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Profession Journaliste (film)

Profession Journaliste est un film documentaire de 66 minutes, réalisé par Julien Despres, sorti en France le 31 octobre 2012. A travers l’histoire du journalisme, et par le biais de témoignages de journalistes contemporains tel que François Ruffin, Julien Brygo, et notamment une historienne Annie Lacroix-riz, le film ambitionne d'éclairer le spectateur sur la formation, la précarité et parfois l'autocensure du journaliste. Le film tente ainsi de démontrer par la condition journalistique actuelle comment ce milieu et celui de la communication sont devenues les nouvelles bases d'une propagande moderne.

Synopsis

"Qu’est-ce qu’un journaliste aujourd’hui ? Est-il animé par le désir d’informer ou par la nécessité de gagner sa vie ? Dans le jeu trouble du commerce de l’information et de la production d’événements, la position du journaliste est ambiguë. A travers l’histoire du journalisme, et par le biais de témoignages contemporains, une réflexion sur l’état de la profession s’impose. Quels sont les liens entre journalisme, politique et finance ? Alors que les médias enracinent leurs influences idéologiques au cœur de la société, le fantasme d’une information objective et neutre perdure. La profession évolue dans un productivisme effréné. La rentabilité et l’injonction de rapidité du traitement de l’information ont transformé les journalistes « en ouvriers des usines modernes qui ne sont pas là pour réfléchir ». A part dans quelques entreprises publiques, rares sont les petites mains de l’info qui tapent du poing et luttent contre ces conditions de travail. Dans les groupes de médias privés - détenus en France par seulement six ou sept sociétés tentaculaires - la règle demeure le silence et l’autocensure. La précarité de la profession muselle toute vocation d’un journalisme d’investigation et d’émancipation."


Fiche Technique

Titre : Profession Journaliste
Réalisation : Julien Despres
Scénario : Julien Despres
Image : Vince, Pika, Greg
Montage : Audrey Maurion
Mixage : Nicolas Teichner
Production : Anatone
Distribution : La Mare aux Canards
Pays : France
Langue : Française
Date de sortie : 31 Octobre 2012
Durée : 66 minutes
Formats : couleur, stéréo


Accueil critique

A sa sortie en salle en Octobre 2012, le film reçoit un accueil plutôt favorable dans la presse. Les critiques les plus positives comme celle d'Isabelle Regnier du Monde Culture souligne les séquences percutantes du film qui « sont autant de documents édifiants sur certaines pratiques en cours dans les média aujourd'hui » comme la séquence de média training, le témoignage d'une ancienne deskeuse de france 24 et le compte rendu du voyage de presse au sein du groupe Bolloré. Pour certains critiques de Danactu-résistance, le film a une valeur pédagogique indéniable « un documentaire indispensable à voir, un bon outil de débats pour mieux comprendre comment les influences idéologiques de LEURS médias, totalement liés à la politique et à la finance, pèsent sur ce qui reste encore de démocratie ». Ou bien encore pour Cinématraque, le faible budget du film amène parfois une simplicité dans le choix des images qui sait pourtant rester efficace « un simple plan sur des mains tournant les pages d'un grand journal, et y trouvant plus de publicités pour produit de luxe que de contenu écrit, ou le récit édifiant d'un journaliste qui a voulu faire son travail lors d'un voyage de presse s'apparentant plus à une opération de communication millimétrée, nous font à eux seuls prendre conscience de la véritable crise que traverse le monde de l'information aujourd'hui »


Certaines critiques plus mitigées soutiennent la démarche du film mais regrette un prise de parti très affirmée. Pascal Paradoux dans son émission chronique des médias à RFI, précise que « le film de Julien Despres est de parti pris mais il rappelle quelques vérités salutaires pour continuer à conjuguer ensemble, pluralisme, passion et liberté de pensée. ». Tandis qu'A.C. de La Croix trouve le documentaire « agaçant par le manque de diversité de points de vue, [mais]...pose néanmoins avec une certaine justesse la question de l'indépendance de la presse ». Cyril Cossardeaux de Culture aux Poing partage la prise de position du film mais estime entre autres qu'il est dommageable que certains sujets comme les médias alternatifs développés par internet ne soient pas traités.