Utilisateur:Lu*cia*nus/Brouillon

Jean-Baptiste Gonet, né vers 161[Quoi ?] à Béziers dans le Languedoc et mort en 1681, est un théologien dominicain français.

Biographie

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Entré dans l'ordre dominicain à l'âge de 17 ans, Gonet partit étudier à Bordeaux, ville dans laquelle il dispensa également son enseignement en tant que professeur à la faculté de philosophie. Suite à une apologie des professeurs de cette faculté en faveur des Provinciales de Pascal, l'enseignement de la théologie à Bordeaux fut interdit pendant près d'une dizaine d'années sur ordre de Louis XIV, ce qui laissa à Gonet le loisir de mettre par écrit son enseignement. Contrairement à Billuart au XVIIIe siècle, l’œuvre de Gonet se centre davantage sur des thématiques spéculatives que sur la théologie morale. Peu après la reprise des cours à l'université de Bordeaux, il fut cependant appelé au poste de provincial par ses confrères dominicains, ce qui ne lui laissa guère le temps de reprendre son enseignement.

Son principal ouvrage est le Clypeus theologiae thomisticae contra novos ejus impugnatores (16 vols, Bordeaux, 1659–69), rédigé pendant la censure édictée par le roi Louis XIV contre la faculté de théologie de Bordeaux. Parmi d'autres ouvrages, on peut notamment citer[style à revoir] son Manuale thomistarum, publié à titre posthume. Supposé s'inspirer de Godoy[Qui ?], il s'oppose cependant à celui-ci par des thèses centrales (constitutif de l'essence divine, portée de la notion de distinction virtuelle appliquée aux attributs divins) sans réellement choisir entre l'influence de Poinsot[Qui ?] (auquel il reprend la distinction entre essence et nature divine) et celle des Salmanticenses (en) (dont il reprend plus nettement que Poinsot la notion de causalité virtuelle, inspirée semble-t-il de Bañez[Qui ?]). Sur les questions liées à la grâce, il est l'un des premiers penseurs thomistes à s'opposer au jansénisme, en dépit de son soutient aux Provinciales. Sur les questions liées à la casuistique, il défend le probabiliorisme comme de nombreux dominicains et quelques jésuites, sans pour autant professer le perfectiorisme[Quoi ?] qui entachera au XVIIIe siècle l’œuvre d'un Billuart de relents de rigorisme. Plus encore peut-être que Contenson[Qui ?] dont l'objectif est essentiellement d'ordre spirituel, Gonet est au XVIIe siècle, l'un des principaux héritiers français de l'École de Salamanque, au moins en ce qui concerne le courant spécifiquement thomiste.

Bibliographie

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  • B. Peyrous, « Un grand centre de thomisme au XVIIe siècle. Le couvent des Frères Prêcheurs de Bordeaux et l'enseignement de J.-B. Gonet », Divus Thomas, 77 (1974), p. 452-473.