Utilisateur:Lolotte52/Brouillon


Marie-Emilienne Lafargue, dite Jane MYRO, est une chanteuse, comédienne et actrice de cinéma née le 9 mai 1899 à St Jean de Blaignac (Gironde) et morte le 21 février 1936 à Paris.

Elle est enterrée au Cimetière Nord à Bruges (Gironde)

Elle débute sa carrière à la grande époque du Casino de Paris à l'âge de 19 ans grâce aux recommandations de son amant Lucien Boyer[1]. Elle apparaît sur scène pour la première fois en 1917 dans la revue de Léon Volterra, au Casino, dans " PA-RI-KI-RI " aux côtés de Mistinguett et Maurice Chevalier; elle y tiendra deux petits rôles :"la fleur de pavot" (dans le numéro "l'amateur de roses") et "le corail" (dans le numéro "les pierres précieuses")[2].

Dès lors, elle est l'une des "vedettes maison" du Casino de Paris jusqu'en 1921. Elle paraît également sur scène aux Ambassadeurs (Paris), aux Folies Bergères (Paris), au Concert Mayol Paris ,à l'Appollo (Bordeaux) et à l'Appollo (Bordeaux) en 1926.

En 1923, elle tourne cinq court-métrages, dont quatre avec Henri DIAMANT-BERGER. Ce dernier rapporte:

" Maurice vient de se séparer de Mistinguett: il est l'ami de Jeanne (sic) MYRO, une superbe créature qui joue au Concert Mayol, c'est à dire qui s'y dévoile généreusement. Marcel Vallée - il occupe la loge voisine de la leur- prétend avoir entendu le dialogue suivant :

- Jeanne (sic) , si tu m'es fidèle trois mois, je t'épouse!

- Ho, Maurice, ne me demande pas l'impossible ! "[3]

Le seul enregistrement disponible est celui de son duo avec Maurice CHEVALIER "Quand y'a une femme dans un coin" (succès de la revue "Dans un fauteuil") édité chez Pathé.

Son nom a été cité dans l'exposition "Café-Concert et Music-Hall- de Paris à Bordeaux" au Musée d'Aquitaine de Bordeaux en 2005.

Une "divette" pleine de charme

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Son physique de brune "piquante", son timbre de voix et sa sensualité naturelle lui vaudront beaucoup de succès masculins et notamment les faveurs de Maurice CHEVALIER avec qui elle nouera une liaison passionnée, dès 1920, entrecoupée de ruptures et de réconciliations.

"C'est à cette époque que, sans l'avoir recherchée, je subis, l'attirance d'une femme qui travaillait aussi dans la troupe du Casino. Type de beauté bordelaise, que d'ailleurs on rencontre de nos jours de plus en plus rarement, elle était éclatante. D'abord un peu trop forte à son arrivée de Bordeaux, la capitale et l'ambiance du Casino l'avaient vite affinée et en quelques mois en avaient fait une splendide jeune femme brune dont les charmes généreux et l'élégante fascination s'exerçaient directement sur tous les hommes. Il eût fallu être moine pour ne pas se sentir troublé par cet admirable visage et ce corps agressivement voluptueux..." [4]

Jane MYRO aime la vie et les plaisirs de la vie nocturne. Elle entraîne Maurice CHEVALIER dans son sillage et deviennent un couple "en vue" de la vie parisienne. Hélas, le travail exigeant de la scène (il joue "Dédé" aux Bouffes parisiens), le champagne, les boîtes de Montmartre ne feront pas l'affaire de Maurice; la fatigue se transformera en dépression nerveuse . La rencontre de CHEVALIER avec Yvonne VALLEE mettra fin à l'idylle sulfureuse avec Jane.

MIISTINGUETT n'oubliera pas celle qui l'avait supplantée dans le coeur de Maurice. . Dans une lettre du 23 mars 1924 , elle écrit : " ...(les Dolly Sisters) ont essayé de jouer "En douce" l'année dernière et elles ont ramassé la tape...Ilest vrai que ce sont de grandes amies à la nommée MYRO. Tu sais, une Bordelaise qui était dans le temps avec un comique nommé CHEVALIER."[5]

Jane MYRO se retrouvera dans les pages du journal "la Petite Gironde" du 20 novembre 1926 pour un fait divers : le 19 novembre, à Bordeaux, devant son hôtel, elle se fait agresser par un ancien croupier qui tente de lui arracher son collier de perle (d'une valeur de 300 000 francs). L'affaire finit bien, le coupable est arrêté et condamné à 10 jours de prison avec sursis et 100 francs d'amande, mais l'amant du moment (Monsieur X... étudiant) sera brocardé pour son manque de courage devant l'agresseur. Il a tout bonnement pris la fuite...

  • "PA-RI-KI-RI" - 20 octobre 1918 - Casino de Paris sous la direction de Léon VOLTERRA, mise en scène de JACQUES-CHARLES.
  • "La revue du Casino" - 9 mai 1919 - Casino de Paris sous la direction de Léon VOLTERRA, mise en scène de P.L. FLERS
  • " Tout feu, tout flemme" - 4 septembre 1919 - Casino de Paris sous la direction de Léon VOLTERRA, livrets et mise en scène d' Albert WILLEMETZ
  • "PA-RI-KI DANSE" - 30 novembre 1919 ( deviendra le 27 décembre 1919 "PARIS QUI... DANSE") - Casino de Paris sous la direction de Léon VOLTERRA, mise en scène de JACQUES-CHARLES
  • "La Revue légère" - 26 juin 1920 - Théâtre des Ambassadeurs sous la direction d'Oscar DUFRENNE et Henri VARNA. Livrets de Léo LELIEVRE et Henri VARNA.
  • "Paris qui Jazz" - 6 octobre 1920 - Casino de Paris sous la direction de Léon VOLTERRA, mise en scène JACQUES-CHARLES et Léon VOLTERRA, livrets d' Albert WILLEMETZ.
  • "Avec le sourire" - 26 mars 1921 - Casino de Paris sous la direction de Léon VOLTERRA, livrets d'Albert WILLEMETZ et JACQUES-CHARLES.
  • "Dans un fauteuil" - 7 juillet 1921 - Casino de Paris sous la direction de Léon VOLTERRA, livrets de JACQUES-CHARLES , Georges ARNOULD, Maurice YVAIN.
  • " Paris en l'air" - 21 octobre 1921 - Casino de Paris sous la direction de Léon VOLTERRA, livrets de JACQUES-CHARLES et Georges ARNOULD.
  • "Oh quel nu !" - 18 octobre 1922 - Concert Mayol sous la direction d'Oscar DUFRENNE, livrets et mise en scène d'Henri VARNA et Léo LELIEVRE.
  • "Paris sans voiles" - 16 mai 1923 - Théâtre des Ambassadeurs sous la direction d'Oscar DUFRENNE et Henri VARNA, livrets et mise en scène d'Henri VARNA et Léo LELIEVRE.
  • "Cache ta pudeur" - 23 septembre 1923 - Concert Mayol sous la direction d'Oscar DUFRENNE, livrets et mise en scène d'Henri VANA, Léo LELIEVRE et Fernand de ROUVRAY.
  • "Coeurs en folie " - 14 juin 1924 - Folies Bergères sous la direction de Paul DERVAL, livrets et mise en scène de Louis LEMARCHAND et Pierre FREJOL
  • "Oh quel beau nu !" - 15 décembre 1925 - Concert Mayol sous ladirection d'Oscar DUFRENNE, livrets et mise en scène d'Henri VARNA, Léo LELIEVRE et Fernand de ROUVRAY.
  • "ÇA CRIS-T-Y !"- 30 octobre 1926 - Théâtre Appollo de Bordeaux.
COURT-METRAGES
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1923 : L'accordeur (noir et blanc- muet ) d'Henri DIAMANT-BERGER avec Georges MILTON, Albert PREJEAN, Marguerite MORENO, Maurice CHEVALIER et Jane MYRO.

1923 : Réhabilitée (noir et blanc-muet) de Louis PAGIARI avec Andrée BARBAN, Jean DEVALDE et Jane MYRO.

1923 : Par habitude (noir et blanc-muet) d'Henri DIAMANT-BERGER avec Georges MILTON, Pauline CARTON, Maurice CHEVALIER et Jane MYRO.

1923 : Jim Bougne, boxeur (noir et blanc-muet) d'Henri DIAMANT-BERGER avec Louis Pré fils, Maurice CHEVALIER, Jane MYRO.

1923 : Gonzague (noir et blanc-muet) d'Henri DIAMANT-BERGER avec Maurice CHEVALIER, Nina MYRAL, Marguerite MORENO, Georges MILTON, André PREJEAN.





  1. Martin PENET, MISTINGUETT, la reine du Music-Hall, Edition du Rocher, , 761 p.
  2. André SALLEE et Philippe CHAUVEAU, Music-Hall et Café-Concert, BORDAS, , 199 p.
  3. Henri DIAMANT-BERGER, "Il était une fois le cinéma", Jean-Claude Simoën, , 246 p.
  4. Maurice CHEVALIER, "Ma route et mes chansons" tome 2, Julliard,
  5. Martin PENET, MISTINGUETT la reine du Music-Hall, Editions du Rocher-,