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Afouz Regulate, de son nom de naissance Afouzet Olongo, est né le 12 juillet 1985 à Nogent-sur-Marne. C'est un entrepreneur, organisateur d’évènements et révélateur de talents d’origine congolaise (République du Congo).

Biographie modifier

Afouz grandit à Fontenay-sous-Bois, dans le quartier de La Redoute. Ses parents se sont installés en France pour les études en sociologie à la Sorbonne de son père. Il est le premier fils d’une fratrie de 6 enfants, il a deux demi-sœurs plus âgées, un petit frère et deux petites soeurs.

C’est la collection de musique très éclectique de son père, qui va du jazz à la musique classique en passant par le n’dombolo, qui éveille chez Afouz un goût pour la musique et la danse. Alors qu’il est encore jeune, ses parents sont connus au sein de la communauté congolaise pour leur hospitalité, et Afouz voit passer des artistes et des personnalités à la maison. Les nombreuses receptions qu’organisent ses parents constituent la première rencontre d’Afouz avec l’univers de l’organisation d’évènements.

Passionné de sport, Afouz se spécialise dans les arts martiaux, commençant le karaté à l’âge de 8 ans, pour ensuite transiter vers le kung-fu à l’âge de 15 ans. Il continue de pratiquer d’autres sports de façon récréative, ce qui l’amène à se lier d’amitié avec Blaise Matuidi en 1996, sur le terrain de foot du quartier, alors que ce dernier vient d’emménager dans son immeuble[1]. Il tire de son expérience sportive un goût pour la rigueur, la discipline et le travail sur soi.

Alors que la musique et la danse ont toujours fait partie de ses passions, c’est véritablement vers la fin de son adolescence qu’Afouz décide de s’investir plus sérieusement dans la danse. En 2003, il est repéré dans un mariage par l’artiste Jessy Matador, qui l’invite à intégrer son groupe de danse, la Selesao, l’année suivante. Le groupe pratique le n’dombolo et un style de danse nouveau, qui prendra le nom d’afro new style quelques années plus tard. Cette expérience renforce le désir d’Afouz de rendre accessible les danses africaines urbaines à un public plus large et surtout cosmopolite[2].

Carrière modifier

En 2007, Afouz fait ses premiers pas dans le milieu associatif en tant que directeur artistique pour l’association Master&Platinium, qui organise le Battle Afro. Inspiré des compétitions de danse hip-hop, le Batte Afro est la première compétition de danses africaines urbaines qui a lieu dans le centre de Paris, en commençant par La Scala (actuellement VIP Room) en 2008. L’année suivante Afouz parvient à déplacer l’évènement dans la salle mythique de la Cigale (2009). Il a l’idée d’inviter un orchestre live pour la finale du battle, alors que les autres évènements afro avaient toujours utilisé de la musique enregistrée[3]. Le succès du Battle Afro est sans précédent, la salle est comble.

Afouz repère le groupe Lil Unit, un groupe de jeunes danseurs hip-hop, au Battle Afro et devient leur manager. Sous son management, le groupe participe aux présélections nationales du concours Hip Hop International (HHI) en 2010[4]. Le groupe perd en finale mais est repéré par un recruteur de l’émission Incroyable Talent de M6. Lil Unit participe à l’émission quelques mois plus tard, et termine demi-finaliste[5]. L’année suivante, Afouz accompagne le groupe au Championnat d'Europe Hip Hop UDO Streetdance, un concours chorégraphique qu’ils remportent dans leur catégorie. Ils sont titrés Champion du monde à UDO Streedance World, qui a lieu à Blackpool[6].

C'est à partir de 2009 qu'Afouz commence à développer sa propre association, Kimia&Co (Kimia signifie paix en Lingala), avec Elodie Delannay et Wilfried Koueloukenda. Son premier évènement, le Melting Crew, a lieu en 2012 à la Salle Jaques Brel à Fontenay-sous-Bois[7]. À partir de l’année suivante, et suite au succès de la première édition, le Melting Crew ouvre le Festival de Passage[8][9] qui a mit à l’honneur des talents urbains tels que le célèbre groupe de danse hip-hop Wanted Posse. En 2017, le Melting Crew en sera à sa 6ème édition[10].

Véritable talent show urbain, qui marie la danse, la musique, l’humour et la mode, le Melting Crew célèbre à la fois l’ouverture cosmopolite et les cultures afro-diasporiques. Il a été parrainé par Bruce Ykanji (fondateur du Juste Debout), Jessy Matador, Mokobé, Ben-J des Neg Marrons, Fally Ipupa, et Blaise Matuidi. L’événement a permis de révéler de nombreux artistes, et a donné une plateforme à des chanteurs, danseurs et humoristes tels que Bana C4, Jessy Matador, Paradox’al, Ghost Flow, Saga Love, Jay Max, Tonio Life, Jeffy Jey, Salomé Je t’aime, la Synesia, Shesko, ou encore la Vipajiz[11][12].

À partir de 2012, Afouz collabore avec Laura Steil, une anthropologue qui s’intéresse au milieu afro parisien. En tant qu’assistant de recherche, il mène avec elle de nombreux entretiens avec des artistes (dont Mokobé, Ben-J, Jessy Matador, Dany Synthé et Hiro le Coq), et participe activement au travail de réflexion et d’analyse. Cette collaboration l’amène à être invité en 2015 à intervenir auprès d’étudiants de l’université de Notre Dame (Etats-Unis), en voyage d’études à Paris, pour parler de la culture populaire et la condition noire en France.

En 2013, Afouz est invité au FESPAM (Festival Panafricain de Musique), ce qui lui donne l’occasion de se rendre pour la première fois dans son pays d’origine, la République du Congo, à l’âge de 27 ans. Ce voyage, fondamental dans son évolution, étend ses horizons et le reconnecte à ses racines. Alors qu’il continue de développer le Melting Crew en région parisienne, Afouz décide d’organiser en 2015 une édition à Brazzaville, au Centre Culturel Français.

Devenu au fil des années un véritable ambassadeur culturel et représentant de la diaspora congolaise, Afouz est invité dans des nombreux évènements et émissions, et soutient des œuvres caritatives. En 2014, il associe le Melting Crew à l’association Aider Sans Regard, qui œuvre pour les enfants congolais ayant un handicap[13][14]. En 2016, il prête son image à la compagnie aérienne congolaise ECair (Equatorial Congo Airlines), et devient égérie de la campagne « talent du Congo »[15][16].

  1. Pinton Ludovic et Blaise Matuidi, Au bout de mes rêves, Paris, Solar éditions, (ISBN 2263073396, OCLC 953083014, lire en ligne), p. 62-63
  2. « Afouz Regulate, le pionnier qui voulait fusionner les cultures urbaines », sur www.huza.org (consulté le )
  3. chocosucre, « Les Elytes à la finale de l'afro battle le 27 septembre 2009 à la cigale », (consulté le )
  4. frenchgrouplilunit, « LIL UNIT @ Hip Hop International 2010 France », (consulté le )
  5. « Lil'Unit : danse énergique », sur M6.fr (consulté le )
  6. UNITDCTV, « UNIT DC @ WORLD CHAMPIONSHIP UDO 2011 », (consulté le )
  7. « Afouz Olongo, jeune recruteur de talents | Treizièm'onde », sur webradio.univ-paris13.fr (consulté le )
  8. « Festival de Passage 2016 », sur www.fontenay-sous-bois.fr (consulté le )
  9. « Le Festival de Passage 2016 à partir du 17 avril », Cultures Urbaines,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Melting Crew Awards : Afouz Olongo, l'homme de l'ombre », NOFI,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Les meilleurs groupes afro-urbains au Melting Crew », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Le Melting crew : l'événement de l'année 2015 ! », African Moove,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Jean-Jacques Sika, « France : Un Melting Crew Awards pour aider les enfants du Congo », sur lesechos-congobrazza.com (consulté le )
  14. « France : 5ème édition du Melting Crew Awards de Fontenay | Les Dépêches de Brazzaville », sur www.lesdepechesdebrazzaville.fr (consulté le )
  15. « La compagnie aérienne congolaise ECAir célèbre les talents du Congo », AFRIZAP,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Talent Du Congo 03 - Afouz », sur Vimeo (consulté le )