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L'Association pour le progrès intellectuel et artistique de Wallonie

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Introduction

L' association pour le progrès artistique et intellectuel s'est fondé clandestinement en 1944 comme une A.S.B.L, avec pour but comme son nom l'indique la défense et le développement de la vie intellectuelle et artistique en Wallonie avec par exemple " La création d’organismes littéraires, scientifiques, artistiques et musicaux, l'édition de collections, de revues et de journaux" entre autres...[1]. La situation des musiciens en Wallonie était préoccupante, de par le fait que le grand orchestre national se trouvait à Bruxelles, la Wallonie par son association essaye de réparer ça. Ainsi, l'A.P.I.A.W se constitue de commissions pour de nombreux domaines, la Commission des Sciences morales et politiques , la Commission des Sciences physiques et mathématiques, la Commission des Sciences naturelles, la Commission de l’Enseignement, la Commission littéraire etc...

Contexte historique

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Durant la guerre, une série de mouvements diverses font leur apparition pour l'émancipation de la Wallonie, on appellera ceci le mouvement wallon.Ainsi, plusieurs groupuscules seront fondés dans la clandestinité, on retrouvera la Wallonie libre, la Wallonie indépendante ou encore la Wallonie Catholique[2]. Dans cette même période de fin de guerre, après-guerre de nombreux congrès ont lieu. Le premier se déroule le 20, 21 octobre 1945 à Liège, composé de deux votes, le premier dit sentimental, où la plupart des votes iront pour la réunion entre la Wallonie et la France, le deuxième, politique, où la plupart des votes iront pour l'autonomie de la Belgique dans le cadre de l'Etat fédéral belge. En 1950, un autre congrès a lieu, le congrès national wallon dont l'intervention d'André Renard, le secrétaire général adjoint de la FGTB "apporte un appui syndical massif à la cause du fédéralisme tendant à donner à l'action wallonne des objectifs économiques et sociaux et à lui assurer la vaste assisse populaire qui lui a manqué jusque là"[3]. Ainsi, c'est dans ce contexte que de nombreux organes se créent comme le Conseil économique Wallon en 1945 et dans le domaine culturel, l'Association pour le progrès intellectuel et artistique de la Wallonie ou encore la Fondation Charles Plisnier en 1953.

Exposition et critiques

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L'A.P.I.A.W est une association culturel qui regroupe plusieurs domaines, art, histoire, sciences, littérature et c'est dans ce domaine de l'art que l'APIAW considère que l'art wallon doit s'inspirer de l'art français."L'APIAW considère que l'art wallon est et doit être prioritairement influencé part l'art français, le plus à même de coincider avec la sensibilité wallonne[4]". Ainsi elle organisa une exposition en 1945 à Liège, sa première exposition[5] sur des artistes français, "Jeune peinture française" Léon Gischia, André Marchand, Pignon Edouard, entre autres... Malheureusement, les retours ne furent pas ceux escomptés, des réactions "aussi violentes qu'inattendues"[4] dira Fernand Graindorge dans son livre intitulé "Dix ans d'A.P.I.A.W"[6]. Des critiques émises par des journaux comme l'Express[7], dans son édition du 30 juillet 1945, qui parle de La jeune peinture française comme "surexcitante, fatigante et en règle générale, sans charme, ni douceur" ou de l'édition de la Meuse du 21 juillet 1945 qui reproche le manque de nouveautés[8] d'un art semblable à des choses futiles qui égaient la vie à un moment mais qui, de par leur répétition finissent par lasser. L'A.P.I.A.W se défend par l'intermédiaire de Léon Koenig, critique d'art du journal Le Monde du travail mais surtout secrétaire de la commission des Beaux-Arts de l'A.P.I.A.W , il dira des spectateurs qu'ils ne sont pas assez préparés pour goûter à pareille peinture[9].Aussi la commission des Beaux-Arts parlait de l'art en Belgique comme un objet d'ornement sans conséquence et avait pour objectif de présenter des artistes dont leurs tableaux seraient le plus pur de leurs recherches sans concession au succès vulgaire[10]. C'est ce que l'A.P.I.A.W. s'efforcera de faire en exposant énormément d' artistes, parmi eux, des célèbres artistes comme Picasso[11] ou Salvador Dali[12].


Buts de l'association

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L’association pour le progrès intellectuel et artistique de la Wallonie est une Association sans but lucratif ( ci- après "A.S.B.L"). C’est donc un "groupement de personnes physiques ou morales qui poursuivent un but désintéressé" selon la définition du site internet :  "Service Public Federal Justice[13]".

L’association pour le progrès intellectuel et artistique de la Wallonie ( ci après "A.P.I.A.W")  tend à promouvoir le progrès intellectuel et artistique ainsi que l’encouragement aux initiatives favorisant le développement intellectuel et artistique de la Wallonie. L’ A.P.I.A.W réalise cela en moyennant d’une part, l’ajustement de l’Enseignement (dans son intégralité, c’est a dire : visant tout ses aspects) aux différents besoins spirituels, intellectuels et aux différentes nécessités (économiques, politiques et sociales) de la Wallonie. L’association va également créer des organismes (qui se compose d’environ 60 à 80 personnes[14]) aussi bien littéraires que scientifiques, mais va créer essentiellement des organismes artistiques et musicaux. L’A.P.I.A.W va élargir ses horizons en mettant en oeuvre l’édition de collections (Collection Fernand Graindorge, Collection Frankignoul, collections d’Art contemporain, Collections privées liégeoises ainsi que des Collections privées[14]) de revues et de journaux. L’association va également mettre l’accent sur la protection des intérêts moraux et professionnels des "intellectuels" et des "artistes" de Wallonie[15].

En plus de ses activités de protections et de création vu ci-dessus, l’Association pour le progrès intellectuels et artistique de la Wallonie est également à également mis en place l’organisation d’événements tels que des expositions, de conférences, ou encore, de concerts.  C’est ainsi que c'est fait l’intégration de la Wallonie au seins des grands courants Internationaux de "pensée et de création". L’association a également permis la formation des élites Wallonnes plus ouvertes au Monde "moderne" mais n’a malheureusement pas permis d’élever le niveau "culturel" ainsi que le niveau "scientifique" des classes dites moyennes ou du Peuple[15].

Personnages importants ( de 1943 à 1947 )

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Dès la fin de 1942 se prépare la "convocation d’un Congrès National wallon" auquel participera l’A.P.I.A.W. dans le but de donner un nouveau tournant au mouvement wallon pour 1945.

1943 est l'année durant laquelle le Mouvement wallon malgré qu’il soit dans la clandestinité va préparer "l’Après-guerre", ce sont des scientifiques liégeois extrêmement jeunes Fredi Darimont (1917-1966) et Jean Leclercq (1921 - ) qui vont proposer à leurs aînés également militants au seins du même mouvement libre, de créer un organisme qui rallierait : "scientifiques et artistes de toutes disciplines[14]".

La création de cette nouvelle Association s’adresserait à l’entièreté des Wallons, mais elle s’adresserait également aux Wallons de Bruxelles, et, elle instaurerais une sorte d’équivalent culturel du "Conseil économique wallon" qui lui est encore en projet.  

Cette association va intéresser un groupe essentiellement composé de professeurs de l’Université de Liège. Alors que déjà sous l’Occupation ont lieu de nombreuses réunions "préparatoires" dites clandestines, sont par la suite pris avec Charleroi des contacts où, "sous la présidence de Maurice Bologne, une section du Conseil économique wallon de l’ouest wallon[14]" va se réunir à plusieurs reprises. Plus tard un contact est pris avec Bruxelles, par Paul Duvigneaud(un botaniste bruxellois).

Toutefois, même si l’a concrétisation du projet de l’association est effectuée par les personnages cités ci-dessus, on peut tout de même mentionner les militants de "Wallonie Libre" qui sont également des précurseurs du projet de l’Association pour le progrès intellectuel et artistique de la Wallonie.

  1. « Association pour le progrès intellectuel et artistique en Wallonie / A.P.I.A.W. / APIAW, | Art-info.be », sur art-info.be (consulté le )
  2. Xavier Mabille, La Belgique: depuis la seconde guerre mondiale, Bruxellles, CRISP, , 309 p. (ISBN 978-2-870-75084-1), p. 29
  3. Xavier Mabille, La Belgique depuis la seconde guerre mondiale, Bruxelles, CRISP, , 309 p. (ISBN 978-2-870-75084-1), p. 30
  4. a et b Catherine Lanneau, L'inconnue française: la France et les Belges francophones, 1944-1945, Bruxelles, P.I.E, Peter Lang, , 589 p. (ISBN 905-2-013-977), p. 235
  5. G Vandeloise, Vingt-ans d'apiaw: salon du vingtième anniversaire, Liège, Liège-Musée des Beaux-Arts, , 129 p., p. 21
  6. Fernand Graindorge, Salon du 10ème anniversaire, Liège, Musée des Beaux-Arts 28 avril- 27 mai 1956, , p. 5
  7. Catherine Lanneau, L'inconnue française: la France et les Belges francophones, 1944-1945, Peter Lang, , 589 p. (ISBN 9789052013978, lire en ligne), p. 236
  8. Catherine Lanneau, L'inconnue française: la France et les Belges francophones, 1944-1945, Peter Lang, , 589 p. (ISBN 9789052013978, lire en ligne), p. 237
  9. Catherine Lanneau, L'inconnue française: la France et les Belges francophones, 1944-1945, Peter Lang, , 589 p. (ISBN 9789052013978, lire en ligne), p. 238
  10. Vingt ans d'apiaw, le salon du 20ème anniversaire, Liège, Liège-Musée des Beaux-Arts, , 129 p., p. 16-17
  11. G.Vandeloise, Vingt ans d'apiaw: salon du vingtième anniversaire, Liège, Liège-Musée des Beaux-Arts, , 129 p., p. 27
  12. G. Vandeloise, Vingt ans d'apiaw: salon du vingtième anniversaire, Liège, Liège-Musée des Beaux-Arts, , 129 p., p. 29
  13. « ASBL | Service public federal Justice », sur justice.belgium.be (consulté le )
  14. a b c et d Marc Renwart, « DOCUMENTS POUR SERVIR A UNE HISTOIRE DE L’APIAW », Pour renaitre,‎ (lire en ligne)
  15. a et b « Association pour le progrès intellectuel et artistique en Wallonie / A.P.I.A.W. / APIAW, | Art-info.be », sur art-info.be (consulté le )

C’est le 7 Novembre 1944 sous l’initiative du collectionneur Fernand Graindorge (1903 - 1985)[1]que sera officiellement fondée "clandestinement" et sous l’occupation, l’Association pour le progrès intellectuel et artistique de Wallonie en Association sans but lucratif (ci-après "a.s.b.l.")

Fernand Graindorge est également celui financera les expositions dès 1945.

En 1945, et plus précisément suite à la Libération, le petit groupe de Liégeois prépare les Statuts de l’association. Ces Statuts seront par la suite publiés au Moniteur Belge. Les créateur de l’association souhaitent en faire une institution prestigieuse et vont pour se faire prendre pour président le mathématicien et professeur belge Lucien Godeaux.

Cette année la, l’association va également mettre en place la création d’une brochure intitulée « Pour renaître », qui sera diffusé à partir du mois de Mars 1945 et qui exposera les programmes de l’APIAW. Pour renaître ainsi que d'autres manifeste vont faire un constat critique de la situation culturelle ainsi que scientifique de la Wallonie. Afin de sortir de cette situation les membres de l’association disent devoir mettre l’accent doit être sur l’intégration de la Wallonie au seins des grands courants internationaux de pensée et de création. L’APIAW doit s’ouvrir à l’art vivant, pour que la Wallonie puisse jouer un rôle dans le monde Moderne.

Par la suite L’APIAW va directement essayer de s’élargir dans les autres villes, afin de (et suite à la volonté de ses créateurs) se répandre dans la Wallonie entière


Références

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  1. « Fernand Graindorge 1903 - 1985 », sur www.ardenneweb.eu (consulté le )

Bibliographie

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  • Ouvrages: GRAINDORGE Fernand, Salon du 10ème anniversaire, Liège, Musée des Beaux-Arts 28 avril-27 mai 1956, 1956
  • LANNEAU Catherine, L'inconnue française: la France et les Belges francophones, 1944-1945, Peter Lang, 2008, 589 p.
  • MABILLE Xavier, La belgique depuis la seconde guerre mondiale, Bruxelles, CRISP, novembre 2003, 309 p.
  • RENWART, Marc, " Documents pour servir à une histoire de l'APIAW", Pour renaître, 1945
  • VANDELOISE Guy, Vingt-ans d'apiaw: salon du vingtième anniversaire, Liège, Liège, Musée des Beaux-Arts, 1966, 129 p


  • Sites internet: ASBL, Service public federal Justice, sur justice.belgium.be (consulté le 24 novembre 2018)
  • Art-info.be, "Association pour le progrès intellectuel et artistique en Wallonie/ A.P.I.A.W/, sur art-info.be (consulté le 24 novembre 2018)
  • Ardenneweb, "Fernand Graindorge 1903-1985" sur www.ardenneweb.eu(consulté le 24 novembre 2018)