Utilisateur:Guerin 55/Brouillon

Naissance 07 avril 1913 à Marseille
Décès 07 février 1963 (à 50 ans) Pau France
distinctions Chevalier de la Légion d'honneur‎

Guérin André pilote de la reconnaissance aérienne modifier

Biographie

Né le 7 avril 1913 à Marseille . André Guérin[1] signe un engagement de trois ans pour l'armée de l'air et rejoint le 2ème groupe d'ouvriers aéronautiques. Il est nommé élève pilote en octobre 1932, et à l'issue de son contrat, en 1934, se réengage pour deux ans. Il sera affecté par la suite à la base de Cazaux avant de rejoindre celle de Nancy. En Mai 1939, il est admis dans le corps des sous-officiers de carrière, et c'est avec le grade de Sergent-Chef qu'il rejoindra le groupe de reconnaissance GR II/33 à la mobilisation. Il effectuera toute la campagne de France dans ce groupe, ou il côtoiera notamment le Capitaine Antoine de Saint-Exupéry,

en captivité au Stalag Luft III

Le nom d'André Guérin sera notamment cité dans le livre "Ceux qu'on a jamais vus[2]" de Guy Bougerol, Aumônier de l'air, qui relate dans cet ouvrage le quotidien de cette unité, jetée dans la tourmente. Le 22 mai 1940, l'Adjudant André Guérin, pilote le Potez 637 n°49 (Immatriculé C-633) pour une mission de reconnaissance dans toute la région d'Amiens-Arras-Douai-Cambrai-Péronne. Touché sévèrement par la Flak prés de Bapaume, André Guérin, réussit à se poser en campagne. L'équipage le Lieutenant Israël (observateur) le Sergent-chef Hincker (mitrailleur) et lui-même, indemne, réussit à évacuer l'appareil peu avant son explosion. Les trois hommes seront cependant fait prisonniers. Interné tout d'abord au Luft d'Oberursel, camp transitoire puis au Stalag Luft de Francfort sur Main, André Guérin restera en captivité[3] jusqu'au 13 Mars 1941. De retour de captivité, André Guérin est affecté au GR I/51 puis, en octobre 1941 au GR II/33, unité basé à El Aouina en Tunisie.

Après le débarquement des alliés en Afrique du Nord, en Novembre 1942, il rejoint les Forces aériennes françaises libres (FAFL) en Algérie , et est affecté, en Février 1943 à la Compagnie de l'Air n°12. Il sera ensuite transféré au Groupe de Transport GT II/15 "Anjou" le 1er Avril 1945 au sein duquel il pilotera notamment des " DC-3 Douglas "Douglas C-47 Skytrain. ". Après l'Armistice, André Guérin rejoint temporairement le groupe de transport GT I/15 en Aout 1946, en attendant sa démobilisation qui est effective le 15 Septembre 1946. André Guérin préparant un vol . André Guérin en captivité au Stalag Francfort-sur-le-Main (en 1941 Admis à la retraite en Mai 1958, il quitte l'Armée avec le grade de Capitaine, et avec, derrière lui une carrière bien rempli de 27 ans… Il aura cumulé plus de 2258 heures de vol dont 31 Missions de Guerre au dessus de l'ennemi (Reconnaissance et Bombardement) et aura été cité 4 fois. André Guérin est [4]Chevalier de la Légion d'honneur‎ et est titulaire, entre autres, de la Médaille militaire et de la Croix de Guerre.

André Guérin consultant un plan de vol


Extrait du livre "Ceux qu'on a jamais vu de l’aumônier de l'air Guy BOURGEROT


"Au sud-est de Bapaume, une colonne de fumée. L'observateur veut se rendre compte. Je me faufile dans les vallées, parmi les collines boisées, les escarpements, utilisant tous les accidents de terrain susceptibles de me dérober aux vues indiscrètes et au feu...jusqu'au moment, où, arrivé dans une sorte de cul-de-sac, je me trouve nez avec une formation de chars ennemis, forte d'environ trente-cinq engins, au repos sur un plateau, impossible de les éviter. Comme ils sont aussi surpris que moi et que j'ai sur eux, l'avantage de la vitesse, j'ai le temps de les survoler, non sans avoir essuyé une grêle de plomb, aussi serrée qu'intempestive. L'avion est littéralement haché par les balles. Trois chocs plus brutaux que les autres, ce sont des obus de 20.. Heureusement, nous sortons du champ dangereux, mais dans quel état ! Moteur gauche stoppé, canalisation d'air coupée, plans et fuselage en écumoire, trains et volets sortis brusquement. Je me tiens prêt à toute éventualité et cherche un terrain de fortune pour le cas où la situation viendrait à s'aggraver. Cette précaution n'est pas vaine, car le mitrailleur me crie que le moteur gauche est en feu. La somme n'est pas loin… Mais pourrons nous gagner les lignes ? Peu d'espoir.. Tout cela s'est passé en moins d'une minute . Nous avançons très lentement. Le moteur droit donne à son tour des signes de fatigue. Va t'il flancher lui aussi? Nous perdons de l'altitude. Il va falloir se poser. Voici l'inévitable ligne électrique que nous passons de justesse devant un petit champ. Je coupe essence et contact. Nous roulons . Une barrière, un cheval de bois, poussière. Une vache, qui avait dû nous prendre pour un train, s'enfuit apeurée… Je ne sais pourquoi j'ai remarqué ce détail car en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, nous sommes tous trois en bas et courons nous cacher dans les bois, abandonnant notre coursier à son triste sort. Le moteur gauche brûle toujours. Nous nous regardons navrés, nous avons conscience de laisser là un ami qui a partagé nos joies et nos coups durs.

Le feu gagne, les flammes montent, les tôles se tordent et fondent. Un bruit sourd, une énorme tulipe rouge et noire, 4 Récit par l'Adjudant André Guérin, de la mission du 22 mai 1940 à l'issue de laquelle il sera fait prisonnier : en des débris métalliques fumants : voilà les dernières impressions que nous aura données notre pauvre 63.

Pour lui, tout est fini… Pour nous ce n'est pas la même chose… Les patrouilles allemandes, attirées par le bruit de l'explosion, vont essayer de nous capturer. Après une partie de cache-cache quelque peu mouvementée, nous sommes faits prisonniers et emmenés sans autre forme de procès. Ce soir le préposé au registre-journal inscrira sur son livre : "Avion Potez 637 n° 49 non rentré". On nous portera disparus. Le chef de bord ne pourra remettre son compte-rendu et nos camarades viendront chercher le renseignement que nous n'avons pas rapporté. Puisse le sort leur être plus favorable…

Bloch MB.174


Voir aussi dans le blog " les passionnés de l'armée de l'air"[5] un complément d'information d'André Guérin .


Sources

  1. « Etat signalétique militaire André GUERIN.pdf », sur onedrive.live.com (consulté le )
  2. « Ceux qu'on n'a JAMAIS VUS.pdf », sur onedrive.live.com (consulté le )
  3. « 06-06-1940 état de prisonnier André GUERIN.pdf », sur onedrive.live.com (consulté le )
  4. « 11-07-1950 Légion d'honneur André Guérin.pdf », sur onedrive.live.com (consulté le )
  5. « GUERIN André », sur www.passionair1940.fr (consulté le )