoir de résistance.

Retour en Alsace

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Le 30 novembre 1944, Emile Baas est chargé de mission au Rectorat de Strasbourg. Il travaille avec Paul Imbs sur les dispositions à prendre pour la réintroduction de l'enseignement français en Alsace. A la fin décembre, il remet au recteur et au ministère son rapport sur les principes de réorganisation de l'enseignement secondaire dans l'Académie de Strasbourg[2].

Emile Baas rentre à Strasbourg le 17 décembre 1944 où, en plus de sa mission, il fait fonction de proviseur du lycée Kléber.

En décembre 1945, il publie « Situation de l'Alsace ». Il reprend ses fonctions d'animateur à la Paroisse universitaire d'Alsace et de Moselle.

Le 20 janvier 1945, il participe à la création de l'association « Jeune Alsace » qui a pour buts : la création d'un service d'entraide, l'aide au jeunes pour leurs besoins immédiats et la réadaptation des jeunes Alsaciens au style de vie français[2].

Notes et références

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  1. « BAAS Emile », sur Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace (consulté le )
  2. a b c d e et f Igersheim, François., Baas, Émile, 1907- et Société savante d'Alsace et des régions de l'Est., Les Carrefours des Tilleuls : jeune Alsace résistante, Société savante d'Alsace, (ISBN 2-904920-40-4 et 978-2-904920-40-0, OCLC 270720278, lire en ligne)
  3. a b c et d Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens. et Clavel, Christophe., La résistance des Alsaciens (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 1152172696, lire en ligne)
  4. a et b « BAAS Émile [BAAS Charles, Émile] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )

Recherches internet

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https://maitron.fr/spip.php?article15409

https://www.alsace-histoire.org/netdba/baas-emile/