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Chaire Transitions démographiques, Transitions économiques

Crée en 2008 à l'initiative de Jean-Hervé Lorenzi, a Chaire TDTE a pour vocation d'établir des propositions de solutions au problème du vieillissement. C'est une organisme à but non lucratif qui associe plus de trente chercheurs afin de mener à bout ses réflexions. Les études de la Chaire se sont peu à peu organisées autour de quatre axes principaux : la santé, l'épargne retraite, la deuxième chance et les transferts (liquéfaction) du patrimoine.

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Histoire

La Chaire est née en 2008 dans l'optique de donner plus d'importance à la recherche économique et sa prise en compte par le décideur politique. Elle est le fruit d'une collaboration entre Jean-Hervé Lorenzi et Hélène Xuan. Elle est aujourd'hui (Janvier 2017) sous la direction de Jean-Hervé Lorenzi, Alain Villemeur et François-Xavier Albouy. Les quatre axes de réflexions de la Chaire ont évolué avec son histoire pour se fixer autour de : la santé, l'épargne retraite, la deuxième chance et les transferts (liquéfaction) du patrimoine. Chacun des ces thème donne lieu ensuite à divers travaux dont les résultats sont régulièrement présentés lors de séminaires et conférences. Généralement ces représentation sont faites en partenariat avec la Caisse des Dépôts.

Détail des axes

• Axe Santé

Les prévisions établissent une hausse des dépenses de santé en partie à cause du problème de vieillissement. L'objectif des recherches de la Chaire est donc de réfléchir aux moyens de rééquilibrer l'effort intergénérationnel de financement du système de santé. Un modèle de croissance a été mis en place dans ce cadre d'étude, par une collaboration entre la Chaire et Xavier Chojnicki, Jerôme Glachant et Lionel Ragot (trois chercheurs associés). Ce modèle a pour but de pouvoir chiffré et documenté la définition d'un modèle optimal de financement des dépenses de retraites.

D'autres études sont en cours pour utiliser ce modèle et étudier la faisabilité des différents scénarios de réformes.

• Axe Epargne Retraite

La hausse plus rapide des personnes retraitées que celle des actifs implique un ratio de dépendance de plus en plus important. Dans le scénario le plus pessimiste, mais envisageable, il y aura autant de personnes en âge de travailler qu’à la retraite d’ici quarante ans : le système actuel de retraite par répartition ne sera plus suffisant selon les travaux de la Chaire. L'une des solutions défendue est la constitution d'une épargne retraite, complémentaire des pensions liées au système de répartition. Les travaux de la Chaire visent donc à établir la faisabilité et les conditions de mise en place d'un tel mode de financement.

• Axe Deuxième Chance

Le vieillissement démographique implique de repousser l'âge de départ à la retraite et donc augmente la probabilité de mobilité professionnelle (géographique et sectorielle). Par ailleurs, la littérature économique tend à montrer que la satisfaction au travail a un impact significatif sur la productivité. Par conséquent, l'idée est que pur prendre en considération ces deux faits, il faut permettre aux actifs désireux de changer d'orientation professionnelle de le faire. Pour cela, la Chaire propose de mettre en place un système de formation continu et diplômant.

• Transferts de patrimoine

Les seniors possèdent généralement un patrimoine important, immobilier notamment, dont ils n'ont pas nécessairement la pleine utilité. Dans le même temps, ces personnes, dont l'espérance de vie augmente, deviennent dépendantes après un certain âge. D'autre part, les jeunes peinent à se loger à un moment où l'héritage tend à s'effectuer du 4ème vers le 3ème âge. La liquéfaction a donc pour but de permettre aux personnes âgées volontaires de vendre à un organisme bancaire leur bien avec l'opportunité de rester locataire et de bénéficier d'une rentre qui puisse compléter leur pension. L'avantage de cette mesure est triple : elle permet aux retraités en situation de dépendance d’accéder à un complément de pension ; cela leur donne la possibilité de subvenir aux besoins de leurs petits-enfants directement, et enfin, la liquéfaction du patrimoine permet aux banques  d’effectuer des investissements de long terme.