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Eric Chabrière

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Né en 1973, Eric Chabrière soutient une thèse de doctorat en 1999 après un travail sous la direction de Juan-Carlos Fontecilla-Camps.

Cette thèse porte sur l'analyse cristallographique par rayons X d'inhibiteurs spécifiques d'organophosphorés.

Carrière professionnelle

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Il est maître de conférences du laboratoire de cristallographie de l'université Henri Poincaré de Nancy de 2000 à 2007.

Il est ensuite Directeur de recherche de l'équipe Bio cristallographie, biotechnologie et enzymologie structurale Faculté de Medecine de l'université d'Aix-Marseille.

Hormis la découverte d'une enzyme prometteuse[1], la carrière d'Eric Chabrière ne se révèlera pas particulièrement brillante.

Mais lorsqu'il arrive à l'IHU Méditerranée Infection Didier Raoult lui confie la valorisation des recherche menées dans cet institut[2].

Dérives

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Mais c'est lors du déclenchement de la pandémie de Covid-19 qu'Eric Chabrière acquiert une notoriété. En effet, lorsque Didier Raoult publie son étude frauduleuse[3] censée démontrer l'efficacité de l'hydroxychloroquine dans cette maladie.

Bien qu'il apparaisse rapidement que ce traitement était inefficace voire toxique[4], Eric Chabrière se mettra en tête de faire taire toute contradiction par des moyens bien éloignés des canaux de la science.

Cela lui vaudra même une couverture internationale décrivant comment il aura recours à des images violentes pour tenter de faire taire ses contradicteurs[5].

Ses attaques se concentreront particulièrement sur Elisabeth Bik, une microbiologiste qui aura été parmi les premières à mettre en évidence d'autres fraudes dans des études précédentes de son mentor. Il ira jusqu'à l'offensive judiciaire à son encontre pour tenter de la faire renoncer à critique la science de son patron[6]. Il s'en prendra par ka même occasion à Boris Barbour, créateur du site PubPeer par lequel transiteront de nombreuses critiques scientifiques à l'encontre des écrits de Didier Raoult et Eric Chabrière.

Chose rare dans le monde feutré de la recherche scientifique, le comité d'éthique du CNRS prendra position pour condamner ces attaques.

La Professeur Dominique Costagliola, qui avait pris position contre les sorties de Didier Raoult et qui se verra également violemment attaquée par Eric Chabrière. sera placée sous protection fonctionnelle par l'INSERM pour l'assister dans sa défense juridique[5].

Progressivement isolé de la communauté scientifique, il finira par se rapprocher des sphères conspirationnistes, d'extrême-droite et des pseudo-science afin de trouver des relais à ses théories et à ses attaques[7].

Proche de Xavier Azalbert, patron du blog complotiste France-Soir, il participera à toutes les attaques contre les médecins et les scientifiques relayées par l'association Bon-Sens co-fondée par le YouTubeur Silvano Trotta[8],.théoricien de la Lune creuse.

Après des attaques violentes contre la fille de son mentor Didier Raoult, il sera relaxé en mai 2023 des charges de diffamation et injure publique bien qu'il ait été établi que le compte Twitter ayant servi à ces attaques était rattaché à son numéro de téléphone mobile personnel. Il arguera pour sa courageuse défense que celui-ci aurait pu être utilisé par son ex-conjointe[9].




  1. Joël Ignasse, « Des enzymes d'un volcan contre les gaz toxiques », sur Sciences et Avenir, (consulté le )
  2. « A l’IHU Méditerranée Infection de Didier Raoult, les start-up sont aussi les bienvenues (1/2) – Gomet » (consulté le )
  3. Damien Barraud, Lonni Besançon, Elisabeth M. Bik et Eric Billy, « Why the article that led to the widespread use of hydroxychloroquine in COVID-19 should be retracted », Therapies, vol. 78, no 4,‎ , p. 437–440 (ISSN 0040-5957, PMID 37321944, PMCID PMC10236894, DOI 10.1016/j.therap.2023.06.001, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Cathrine Axfors, Andreas M. Schmitt, Perrine Janiaud et Janneke van’t Hooft, « Mortality outcomes with hydroxychloroquine and chloroquine in COVID-19 from an international collaborative meta-analysis of randomized trials », Nature Communications, vol. 12, no 1,‎ , p. 2349 (ISSN 2041-1723, PMID 33859192, PMCID PMC8050319, DOI 10.1038/s41467-021-22446-z, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b (en) « French professor free to harass hydroxychloroquine critics online », sur Times Higher Education (THE), (consulté le )
  6. Olivier Monod, « Les instances scientifiques à la rescousse de leurs chercheurs face à l’offensive judiciaire de Raoult », sur Libération (consulté le )
  7. « Eric Chabrière », sur Conspiracy Watch | L'Observatoire du conspirationnisme (consulté le )
  8. « Silvano Trotta, un de ces théoriciens du complot à « l’arrogance déstabilisante » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « L'ex-bras droit de Didier Raoult relaxé des poursuites en diffamation intentées par la fille du professeur », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, (consulté le )