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Route des abolitions de l'esclavage et des droits de l'Homme.

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Lancée en 2004, la route des abolitions de l'esclavage rend hommage à des personnes ayant oeuvré en faveur de l'abolition de l'esclavage. Elle regroupe 5 sites dans l'Est de la France. Elle est la seule route existante consacrée uniquement à des personnes ayant oeuvré en faveur de l'abolition de l'esclavage.

Un projet soutenu par l'UNESCO

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Elle s'inscrit dans le cadre du projet international de la "route de l'esclave" soutenu par l'ONU et l'UNESCO[1]. les routes se consacrent essentiellement à transmettre le souvenir des lieux par lesquels les esclaves sont passés, où ils ont été soumis à des travaux forcés. La route des abolitions de l'esclavage et des droits de l'Homme présente l'originalité d'être centrée sur l'expression de l'abolitionnisme et met en valeur des hommes et des femmes qui ont contribué à l'évolution des mentalités en faveur de la suppression de l'esclavage. De plus ces personnes se référent à l'idée que les esclaves sont des être humains qui ont des droits, ils ont fait progresser les droits de l'Homme et ont vu par delà les aspects économiques de l'esclavage l'enjeu humain.

Un enjeu de mémoire

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En France, la loi mémorielle initiée par Christiane Taubira et votée le 10 mai 2001 donne à ce projet sa légitimité. c'est la  loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité. Il en est la traduction opérationnelle car cette loi prévoit le développement de recherches scientifiques se rapportant à ces sujets.

En effet l’abolitionnisme ne disparaît pas avec la fin juridique de l’esclavage, la route des abolitions permet de poursuivre la réflexion sur le sujet[2].

Les sites et les personnages

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La route regroupe des sites dans l'est de la France et met en valeur des personnages connus comme Victor Schoelcher à Fessenheim , Toussaint Louverture au château de Joux, l'abbé Grégoire à Emberménil, mais aussi, ce qui est original, moins connus comme Anne-Marie Javouhey à Chamblanc ou les habitants du village de Champagney.

L'abbé Grégoire a lutté pour la première abolition de l'esclavage en 1794.

A Fessenheim est né le père de Victor Schoelcher qui a fait voter l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises le 27 avril 1848.

Toussaint Louverture est décédé au château de Joux où il avait été enfermé après avoir mené la révolte en Haïti contre l'armée envoyée par Napoléon Bonaparte.

Anne-Marie Javouhey était une missionnaire qui a libéré de nombreux esclaves en Guyane.

Les habitants de Champagney ont rédigé un cahier de doléances en 1789 dans lequel ils s'exprimaient en faveur de l'abolition de l'esclavage.

Objectifs et actions

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Chaque site est un lieu de mémoire organisé autour d'une exposition. Ils sont ouverts au public et organisent des visites et des activités en direction des scolaires. Ils organisent le prêt d'expositions.

Un site internet regroupe toutes les actions menés dans le cadre du projet[3].

M Philippe PICHOT, directeur de l’association Pays du Haut-Doubs, est le coordonnateur de la route des abolitions dans l’Est de la France[4]. Il fait partie des 15 personnalités qualifiées membres du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE).

L'association regroupant les cinq sites était présente en mai 2013 à l’exposition nationale qui commémorait les mémoires de la traite de l’esclavage et leurs abolitions au Jardin du Luxembourg, à Paris. Le président de la République française, François Hollande, a largement fait référence aux sites de la route des abolitions dans son discours d'inauguration[3].

En décembre 2014 l'association est présente lors d'un colloque international sur la route de l'esclave : "des itinéraires pour réconcilier histoire et mémoire"[5].

Bibliographie

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Nelly Schmidt, Histoire de l'abolition de l'esclavage, cinq siècles de combats, XVIème-XXème siècle, Editions Fayard, Paris, 16 mars 2005.

Notes et références

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  1. Nelly Schmidt, Esclavage et abolitions, colonies françaises, recherche et transmission des connaissances, Unesco, 63 p. (lire en ligne), page 41
  2. « L'esclavage | BNF ESSENTIELS », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  3. a et b FERRAND, « Route des abolitions de l'esclavage et des droits de l'Homme », sur abolitions.org
  4. « Leur incontournable lutte », Vosges Matin,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Colloque "La Route de l'esclave : réconcilier histoire et mémoire" », PASCALCHRISTIAN.FR,‎ (lire en ligne, consulté le )