Utilisateur:Salamandre/rosaire (objet)
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Le Rosaire : Un instrument de prière d'origine discutée
modifierL'usage d'un "collier de grains" pour prier est apparemment une invention indienne et remonte à la plus haute antiquité. Il s'est répandu dans diverses religions : l'hindouisme, le bouddhisme, l'islam et aussi l'orthodoxie et le catholicisme.
Des colliers de perle, dents et coquillages ont fréquemment été trouvé dans les tombes antiques ou préhistoriques sans qu'on puisse leur accorder de signification religieuse.
Italie, Rome et la Sicile : Sur les mosaïques de la Piazza Armerina en Sicile, on retrouve un nombre symbolique de roses, qui correspond exactement aux chiffre du rosaire : 15 roses sur les rosiers sous l'enfant aux deux paniers de roses comme quinze dizaines du Rosaire, 50 roses + 3 coupées sur les rosiers autour des tresseuses de couronnes, comme 53 Ave Maria, et cinq roses sur chacune des deux couronnes dans les paniers semblables aux 5 Mystères du Chapelet. Le rosaire a ainsi peut-être des origines pré-chrétiennes, par exemple la fête des romaine des Rosalia, ou la fête des Struppearia, la rose est resté le symbole d'une fleur divine[2].
Égypte : on trouve des fleurs peintes dans les Kellia, à côté de la Croix, entourée d'un collier avec des grains .
La prière de l'Ave Maria est en elle-même très ancienne et semble d'origine grecque . On l'attribue à saint Grégoire mais en realité on la trouve déjà sous cette forme dans un livre de Sévère, patriarche d'Alexandrie en Égypte, en 647, De Risibus baptismi : « Pax tibi Maria, Gratia, plena dominus tecum, benedicta tu in er mulieres, et benedictus fructus qui est in utero, Jesus Christus. Sancta Maria Mater Dei ora pro nobis peccatoribus, Amen » On la trouve aussi chez saint Ildefonse de Tolède. Elle provient donc de l'Église grecque : elle ne parvient que bien plus tard à l'Église latine .
De la couronne de roses et de fleurs au Rosaire
modifierLe chapelet religieux introduit par les chrétiens en Europe au Moyen Âge pourrait avoir des origines multiples et à la fois être inspiré des colliers de perles accompagnant en orient la récitation de prières ou mantra, de colliers décoratifs tels que les colliers de fleurs ou couronnes de fleurs; objets plus païens, qu'on appelait aussi chapelet et qui étaient très en vogue une partie du Moyen Âge et de colliers ou bracelets décoratifs avec lesquels on pouvait jouer (de type Komboloï). On peut réellement dire que la rose est un symbole universel, propre à une Mère universelle (autrefois appelée Mater Omnium).
- Les tibétains ont pour prier des Mâlâ . Le mot Mâlâ signifie ensanskrit « collier de fleurs » odorantes comme le jasmin, ou « guirlande de perles ».) est composé de 108 perles pouvant être de diverses matières ...
- Les arabes persans utilisent le motif de la rose, en guirlandes, par dizaines, comme motif central , ( on sait que Lourdes signifie « la rose » en arabe, El Warda ) sur lestapis persans
- Les païens latins (ou bien des païens christianisés, en l'époque deLactance, car on peut aussi y admirer une mosaïque du Phenix) faisaient eux des couronnes de roses et guirlandes appelés stroppi pour les statues de divinités lors de la fête des Stropparia. Dans la villa romaine du villa Casale, Piazza Armerina Sicile, on peut voir dans une roseraie, une femme tressant de guirlandes de roses cueillies par une seconde femme, deux personnes tressant des couronnes de roses, un enfant portant deux paniers de roses, avec exactement quinze boutons de roses sur les rosiers à ses pieds, dans la Chambre de la petite chasse .
- Les chrétiens firent eux aussi des couronne et des guirlandes de roses, ou les portaient dans des paniers auprès du tombeau des morts ( mosaïques du pavement de la Basilique patriarcale d'Aquilée ). La mosaïque chrétienne du phénix à Antioche, ville où les croyants reçurent pour la première fois le nom de chrétiens, associe également l'image de l'oiseau fabuleux et des roses montant vers les cieux comme des prières.
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Villa romaine du Casale, Sicile, enfants tressant couronnes de roses
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Antioche (Dafni) berceau du christianisme, le Phenix, mosaïque. Les roses symbolisent visiblement les prières s'élevant vers le Ciel ....L'oiseau mystique au centre symbolise leChrist.
Ce mot ROSAIRE relié à la couronne de roses (chapel, chapelet, rosaire) est catholique : Pour prier les orthodoxes ont des cordes à nœuds noires (100 à 300) sur lesquels on récite la prière de Jésus et des chapelets Komvoskhinion qui ressemblent beaucoup au Rosaire . Aucun indice ne démontre que le chapelet serait venu d’Inde en Europe. Il ne semble pas non plus inspiré des chapelet grecs (“komboloi” de la Mer Egée, Attique, Crète, Thrace, etc.) (sauf le gland de fils qui autrefois remplaçaient la croix du chapelet ou patenôtrier et qu'on voit sur toutes les images anciennes) qui ne découle pas du culte orthodoxe, mais aurait une origine païenne ou n’aurait toujours été qu’un jeu de “passe-temps”.
Le Rosaire
modifierLe nom du rosaire
modifier« Le mot chapelet signifie une couronne de fleurs, semblable à celle dont se parent les nouveaux époux, le jour de leurs noces, et les vainqueurs, le jour de leurs triomphes. Le Rosaire est une couronne composée d'autant de fleurs que d'Oraisons Dominicales et de Salutations Angéliques, présentée dévotement par les Confrères aux Epoux sacrés, Jésus et Marie. Le Rosaire est composé de trois chapelets, comme de trois couronnes spirituelles pour honorer Jésus-Christ en mémoire des trois couronnes qu'il a reçues : car, comme le remarque le cardinal de Saint-Cher, Jésus-Christ a recu la première couronne de la sainte Vierge, lorsqu'il s'est revêtu de notre chair dans son chaste sein ; il a reçu la seconde de la synagogue, lorsque les Juifs l'ont couronné d'épines dans sa Passion, et la troisième du Père Eternel, lorsqu'il l'a couronné de gloire dans sa résurrection. Nous présentons à Jésus-Christ le premier chapelet, comme une couronne, pour honorer son Incarnation et son Enfance ; nous lui présentons le second, pour le remercier des douleurs de sa Passion , et le troisième, pour le couronner dans le triomphe de sa Gloire. Nous présentons aussi la sainte Vierge les trois chapelets du Rosaire , connue trois couronnes, en l'honorant par le premier, comme la fille du Père Eternel, par le seconde comme la Mère de Dieu le fils, et par le troisième, comme l'Epouse du Saint-Esprit. »
— Antonin-Thomas , Le Rosier Mystique
La couleur des Roses
modifierLerouge, et le rose sont les couleurs de l'Incarnation, le blanc celui de la virginité de Marie. Le rose est la couleur liturgique de la joie par excellence, celle que portent les prêtres durant les deux Dimanches de la joie appellés Gaudete ( Troisième dimanche de l'Avent ) et Laetare ( Quatrième dimanche de Carême) ( ces deux termes signifiant « se réjouir » , réjouissez vous ! en latin, d'où les substantifs Laetitia et Gaudium). Cette joie annonaitNoël et Pâques. Cela rappelle le nom ancien de Gaude non ancien -peut-être - du chapelet ( Du Cange) , et d'un Hymne à la Vierge, chanté de Noël à la Purification ou bien les« Quinze Joies de la » Vierge [3]. [4] Selon le chevalier Morini « la rose a trois propriétés : l'odeur, la couleur et le goût, que l'on peut considérer comme représentant la charité, la joie et la satiété spirituelle qui sont la figure du Christ » Aujourd'hui beaucoup de gens remplacent le début de l' « Ave Maria » par la formule « Réjouis toi Marie » comme dans 'l' hymne Acathiste en ancien français, « Esjouy toi Vierge Marie »
« Réjouis-toi, Vierge gracieuse,
Fleuris, arbuste magnifique,
Mère d'un si illustre Fils,
Mère vraiment pleine de joie »
Le Nombre des Roses
modifier150
modifier- Le chiffre 150 correspond aux 150 Psaumes .... à relire
- Au premier millénaire, le "Psautier du Christ" était donc une prière chrétienne consistant à réciter 150 Notre Père, en référence aux 150 psaumes de la Bible. Pour ne pas perdre le compte, les fidèles utilisaient un collier de 150 grains, nommé patenôtre, instrument de piété qui est à l'origine des chapelets actuels[5]. Vers le XIe siècle, par analogie, le "Psautier de la Vierge" se développa, consistant en une série de 150 Ave.Saint Anselme récite 150 quatrains dédiés à la Vierge. À place des 150 Paters ou des 150 Psaumes se mis à réciter 150 Ave Maria, puis 200 dans le Rosaire parfait et , jusqu'à 1000 (par exemple lors des veilles deNoël.) Il était plus simple de réciter le rosaire de 153 Ave maria que les 150 psaumes dans la journée comme le premiers Pères de l'église le faisaient et qu'ensuite on ne reussit plus à faire : on disait juste un certain nombre de psaumes du psautier dans la journée, et lebréviaire.
153
modifier- Le chiffre plus tardif de 153 des Ave du Rosaire est le fruit du rajout de trois ave, peut-être par le Père Louis-Marie Grignon de Montfort, qui correspondent aux trois vertus théologales. Il correspond à 153 poissons trouvés dans la barque de saint Pierre lors de l'épisode de la pêche miraculeuse de l'apparitions aux disciples de Jésus ressuscité, en Jean 21, 10-11 : « Jésus leur dit : Apportez des poissons que vous venez de prendre. Simon-Pierre monta dans la barque, et tira à terre le filet plein de cent cinquante-trois grands poissons ; et quoiqu'il y en eût tant, le filet ne se rompit point » .
555
modifier- Le chiffre « 555 » c'est à dire, 3 fois 5 mystères (5+5+5) ce qui fait un rosaire entier de 15 Mystères, est l'opposé exact de « 666 » c'est à dire le Nombre de la Bête dans l' Apocalypse. Car la Vierge Marie Immaculée née sans la faute originelle, avait ce privilège de n'avoir jamais été vaincue par le mal mais au contraire, d'en être victorieuse. C'est en ce sens que le Rosaire avait comme vocation de combattre les forces du mal. Par exemple pour beaucoup et selon une ancienne tradition, ce chiffre de 666 était le chiffre de Néron, antéchrist, empereur païen reponsable du Grand incendie de Rome et inauguré l'ère des persécutions chrétiennes. La mosaïque d'Antioche représentait précisément, le phénix renaissant de ses cendres une fois brûlé et des roses odorantes et parfumées tout autour de lui montent vers le ciel comme les prières : de même l'église primitive renaîtrait-elle de ses cendres. Une hypothèse: De même après la mort de Jeanne d'Arc sur lebûcher, condamnée pour sorcellerie, sans tombeau, où l'on puisse porter des couronnes de roses, puisque ses cendres furent jetées à la Seine, prononçant trois fois le nom de Jésus, le rosaire de 15 dizaines de Mystères serait-il prêché partout, après la mort de Torquemada, promoteur de l' inquisition espagnole , en 1498 : date qui coïncide à peu de choses près avec les éditions imprimées des oeuvres d' Alain de la Roche ; et la véritable église, pure, sainte et innocente de tout crime, renaîtrait grâce à la Vierge Immaculée, laquelle était née sans la faute originelle et n'avait pas connu la mort (on ne pouvait fleurir son tombeau...). Aussi était il considéré comme ce qu'il y avait de plus sacré et l'appellait-on : le Très Saint-Rosaire, sacramentissimum rosarium.
Les Mystères
modifierAvant l'an mil
modifierAprès l'an mil
modifierLe Fila de Paternoster
modifierUn ancien manuscrit de la bibliothèque de Metz datant du début du XIVe siècle (1330 -1330) Les Riches Heures de Metz, comporte trois images de rosaires ou chapelets[6]. L'un est blanc et l'autre fait de grains rouges blancs et verts. La troisième représente la prière du chapelet que la femme porte au bras gauche, assortie de la méditation des Évangiles, ou du psautier, ou des clausules dans un livret qu'elle tient dans la la main droite . Chacune de ces enluminures est suivie page suivante d'une seconde représentation, un jardin de fleurs ou une femme tressant une couronne de fleur association évidente entre le chapel ou couronne de fleurs et le chapelet, ou bien le rosaire et les roses du Paradis ou de la Vierge comme Jardin clos.
En latin un chapelet Paternoster s'appelait fila de paternoster, (pro filis de Pater nostris) numeralia de paternoster et sur les représentations les plus anciennes on voit ( parfois) un simple fil de perles qui est représenté et non un fil circulaire de perles . Les premières représentations de rosaire au XVe siècle sur les images étaient celles de grains (de 13 à 15 grains: voir galerie) ; ensuite, souvent terminés par un gland ; plus tard vint la division en dizaines et la croix .
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feuillet 126, femme avec chien et couronne de roses)
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feuillet 125, femme tenant un chapelet
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feuillet 188, femme avec livre et chapelet).
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feuillet 112, femme tenant un chapelet.
Une théorie veut que le chapelet aie été introduit après les croisades : les musulmans ont en effet eux aussi un chapelet de 33 ou 99 grains appelé tasbih ou misbaha[7]". L'Histoire ecclésiastique de Fleury (1758) explique que des moines auraient au XIe siècle inventé le chapelet pour que leurs frères « lais ou laïques au service des maisons religieuses » puissent ne pas oublier de réciter le bon nombre de paters, à chacune des "heures canonicales"[8].
D’autres chroniqueurs l'attribuent au célèbre bénédictin Pierre l'Ermite (prédicateur de la première croisade) en 1090 qui l’aurait peut-être importé d'Orient[8]. En conséquence l'Ordre des ermites porterait l'image du chapelet sur ses armes.
Le chapelet. Il était en tous cas assez répandu pour avoir donné naissance à la profession des « patenôtriers » qu'Étienne Boileau soumit à des règlements[8],[9].
- Bibliographie Sur GoogleBooks : Beads and prayers: the rosary in history and devotion - de John D. Miller - 2002 - 282 pages== Sur GoogleBooks : Dictionnaire des antiquités chrétiennes. Par Joseph Alexandre Martigny, page 146, article "chapelet ".
- [1] Source, Université de Dayton.
- Sur les Gaudes
- Sur la symbolique de la couleur rose et le dimanche Gaudete [lire en ligne]
- lien : http://scriptoriumdemathilde.over-blog.com/article-26913347.html
- Bibliothèque municipale de la ville de METZ, Manuscrit ms1588, pages 222&223, 248&249, 272 et 374 : [2]
- Le dhikr, rappel de Dieu: De l'usage des grains de prière (masbaha, sibha, tasbih)http://www.naqshbandi.ca/fr/dhikr/grains.shtml
- Dictionnaire encyclopédique de Philippe Le Bas, 1845, p. 505 et 506
- Le meilleur article trouvé sur le net sur l'histoire du Rosaire : rosaire et chapelet, Publication d'informations écrites par Herbert Thurston & Andrew J. Shipman. Transcrit par C. Michael Tinkler. En reconnaissance pour le Très Saint Rosaire L'Encyclopédie Catholique, Volume XIII. Publié 1912. New York: Robert Appleton Company. Nihil Obstat, le 1er février 1912. Remy Lafort, DD, Censeur. Imprimatur. + John Farley Cardinal, Archevêque de New York, http://mb-soft.com/believe/tfhm/rosary.htm Pour sa contestation, voir liens et bibliographie : Denis Mezard, OP, Origines du Rosaire, Liberius.