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La reconquête des berges du Rhône (Enfouissement / Détournement de l'A7)

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Les élections municipales de 1983, suite à la loi du 19 novembre 1982, comportent des nouveautés. Tout d'abord, les électeurs votent pour une liste entière. Ils ne peuvent plus voter en faveur de candidats de listes différentes, voire de non candidats (fin du panachage). Deuxièmement, l'opposition entre dans le conseil municipal. Troisièmement, le nombre d'adjoints à Bourg-lès-Valence passe de 4 en 1977 à 9 en 1983.

Pour ces élections d'un nouveau genre, trois listes sont en compétition en 1983. La liste de gauche « Pour la défense des intérêts généraux » (PS et alliés), menée par le maire sortant Jacques Reynaud, obtient 3 973 votes, soit 54,36 % dès le premier tour. La liste « Union d'opposition bourcaine pour le respect du mandat » de droite (RPR, UDR, CNIP), menée par Jean-Claude Schwartzman, obtient 3 075 votes, soit 42,07 %. Il y a 10 046 électeurs inscrits, 7 513 votants, 204 votes blancs et nuls et 7 309 suffrages exprimés.

Le taux de participation est de 66,92 % (abstention de 33,08 %).

Le maire sortant, Jacques Reynaud, est réélu pour la deuxième fois après 1983.

Le conseil municipal se compose de 33 élus. Le maire, 9 adjoints, 6 conseillers délégués et 12 conseillers municipaux proviennent de la liste majoritaire. Il y a par ailleurs 5 élus de la liste « Essor et renouveau bourcain, pour un vrai changement ».

Un essor économique inédit dans le Bourg et la basse ville (XVe siècle-XVIe siècle)

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Pour asseoir la mainmise du royaume de France sur le Valentinois, le roi Louis XI et ses successeurs s'attaquèrent à leurs adversaires, notamment l'évêque de Valence, et s'appuyèrent et protégèrent la bourgeoisie locale avide de s'enrichir par le négoce.

Une activité portuaire débordante
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Le commerce du sel, déjà prépondérant depuis le Moyen-Âge, fut monopolisé par quelques familles dont les énormes profits furent souvent investis sur place à travers la construction, entre autres, d'hôtels particuliers dans la ville haute (BLANC, p.135). Le « cadastre de Plèche », le plus ancien cadastre connu de Valence datant de 1547 et réalisé par Jean Plèche en 1917, révèle la présence d'une rue entière dédiée au commerce du sel, dénommée « rue de la porte du portalet du sel » (Nicolas DANJAUME p.23). Les berges du Rhône hébergèrent de très nombreux entrepôts de sel qui représentèrent l'essentiel des revenus venant du commerce fluvial (BLANC p.136 & Nicolas DANJAUME p.23). André Blanc les situe notamment proche de la rue Pêcherie dans la basse ville de Valence, autour du couvent des Jacobins.

Provenant directement du port (à l'actuel quai Thannaron), les matières premières approvisionnaient les ateliers environnants. Le bois, arrivant par flottaison sur l'Isère et le Rhône, servit aux scieurs et fustiers (de l'occitan fusta signifiant le bois ou une pièce de bois) : charpentiers, menuisiers, tonneliers, tourneurs etc. L'actuel place Laënnec, anciennement nommé la rue des Planches dans le quartier de la Fusterie, en conservait le souvenir.

L'historien André Blanc souligne que le fer brut débarquait également sur le port bourcain, venu directement des mines de fer et des forges d'Allevard et des Chartreux (dans l'actuel département de l'Isère). L'ancien couvent des Capucins, devenu hôpital au XIXe et XXe siècle puis un bâtiment administratif désormais, abritait, en plus d'un grand moulin à huile, des forges.

Les forgerons de ce quartier, comme leurs collègues de la Comète, transformaient les ballons de fer de qualité moyenne en outils aratoires, charronnerie, petite quincaillerie, serrurerie et surtout en grilles et mauclairs, l'une des spécialités depuis le XIVe siècle. (BLANC, p.136)

Les premières manufactures le long des canaux
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Le Bourg voit s'établir au XVIe siècle, le long du canal de Flavie ou de Curière, trois grandes manufactures de draps et une foule d'artisan sous-traitants dans le quartier des Encloses, le long d'une voie qui allait devenir la rue de la Manutention. La rue des Encloses dans le Vieux-Bourg témoigne de ce souvenir. L'eau des canaux s'avère indispensable à de nombreuses activités économiques. D'ailleurs, le canal de Flavie était nommée à l'époque le canal des teinturiers.

  • La première manufacture fut celle de Pierre Garinot. Ce lyonnais acheta au début du XVIe siècle à Pompéry la Vénus lubrique, la plus grande des maisons closes qui parsemaient le quartier. La première draperie valentinoise, établi à cheval sur le canal au débouché de la Côte des Chapeliers, rencontra un fort succès qui fut rapidement suivi.
  • La deuxième manufacture, couvrant 2000 mètres carré, fut construite par le provençal Jaume Mervelhoux (parfois francisé en Jacques Merveilleux). Elle fut utilisée occupée plus tard par un entrepôt des tabacs puis par la manutention militaire. Rasé, ce bâtiment se situait à l'actuel tour des archives des archives départementales de la Drôme.
  • La troisième manufacture, fondée par le milanais Vincent Zappelon (Zappeloni), fut un immense bâtiment sur trois niveaux, occupant la plus grande partie d'une parcelle de 160m de long sur 60m de large. Le bâtiment connut maintes fonctions pour devenir la manufacture Rochette, les « Grandes Boutiques », l'hôpital général de Louis XIV à Napoléon Ier puis une hospice et couvent des Clarisses. Traversant les siècles, le bâtiment légèrement amputée est désormais le foyer des jeunes travailleurs.

Selon André Blanc, les trois manufactures de draperie (Garinot, Mervelhoux et Zappelon) employèrent près de 3 000 ouvriers et jusqu'à 5 000 en saison. Des sous-traitants artisans, comme les nombreux teinturiers (et autres tanneurs et parcheminiers), venaient grossir les rangs. (Blanc. page 140)

Un quartier grouillant et tenue à l'écart
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Le Bourg, ancêtre de l'actuel ville de Bourg-lès-Valence, abrita une foule de travailleurs, des « déracinés des campagnes qui viennent périodiquement en zone urbaine offrir leurs bras » (BLANC, p.136). Ces besogneux logeaient là où ils le pouvaient, souvent fort mal, dans des constructions vétustes, un habitat précaire. L'historien André Blanc parle même d'un véritable bidonville entre la porte Tourdéon, la porte au nord de la ville, et le canal de Flavie.

Bateliers, brassiers, ouvriers des manufactures, teinturiers, tanneurs, forgerons, scieurs, charpentiers, menuisiers et autres travailleurs journaliers faisaient tourner des tavernes, caboulots, gargotes et lupanars établis sur les berges du Rhône (BLANC, p.139).

La différence sociologique entre la haute et la basse ville, déjà existante à l'époque romaine, perdure. Ce clivage, perceptible non seulement par la dénivellation, se matérialise également par la présence d'une muraille percée de poternes évitant un trop grand brassage. Bien que participants à l'essor économique de ces activités manuelles, les bourgeois et notables valentinois, concentrés dans la ville haute, ne souhaitaient pas attirer cette « population flottante » indigne de leur statut social (BLANC, pp.136-140).

Les guerres de Religion (XVe siècle-XVIe siècle)

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Photo porte Pompéry

Livre sur Valence au XIXe siècle

Dossier sur la peste

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Peste