Utilisateur:Le chardon/Brouillon

Auto-portrait de l'artiste

]]Jean-Paul Landry dit" landry le chardon " ou " Le chardon " était un artiste peintre Québécois née à Jonquière en 1933 d'une famille de 5 enfants .

Enfance malheureuse à cause de ses parents,il est vite placé à l'orphelinat de Chicoutimi,avec sa soeur et deux de ses frères où ils furent encore plus malheureux à causes de mauvais traitements subis dans cette institution dirigé par de "Bonne soeur" . Malgré une parenté assez nombreuse,personne n'a de place pour eux pour les petits Landry. A l'age de 12 ans ,il se retrouve chez les Frères de Saint-François Régis dans le rang Saint-Louis près de Bagotville,toujours au Saguenay.Là malgré certaines contraintes il est presque heureux.

Un an plus tard son père qu'il n'avait pas vu depuis longtemps vient le cherché, il refuse de partir,mais les Frères insistent et lui font comprendre que son départ voudrait dire une place pour un autre.C'est ce dernier argument qui vient à bout de sa résistance.

Son père l'amène alors vivre à Kapuskasing, dans le nord de la province de l'Ontario dans un milieu Anglophone. Apparemment le père y vivait déjà depuis quelques années.

Là Jean-Paul n'eut qu'une petite chambre d'hôtel de second ordre à partager avec son père,partager est un euphémisme dans les circonstances car il était généralement seul et passait ses journées à dessiner, (Son goût du dessin lui est venu selon les explications qu'il a donner a ses enfants, c'est produit un jour quand il était à l'orphelinat de Chicoutimi les "bonnes soeurs" pas toutes méchantes. L'une d'elle avait remarquée que Jean-Paul ne voyait pas trop bien et que cette soeur un jour est arrivée derrière lui et lui a mit des lunettes et pour la première fois de sa vie il voyait, il trouvait tout tellement beau qu'il n'a pu s'empêcher de reproduire tous ce qu'il voyait sur du papier.)ou à copier les personnages de bandes dessinées, une ou deux fois par semaine il allait au cinéma le soir (films en anglais naturellement)

Son père faisait un peu de lettrage de camion et d'enseignes peintes à la main, de la peinture en bâtiment et un peu de taxi.

C'est alors que Jean-Paul commença à travailler un peu avec son père comme apprenti-peintre en bâtiment. Avec ses maigres économies il acheta un petit kiosque de cirage de chaussures devant un restaurant Chinois en face de l'hôtel où il habitait.

Durant l'hiver il alla travailler sur une ferme où il eut à souffrir d'un mal de pieds qui l'empêchait de chausser ses bottines de travail, quand même il était oubligé de travailler pour assurer sa survivance(gîte et nourriture ,car il demeurait maintenant chez ce fermier, à une dizaine de milles de Kapuskasing.

Au printemps il quitta cet employeur pour accepter quelques petits contrats de peinture en bâtiment.Là encore il rencontra d'autres difficultés vu son jeune age ,mais il parvint quand même à se tirer assez bien d'affaire.

L'hiver suivant il fût atteint de fièvres rhumatismales qui le cloua au lit pour cinq longs mois.Au printemps vers la fin mai il retourna travailler comme peintre en bâtiment, mais sa santé encore fragile lui causait problême.Il essaya de travaillé dans une patisserie,au bout de quelques semaines il devait abandonner ce travail et entra comme journalier dans la papeterie "Spruce Falls Power" il n'avait pas l'age requis pour ce travail,mais à force de ruse il y resta quand même quatre mois.

Après cet essai Jean-Paul retourna à son " métier" de peintre en bâtiment.

Entretemps il avait réussi à rétablir l'accord entre son père et sa mère et à réunir la famille.

Voici comment: il commença par retourner à Chicoutimi avec son père et réussi à faire sortir de l'orphelinat sa soeur et ses frères qui eux s'y trouvaient toujours.

De retour à Kapuskasing,son père loua une petite maison dans la banlieue ,sans électricité ni eau courante et les toilettes ... au fond de la cour arrière.

Un an après, la mère de Jean-Paul qui travaillait dans un hotel de Chicoutimi,finit par accepter de venir les rejoindre confiante d'un avenir meilleur !!!

Vers 1950 ce fut encore la brouille au foyer: père alcoolique,endetté ne s'entendait plus avec sa femme partit sans dire un mot... ce n'est que plus tard que la famille apprit qu'il était retourné à Jonquière au Saguenay où il mourut misérable ,alcoolique ,baggareur de bar,sans un sous en 1955 à l'âge de 45 ans en remontant les escaliers de l'hôtel pour retourné a sa chambre après un combat clandestin à main nues.

Mais auparavant, Jean-Paul qui dessinait toujours à chaque fois qu'il en avait l'occasion,fût remarqué par un certain Messieur Albert.Celui-ci lui apprit, à sa grande surprise qu'il y avait des gens qui gagnaient leur vie à dessiner. Mais il ne fallait pas rester à Kapuskasing,ville d'à peine 5,000 habitants.

Le jeune Jean-Paul se demandait alors quoi faire, il ne voulait pas laisser sa famille en plan, d'autant plus qu'il était l'ainé de la famille et que le père n'y était plus et que lui même redoutait un peu le sort qui l'attendait dans une grande ville.

Pendant ce temps, des gens venaient à la maison et demandaient de faire lettré leurs camions par son père.(en Ontario à l'époque c'était obligatoire de faire lettré son véhicule pour les commerçants). Jean-Paul n'avait jamais fait de lettrage et ne voulait surtout pas dire que son père avait quitté la maison, ayant son idée la dessus derrière la tête,astucieux il répondait aux clients mon père n'a pas trop le temps ces temps-ci revenez dans une quinzaine. Pendant ce temps à l'aide d'un catalogue d'Omer de Serre (fournisseur de matériels d'artistes de Montréal) il se fit venir un petit assortiment de pinceaux.Sur de grand carton blanc ou sur les murs de sa chambre il pratiquait le lettrage.Il faut avouer qu'il avait bien observer son père à maintes occasions.

Après quelques jours de pratique ,il dit au client laisser votre camion et mon père vous le fera ce soir.Il exécute donc le travail sur les deux portes du camion, il n'est pas tellement satisfait de son "oeuvre" mais le client n'en revient pas .Un autre client lui demande lui aussi de faire lettré son camion Jean-Paul essai le même manège mais le client lui dit: tu dois être capable toi aussi essai donc. Le client satisfait le félicite de son travail ajoutant même: T'es aussi bon que ton père.

Jean-Paul sait fort bien qu'il a encore beaucoup à apprendre,mais ce qui compte pour lui à ce moment là c'est que son client soit satisfait.

En 1952 ses frères ont grandi et sa soeur travaille,alors Jean-Paul se décide de partir pour la grande ville.


Le 12 décembre 1952 il arrive à Montréal, il n'a apporté avec lui qu'un minimum d'argent,il ne trouve pas de travail immédiatement et doit vendre ses effets personnels pour payer sa pension de chambre.

Finalement il est embauché comme journalier sur un chantier de construction,mais l'hiver au Québec, il doit travaillé au pic et à la pelle dans de la terre gelé, il n'a pas de linge de travail ,seulement ses habits et un long manteau d'hiver,et presque plus d'argent.

Son contremaître lui apprend qu'il sera payé que dans dix jours. Il sera obligé de se nourrir aux petits biscuits "Social Thea " et à l'eau du robinet. Enfin il reçoit une première paie,c'est vendredi et il veut bien s'acheter du linge. Malheureusement il ne connait personne pour changer son chèque, il rencontre un épicier qui accepte de prendre son chèque mais exige 10$ pour "le risque" .

Pour connaitre cette grande ville, il se promène dans Montréal en autobus surtout les samedis et dimanches.Tout à coup en passant sur la rue Iberville ,il aperçoit une annonce extérieure:Trans Canada Signs" et il se dit que cette maison d'affaires a peut-être besoin de lettreurs. Ils n'en ont pas besoin! Alors il demande qu'on l'engage comme aide camionneur ou n'importe quel autre travail,car c'est là qu'il veut travailler.Aucune possibilité !! à chaque jours il y retourne, il insiste et on finit par l'embauché comme homme à tout faire.

Après quelques mois, le patron vient le trouver et lui dit : J,ai remarqué que pendant tes pauses tu fais toutes sortes de dessins, notre dessinateur est malade et nous croyons même qu'il ne reviendra pas .Penses-tu que tu pourrais faire des croquis d'enseignes?


Jean-Paul après mûre réflexion d'un millième de seconde à peine... lui répondit: Je peux essayé! . Alors le patron le conduisit dans le bureau du dessinateur et lui dit :Fais-moi un modèle d'enseigne avec le mot "Dionne" et fais cela à l'échelle de deux pouces au pied. Et laissa Jean-Paul à lui seul, tout éberlué.... deux pouces au pied ???? il avait toujours dessiné depuis qu'il avait l'âge de tenir un crayon,mais c'était la première fois qu'on lui posait un problème technique.... il fini par se débrouillé en regardant les autres dessins qui trainaient sur la table à dessin.

Au bout de trois jours,et quelques dessins, le patron lui annonçait que le dessinateur était décédé.

Ce fut pour Jean-Paul Landry le début de sa carrière comme dessinateur. Quelques mois plus tard Métropole Néon une compagnie qui débutait fit appel à ses services.

Le 25 Juin 1959 il entre au service du grand journal de Montréal " LA PRESSE " comme illustrateur, en fait ,il y fait un peu de tout.... mise en page,illustrations,retouches des photos, en passant par la caricature, il obtient même une quotidienne " AINSI LA VIE " par Landry.