Utilisateur:Poignonec-Laura/Brouillon

communication de masse

Bref historique des mass médias

modifier

La presse

modifier

La naissance de la presse est liée à la naissance d'un type de société au sein de laquelle l'opinion publique devient un élément important de la décision politique. On considère généralement Théophraste RENAUDOT comme "le père du journalisme", en effet à partir de 1631, Louis XIII le charge d'écrire de manière hebdomadaire, un journal comportant 8 feuillets, qui sera imprimé à 1200 exemplaires. Mais en réalité, ces impressions étaient moins des journaux que des organes officieux de propagande de la monarchie.

A la fin du XVII° siècle et au XVIII° la presse devient le porte parole d'une opinion politique éclairée, le vrai journalisme naît avec la société démocratique, la grande presse sera pour sa part rendue possible par le développement de l'industrie. A ses débuts, la presse était assez onéreuse et surtout réservée à une élite culturelle et économique, puis le prix de celle-ci a progressivement diminué pour s'aligner, en général, sur le prix d'un timbre. Entre 1803 et 1870, le nombre d'exemplaires imprimé passe de 36000 à un million. En 1945, les ventes s'élevaient à plus de 15 millions d'exemplaires, à la libération on recense 28 quotidiens mais on leur préfère la presse de proximité dans laquelle on a désormais plus confiance et est vecteur d'un plus grand enracinement local. En 1991 les ventes de quotidiens tombent à 10 millions, alors même que la population française a augmenté de 15 millions d'habitants. Cette chute n'étant pas seulement due à la concurrence de la télévision (les chiffres des autres pays n'indiquent pas la même baisse).

De nos jours, le taux de lecture de quotidiens est de 154 exemplaires pour 1000 habitants en France, elle se place au 20ème rang mondial de la consommation de quotidiens. Au contraire, la presse périodique s'est pour sa part développée puisque la France se place au premier rang pour la consommation de presse périodique (40% pour la presse consacrée aux loisirs, 13% pour la presse sportive,8% pour la presse féminine, 7% pour la presse enfantine).

Le cinéma

modifier

Le 28 décembre 1895, dans le salon indien du grand Café, boulevard des Capucines à Paris, les frères lumières proposent la première séance payante et publique de cinéma. Au début, celui-ci sert surtout dans fêtes foraines, kermesses, et sert de complément dans les théâtres, les cafés et les concerts.

A la fin des années 20, le monde doit faire face à un désastre financier, ce qui conduit la Warner Bros à réagir en créant le premier film chantant et parlant appelé le chanteur de jazz, en 1927. Le cinéma perd alors son côté imaginaire, il n'est plus réellement un langage universel.

A la fin des années 50, le cinéma connaît son deuxième bouleversement: celui de l'extension de la télévision. Cela conduira le cinéma à se transformer tant au niveau de sa production, de ses publics et surtout de son impact.Face à ce bouleversement, la profession cinématographique demande aux pouvoirs publics d'intervenir pour préserver la rentabilité des salles.

La radio

modifier

Le 27 mars 1899, Guglielmo Marconi transmet en France, le premier message hertzien à longue distance, depuis l'Angleterre. En France, c'est le 6 novembre 1922 qu'on lit au micro les premières informations radiophoniques diffusées depuis l'émetteur de la tour Eiffel.

En France, à la fin de la première guerre mondiale, on ne trouve que cet émetteur qui relève des autorités militaires. En 1923, la France concède une licence à des postes privés, le premier d'entre eux, créé par la Compagnie générale TSF devient célèbre sous le nom de RADIOLA.

Le succès de la radio est rapide et se poursuit, jusqu'à la création des radios libres en 1982, avec la création de la Haute autorité de la communication audiovisuelle.

La télévision

modifier

Dès 1925, des expérimentations ont lieu, puis des démonstrations publiques sont données.Au début des années 30, les premières émissions sont transmises, en 1937, un émetteur est installé au sommet de la Tour Eiffel, il fonctionnera jusqu'en 1956. Le 25 avril 1935, a 20h15, la première émission officielle française est diffusée, la télévision fait alors partie de la RTF et est rattachée, le 20 juillet 1939, au président du conseil. Mais le développement de la télévision sera bientôt freiné par la Seconde Guerre mondiale. Après le conflit, le nombre de postes passent de 5 à 9 millions entre 1945 et 1955, il y en aura 260 000 en 1955.

En 1948, faute de moyens, les programmes se limitent à 13h de diffusion par semaine, pour atteindre 34h en 1953. Le premier grand tournant aura lieu le 7 août 1974, sous Valéry Giscard d'Estaing qui fait adopter une réforme organisant l'éclatement de l'ORTF en sept sociétés distinctes, les chaînes se créent chacune leur propre image. Le 29 juillet 1982, sous François Mitterrand, la fin du monopole de l'Etat est proclamée. Les chaînes privées se multiplient alors, d'où l'importance grandissante des audimats pour la survie des chaînes de télévision aujourd'hui.

Transformations opérées par l'émergence de la communication de masse

modifier

Transformations sociales entraînées par l'influence mutuelle des communications de masse

modifier

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les médias ne se détruisent pas entre eux, ils se complètent et se renforcent pour mieux forger une société de communication de masse.

Conséquences sociales opérées par l'influence télévision/cinéma

modifier

Il ne faut pas voir dans l'extension de la télévision la mort du cinéma. Certes, la télévision imposera progressivement une standardisation des scénarios et des mises en scène selon ses critères, mais elle participera aussi très activement au financement de l'industrie cinématographique, et assurera par ailleurs, la promotion du cinéma sur le petit écran.

Si le cinéma a besoin de la télévision tant pour son financement que sa promotion, la télévision a autant besoin du cinéma car le film reste le programme préféré des Français, en 1981, TF1 Antenne 2 et FR3 ont diffusé ensemble 500 films, pour arriver à 950 en 1990, proportion qui ne cesse d'augmenter depuis. Le cinéma a en outre influencé la télévision qui s'est elle-même attachée à produire des téléfilms, à budgets moindres mais soumis aux mêmes types de contraintes que l'écriture filmique, et faisant parfois appel à des vedettes de cinéma. La télévision joue un rôle qu'on sous estime parfois en introduisant une culture cinéphile dans des couches plus larges de la population en assurant la promotion de films anciens.

Avec l'avènement de la télévision, la consommation du produit "film" est par contre transformée par le passage au petit écran. En effet, si bon nombre de téléspectateurs auraient crié au scandale en visionnant un film jugé nul au sein d'une salle de cinéma, ils n'ont aucun mal à regarder le même film jusqu'à la fin lorsque celui-ci est diffusé chez eux, sur leur propre petite lucarne. Le public des salles de cinéma est donc transformé, on trouve d'une part un public de masse séduit par l'idée de sortir en bande ou en couple pour obtenir de grands effets, et d'autre part, un public culturellement plus exigent ayant un rapport au cinéma analogue à celui qu'il peut avoir au théâtre.

Télévision et audimat: la transformation du téléspectateur
modifier

Avant l'autorisation de la publicité à la télévision (1968) et la création des chaînes privées, la concurrence n'existait pas et la mission de la télévision était d'informer, instruire et divertir. Mais de nos jours, l'audimat est toujours plus important pour la survie des chaînes de télévision, ainsi, on passe d'un téléspectateur-citoyen à un téléspectateur consommateur. Cette vision démocratique de la télévision où le spectateur choisirait son programme est accentuée par l'invention de la télécommande qui permet de changer de programme encore plus aisément.

Conséquences sociales de l'influence mutuelle radio/télévision

modifier

Hier, la radio était le média familial par excellence, aujourd'hui, si la télévision a parfaitement réussi à adapter bon nombre de programmes, la radio n'a pas pour autant perdu sa place de média de masse, elle a au contraire conquis de nouveaux espaces. Cela a conduit la radio a ciblé ses publics, en multipliant la création de nombreuses stations en fonction des publics visés. Elle a par ailleurs profité de l'abaissement du prix des postes ainsi que de la miniaturisation des radios pour trouver sa place partout et devenir un objet qu'on écoute de manière de plus en plus individualiste (chaque membre de la famille pouvant disposer de sa propre radio). Ainsi, on peut penser que la radio est peut être le média le plus adapté à une société de plus en plus individualiste et diversifiée.

Un nouveau rapport au temps et à l'espace apporté par la télévision et l'ordinateur

modifier

Par le biais du cinéma et du théâtre, l'illusion du spectacle était offerte dans un lieu spécifique et pour une période donnée, consentie à l'avance. Au contraire, avec l'arrivée de la télévision et de l'ordinateur, nous ne disposons plus de cette rupture spatiale et temporelle, la fiction s'opère dans notre espace domestique, dans le même temps et le même langage que notre vie réelle. Les outils de communication de masse traversent toutes les sphères: celles de la vie privée, professionnelle, des loisirs...

Conséquence sur le politique

modifier

-conséquences de la communication de masse sur la société

 -la propagande début XX° siècle
 -la formation d'une utopie de la communication (l'utopie de la communication, Philippe Breton)
 -l'homogénéisation des cultures 
 -un nouveau rapport au temps et à l'espace
 -une plus grande conscience collective