Utilisateur:Jean-Marc Fert/Brouillon
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Nicolas Hénin est un journaliste français de presse écrite,radio et télévision, né au Mans en 1975. Il est le fils de Pierre-Yves Hénin, universitaire. Il est enlevé le 22 juin 2013 et retenu otage en Syrie.
Formation
modifierAprès des études secondaires au Lycée Henri-IV et en classe préparatoire au Lycée Fénelon, Nicolas Hénin obtient à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne une licence de géographie et une maîtrise d’histoire. Suivant des cours de langue arabe, il se spécialise très tôt sur le Moyen-Orient, avec un mémoire de maîtrise en Histoire des Relations Internationales sur le sujet suivant : "Les relations interarabes de l’Égypte et la paix séparée avec Israël : novembre 1977", mémoire préparé lors d’un semestre de recherche au Caire, au CEDEJ (Centre d'études et de documentation économiques et juridiques) . Ce contact initial avec le Proche-Orient est l’occasion de premières contributions, dont des reportages sur le conflit soudanais dans Jeune Afrique (1997) et un reportage photographique, publié dans le mensuel Arabies sur « le Yémen, un pays en armes » en Novembre 1999. A son retour, il est admis à L’IPJ (Institut pratique de Journalisme) dont il sort diplômé de la promotion 1999 (voir la page d'accueil du site de l'IPJ).
Carrière
modifierNicolas Hénin travaille d’abord à l’agence d’information économique et financière Infomedia, dont il démissionne en novembre 2002 pour rejoindre l’Irak comme pigiste indépendant. Il couvre les mois d’avant-guerre puis l’intégralité de la période du conflit ouvert, notamment pour Radio-France. Il couvre les suites du conflit, d’abord de Bagdad où il séjourne jusqu’à septembre 2004, puis d’Amman, où il se replie alors à la demande de la direction de Radio-France, suite à l’enlèvement de Christian Chesnot et Georges Malbrunot. À côté de ses interventions sur diverses chaines radios, il collabore à plusieurs organes de presse écrite dont Marianne et l’Indépendant de Genève. Comme chef opérateur images et collaborateur à l’enquête, il contribue au film documentaire « Tonnerre roulant sur Bagdad » réalisé par Jean-Pierre Krief et diffusé sur Arte à l’occasion du dixième anniversaire du déclenchement du conflit. A partir de 2006, il effectue divers reportages sur d’autres crises ou conflits du monde arabe, dont le Soudan, la Somalie et le Yémen, tant comme correspondant de l’hebdomadaire Le Point que pour des reportages télévisés, habituellement produits par l’agence Solas Films et diffusés sur Arte[1] ou d’autres télévisions francophones. Depuis le déclenchement des mouvements dits du « printemps arabe », Nicolas Hénin couvre les événements d’Egypte, de Lybie, du Yémen puis de Syrie où il se rend à cinq reprises de 2011 à juin 2013. Nicolas Hénin a été plusieurs fois nominé au Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre, voyant ainsi reconnaître ses qualités professionnelles tant en Radio (2004) qu’en reportage télévisé (2008) et en Presse écrite (2013).
Situation actuelle
modifierLe 22 juin 2012, Nicolas Hénin a été enlevé à Raqqa, première capitale de région syrienne à être passée sous le contrôle de l’opposition armée, par des éléments non identifiés. Il est détenu depuis lors, ainsi que le photographe Pierre Torrés, enlevé le même jour. Tenue secrète à la demande des familles, la détention de Nicolas Hénin et Pierre Torres a été rendue publique par le premier ministre Jean-Marc Ayrault le 9 octobre 2013[2]. Les autorités françaises ont fait état de preuves de vie recueillies en août et en octobre 2013[3]. Diverses actions de soutien et de mobilisation, coordonnées en particulier par le comité « Otages en Syrie », sont régulièrement menées pour la libération de Nicolas Hénin et de Pierre Torres, ainsi que de Didier François et Edouard Elias, enlevés le 6 juin. A titre symbolique, l’IPJ (Institut Pratique de Journalisme) a fait de Nicolas Hénin le parrain de sa 34e promotion[4]
Notes et références
modifier- Voir sur le site d'Arte : "Lettre à Nicolas Hénin : un collègue témoigne", suivi de "Quelques reportages de Nicolas Hénin"
- Communiqué du ministère des Affaires Etrangères du 9 octobre.
- Déclaration du ministre des Affaires Etrangères le 7 novembre
- Un otage à l’honneur, Le Parisien, 14 Novembre 2013