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L'avancée britannique modifier

Détail d'une carte de 1780 montrant le secteur de Ticonderoga et indiquant les sites des différentes batailles.
Assaut du fort Ticonderoga du 2 au 6 juillet 1777

Le 1er juillet, le général Saint Clair est toujours sans réel connaissance de la force réelle de l'armée menée par Burgoyne positionnée 6 km en aval. Burgoyne déploie la force avancée commandée par Fraser ainsi que sa colonne droite du côté ouest du lac, espérant ainsi isoler les défenseurs de Mount Hope. Riedesel et la colonne allemande sont, eux, déployés du côté est du lac, avec pour objectif Mount Independance et la route d'Hubbardton. Burgoyne donne l’ordre d'avancer le 2 juillet.

Au matin du 2 juillet, St. Clair ordonne le replis des défenseurs du fort de Mount Hope qu'il juge trop exposé à une capture. Le détachement présent met le feu aux ouvrages défensifs avant de se replier sur les anciennes lignes françaises (appelées ainsi car point de défense des forces françaises lors de la Bataille de Fort Carillon en 1758), s'échappant peu de temps avant l'arrivée de l'avant-garde de Burgoyne. L'après-midi, des indiens ainsi qu'une compagnie de soldats britanniques avancent vers leur position et ils engagent le combat par des salves de tir, mais positionnés à une distance trop importante, ils n'infligent aucun dégât significatif. St Clair ordonne à ses hommes d'attendre que l'ennemi soit plus près avant d'ouvrir le feu, mais James Wilkinson contrevient à ses ordres et ouvre le feu sur un soldat britannique, incitant ainsi les défenseurs peu entraînés à en faire de même.((en)) The soldier Wilkinson fired at fell, and the British troops fled. When the man was captured, it turned out he was uninjured, and that he had fallen down because he was drunk. Through the deception of placing him with a man posing as a captured Loyalist, St. Clair learned the nature of the opposing forces.

L'avant-garde de Fraser occupe Mount Hope à partir du 3 juillet. Burgoyne réquisitionne quelques éclaireurs et indiens pour effectuer une reconnaissance en avant de la colonne allemande de l'autre côté du lac en échange de quelques soldats allemands, passés du côté ouest. Certains des campements britanniques sont alors si près des lignes américaines qu'ils subissent des tirs nourris, ce qui n'empêche aucunement les britanniques d'effectuer les réparations nécessaires aux ponts situés sur la route entre Ticonderoga et Lake George.

Les ingénieurs britanniques découvrent la position stratégique de Sugar Loaf et réalisent que le repli américain du Mount Hope leur en garantit l'accès. À partir du 2 juillet, ils commencent à construire des emplacements d'artillerie au sommet de cette hauteur, travaillant prudemment afin de ne pas se faire repérer par les américains. Ils passent ainsi plusieurs journées à transporter certaines de leurs plus larges pièces le long du versant du mont. L'objectif de Burgoyne est d'attaquer et d'enclencher le piège seulement lorsque les allemands de Riedsel seront en mesure de couper la retraite américaine.

La retraite Américaine modifier

Le 4 juillet, les américains célèbrent calmement le premier anniversaire de la Déclaration d'Indépendance. Cette nuit-là, les britanniques perdent l'élément de surprise quand des indiens allument des feux sur Sugar Loaf, alertant les américains de leur présence sur le mont. Le 5 juillet, St. Clair tient un conseil de guerre durant lequel la décision de battre en retraite est prise. Du fait de leur position trop exposée, le départ est ajourné jusqu'à la tombée de la nuit, lorsque les mouvements de troupes seront plus facilement dissimulables. Dans une conversation avec un de ses intendants, St. Clair observe qu'il pourrait soit "Sauver son personnage et perdre l'armée" en tenant le fort, soit "sauver l'armée et perdre son personnage" en effectuant une retraite, donnant ainsi une indications sur les réactions politiques qu'il attendait de sa décision.

Tout l'armement possible, ainsi que les invalides, les civils et l'équipement sont chargés sur une flotte de plus de 200 bateaux qui engage le mouvement jusqu'au lac Skenesboro, accompagnée par le régiment du colonel Pierse Long.

À cause d'une pénurie de bateau, quatre blessés sont abandonnés, de même que les plus gros canons et toute une variété d'équipements, des tentes jusqu'au bétail. Traversant Mount Independence, le reste de l'armée se dirige vers la route d'Hubbardton, qui n'a pas encore été atteinte par les forces de Riedesel. Une poignée d'hommes est laissée sur le pont avec des canons chargés pour stopper les britanniques s'ils tentaient une attaque, mais ces quelques défenseurs sont saouls lors de l'attaque britannique du lendemain matin.

Les britanniques occupent alors le fort sans avoir à tirer le moindre coup de feu, et les détachements de Fraser et de Riedsel engagent la poursuite des américains fuyants les combats sur la route d'Hubbardton, tandis que Burgoyne presse ses troupes jusqu'au lac de Skenesboro.

Après la bataille modifier

Au moins sept américains sont tués et onze blessés durant les escarmouches précédant la retraite américaine. Les pertes britanniques ne furent pas consignées mais au moins cinq britanniques sont tués.

Les américains ne perdent pas de temps sur la route d'Hubbardton. La plupart des troupes atteignent Castelton, après une marche de 50km, le soir du 6 juillet. La poursuite britannique fait éclater la Bataille de Hubbardton, où ils rattrapent l'arrière-garde le matin du 7 juillet, permettant cependant au principal corps d'armée américain de s'échapper puis de joindre ses forces avec celles de Schuyler à Fort Edward. La plus petite force américaine qui a fuit par bateau jusqu'à Skenesboro est rattrapée par l'avant garde de Burgoyne, engageant alors la Bataille de Fort Anne. Elle est contrainte d'abandonner de l'équipement ainsi que de nombreux blessés et invalides durant les combats de Skenesboro.

La confrontation à Ticonderoga n'a substantiellement pas freiné l'avancée de Burgoyne, mais il fut cependant obligé de laisser une garnison de plus de 900 hommes dans le secteur de Ticonderoga et d'attendre jusqu'au 11 juillet que les éléments dispersés de son armée se regroupent à Skenesboro. Il a ensuite rencontré beaucoup d'obstacles, amenant un retard considérable, sur la route entre Skeneboro et Fort Edward, route que le général Schuyler a rendu impraticable en la barrant de troncs d'arbres et en détruisant tous ses ponts. La campagne de Burgoyne échoue finalement et il se rend après la Bataille de Saratoga. Le général Gates rapporte alors au gouverneur Georges Clinton le 20 novembre, que les places fortes Ticonderoga et d' Independence ont été abandonnées et mises à sac par les britanniques durant leur retraite.

Les conséquences politiques modifier

Roi George III, détail d'un portrait par Allan Ramsay

Les conséquences politiques et publics après la retraite furent importantes. Le congrès s'en consternât et critiquât Schuyler et St.Clair pour cette défaite. John Adams écrivit à propos de cette bataille((en)) "I think we shall never be able to defend a post until we shoot a general" tandis que pour Georges Washington, ce fut "un événement de chagrin et de surprise, que ma faculté de raisonner ne peut appréhender". Des rumeurs circulaient, mettant en cause l'intégrité de St.Clair et Schuyler, qui s'y virent dépeindre en traîtres payés par l'ennemi pour battre en retraite.

Schuyler fut finalement renvoyé du commandement du département du nord, remplacé par le général Gate, la chute de Ticonderoga étant citée parmi les raisons de son éviction. St.Clair fut relevé de son commandement et envoyé au quartier général pour être soumis à une enquête. Il maintint que sa conduite fut honorable et demanda un passage en court martiale. Celle ci ne fut tenue qu'en septembre 1778, en raison des intrigues politiques contre Washington, et disculpât St. Clair, bien qu'il ne lui fut jamais confié un autre commandement sur le terrain. Schuyler fut aussi lavé de ses accusations par une court martiale.

Les nouvelles de la bataille firent les gros-titres en Europe. Le Roi George à même été rapporté avoir pénétré avec fracas dans la chambre de la reine, alors légèrement vêtue, s'écriant " Je les ai battus! J'ai battu tous les américains!" Les cours française et espagnole furent moins heureuses de l'arrivée de ces nouvelles, puisqu'elles soutenaient les américains, les autorisant à mouiller dans leurs ports et à commercer. Cette action enhardie les Britanniques, qui demandèrent alors à la France et à l'Espagne de fermer leurs ports aux américains, demande qui fut rejetée, faisant croître les tensions entre les pouvoirs européens.