Utilisateur:Pierre VERMEIRE/Brouillon

Depuis le 19 août 1945, la Centrale Générale des Services Publics (CGSP) est un syndicat qui affilie toutes les catégories de personnel qui travaillent dans le secteur public et assimilé. Chaque travailleur, qu'il soit employé ou ouvrier, peut s'affilier à un des dix secteurs de la CGSP qui correspond à sa spécificité professionnelle. Ces secteurs sont repris dans l'organisation générale qui regroupe, fait unique au monde, en un seul syndicat tous les travailleurs du secteur public. Les travailleurs des services publics ont des statuts particuliers en matière de rémunération, d'emploi, d'évolution de carrière, de pension. Ces statuts diffèrent des règles appliquées dans le secteur privé car l'engagement des travailleurs du secteur public est d'assurer à la population des services de qualité réguliers et continus. Cette spécificité justifie l'existence d'un syndicat qui rassemble tous les agents travaillant dans les services publics.

La CGSP défend aussi les services publics en tant que tels, c'est-à-dire leurs rôles et leur importance dans la société tant au niveau de la redistribution des richesses produites qui en fait un acteur économique de premier plan que de la gestion de nos ressources stratégiques. Elle veille à garantir l'accès de tout un chacun, dans un esprit d'égalité et de justice sociale, aux services de base qui fondent la vie en société.

Les services publics ont une mission prioritaire : être au service de la collectivité, être au service de ses usagers. En effet, bien au-delà de la notion de client, le citoyen est d'abord un usager ou un utilisateur qui a droit à un service de qualité puisque, via l'impôt, il participe au financement de son fonctionnement dans une proportion importante. Cela justifie la volonté d'exiger des pouvoirs publics les moyens financiers, matériels et humains pour répondre aux attentes et besoins légitimes de la population.

La CGSP est une organisation fédérale qui regroupe 3 interrégionales : L'interrégionale de Bruxelles (IRB-BIG), l'interrégionale flamande (VLIG-ACOD) et l'interrégionale wallonne (CGSP wallonne).

L'interrégionale de Bruxelles (IRB-BIG)

modifier

L'interrégionale flamande (VLIG-ACOD)

modifier

L'interrégionale wallonne (CGSP wallonne)

modifier

Le fait de choisir le nom de CGSP wallonne plutôt que celui d’Interrégionale wallonne ne relève pas d’une simple volonté de faciliter la communication. Il s’agit moins d’une subtilité sémantique que d’une véritable « révolution copernicienne ». En effet, suivant en cela l’évolution institutionnelle de la Belgique, les trois interrégionales sont désormais moins une partie de la CGSP fédérale que son élément constitutif fondamental. La hiérarchie des normes ne dépend donc plus d’une structure pyramidale classique mais d’un rapport linéaire continu où l’affirmation du fait (inter)régional détermine l’effectivité collective laissée à la dimension fédérale.

Ce n’était pas le cas lors de la création de l’Interrégionale wallonne de la CGSP en 1980.

La CGSP wallonne est l’Interrégionale wallonne de la Centrale générale des Services publics (IRW-CGSP), une des 6 centrales professionnelles de la Fédération Générale du Travail de Belgique (FGTB) . Elle groupe en son sein les secteurs et les régionales intersectorielles [1] issues de ses compétences territoriales propres. Elle réunit l’ensemble des affiliés CGSP de la Région wallonne, y compris donc les affiliés germanophones.

La CGSP wallonne dispose des compétences exclusives face au pouvoir politique de la Wallonie et à la FGTB wallonne.

Le siège de la CGSP wallonne est situé à Namur, rue de l’Armée Grouchy, 41.

Historique

modifier

C’est le Congrès extraordinaire de la CGSP du 26 octobre 1979 qui a décidé de la modification des statuts afin qu’ils soient appliqués à l’issue du Congrès statutaire de mai 1980. Cette modification a été prise sur base de trois éléments :

  • La nouvelle répartition politique du pays,
  • L’adaptation aux structures nouvelles, basées sur trois interrégionales, décidées par la FGTB,
  • La spécificité des Administrations publiques.

En effet, la loi spéciale du 8 août 1980 de réformes institutionnelles crée des institutions régionales pour la Flandre et pour la Wallonie et approfondit les compétences des communautés. La Région wallonne dispose ainsi d'une assemblée législative délibérante et d'un exécutif responsable devant elle. Les décrets ont désormais force de loi. La CGSP est acquise à cette volonté de décentralisation, considérant qu’un contre-pouvoir syndical démocratiquement organisé sur le plan régional et communautaire est devenu indispensable. La création de nouvelles instances syndicales et l’adaptation de leurs compétences à celles attribuées aux pouvoirs politiques des Régions et des Communautés constituent la clef de cette nouvelle structure. Cette option importante a été prise dans un souci de cohésion et de maintien des liens de la classe ouvrière à l’échelon belge.

Le 15 octobre 1980, une semaine après que le gouvernement Martens III ait remis sa démission, le premier Bureau wallon élit en son sein son premier président en la personne du camarade Roger Piton. Ce premier Bureau convoque le Congrès extraordinaire de création de l’Interrégionale wallonne. Il aura lieu à Namur, siège de l’IRW, le mercredi 5 novembre 1980.

Le 5 novembre 1980 se tient le Congrès de fondation de l’Interrégionale wallonne de la CGSP. Le Camarade Gilbert Mousset est élu premier Secrétaire général. Il n’y aura pas de répit. La Belgique est frappée de plein fouet par le second choc pétrolier et s’enfonce inéluctablement dans la crise : le chômage flambe, les charbonnages ferment et la sidérurgie wallonne dépérit. Les secteurs industriels sont fortement touchés. Mais les politiques d’austérité menées par l’éphémère gouvernement Eyskens et surtout les pouvoirs spéciaux que mettra en œuvre dès 1982 le gouvernement Martens V vont mobiliser les syndicats des services publics. En janvier et février 1982, le gouvernement catholique-libéral décide de procéder à une dévaluation du franc belge. Celle-ci s’accompagne de mesures drastiques comme le blocage des salaires, les sauts d’indexation, la hausse de la TVA, la croissance zéro des finances publiques, les coupes budgétaires et la « cotisation de solidarité » à charge des agents des services publics. Plusieurs grèves se déroulent pendant le printemps 1982 mais l’épreuve de force aura lieu du 9 au 26 septembre 1983 avec une grève générale de l’ensemble des services publics qui durera plus de trois semaines !

La CGSP wallonne est née dans la lutte générale du monde du travail pour la défense et la promotion des services publics et dans la prise de conscience de la nécessité de réformes de structure accordant à la Wallonie les clés de son épanouissement.

C’est pourquoi, dès sa création, la CGSP wallonne estime que la fédéralisation ne va pas assez loin. La Wallonie doit disposer de la maîtrise de ses finances et de son économie, et donc pouvoir créer et gérer les organismes publics nécessaires à la continuité, à l’amélioration et au rapprochement des services à la population wallonne. C’est en ce sens que l’IRW-CGSP soutient d’emblée un approfondissement du fédéralisme de solidarité qui verra réellement le jour en 1988 et dans les réformes institutionnelles suivantes.

Principes fondamentaux de la CGSP wallonne

modifier
Vision syndicale
modifier

La CGSP wallonne inscrit son action syndicale dans la double volonté d'œuvrer quotidiennement tant à l'amélioration directe des conditions de vie des travailleurs, avec ou sans emploi, qu'à la réalisation de son projet de transformation sociale. La CGSP wallonne fait le choix du socialisme démocratique et entend réaffirmer clairement, à l'instar de la FGTB wallonne, qu'elle s'inscrit dans une conception anticapitaliste de la société. Dès lors, la CGSP wallonne rappelle avec force que son action est guidée par la nécessité de travailler à la construction d'une société égalitaire, humaine, juste, solidaire, tolérante et démocratique. Cette société doit permettre à chacun de mener une vie conforme à la dignité humaine [2]

Une logique d'action : le contre-pouvoir
modifier

La logique d'action du mouvement syndical socialiste s'inscrit dans une démarche de contre-pouvoir et de contrôle ouvrier. C'est en vertu de ces principes que, face à chaque autorité, le syndicat veut être informé pour se positionner de manière efficace lors de décisions économiques et sociales.

C’est aussi pour cela que la CGSP wallonne est totalement indépendante de tout parti politique.

La volonté d'être un moteur de progrès social impose, aujourd'hui, de réfléchir concrètement au sens que nous voulons donner à la construction européenne.

Une organisation solidaire
modifier

La CGSP wallonne est consciente que les conquêtes sociales ne sont possibles que par l'existence d'une solidarité forte. L'organisation intersectorielle de la Centrale est un outil indispensable mis à disposition pour maintenir et développer cette solidarité. L’attachement à la structure interprofessionnelle relève de ce même engagement. Cette solidarité doit également s'exprimer au-delà du cadre syndical et par-delà nos frontières. Deux dimensions croisées contribuent à définir la solidarité et organisent la structure globale de la CGSP : la dimension sectorielle au travers des secteurs professionnels et la dimension intersectorielle au travers des régionales CGSP.

La dimension sectorielle wallonne : la structure verticale

modifier

La CGSP wallonne est structurée au niveau des secteurs professionnels (poste, cheminots, etc.) afin de déterminer les relations entre les sections locales, régionales et nationales au sein de chaque secteur. C'est la structure verticale. Cet organigramme est basé sur les statuts et règlements d'ordre intérieur de la CGSP et de la CGSP wallonne. Les secteurs professionnels sont le point d’ancrage du syndicat sur le lieu de travail. Ils poursuivent des préoccupations très concrètes liées aux conditions de travail, aux statuts des membres du personnel, etc. Ils défendent également les intérêts des agents face à tous les niveaux de pouvoir. C’est ainsi que les secteurs représentent légalement les travailleurs dans les divers comités de négociation, de concertation, commissions paritaires,…

Chaque secteur possède son autonomie en ce qui concerne :

  • la détermination des revendications sectorielles ;
  • les finances ;
  • le règlement d’ordre intérieur (ne peut toutefois pas aller à l’encontre des statuts de la CGSP).

Chaque secteur possède des secrétariats locaux dans les régionales.

Activités culturelles :
modifier

Affilie les travailleurs des arts du spectacle (il s'agit du secteur public – BRF Belgique, du secteur subventionné – les TV communautaires et du secteur privé – Canal+ , radios locales, foyers culturels, orchestres symphoniques, opéras …) ; mais aussi de la RTBF et ses centres régionaux (il s'agit d'une entreprise publique autonome à caractère culturel dotée de la personnalité juridique et sous le pouvoir de tutelle de la Communauté française).

Admi :
modifier

(Administrations et institutions) rassemble les affiliés des anciens secteurs wallons des Parastataux et des ALR (Administrations locales et régionales). Il regroupe les membres du personnel statutaires, contractuels ou quel que soit leur statut, actifs ou pensionnés, des Administrations locales, provinciales et des Institutions qui en dépendent et/ou y sont liées ainsi que les Institutions publiques et du personnel de la Police intégrée, structurée à deux niveaux. Il affilie également les demandeurs d'emploi issus d'une occupation dans ces services.[3]

AMiO (Ex-Ministères):
modifier

(Administrations et Ministères, Ministeries en Overheidsdiensten). Affilie les agents travaillant à divers titres dans les ministères fédéraux, communautaires ou régionaux, devenus pour certains au gré des réformes des Services Publics Fédéraux (SPF et SPP) ou le Service Public de Wallonie (SPW). Chaque ministère dispose d'une structure syndicale complète.[4]

Cheminots :
modifier

Affilie chaque agent statutaire, temporaire ou contractuel de la SNCB et de ses filiales.[5]

Enseignement :
modifier

Affilie les membres du personnel directeur et enseignant, du personnel auxiliaire d'éducation, du personnel paramédical nommés à titre définitif, stagiaires, etc., les personnes au service d'une école privée laïque, les membres de l'inspection, les candidats à un emploi dans l'enseignement, les étudiants se destinant à l'enseignement, les pensionnés, les membres du personnel technique des centres psycho-médico-sociaux et des Offices d'orientation scolaire et professionnelle.[6]

Gazelco :
modifier

(Gaz-Electricité-Cokeries). Gazelco est le syndicat des gaziers et des électriciens. Il défend les intérêts des travailleurs occupés dans les entreprises et les organismes de production, de coordination, de transport et de distribution de gaz et d'électricité, plus exactement Electrabel, Laborelec, CPTE, Distrigaz et Statoil. Ces entreprises et sociétés dépendent du patronat privé. Les travailleurs sont donc soumis à la législation du secteur privé. Gazelco fait pourtant bel et bien partie de la Centrale Générale des Services Publics. Ce choix est dicté par conviction idéologique : l'énergie (l'eau, les communications) est un besoin essentiel et les pouvoirs publics doivent le rencontrer.

Poste :
modifier

Affilie le personnel de la "Poste" (bpost) tant statutaire que contractuel, quelle que soit la fonction exercée dans l'entreprise.[7]

(Tram-Bus-Metro). Affilie au niveau national les travailleurs des trois sociétés régionales de transport. Pour la Wallonie, la SRWT et donc les TEC.

Telecom/Aviation :
modifier

Affilie les ouvriers, les employés, les cadres de Belgacom, de l'Institut Belge des services postaux et des télécommunications (IBPT), de Belgocontrol et de BIAC, certains agents de la SABENA.

Avec près de 160 000 affiliés, la CGSP wallonne représente à elle seule près de 50 % des effectifs de la CGSP et est par conséquent l’une des plus grandes organisations syndicales qui forment la FGTB wallonne[8].

La dimension intersectorielle wallonne : la structure horizontale

modifier

La CGSP wallonne est structurée également au niveau des régionales intersectorielles (Liège, Charleroi, Namur, etc.) afin de déterminer les relations entre les secteurs au niveau régional. C'est la structure horizontale.

Les régionales intersectorielles sont le centre nerveux de l’activité syndicale. Un bâtiment et une infrastructure commune, propriétés de la CGSP, sont mis à la disposition de chaque régionale et donc de tous les secteurs régionaux qui l’occupent. Sous la responsabilité du Secrétaire régional intersectoriel, ce sont des lieux privilégiés de contacts et de rencontres des affiliés, des délégués et des permanents syndicaux. C’est aussi au niveau de la régionale que se dessine une politique intersectorielle et interprofessionnelle régionale, c’est-à-dire une position syndicale unitaire vis-à-vis de problèmes auxquels tous les travailleurs, tous secteurs confondus, peuvent être confrontés.

Afin de disposer d’une structure la plus proche possible des réalités de terrain et de ses affiliés, la CGSP wallonne a défini 10 zones géographiques qui couvrent l’ensemble du territoire de la Wallonie.

  • Centre (La Louvière)
  • Charleroi
  • Hainaut occidental (implantation à Tournai)
  • Huy
  • Liège
  • Luxembourg (Arlon)
  • Mons
  • Namur
  • Verviers
  • Welkenraedt

Les affiliés germanophones sont affiliés à la régionale de Welkenraedt ou de Verviers.

Structures verticale et horizontale – schéma général

modifier
Structure verticale de la Centrale Générale des Services Publics

Compétences de la CGSP wallonne

modifier

La CGSP wallonne regroupe, sur base de la proportion de 50% pour les secteurs et de 50% pour les régionales, l’ensemble des affiliés de la Région wallonne.

La répartition des mandats dans les différentes instances statutaires se fait sur cette base. Dans le respect des compétences sectorielles, la CGSP wallonne dispose d’une autonomie complète en ce qui concerne toutes les matières.

Cela signifie que :

  • Face au pouvoir régional, elle est le seul interlocuteur qualifié ;
  • En concertation avec les francophones de Bruxelles, elle constitue solidairement l’interlocuteur reconnu au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles ;
  • Pour les problèmes nationaux, ses positions sont répercutées dans les instances fédérales par ses mandants.

Les organes statutaires de la CGSP wallonne

modifier

La CGSP wallonne dispose de quatre organes statutaires :

  • Le Congrès interrégional est l’instance supérieure de la CGSP wallonne. Il se réunit statutairement tous les 4 ans et extraordinairement à la demande du Bureau. Il délibère sur les rapports moral et financier, procède à l’élection du Secrétaire général, du Secrétaire général adjoint et des quatre vérificateurs aux comptes, parraine les candidats francophones au Secrétariat de la CGSP fédérale et ratifie les membres du Bureau.
  • Le Comité interrégional est convoqué par le Bureau qui en fixe l’ordre du jour.
  • Le Bureau interrégional est chargé d’exécuter les décisions prises par le Congrès et les Comités. Il désigne ses délégués dans les représentations extérieures. Il est composé du Secrétariat, de 14 délégués de secteurs et de 14 délégués de régionales, de deux représentantes du Bureau des Femmes et de deux représentants de la Commission technique des Pensionnés et prépensionnés.
  • Le Secrétariat interrégional assure le secrétariat politique de la CGSP wallonne. Il est chargé de la formation militante, de la propagande, de la coordination et de l’application des décisions des autres organes statutaires. Il est composé au maximum de 6 membres : un Président, un Secrétaire général, un Secrétaire général adjoint, de deux vice-présidents, l’un issu d’un secteur, l’autre d’une régionale.

Le Bureau des femmes de la CGSP wallonne

modifier

Le secteur public est traditionnellement lié à une part très importante de l’emploi féminin. Aussi, la CGSP wallonne compte-t-elle près de 51 % de femmes affiliées.

Le Bureau wallon des Femmes de la CGSP est une instance délibérative qui relève de la CGSP wallonne. Son action s’étend à toutes matières qui concernent les femmes.

Créé sur décision du Congrès de l’IRW-CGSP des 18 et 19 mai 2000, le Bureau wallon des femmes, dans sa forme actuelle, s’est réuni pour la première fois le 10 janvier 2001. Sa création entérine un long processus qui, bien loin des groupes spécifiques ou encore des commissions techniques, consacre l’indispensable place des femmes dans les instances syndicales, tout autant qu’une ferme volonté de solidarité face aux problèmes et discriminations qu’elles rencontrent non seulement sur leur lieu de travail mais partout où leurs droits ne sont pas respectés.

Son objectif est d’améliorer la qualité de vie professionnelle, sociétale et philosophique des femmes et de tendre à réaliser l’égalité hommes/femmes.

Le Bureau wallon des femmes suit les travaux du Bureau de la CGSP wallonne et fédérale et veille à la réalisation des engagements pris par les congrès en faveur de l’égalité pour tous.

La CGSP francophone

modifier

Prévue de longue date par les statuts de la CGSP fédérale, cette instance a été créée officiellement en 2005 et se réunit, à la demande de la CGSP wallonne ou de l’Interrégionale de Bruxelles, pour toute question qui relève de la Communauté française, Communauté Wallonie-Bruxelles.

Les missions de la CGSP wallonne

modifier

La formation syndicale

modifier

Établie en 1981 et communautarisée dès 1989, la formation syndicale est un des maillons indispensables à la continuité et au développement du mouvement syndical. Ainsi, selon le Comité national du 23 janvier 1981, le but de la formation est de «permettre aux militants d’acquérir les aptitudes et le sens des responsabilités indispensables tant dans le milieu du travail qu’au niveau de l’organisation syndicale». Le contenu et la méthodologie font donc l'objet de fréquentes adaptations. L'évolution économique et technologique, la modification des relations sociales, la technicité de plus en plus grande des problèmes rencontrés, la complexité des lois et règlements, amènent à armer les militants sur plusieurs terrains :

  • le terrain doctrinal et idéologique,
  • le terrain technique et organisationnel,
  • le terrain culturel et relationnel.

La presse syndicale

modifier

Fait unique à la FGTB, la CGSP wallonne dispose de son propre organe de presse mensuel : le journal TRIBUNE[9]. Edité depuis la création de la CGSP en 1945, et communautarisé en 1990, le journal Tribune couvre l’ensemble des spécificités des secteurs des services publics. En collaboration avec l’Interrégionale de Bruxelles, Tribune présente la particularité de se décliner en huit éditions différentes (une par secteur de la CGSP, les secteurs Poste et TBM s’étant regroupés et le secteur Parastataux de Bruxelles collaborant à la Tribune Admi). Chacune de ces éditions contient 16 pages : huit pages dévolues à l’information intersectorielle et les huit pages suivantes consacrées à l’actualité sectorielle (16 dans le cas de l’édition du secteur Enseignement qui contient donc 24 pages). Publiée à plus de 175 000 exemplaires, chaque affilié reçoit gratuitement un exemplaire de sa Tribune. Le mensuel Tribune est totalement autofinancé et ne recourt jamais à la publicité commerciale.

Info-Azöd

Depuis 1990, la CGSP wallonne publie également un journal syndical en langue allemande appelé Info-Azöd (Info-CGSP, en allemand). Cette publication intersectorielle paraît environ quatre fois par an, ne se substitue pas au journal Tribune et comporte des informations spécifiques à la Communauté germanophone.

Les relations internationales

modifier

A l’heure où la plupart de nos lois sont issues de règlements européens, où l’économie est totalement mondialisée et où les services publics sont plus que jamais la cible de l’ultralibéralisme, la CGSP wallonne a fait le choix de la solidarité internationale. La CGSP wallonne s’inscrit pleinement dans cette dimension européenne et internationale, et est affiliée à plusieurs fédérations, selon les secteurs concernés : Les travailleurs des secteurs Admi, AMiO et Gazelco sont affiliés à la Fédération européenne des Services Publics (FSESP) au niveau européen et à l’Internationale des Services Publics (ISP) au niveau international. Les travailleurs des secteurs Cheminots et TBM sont affiliés à la Fédération Européenne des Travailleurs du Transport (ETF) et à la Fédération Internationale des Travailleurs du Transport (ITF). Les travailleurs des secteurs Poste, Activités culturelles et Télécom-Aviation sont affiliés à UNI et UNI Europa. Les enseignants sont affiliés à l’Internationale de l’Education (IE). La CGSP est par ailleurs membre de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) et de la Confédération Syndicale Internationale (CSI) à travers la FGTB, pour ce qui est de la représentation intersectorielle.

Outre sa qualité de membre de fédérations syndicales internationales, la CGSP wallonne entend se positionner clairement comme partie prenante d’un contre-pouvoir syndical aux niveaux tant européen qu’international, œuvrant pour la défense des droits des travailleurs et la protection de services publics de qualité en Belgique, en Europe et dans le monde.

La CGSP wallonne est solidaire des syndicalistes en lutte à travers le globe, mais également des mouvements de protestations citoyens plus larges tels qu’Occupy Wall Street, les mouvements des paysans sans terre, les étudiants du printemps érable au Québec, ainsi que tous les citoyens en lutte pour la démocratie et la défense des droits humains fondamentaux dans les pays où ce respect fait défaut.

La CGSP wallonne participe également aux Forums sociaux européens et mondiaux (FSM).

Un service d’études et d’analyses syndicales

modifier

La CGSP wallonne s’est doté en 2008 d’un service d’études qui lui permet d’appréhender de manière transversale et interdisciplinaire l’ensemble des facteurs qui conditionnent la vie des travailleurs des services publics.

La communication et les relations avec les medias

modifier

Dans un espace communicationnel marqué à la fois par l’immédiateté de l’information, l’abondance de ses formes et la superficialité de son traitement, la prolifération des supports numériques et la disparition d’une presse de sensibilité de gauche, arriver à faire entendre le message syndical est un véritable enjeu stratégique qui a été confié en 2012 à ce nouveau service de la CGSP wallonne.

Date des congrès statutaires

modifier
  • 5 novembre 1980 : congrès de fondation
  • 23 mai 1984 : 1er congrès statutaire
  • 30 mai 1988 : 2eme congrès statutaire
  • 19 mai 1992 : 3eme congrès statutaire
  • 14 mai 1996 : 4eme congrès statutaire
  • 18-19 mai 2000 : 5eme congrès statutaire
  • 6-7 juin 2004 : 6eme congrès statutaire
  • 4-5-6 juin 2008 : 7eme congrès statutaire
  • 30-31 mai et 1er juin 2012 : 8eme congrès statutaire

Secrétaires généraux de la CGSP wallonne

modifier
  • Gilbert Mousset (cheminots – Liège) : du 5 novembre 1980 au 23 octobre 1985.
  • Guy Seret (ALR - Liège) : du 23 octobre 1985 au 6 juin 1991.
  • André Mordant (ALR – Liège) : du 6 juin 1991 au 26 juin 2002.
  • Francis Wegimont (Admi – Liège) : du 26 juin 2002 au 30 mai 2012.
  • Gilbert Lieben (Admi - Liège) : du 30 mai 2012

Depuis le 4 juin 2008, un secrétaire général adjoint compose également le secrétariat wallon. Laurent Pirnay (Admi - Verviers) : du 4 juin 2008

Présidents de la CGSP wallonne

modifier
  • Roger Piton(Enseignement - Centre) : du 15 octobre 1980 (élu lors du Bureau préalable à la convocation du congrès de fondation) au 15 février 1982.
  • Edgard Magis (ALR – Liège) : du 15 février 1982 au 30 avril 1990.
  • Charles Seumois (Cheminot – Namur) : du 21 mai 1990 au 15 mai 1996.
  • Henri Dujardin (Cheminot – Hainaut occidental) : du 15 mai 1996 au 15 juin 1998.
  • Nicolas Stassart (AMiO – Verviers) : du 15 juin 1998 au 19 février 2001.
  • Francis Steifer (Cheminot – Luxembourg) : du 18 avril 2001 au 15 juin 2009.
  • Roland Vansaingele (AMiO – Hainaut occidental) : du 15 juin 2009

Références

modifier
  1. Lexique : sectoriel : qui concerne un secteur professionnel. Intersectoriel : qui concerne l’ensemble des 9 secteurs professionnels de la CGSP wallonne. Interprofessionnel : qui concerne l’ensemble des travailleurs des secteurs privé et public et des allocataires sociaux (c’est la dimension de la FGTB).
  2. Voir site internet de la CGSP wallonne [1]
  3. Voir site secteur Admi [2]
  4. Voir site secteur AMiO [3]
  5. Voir site secteur Cheminots [4]
  6. Voir site secteur Enseignement [5]
  7. Voir site secteur Poste [6]
  8. Voir site FTGB wallonne [7]
  9. Toutes les Tribunes 2012/2013/2014 sont accessibles sur www.cgspwallonne.be

Bibliographie

modifier
  • Debunne Georges, J’ai eu mon mot à dire, Ed. Labor, Bruxelles, 1988
  • De Selys Gérard, Privé de public. A qui profitent les privatisations ?, EPO, Bruxelles, 1996.
  • Faniel Jean, GOBIN Corinne , DEVOS Carl, VANDAELE Kurt, Solidarité en mouvement: perspectives pour le syndicat de demain, Ed. Academic and Scientific Publishers, ASP, Bruxelles, 2009.
  • Gobin Corinne, L'Europe syndicale: entre désir et réalité : essai sur le syndicalisme et la construction européenne à l'aube du XXIe siècle, Ed. Labor, coll. La Noria, Bruxelles, 1997.
  • Niesten Eddy, Septembre 83. La Grève, EPO, Bruxelles, 1984

Liens externes

modifier