Utilisateur:Hautes-Mynes/Brouillon
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Type |
Ancien site minier |
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Style |
Renaissance |
Construction |
entre 1560 et 1761 |
Propriétaire |
Commune du Thillot |
Patrimonialité | |
Site web |
Pays | |
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Département | |
Adresse |
47 rue de la gare |
Coordonnées |
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Les Hautes-Mynes ou mines du Thillot est un site touristique classé Monument historique[1] situé dans la Haute Vallée de la Moselle sur la commune du Thillot, dans l'actuel département français des Vosges. Le site fut exploité pour l'extraction du cuivre par les ducs de Lorraine entre 1560 et 1761.
Repères historiques modifier
D'après les sources écrites et les résultats des fouilles archéologiques, l’histoire des mines de la Haute Vallée de la Moselle débute en 1550. L'exploitation des filons d'argent se fera alors de manière pionnière à Bussang et à Fresse-sur-Moselle. En 1560, une fonderie est construite à Saint-Maurice, à proximité des grandes forêts où est produit le charbon de bois nécessaire à la fonte des minerais. Cette aventure de l'argent est sur le déclin en 1580, lorsque Montaigne, alors sur le chemin de l'Italie, visite l'une des mines d'argent de Bussang (alors orthographié Bossan[2]).
Au Thillot, la production de cuivre commencée en 1560 prend alors un essor remarquable, des mines sont ouvertes en grand nombre dans le district. La richesse des filons de la Haute Vallée de la Moselle et le savoir-faire des mineurs ont engendré ainsi une activité minière qui atteint son apogée au 17e siècle et a perduré jusqu’en 1761.
Les récentes recherches archéologiques réalisées par l’association SESAM (Société d’études et de sauvegarde des anciennes mines) ont permis de mettre en évidence les spécificités du site, concernant en particulier les techniques de percement de la roche et le fonctionnement des machines hydrauliques. Les mines du Thillot furent notamment, à l’échelle européenne, le premier lieu d’utilisation de la poudre noire, technique révolutionnaire d’extraction du minerai à l’explosif[3].
Géologie et minéralogie modifier
Les filons exploités au Thillot offrent un remplissage polyphasé. Le premier dépôt est de nature pegmatitique, formé par la cristallisation - vers la fin de l'histoire d'un granite - d'un liquide magmatique résiduel riche en gaz : du feldspath potassique en très gros cristaux caractérise cette phase et s'accompagne de sulfures métalliques. Vient ensuite, la température allant décroissant, un stade hydrothermal de moyenne température : il s'agit d'un dépôt de quartz et de sulfures de cuivre et de molybdène. Il y a enfin des phénomènes de concentration secondaire de sulfure de cuivre à haute teneur.
Paysage modifier
Par leur travail d'extraction des roches et des minerais, les mineurs ont durablement modifié le paysage en bouleversant la surface du sol par des excavations et par des accumulations de roches dépourvues de minerai, les haldes, mais également par la création de chemins, par le déboisement et le choix de peuplement forestier propre à la production de charbon de bois, par le détournement de la circulation de l'eau, la création d'étangs et de canalisations permettant le fonctionnement de pompes hydrauliques et de bocard.
Techniques de percement modifier
Les mines du Thillot constituent un lieu privilégié pour l'étude des techniques de percement de mines entre le 16e et le 18e siècle.
3 grandes techniques peuvent être mises en avant :
- Technique de percement à la pointerolle et au marteau
- Technique d'abattage au feu utilisée lorsque la roche présente un trop grande dureté
- Technique de la poudre noire dès 1617.
Cette date précoce de 1617, attestée par les archives[4], fait des mines du Thillot, au regard des recherches actuelles, le premier lieu en Europe d'utilisation systématique de la poudre noire en mine. L’apparition technique de cette méthode était jusqu'alors attribuée au mines slovaques de Banska Stiavnica en 1627.
Valorisation touristique modifier
Le site touristique municipal des Hautes-Mynes[5] est né de la valorisation de ce patrimoine minier.
Le réseau souterrain, en partie classé MH, présente à travers la visite de trois galeries toute l’ingéniosité des mineurs de la Renaissance pour percer la roche et extraire ainsi le minerai de cuivre.
La Maison des Hautes-Mynes, complète la visite du site minier. Un ensemble de pompage du XVIIIe siècle, remit au jour par l’archéologie, constitue le point d’orgue d’un espace muséographique où panneaux, maquettes et matériel archéologique offrent à découvrir un pan méconnu de l’histoire lorraine.
Photos modifier
Références modifier
- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00135700
- s:Journal du voyage de Montaigne/Partie 1
- Francis Pierre, « Les mines de cuivre et d’argent de la Haute-Moselle. Apparition et évolution des techniques de percement à la poudre noire. Le Thillot (Vosges) », Lotharingia, 1993, tome V, p. 91-159
- Arch. dép. Meurthe-et-Moselle, B 8366
- [http://www.hautesmynes.com/