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La place de la littératie médiatique dans l'éducation

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Il est souligné que l’évolution des pratiques culturelles ont d’une certaine manière forcé la branche de l’éducation au Canada à revoir leur manière d’enseigner. En effet, ils ont constaté que les jeunes restent sur leurs écrans et ont essayé d’adapter l’enseignement. Ils mettent en avance un enseignement pouvant s’adapter à plusieurs supports.  

Cela a entrainé une certaine improvisation dans le monde des enseignants afin d’y inclure toutes sortes de médias. Nonobstant, l’éducation aux médias au Québec ne vise que  l’exploitation des technologies de l’information et de la communication. Mais au contraire la perspective sémiotique qui vise la lecture des médias n’est pas du tout valorisée.  

Il est noté aussi que ce n’est que dans peu de pays qu’on retrouve une certaine réussite à intégrer dans leur programme scolaire officiel, depuis dix ans, l’éducation aux médias, que ce soit au niveau de l’étude des médias eux-mêmes ou l’éducation par les médias (Piette 2009)[1].  

Le terme littératie a évolué depuis une vingtaine d’années. Il est passé de la littératie classique, à la littératie médiatique et puis plus récemment à la littératie médiatique critique.  Le mot littératie au sens plus traditionnelle signifie la connaissance, la maîtrise et l’habileté de la lecture et l’écriture en général. Mais ce mot a plusieurs significations, ce qui met en exergue la nature ambigüe de ce terme.

Evolution de la littératie médiatique

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En 1995, l’UNESCO[2] établit une autre manière de définir le mot littératie dans le sens fonctionnel : c’est un mot signifiant la maîtrise de l’écrit afin de pouvoir communiquer et acquérir de nouvelles connaissances. Mais Masny (2001)[3] est d’un autre avis : elle dit que la littératie scolaire désigne l’apprentissage des processus d’interprétation et de communication nécessaires à l’adaptation tant scolaire que d’autres milieux.

Il est apparu de nouvelles façons de définir ce mot avec l’apparition de nouveaux médias. Selon Livingston (2004) et Hobbs et Frost (2003)[4], la littératie multimodale est l’habilité à accéder aux messages, à les analyser, les évaluer et créer à travers de multiples contextes, cela pouvant faire recours aux nouveaux médias. Le mot multimodal implique une source contenant plusieurs informations mais aussi plusieurs compétences.

La littératie médiatique a surtout interpellé les personnes travaillant dans le domaine de la communication plus que les didacticiens. On remarque aussi que la littératie médiatique multimodale a modifié la manière de considérer les médias après une expérience faite auprès d'un échantillon d'élèves en fin de secondaire.

Conclusion
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La littératie médiatique reste quasi absente dans l'enseignement mais il est primordial d'inclure les technologies dans les programmes afin d'aiguiser le sens critique des concernés par rapport au x médias qui émergent de plus en plus au fil du temps.

 

  1. Jacques Piette, « POSTFACE. », dans La littératie médiatique multimodale, Presses de l'Université du Québec, (ISBN 978-2-7605-3471-1, lire en ligne), p. 241–246
  2. Corinne Delmas, « UNESCO, Conseil international des sciences sociales, Rapport mondial sur les sciences sociales 2010. Divisions dans les savoirs », Lectures,‎ (ISSN 2116-5289, DOI 10.4000/lectures.8314, lire en ligne, consulté le )
  3. Diana Masny et Danielle Higgins, « Comment une enfant bilingue en milieu minoritaire perçoit les systèmes d’écriture : la perspective des littératies multiples », Éducation Francophone en Milieu Minoritaire, vol. 2, no 1,‎ (ISSN 1718-5343, DOI 10.21230/f37p4n, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) HOBBS, R., & FROST, R., « «Measuring the acquisition of media-literacy skills », Reading Research Quarterly, », sur www.reading.org/publications/journals/rrq/v38/i3/abstracts/RRQ-38- 3-Hobbs.html