Utilisateur:Jcolomba/Brouillon

La société de cour (livre)

La société de cour est un ouvrage du sociologue allemand Norbert Elias, écrit au début des années 1930 mais publié seulement en 1969. En prenant l'exemple de la cour du roi français Louis XIV, il y explique comment les règles sociales au sein des sociétés de cour absolutistes européennes du XVIIe siècle ont eu une influence majeure et durable sur le fonctionnement de la société occidentale.

Genèse

modifier

Après la brouille avec son directeur de thèse Maurice Hönigswald pour divergences scientifiques profondes, Norbert Elias se détourne de la philosophie et quitte l'Université de Breslau pour celle d'Heidelberg, où il a le projet de préparer une habilitation de sociologie sous la direction d'Alfred Weber (le frère de Max Weber). Mais la liste d'attente pour la soutenance est longue, et Norbert Elias accepte rapidement la proposition de son collègue Karl Mannheim de le rejoindre à l'Université de Francfort et d'y soutenir plus rapidement une habilitation sous sa direction. Celle-ci sera prête en 1933, mais ne pourra ni être éditée, ni être soutenue, du fait de l'arrivée du parti nazi au pouvoir, qui fera immédiatement fermer l'Institut des Sciences Sociales de Francfort, qu'il considère comme une repère de juifs et de communistes.

Au-delà de Freud

Au-delà de Freud, sociologie, psychologie, psychanalyse et un ouvrage posthume du sociologue allemand Norbert Elias, publié en France en 2010.

Ce livre est la compilation de 5 textes de Norbert Elias écrits à la fin de sa vie :

  • Introduction à la psychologie collective
  • le Processus de civilisation des parents
  • Sociologie et psychosomatique
  • Au-delà de Freud

Dans ces différents textes, destinés à des publics divers, Norbert Elias revient sur les deux principaux écueils auxquels doivent faire face selon lui les sciences humaines et sociales, et qu'il a déjà décrits dans ses précédents ouvrages :

- l'essentialisation des notions d'individu et de société, considérées comme deux entités indépendantes, existant avant la confrontation de l'une à l'autre, comme s'il pouvait exister un individu hors de toute société, ou une société sans individus. Il rappelle que la socialisation des individus (l'intériorisation des normes sociales d'un groupe par ses membres) et, parallèlement, l'individualisation des structures sociales (l'adaptation et la modification des normes sociales d'un groupe par chacun de ses membres) sont concomitants, comme il l'a développé dans son livre Individu et société. Il est donc impossible d'étudier l'un sans l'autre, la sociologie se contentant de s'occuper du premier, et la psychologie du second, par exemple.

- la naturalisation des faits sociaux, oubliant que les structures sociales varient en permanence, autant dans le temps (comme l'histoire nous l'enseigne), que dans l'espace (comme l'anthropologie nous le montre). Un effort permanent d'historicisation et de comparaison est donc nécessaire, comme il s'y est attelé dans son livre Sur le processus de civilisation.

Norbert Elias introduit deux notions nouvelles dans cet ouvrage, certainement les dernières, étant donné qu'il disparaît peu de temps après l'écriture de ces textes. La première est la notion de configuration des valences.Il nomme valence blablabla. Il pense que ce concept permet de trouver un terrain de discussion commun avec la psychiatrie. La seconde est celle de microcosme et de macrocosme, qu'il propose d'utiliser à la place des termes d'individu et de société, car il les pense plus apte à montrer la complexité de ces deux notions, et leur lien d'interdépendance.