Histoire du Maroc

La préhistoire au Maroc

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Même si Archéologue et anthropologue s'accordent à dire que le premier homme est né en Afrique et plus précisèment en Tanzanie, la Préhistoire au Maroc et en général en Afrique du Nord reste assez mystérieuse. Actuellement, il y a peu d'informations au sujet de cette région pendant ces périodes. Il est nécessaire de rappeler que cette partie de l'histoire ne tient pas compte du savoir ou des croyances amenées par l'islam ni aucune autre religion monothéiste.

Le Paléolithique

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Le Paléolithique Inférieur

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L'Acheuléen

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L'acheuléen dont les traces remontent à au moins 700.000 ans, se caractérise par l'activité des hommes à pouvoir façonné la taille de la pierre. Ces hommes à peine plus évolué que l'Homme de Néandertal vivait principalement de la cueillette et de la chasse. Les outils de cette époque sont les Galet aménagé, le biface, d'hachereaux... découvert principalement à Casablanca et Salé.

Le Paléolithique Moyen

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Le Moustérien

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Le Moustérien entre 120.000 et 40.000 ans avant l'ère chrétienne, se caractérise par l'évolution de l'outillage. A cette période on commençait à utiliser des racloirs et grattoirs. Un des site les plus important est Jbel Irhoud ou on y retrouve toute l'industrie lithique.

L'Atérien

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l'atérien qui vient de Bir el-Ater en Algérie, est coonu uniquement de l'Afrique du Nord. Cette période se caractérise par la maîtrise du façonnage de l'outil coupant et résistant comme le silex. Cette période a aussi connu un changement climatique, puisque la faune se raréfie et la flore se désseche, laissant place au désert qui coupa l'afrique en deux.

Le Paléolithique supérieur

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Le Paléolithique supérieur est la période de la Préhistoire qui est caractérisée par l’arrivée de l’Homme moderne et la disparition de l'Homme de Néandertal.

L'Ibéromaurusien

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L'Ibéromaurusien et Caspien sont appelés mouillen. Les Caspsien seraient les ancêtre des actuelle Berbères, ils seraient venus de l'Orient (même si l'origine des Berbères reste toujours énigmatique). Cette période se caractérise par un outillage constitué de lames et lamelles à bord abattu et une industrie osseuse. Le mouillen a aussi introduit des rites funéraires précis a coonotation religieuse. Une découverte sur le site de Taforalt (Oujda) démontre que les mort ont le corps en décubitus latéral et les os peints.

Le Néolithique

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Modifierai plus tard.

Les Berbères de l'Afrique du Nord

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Le village des Aït-Ben-Haddou au couchant

Le terme berbère est dérivé de barbare, employé par les Romains et les Grecs pour désigner les peuples de l'Antiquité (comme les Gaulois, les Germains, les peuples de l'Afrique du Nord, etc) n'appartenant pas au monde gréco-romain, considérés comme non civilisés (voir l'article barbare pour plus de détails). Cette population habite le nord de 3 pays du Maghreb : le Maroc, l'Algérie et la Tunisie plus les îles Canaries. Ils se nomment eux-mêmes Imazighen (pluriel de Amazigh, « homme libre »).

Les royaumes islamiques

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Plusieurs dynasties Islamiques ont jalonné l'histoire du Maroc suite à la conquête arabe.[1]

Emirat de Nekor

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Le royaume de Nekor était un émirat dans la zone qui correspond au Rif actuel au Maroc, avec une capitale à Temsamane puis plus tard à Nekor. Il a été fondé par un immigré d'origine arabe méridionale, Al-Himyari de Mansour d'ibn de Salih en 710, par succession califale. Il convertit les tribus locales berbères à l'islam. Fatigué par les restrictions de la religion, ils le chassèrent en faveur d'une personne connue sous le nom d'az-Zaydi de la tribu de Nafza avant de changer d'avis et de le rappeler. La dynastie des Banu Salih règna sur la région jusqu'en 1019.

À l'est, le royaume inclut les tribus de Zouagha et de Djeraoua d'Al-’Ais d'Abi d’ibn à cinq jours de marche de Nekor, encadrant au territoire du Matmata, Kebdana, Mernissa, Ghassasa du mont Herek, et de Qulu’Jarra, appartenant au Beni Ourtendi.

À l'ouest, il est prolongé au Beni Marwan de Ghomara et au Beni Humayd, et a encadré le Mestassa et le Senhaja. Derrière elle s’étendait jusqu’à l'Awraba, la bande de Ferhun, du Beni Oulid, du Zenata, du Beni Irnian, et du Beni Merasen de la bande du seigneur de Qasim de Sa.

Au nord, il est délimité par la mer, à environ cinq milles de Nekor. En résumé, il occupait une certaine partie du rif marocain.

Les souverains Banu Salih furent :

  • Salih I ibn Mansur al-Himyari "al-’Abd as-Salih" (710-749).
  • al-Mu’tasim ibn Salih (749-?), connu pour être très pieux.
  • Idris I ibn Salih (?-760), qui decouvrit Nekor.
  • Sa’id I ibn Idris (760-803), qui a déplacé la capitale à Nekor. Sous son règne, Nekor fut saccagée par les Normands, qui capturèrent beaucoup de prisonniers, dont quelques-uns qui furent rachetés par le souverain omeyyade d'Espagne. Plus tard, une partie de la tribu de Ghomara s'est révolté, mené par une personne appelée Segguen ; leur révolte a été matée.
  • Salih II ibn Sa’id (803-864), dont le frère a mené une révolte contre lui, mais a été vaincu.
  • Sa’id I ibn Salihibn (864-916) ; son frère et oncle plus âgés ont mené une révolte non réussie contre lui, mais il a été finalement vaincu et tué par le général fatimide Messala ibn Habus, qui a conquis le secteur durant six mois. Cependant, ses fils ont fui à Malaga auprès du calife omeyyade, et sont revenus une fois que Messala était parti de la région et chassa avec succès sa garnison.
  • Salih III ibn Sa’id (917-927) ; En remerciement, il a reconnu les califes omeyyade légitimes, de ce fait il transfère son allégeance nominale.
  • Abd Al-Badi ibn Salih "el-Mu’ayyid" (927-929); il a été vaincu et tué par un autre général fatimide, Musa ibn Abi’l-Afiya, qui a encore détruit Nekor. Cependant, la ville a été reprise et reconstruite par :
  • Abu Ayyub Isma’il ibn ’Abd al-Malik ibn Abd ar-Rahman ibn Sa’id I ibn Salih (930?-935), qui a été vaincu et tué par encore un autre général fatimide, Sandal el-mawla. Cependant, quand Sandal est parti pour Fez, installant un gouverneur appelé Marmazu de la tribu des Ketama, les habitants se sont rebellés et installèrent à nouveau un autre membre de la dynastie.
  • Musa ibn Roumi ibn Abd as-Sami’ ibn Salih ibn Idris I ibn Salih (936?-940), qui a défait Marmazu et a envoyé sa tête au Calife omeyyade à Cordoue. Cependant, il a été bientôt exilé par son parent :
  • Abd as-Sami’ ibn Jurthum ibn Idris ibn Salih I ibn Mansour (940-947). Son peuple se revolta et le tua. Le peuple fit venir un de ses parents de Malaga.
  • Jurthoum ibn Ahmad ibn Ziyadat Allah ibn Sa’id I ibn Idris (947-970), qui adopta l’École de jurisprudence malékite.

Dès lors, le royaume demeura sous cette souveraineté jusqu'à ce que l'émir Azdâji Ya’la ibn Futuh l'ait conquise en 1019 et ait chassé la famille régnante.

Idrissides (789 - Xe siècle)

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Tandis que de petits royaumes berbères se constituaient au sud du pays, dans le Tafilalet notamment, un prince arabe de la famille de `Ali (quatrième calife de l'islam) accompagné par son frère de lait Rached Ben Morched El Koreichi, se réfugièrent dans le Moyen Atlas. Fuyant la menace des Abbassides (le massacre de la bataille de Fakh près de La Mecque), ils séjournèrent en Égypte avant de s'installer à Walilah (volubilis), sous la protection de la tribu berbère des Awarbas. Réussissant à rallier les tribus Berbères à sa cause, il fut nommé Roi et fonda la ville Fès avant de fonder le Royaume du Maroc en 789 sous le nom d'Idriss Ier. Depuis cette date, le Maroc n'a jamais totalement perdu son indépendance. Il a préservé jusqu'à nos jours son identité nationale.

Idris Ier est assassiné par un émissaire du calife Abbasside Haroun al-Rachid. Ne se doutant point que la femme d'Idris Ier Kenza était enceinte, Haroun al-Rachid pensa que la menace a été vaincue. Mais quelques mois plus tard, Idris II était né. Son éducation a été confiée à l'affranchi de son père Rachid. 11 années plus tard, il fut proclamé roi du Maroc. Au fil des années, sa sagesse et son sens pour la politique s'affirme, il réussit à unifier un plus grand nombre de tribus, le nombre de ses fidèles s'accroît et la puissance de son armée se développe. Se sentant à l'étroit à Walilah, il la quitta pour Fès, ou il fonda le quartier de Kairouan sur la rive gauche (Idris Ier s'était établi sur la rive droite, le quartier des Andalous).

En 985, les Fatimides chassèrent les Idrissides. Ces derniers embrassèrent la cause des Omeyyades de l'émirat de Cordoue et se réfugièrent en Andalousie.[2]

Les Sanhadja sont organisés sous la forme d'une confrérie religieuse et combattante fondée par Abdullah Ibn Yassin à l'île de Tidra. On les appelle Almoravides, de l'arabe al-morabitoune qui veut dire : ceux du ribât, le ribât désignant une sorte de monastère musulman. En 1058, ils détruisirent le royaume africain du Ghana, sur les bords du Niger, avant de remonter vers le nord sous la conduite de Youssef ben Tachfin (ou Youssouf ibn Tachfin). C´est à ce moment que commence la traite des noirs, les clans africains se faisant la guerre et échangeant leurs prisonniers de guerre aux arabes contres des chevaux. Les prisonniers ramenés au Magrheb restent esclaves même si ils se convertissent à l´Islam.

Sur une oasis au pied du Haut Atlas, le chef des Almoravides fonda la ville de Marrakech, deuxième ville impériale du Maroc, laquelle donna son nom au pays. Il réussi à conquérir la moitié de l'Afrique du Nord avant de traverser le détroit de Gibraltar pour secourir les émirs omeyyades en butte à l'offensive du roi chrétien de Castille Alphonse VI (assisté d'un fameux chevalier, le Cid). Les Almoravides écrasèrent les Castillans à la bataille de Sagrajas (Zallaca en Arabe) en 1086 et à la bataille d'Uclès en 1108.

Marrakech devient la capitale d'un empire immense, du Niger au Tage, mais celui-ci est fragilisé par la suite par des révoltes dans l'Al-Andalus, les défaites subies face aux chrétiens en territoire Espagnol et l'apparition d'un nouveau mouvement religieux prôné par les Almohades.[3]

La Tour Hassan, le minaret d'une mosquée inachevée commencée sous l'ère Almohade

Dans le Haut Atlas, un lettré du nom d'Ibn Toumert prêche le retour à une foi en l'unicité de Dieu. Lui-même se présente comme un « Mahdi » (guidé par Dieu). Après sa mort, ses disciples, les Almohades (d'un mot arabe qui désigne ceux qui proclament l'unicité de Dieu) partent en guerre contre les Almoravides sous la conduite d'Abd el-Moumin.

Celui-ci défait les Almoravides en 1147, réussit à conquérir tout le maghreb et s'arrogeant le titre religieux de calife, s'occupe de consolider l'administration de son État et de fonder des universités. On lui doit la célèbre Koutoubia de Marrakech. Ses descendants vont réussir à repousser les attaques chrétiennes sur l'Al-Andalus après la grande victoire à la bataille d'Alarcos en 1195, et régneront avec brio sur l'empire almohade pendant un demi-siècle, jusqu'à ce qu'ils soient eux-mêmes défaits par les chrétiens en 1212 à Las Navas de Tolosa.[4]

Au Maroc proprement dit, le chef berbère Abou Yahia chasse les derniers Almohades et fonde la dynastie des Mérinides. Durant le régne de Abu el-Hassan et son fils Abu Inan l'empire Mérinide connaîtra son apogée avec l'éphémère conquête de l'Algérie et de la Tunisie, l'envoi de secours militaires au Royaume de Grenade pour faire face à la menace de l'expansion chrétienne et les belles réalisations dans les domaines artistiques et culturels. Après la mort du sultan Abou Inan le royaume tombe dans le chaos et les nouveaux souverains manifestent leur faiblesse face à l'expansion des Portugais qui occupent le port de Ceuta, près du détroit de Gibraltar, en 1415, et commencent de grignoter le littoral marocain.[5]

Les Wattassides ou Ouattassides ou Banû Watâs venaient d'une tribu de berbères Zénètes comme les sultans Mérinides. Ces deux familles étaient apparentées et les Mérinides ont recruté de nombreux vizirs chez les Wattassides. Les vizirs wattassides prirent peu à peu le pouvoir que le dernier sultan mérinide perdit complètement en 1465. Il s'en suivit une période de confusion qui dura jusqu'en 1472. Le Maroc se trouva coupé en deux avec au sud une dynastie arabe émergeante, les Saadiens, et au nord le sultanat wattasside.

En 1472, les Mérinides venaient de perdre tous leurs territoires stratégiques et n'avaient plus le contrôle du détroit de Gibraltar et les Hispaniques commençaient à occuper les côtes, Ceuta avait été prise par les Portugais (1415), et Melilla par les Espagnols en (1497). Le Maroc venait de connaître la période la plus sombre de toute son histoire.

Les Wattassides donneront finalement le pouvoir à une dynastie se réclamant d'une origine arabe chérifienne (les Saadiens (1554)).[6]

Saadiens (1555-1659)

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Conquêtes des Saadiens

Les Saadiens sont une dynastie arabe chérifienne originaire de la vallée du Draâ. Désigné par les zaouïas « Chadiliya » du Draa, ils eurent la lourde tâche de réunifier le Maroc et de combattre la puissante armée Portugaise (La grande puissance à l'époque). Chose faite en 1578 à Ksar el-Kébir (Bataille des Trois Rois) ou l'armée portugaise a été complètement anéantie. Après cette bataille, la dynastie se concentra sur la partie Nord-Est du Maroc afin de protéger le royaume contre les velléités Ottomanes.Elle fut au pouvoir de 1511 avec le sultan Abou Abdallah Mohammed. À partir de 1554 elle contrôle entièrement le Maroc, alors que l'est du Maghreb est sous le contrôle des Ottomans. La dynastie prit fin en 1659 à la mort du sultan Ahmed II.[7]


1627-1638 République du Bou Regreg (Rabat et Salé)
1631-1666 Tafilalet

Les Alaouites (1660 -)

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Les Saadiens ne tardent pas à être victimes de nouveaux-venus, les alaouites du Tafilalet, qui tirent leur nom d'une lointaine parenté avec Ali, le gendre du Prophète. C'est l'héritier de cette dynastie, en la personne de Mohammed VI, qui dirige aujourd'hui le Maroc.

Le fils du fondateur, Moulay Ismaïl, contemporain de Louis XIV, déplace sa capitale à Meknès, à 60 kilomètres de Fès et non loin de l'antique Volubilis. Il repousse différentes offensives européennes et lutte avec un certain succès contre les tribus berbères insoumises des montagnes.[8]

Notes et références

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