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Jean FLEURY

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Jean FLEURY, né le 21 février 1905 à La Selle-en-Luitré et décédé le 4 décembre 1982 à Pau. Prêtre, il aida pendant l'Occupation les nomades et les juifs au camp de la route de Limoges à Poitiers et fut aussi résistant. Reconnu "Juste parmi les nations" par l'État d'Israël en 1964, il faut aussi aumônier national des gitans.

Biographie

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Né dans une famille modeste, son père est coordonnier et sa mère tient le café-tabac de La Selle-en-Luitré, commune située près de Fougères en Bretagne. Issu d'une famille catholique bretonne, son entourage comptait de nombreux prêtres, dont notamment trois oncles engagés chez les Jésuites: Monseigneur Serrand, évêque de Saint Brieuc, Paul Serrand qui rejoindra les Inuits au Canada et Jean Fleury, missionnaire en Inde auprès des Bengalis.[1]

Après trois années au grand séminaire de Rennes et puis après son service militaire, il entre au noviciat des Jésuites à Beaumont-sur-Oise en novembre 1925. Il est ordonné prêtre à Saint Brieuc le 11 juin 1938 par son oncle Mgr François-Jean-Marie Serrand, évêque de Saint-Brieuc.

Ayant été versé dans l'auxiliaire pour raison de santé, il est affecté au début de la guerre à l'hopitâl de Francheville près de Lyon en tant qu'aide-soignant. Ses supérieurs Jésuites le nomment à Poitiers à l'automne 1941.

A partir de mai 1942, il devient aumônier du camp d'internement de la route de Limoges situé aux portes de Poitiers. Dans ce camp se trouve interné des nomades, gitans et tziganes auxquels il apporte son aide. Il se met au service du rabbin Elie Bloch[2][3][4] afin d'apporter soins et aide morale aux juifs internés dans un camp voisin. Il libère et organise un réseau d'accueil pour les enfants juifs[5] et les évadés. Il participe à la diffusion de "Témoignage chrétien"[6] et établit des contacts avec les différents réseaux de la Résistance.

A la libération, il part en Allemagne au camp de Dachau et rapatrie 96 survivants.

En 1948, l'Assemblée des évêques de France lui demande de fonder l'aumônerie catholique des Tsiganes et lui en confie la responsabilité.

Israël lui remet le 24 mars 1964 la médaille des Justes parmi les nations et plante un arbre à son nom dans l'allée des Justes à Jérusalem[7].

Jusqu'à la fin de sa vie, il poursuivra son action en faveur des Gens du voyage.

Distinctions

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Notes et références

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  1. Laugrand Frédéric et Servais Olivier, Du missionnaire à l'anthropologue, Karthala, (ISBN 978-2-8111-0725-3)
  2. Jacques Semelin, Persécutions et entraides dans la France occupée, Les Arènes - Seuil, , 912 p. (ISBN 9782352042358)
  3. Paul Lévy, Elie Bloch, être juif sous l’Occupation, Niort, Geste Editions, , 338 p. (ISBN 9782910919887)
  4. ajpn, Hellen Kaufmann, Bernard Lhoumeau, Bordeaux, Aquitaine, France, « Jean-Fleury », sur www.ajpn.org (consulté le )
  5. « | Le comité Français pour Yad Vashem », sur www.yadvashem-france.org (consulté le )
  6. BARRE Noël, Jésuites et ouvriers. La mission ouvrière jésuite de 1944 à la fin des 1990, KARTHALA, (ISBN 978-2-8111-1121-2)
  7. (en) « Fleury Jean (1905 - 1982 ) », sur Yad vashem
  8. Patrick Cabanel, Histoire des Justes en France, Armand Colin, (ISBN 978-2-200-35044-4)

Bibliographie

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Laugrand Frédéric et Servais Olivier, Du missionnaire à l'anthropologue. Enquête sur une longue tradition en compagnie de Mike Singleton Editions Karthala, 2012 (ISBN 978-2-8111-0725-3)

Note de Alain de Survilliers, Eglise en Poitou n° 138

Annexes

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Comité Français pour Yad Vashem

Article sur Jean Fleury de la Société d'histoire et d'archéologie du pays de Fougères