Utilisateur:Musée Mézin/Brouillon/Atelier début XXe siècle

Cette salle présente la technique de fabrication du bouchon au XIXe siècle. Tout le discours est construit autour du processus de fabrication et de ses premières évolutions vers la mécanisation. La succession d'outils et de machines doit permettre la compréhension de la chaîne opératoire, du bouillage du liège au marquage des bouchons. Les machines s’alignent dos au mur. Derrière elles, des extraits de photographies anciennes, représentant des ouvriers et des ouvrières au travail, sont reproduits sur des kakémonos, de manière non systématique. Elles illustrent le geste et permettent de mettre les machines dans leur contexte initial. Au centre de la pièce, des fac-similés de documents administratifs (documents commerciaux, courriers, documents d’archives) sont présentés sur un long bureau. On ne peut pas apprécier pleinement ces documents, notamment à cause de leur aspect (vieillis et jaunis) et du manque d’information.

Le bureau n'est plus au centre de la pièce, il a été déplacé dans la partie "sociale". Dans le 1er atelier il s'agit vraiment de la fin du XIXè/tout début du XXè.

Avant d'être marqués les bouchons sont triés selon leur qualité. Le tri pouvait être fait dans l'atelier mais aussi à domicile et le plus souvent par des femmes. Un procédé existait (et existe toujours) pour améliorer la qualité d'un bouchon, permettant ainsi de le vendre à meilleur prix.

Il est à noter que très tôt un système a été trouvé pour marquer les bouchons au nom de la propriété du viticulteur. Ce dispositif de marquage est dans son principe toujours en vigueur même s'il a été beaucoup amélioré. Après ces opérations il restait à ensacher les bouchons dans des grands sacs et les expédier chez le client. En ce temps le transport se faisait par charrette et gabare (halage) pour les amener à Bordeaux (sur la Garonne) ou Toulouse (canal latéral à la Garonne).


L'industrie bouchonnière, à la différence de la plupart des industries, emploie une main-d'oeuvre féminine importante ce qui n'est pas fréquent à l'époque. Le patronat bouchonnier est très paternaliste et les conditions de travail sont difficiles. À Mezin il faut attendre les années 1919-1920 pour voir apparaître le premier syndicat ouvrier. Après différents mouvements plus ou moins longs et avec des succès parfois mitigés, le syndicat s'affilie à la CGT. Pendant les deux grandes guerres ce seront principalement des femmes qui permettront aux usines et ateliers de tourner. Au fil du temps et de la mécanisation/automatisation de la production les effectifs ouvriers vont se réduire, à commencer par la fermeture des petits ateliers qui n'ont pas les moyens de s'adapter. À partir des années 1970, l'industrie bouchonnière à Mezin décline pour différentes raisons. Elle s'éteint définitivement en août 2009 avec la fermeture du dernier atelier qui n'assurait plus que de l'impression sur bouchons.