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Charlotte Schmitz

Biographie

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Née en 1988, Charlotte Schmitz est une photographe documentaire qui utilise des pratiques collaboratives et des recherches au long cours pour remettre en question les perspectives documentaires traditionnelles.[1]

Elle étudie le photojournalisme et la photographie documentaire, à l'Université des Sciences Appliquées et des Arts à Hanovre, en Allemagne. [2]Elle vit actuellement au bord de la mer Baltique.[3]

Schmitz parle six langues.[4] Depuis 2022, elle est exploratrice à National Geographic.[5]Ses travaux ont été présentés dans divers médias internationaux et elle a participé à des expositions individuelles aux États-Unis, en Turquie, en Autriche et au Japon.[6] Elle a été publiée dans le Washington Post, der Spiegel et die Zeit.[7]

En 2019, elle reçoit le prix de FotoEvidence W avec son livre La Puente publié, en 2019.[8]À la même année, elle co-fond le Friendzone.Studio.[9] En mi-mars 2020, avec l'aide de la photographe Hannah Yoon et de FriendZone.Studio, elle co-fond The Journal Collective, un collectif mondial de photographie qui regroupe plusieurs centaines de photographes femmes et non binaires.[10]

Démarche artistique

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Son travail est plus que personnel et va au-delà du purement descriptif, grâce à la collaboration et à l'expérimentation.[11]Les sujets qu'elle travaille sont la crise des réfugiés en Europe et la prostitution dans le sud de l'Équateur[12]. « L'une des motivations fondamentales pour être photographe et artiste est que les femmes sont mal représentées et sous-représentées dans presque toutes les formes de médias », explique-t-elle.[13]

Son médium de prédilection est la photographie instantanée Polaroid, car elle « préfère être présente et parler aux gens plutôt que de se concentrer sur la prise de nombreuses photos ».[14]Ce médium permet aussi d'inculquer un sentiment de confiance dans des endroits où la photographie est généralement indésirable, comme dans sa documentation de travailleuses du sexe dans La Puente.[15]

Selon Olivier Laurent, nominateur et rédacteur en chef des photos étrangères du Washington Post explique « lorsqu'elle apporte cette originalité à son photojournalisme, les histoires prennent une nouvelle forme. Une forme qui peut souvent surprendre et ravir, tout en restant fidèle à l'éthique de la forme. ».[16]

Oeuvres

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La Puente
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Dans ce projet, l'artiste se concentre sur le plus grand bordel de la ville de Machala, dans le sud de l'Équateur, où travaillent quelque 170 femmes.[17] Pour leur permettre de façonner leur propre image, l'artiste invite ses sujets à utiliser leurs outils de travail (vernis à ongles, paillettes) afin de sublimer ou de masquer certaines parties de leur corps.[18] Ce processus rend ce projet ludique et créatif.[19]La Puente donne une nouvelle perspective à un sujet quelque peu cliché en impliquant la voix et la participation des travailleurs du sexe dans le projet.[20]

Ce projet qui s'étend sur dix ans, documente les espaces privés des femmes dans le quartier de Balat - où l'artiste a vécu pendant deux ans - en 2013.[21] Le but de Charlotte Schmitz est de montrer ce qui se passe derrière les rideaux de ce quartier traditionnel d'Istanbul.[22] Ce travail tourne autour des notions de la camaraderie, de la beauté, de l'intimité, de l'amitié, des célébrations, et bien d'autres. [23]Grâce à des images surexposées et très colorées d'intérieurs vibrants et de leurs occupants exclusivement féminins, la série révèle une vie dynamique qui est généralement cachée à la vue.[24]

Take me to Jermany
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Dans ce projet, Charlotte Schmitz documente le périple de nombreuses personnes fuyant la guerre et les persécutions, ayant emprunté la dangereuse route maritime entre la Turquie et la Grèce. Ce projet documente ce voyage tout en faisant de ses personnages des coauteurs. Sur ces polaroids, les personnes ont annoté quelques phrases, narrant leurs luttes, leurs sentiments de solitude et de désespoir. [25]

Woman of Moria
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Dans cette série, Schmitz a photographié l'ancien site militaire de Moria sur Lesbos - maintenant un centre d'accueil où plus de 6000 demandeurs d'asile vivent étroitement ensemble.[26] Cette série est une projection intime dans la vie quotidienne des femmes de ce camp.[27]Plus particulièrement, l'artiste questionne et documente le concept de la beauté et de l'intimité.[28] «Mon intention est de permettre de former une compréhension plus profonde et plus complexe des personnes que je photographie, en faisant d'elles des co-auteurs, qui créent et définissent leurs propres récits », explique-t-elle.[29]

Liens externes
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Site web https://www.charlotteschmitz.com/

The Journal https://the-journal.org/

Friendzone.Studio https://www.friendzone.studio/

Articles dans lesquels l'artiste a paru :

- Le Soir sur la BIP (Biennale de l'Image Possible) https://www.lesoir.be/574794/article/2024-03-15/liege-la-biennale-de-limage-possible-explore-un-monde-en-mutation

- Artdoc Photography Magazine https://www.artdoc.photo/articles/take-me-to-jermany

- Article GrenzEcho sur le festival ArsVitha https://www.grenzecho.net/29175/artikel/2020-01-15/veranstalter-arsvitha-prasentiert-ein-breit-gefachertes-programm

  1. « Charlotte Schmitz », sur MUTANTX - Biennale de l’Image Possible 2024 (consulté le )
  2. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  3. « Charlotte Schmitz », sur MUTANTX - Biennale de l’Image Possible 2024 (consulté le )
  4. (en) « Explorer Home », sur explorers.nationalgeographic.org (consulté le )
  5. (en) « Explorer Home », sur explorers.nationalgeographic.org (consulté le )
  6. (en) « Explorer Home », sur explorers.nationalgeographic.org (consulté le )
  7. « Charlotte Schmitz », sur MUTANTX - Biennale de l’Image Possible 2024 (consulté le )
  8. (en) FotoEvidence, « FotoEvidence | Documenting Social Injustice », sur fotoevidence.com (consulté le )
  9. « Friendzone.Studio », sur www.friendzone.studio (consulté le )
  10. (en-US) « the journal », sur the journal (consulté le )
  11. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  12. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  13. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  14. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  15. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  16. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  17. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  18. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  19. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  20. « Charlotte Schmitz », sur MUTANTX - Biennale de l’Image Possible 2024 (consulté le )
  21. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  22. « Charlotte Schmitz — Balat », sur Charlotte Schmitz (consulté le )
  23. « Charlotte Schmitz — Balat », sur Charlotte Schmitz (consulté le )
  24. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  25. « Charlotte Schmitz — Take me to Jermany », sur Charlotte Schmitz (consulté le )
  26. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  27. « Charlotte Schmitz — Woman of Moria », sur Charlotte Schmitz (consulté le )
  28. « Charlotte Schmitz — Woman of Moria », sur Charlotte Schmitz (consulté le )
  29. (en-GB) Marc Feustel, « Ones to Watch 2019: Charlotte Schmitz - 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )