Dissolution de l'Assemblée nationale du 9 juin 2024

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La dissolution de l'Assemblée nationale du 9 juin 2024 est la sixième dissolution de la chambre basse française sous la Ve République (la dernière ayant eu lieu en 1997 sous Jacques Chirac), annoncée par Emmanuel Macron lors d'une allocution juste après les Élections européennes.

Conséquences

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Fin des mandats dépuratifs

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À la suite de cette dissolution, tous les députés (y compris la présidente de l'Assemblée nationale voient leur mandat terminé prématurément avant les prochaines élections législatives, initialement prévues en 2027, et sont donc tous démis de leur fonction.

Les nouvelles élections législatives auront lieu le 30 juin 2024 pour le premier tour, et le 7 juillet 2024 pour le second tour.

Risque de changement du Premier ministre

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Si un parti politique ou une alliance de plusieurs partis politiques obtient la majorité absolue (289 sièges sur 577) dans l'hémicycle, alors le président de la France doit changer son Premier ministre, sinon cette dernière peut adopter une motion de censure.

Plusieurs scénarios sont possible après ces élections :

  1. Le Rassemblement national (RN) a la majorité absolue. Jordan Bardella (et non Marine le Pen puisqu'elle a démenti cette possibilité-là) est élu Premier ministre s'il le veut.
  2. Le Nouveau Front Populaire (NFP) a la majorité absolue, et donc possiblement une élection au poste de Premier ministre pour Jean-Luc Mélanchon, s'il accepte.
  3. Renaissance (parti d'Emmanuel Macron) a la majorité absolue et Gabriel Attal reste Premier ministre.
  4. Tous les partis et les alliances de partis obtiennent une majorité relative, et dans ce cas-là, le gouvernement deviendrait ingérable ou bien des négociations auront lieu.
  5. Tous les partis et les alliances de partis politiques n'ont aucune majorité, si c'est le cas, le gouvernement serait encore plus ingérable, et il y aurait peut-être même une motion de censure.

Nouvelles alliances de partis politiques

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Pour lutter contre l'extrême-droite, les partis de gauche : La France Insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS), et Les Écologistes ont réuni leur parti pour en faire le Nouveau Front Populaire (NFP) (référence au Front Populaire de 1935, qui avait fusionné eux aussi leur parti pour lutter contre la montée du nazisme et du fascisme).

Le parti politique Les Républicains (LR) a fait une alliance avec le Rassemblement national (RN) pour lutter contre le Nouveau Front Populaire (et remonter la pente politiquement parlant).

Marion Maréchal (qui était du parti Reconquête) a voulu faire une alliance avec le Rassemblement national, mais s'est finalement faite exclure du parti. Éric Zemmour dira même "C'est le record du monde de la trahison".